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Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
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dimanche 14 février 2016

NICE MATIN, UNE CONCLUSION EN FORME DE RÉDEMPTION?

 N.M. = NICE MATIN
 LE L.H.D. = LE LOUP DANS LE HAUT DIOIS 

EN ROUMANIE, UNE MAIN D’ŒUVRE PAS CHÈRE

N.M. :" Pour leur passer l’envie de s’attaquer à leurs troupeaux, les éleveurs ne lésinent pas sur les moyens. "Les troupeaux de brebis sont souvent gardés jour et nuit par dix bergers et dix chiens de protection", raconte Jean-François Darmstaedter. Ce recours à la main-d’oeuvre est inimaginable en France en raison de son coût. Même si l'Etat et l'Europe subventionnent tout de même l'embauche de bergers à hauteur de plus de 80%." 

LE L.H.D. : Le rêve pour les défenseurs du loup, que les bergers Français redeviennent des acteurs du moyen age, comme les bergers Roumains, travaillant nuit et jour sans acquis sociaux, dans des conditions indignes du 21eme siècle. N'importe quel etre humain censé se doit de condamner ces méthodes d'un autre age et de respecter notre profession, nos aspirations, notre libre consentement.

 Quand aux aides de l'état elles se limitent à l'embauche d'un aide berger par unité pastorale pour 35 heures par semaine et au SMIG. 2.3.1 Taux d’aide publique :  Pour cette mesure, le taux d’aide publique est de :  80 % (et non  plus de 80%, l'aide étant de 100%  si présence en zone coeur de parc).
Pour le gardiennage/surveillance renforcé(e) des troupeaux effectué par un salarié ou par prestation de service, le plafond des aides par berger (ou aide-berger) s’élève à 80% de 2 500 €/mois brut en modes gardiennage et mixte. Soit un SMIG de 35 heures par semaine pour la personne à qui l'éleveur confie son capital, alors que selon un étude du CERPAM et de L'institut de lÉlevage, le loup implique 7 heures de travail supplémentaire par jour, Y COMPRIS LE WEEKEND ET LES JOURS FÉRIÉ.


RÉGULATION STRICTE ET PUCES ÉLECTRONIQUES EN NORVÈGE

N.M. :"Le pays compte aujourd’hui une trentaine de loups en liberté, parqués dans une wolfzone (zone des loups) au sud-est du pays. Mais la politique de régulation est stricte. Entre le 1er octobre dernier et le 16 mars prochain, 16 pourront être abattus. La chasse au loup a d’ailleurs la cote puisque les autorités ont enregistré un nombre de demandes de permis record cette année : 11.571. Soit 723 chasseurs par animal!"

LE L.H.D. Les associations environnementalistes de tous les pays Européens sont à mettre dans le même sac : Propagande mensongère sans aucun état d’âme.
La pression sur les éleveurs Norvégiens était la suivante : "On nous dit que si on a des problèmes avec le loup, c’est parce qu’on ne sait pas travailler, et qu’il suffit d’aller voir en France, où les éleveurs savent cohabiter avec le loup." ( voilà qui ne manque pas de sel et qui pourrait faire le bonheur de Nice matin qui s'est spécialisé dans la cohabitation chez nos voisins ndlr)

Une délégation a donc été invitée à venir se rendre compte par elle même de la situation en France : "« Ah... on nous avait menti... »

Chez nous, où le nombre de loups est clairement et officiellement sous estimé, les associations montent au créneau  pour la régulation de quelques loups en nous affirmant que nos voisins savent cohabiter avec le loup.


DES ÂNES ET DES LAMAS EXPÉRIMENTÉS EN AMÉRIQUE DU NORD

N.M. : "En lieu et place du chien de protection, les ânes et les lamas sont les plus utilisés et les plus étudiés aux Etats-Unis ou au Canada, majoritairement sur des prédateurs plus petits que le loup. "
Ane de protection en Italie

LE L.H.D. : Première nouvelle que cette utilisation des Ânes et des Lama aux USA et au Canada. Nous serions très heureux de pouvoir consulter les sources qui ont amené Nice Matin à de telles conclusions. (Sauf si comme d'habitude, d'une exception ils ont fait une généralité)
En dehors des apprentis sorciers, des associations de défense du loup et des commerçants intéressés les seules études que nous possédons en Europe sont: 

1 la réalité de terrain 


 âne, utilisé en tant que protection contre le loup, Espagne
Ânesse prés du village d'Esparon France

2 les conclusions des autorités Suisses sur le sujet des Lama:

Le lama n'est pas le gardien idéal pour un troupeau de petit bétail. C'est pour cette raison que le Conseil fédéral ne veut pas autoriser la détention individuelle des camélidés.
Le lama protège rarement de manière efficace les troupeaux de petit bétail contre les lynx. Tout au plus peut-il être utilisé contre les renards et les chiens errants, mais il est inutile contre les loups et les ours.
Dans sa réponse publiée jeudi à une motion du conseiller national Erich von Siebenthal (UDC/BE), il précise que ces considérations valent aussi pour l'âne.

Petit rappel de la cohabitation entre les loups et les éleveurs des USA:

Globalement, l’élevage se pratique dans des campagnes très peu peuplées. Mais pour autant, la Beef Industry n’est pas le seul maître à bord.  Les associations et fondations très actives dans la restauration des loups relancent un débat récurrent, celui de la réduction des surfaces du ranching. Pour connecter le territoire des meutes, pour étendre et sécuriser leurs terrains de chasse, va-t-on pousser à la résiliation des permis de pâturer ?

Contrairement à ce que dit Nice Matin, l’association militante Defenders of Wildlife s’est spécialisée dans la conception et le financement de techniques de protection [3]. Les chiens, le renforcement des parcs de nuit, les salaires de gardiens supplémentaires, ainsi que toute une série d’autres techniques (alarmes sonores, fusées éclairantes (si chères à Nice matin ndlr) et jusqu’aux drones de surveillance). Résultat final : les éliminations de loups, suite à captures et tirs par agents assermentés ou éleveurs autorisés, n’ont cessé de croître.
Source:  Meuret M., Osty P-L. 2015. Les loups des Rocheuses du nord : chronique d’une icône sous contrôles. Pastum, 104 : 31-39.

Une finalité qui se retrouve partout:

A noter que le programme pour la protection des loups en Italie arrive aux mêmes conclusions : "Le nouveau plan de 2015 propose donc un ensemble d’actions et souhaite « resserrer les boulons » dans beaucoup de domaines : citons l’élevage bien sûr, une surveillance et/ou restriction du pâturage en semi-liberté en particulier dans les alpages, plus de protection pour les troupeaux, de meilleures indemnisations pour les éleveurs et plus homogènes sur l'ensemble du territoire, plus de surveillance et répression de la solution à l’italienne pour limiter les loups (braconnage)"
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/10/loup-en-italie-aussi-les-autorites.html

Les instances Européennes sont sans ambiguïtés: " Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ » LCIE, WWF, UICN.
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/02/loup-la-face-cachee-des-predateurs-tome.html


N.M. :  "Le programme Medialoup, porté par la Fédération nationale des chasseurs et soutenu par le ministère de l’Ecologie, a permis à des délégations de professionnels - chasseurs, agriculteurs, associations environnementales - de se rendre  ces dernières années dans plusieurs pays européens (notamment en Suède, en Italie et en Espagne), pour étudier les modes de gestions du loup."

  Médialoup  visite en Espagne : "« Nous ne sommes pas revenus avec des solutions », indique Claude Font (FNO), qui a fait partie du voyage. L'activité de la zone visitée semble assez différente de celle rencontrée dans les régions françaises. « Il y a peu d'élevage dans cette partie nord-ouest de l'Espagne, souligne Claude Font. Mais les éleveurs ont les mêmes problèmes que nous. Les loups attaquent les troupeaux jusqu'à l'intérieur des bergeries. Les loups fuient de moins en moins devant l'homme."

LE L.H.D. : Sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis. Dans les Asturies, cela a eu des conséquences dramatiques sur la fabrication fromagère.  Mais les loups se sont adaptés et attaquent bovins et équins.  http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2015/07/loup-espagne-et-cohabitation.html


Médialoup visite en Italie :" en Toscane ou dans les Alpes la colonisation récente du loup contraint l’administration à informer et former les éleveurs aux techniques qui permettent d’éviter, de réduire ou de compenser ces dommages. Au demeurant, les impacts socio-économiques et agro pastoraux sont sensiblement les mêmes qu’en France (dégradation de certains pâturages et parcours, pertes économiques, surcoûts humains, abandons ponctuels d’alpages etc.).

Dans certaines régions de colonisation récente comme le Piémont l’activité d’élevage devient difficile. L’acceptation de l’espèce est alors remise en cause. Dans ces régions, de nombreux actes illégaux de destruction sont enregistrés chaque année, avec par ordre d’importance: tirs, empoisonnements et pièges.
 L’Etat Italien admettrait cependant être arrivé à un tournant dans cette politique de retour du loup. L’expansion non maîtrisée de l’espèce est socialement et économiquement difficilement acceptable et des solutions seront à trouver dans un avenir relativement proche."


EN CONCLUSION, un tapage médiatique pendant tout le mois de janvier d'une qualité médiocre et reflétant plutôt une idéologie que la réalité de terrain, pour aboutir à une conclusion modérée et plutôt équilibrée si l'on excepte les lama et ânes d’Amérique du nord. Un point non négligeable de la technique d'investigation de Nice Matin, les intervenants comme le président de Férus. Des personnage qui ont largement franchi le point de non retour en terme de communication mensongère sur le loup.
 http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2016/01/loup-pour-en-finir-avec-les.html
Mieux connaitre Férus. 
 Vous pouvez aussi taper Ferus dans le moteur de recherche pour en savoir plus sur les motivations et la façon de procéder de cette association chérie des médias.

 Nice Matin n'a pas daigné demander l'aide du Centre d'Étude et de Réalisation Pastorale dans les alpes Méditerranéennes, qui travaille en étroite collaboration avec les éleveurs Français, Norvégiens, Italiens, Suisses.... ni celle celle de L'INRA pour son excellente étude sur la cohabitation aux USA, ni celle des organismes d'état qui traitent du sujet,  ni celle des associations d'éleveurs et Bergers qui sont les seuls à vivre la réalité de terrain...C'est son droit et c'est ce que nous retiendrons de ce choix médiatique.

A lire deux articles qui remettent les pendules à l'heure sur le "travail" de Nice Matin:


vendredi 29 janvier 2016

LOUP, NICE MATIN SANS FOI NI LOI?



"Dans les Abruzzes on a trouvé une manière lucrative de cohabiter avec le loup"

titre ce journal, si d'aventure on peut encore l’appeler par ce nom. Cet article et les précédents sur "le dossier loup", nous montre la dérive de journalistes qui ne prennent pas la mesure de leur écrits, et qui utilisent l'exception pour en faire une généralité.

" En Italique et en Gras, " les phrases clefs de Nice Matin, qui sont une insulte à nos amis Italiens.


N.M. : "La présence du loup attire les passionnés de faunes sauvages. Un écotourisme qui rapporte."  Gling gling, le tiroir caisse
La voila la véritable motivation des initiés qui utilisent l'affectif des écologistes désemparés et culpabilisés par leur incroyable manque de discernement.


N.M. :"La bas on les voit à l’état sauvage". Vivant contre nature, dans un monde artificiel, sur les terres des bergers, dépossédés par des instances ou tout est pensé pour faire marcher le tiroir caisse. Dans un pays de plus de 210 h/km² ou les seuls endroits préservés sont les zones d'élevages traditionnel qu'il faut désormais protéger à n'importe quel prix pour justifier les dégâts irréversibles commis par nos sociétés.


N.M. :"Croiser de loups en liberté est une expérience très forte. D'ailleurs ça attire les touristes, EN MASSE."  Il va falloir qu'on m'explique quel est le rapport avec le respect de la Nature.
 Pendant plus d'un siècle nous avons été les seuls à vivre avec la faune sauvage sans la présence du loup, dans des zones qui sont aujourd'hui des exemples de conservation et de richesse de la biodiversité.
 Voici que tout à coup, le loup devient le rédempteur pour ceux qui n'ont plus aucune connaissance de la valeur des choses et qui son prêts à sacrifier nos mode de vie et notre profession. Un des derniers métiers dont la finalité est  l’élaboration de produits de qualité dans le respect, la traçabilité, la durabilité et la proximité.  Autant de valeurs mises à mal par une consommation effrénée de biens et services qui remettent en cause l'essence même de cette nature dont ils s'autoproclament les sauveurs.


 N.M. :" ils viennent DU MONDE ENTIER".  ...par train, avion, bateau, autobus, voiture... utilisant des infrastructures qui détruisent des millions d'hectares de terres maraîchères et de forêts de par le monde, expulsant si besoin est les habitants.
Une louange sans vergogne pour le tourisme de masse, grand producteur de CO², grand destructeur de biodiversité, exerçant une pression insoutenable sur le foncier, sur la qualité de l'eau, le respect de ceux qui ont choisi de vivre de et avec la nature...
 La faune et la flore piétinées par ces millions de touristes encadrés par des multinationales qui manœuvrent des pions en les gratifiant "d'évangélistes défenseurs de la nature"


N.M. :"Cette passionnée de la nature s’interroge "pourquoi ne fait on pas la même chose ici?"  Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que la pression mise sur les ruraux dans le but du dépeuplement des montagnes, en plus de laisser la "main libre" sur les richesses de la nature (eau, biomasse, sous sol...), favorise le contrôle social et politique à travers la standardisation de la population. Cela engendre la dépendance étroite (pour l'alimentation, l'énergie, l'information, chaque besoin de la vie) à des réseaux et des filières compliquées et toujours plus contrôlées par  des noyaux, de moins en moins nombreux et de plus en plus gros, d'acteurs économiques et politiques. cf ruralpini


N.M. :"Plus d'un millions de visiteurs par an".  Les associations regroupées dans Cap Loup parlent fièrement de plus de 2 millions de visiteurs par an.
Nous autres ruraux, pensons que les Français seraient attachés à conserver le patrimoine intact, sans le déferlement d'un tourisme de masse, comme s'en félicitent certainement à tort, l'ensemble des défenseurs du loup.

De même, nous pensons qu'il faut un équilibre en toutes choses, et par respect pour cette Nature que nous avons su préserver pour les générations futures, des millions de visiteurs seraient néfastes pour la faune et pour la flore.

Actuellement, le pastoralisme est un vecteur important d'un tourisme familial et respectueux, comme vous pourrez le voir dans toutes les brochures des offices de tourisme, faisant vivre les autochtones qui ne veulent pas de structures industrielles pouvant accueillir ces millions de touristes.

Dans les Abruzzes aussi Nunzio Marcelli, Président de l'Association Régionale de Producteurs Ovicaprins l'affirme: "Pour quelques centaines de brebis, des étrangers et des italiens arrivent en groupes à Anversa degli Abruzzi : pour suivre le troupeau, marcher avec lui dans les zones non contaminées de notre Région, et Marcelli souligne: «zones que justement le pastoralisme a su conserver intactes pendant des millénaires, avec leur charme et leur biodiversité ».


N.M. :"Pour diminuer les pertes sur le cheptel bovin, il serait nécessaire d’organiser les naissances en enclos".  Encore un des prémices vers l’élevage industriel, déjà évoqué dans l'article de Nice Matin sur le berger à la solde de Wolf Alp.

En Italie aussi, les bergers l'ont très bien compris:
"Voilà à quoi sert le loup - Une autre vision du Projet WolfAlps"



Et toujours la même propagande à sens unique, si chère à Nice Matin; tous ces boniments reflètent désormais la mentalité réductrice de ce quotidien:
 N.M. :"Comment se passe la cohabitation des éleveurs dans cette région?".  L'Italie est le pays qui a connu la plus forte baisse de l’élevage ovin ces dernières décennies avec plus de 60% d'abandon." 
"Il y a seulement 50 ans, il y avait des millions de brebis sur ces pâturages et sur nos drailles." affirme Nunzio Marcelli, président de l'Arpo.

Alors que chez nous dans les Alpes l'activité se maintient. Mais combien de temps allons nous résister à de telles pressions idéologiques et mensongères?


 En Italie, ceux qui continuent n'en peuvent plus et le font savoir:




Extrait de : Grands prédateurs : Prise de position ferme des organisations agricoles par le professeur Michele Corti qui a organisé une conférence le 17/12/2015 dont vous trouverez ici le compte rendu: En Italie comme ailleurs

"La «coexistence», la «cohabitation» présuppose qu'il y ait une volonté de la part des deux partenaires de la relation, sinon il ne s'agit pas de cohabitation mais d'un viol permanent. La «cohabitation» avec les grands prédateurs est imposée par la technocratie verte, par une nouvelle forme d’autoritarisme biopolitique, de contrôle social et territorial («par nature sauvage interposée ») qui nous renvoie à d’autres époques, rétablit le servage et justifie l'impossibilité, pour ceux qui sont porteurs d'intérêts légitimes, de les faire valoir démocratiquement."

Extrait de :  IbriWolf, MedWolf...: quand les tentatives de solution deviennent le problème, par la psychosociologue Lucia Morelli,

"Il est à la fois banal et choquant de constater le bouleversement des données d'une réalité dont on est témoin oculaire. Je veux parler des conséquences dévastatrices que subissent le pastoralisme et ses dérivés à cause de l'application de la directive UE Habitats n°43 de 1992.
De la part des animalistes, fomenter une «guerre» contre les éleveurs, en leur envoyant des projectiles aux connotations négatives infamantes, est un moyen qui ne sert qu'à exalter la dynamique émotive de fond du problème, celui du besoin de trouver un ennemi à abattre, après l'avoir défini à ses propres yeux et aux yeux des autres comme «coupable» et donc méritant une «juste» punition. Exactement ce que faisait le loup de la fable de Phèdre qui, pour légitimer son agression sur l'agneau, l'accusait de lui salir l'eau du ruisseau où tous les deux buvaient, sourd au fait que l'agneau buvait en aval par rapport à lui."


NICE MATIN VOUS, C'EST LA PROFESSION QUE VOUS SALISSEZ, C'EST VOTRE DROIT.  Mais nous ne vous laisserons pas nous salir par vos reportages indignes d'une presse libre, éclairée et objective.













dimanche 24 janvier 2016

LOUP, LA COHABITATION IDYLLIQUE SELON NICE MATIN

« En Italique et en Gras, » les phrases clefs de la cohabitation idyllique d'un éleveur Italien avec les loups. (Selon Nice Matin)


N.M. :« Depuis que le loup est revenu il faut être constamment présent. Je n'ai pas le choix : »
Ceux qui profitent des acquis sociaux de l'ensemble de la classe laborieuse sont ils prêts à renvoyer les bergers au moyen age ?
Une chose est sure, aujourd'hui, la quasi totalité des bergers sont des êtres humains formés dans des écoles et enclin à vivre comme tout un chacun. Ils choisissent ce métier sachant qu'ils ne seront pas au 35 heures, avec RTT et horaires aménageables. Vouloir les obliger à sacrifier leur vie familiale et sociale condamne irrémédiablement le pastoralisme, source de préservation d'une biodiversité riche et durable « En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air » CNRS

Témoignage d'un Militant Confédération Paysanne : L'organisation des journées a changé. Regrouper les animaux, qui pâturent parfois loin des villages, se fait « au détriment des foins, de la culture de céréales, de la vente directe », détaille-t-il. Puis le loup a peu à peu appris à franchir les clôtures. « Après une attaque, on s'épuisait à chercher les bêtes, vivantes ou mortes. Les attaques se sont renouvelées, parfois à 200 m du village. En 2012, Thomas et sa compagne ont finalement lâché l'affaire : « on ne voulait plus vivre ça et on s'est dit qu'on n'était pas là pour nourrir le loup ». Son voisin, toujours en activité dans le village de Glandage, Haut Diois, confie : « il y a un surcoût de travail, et au final ça ne marche pas, c'est insupportable ».


N.M. :« La question se pose d'évoluer vers des cheptel plus petit ou de prévoir une personne de plus en alpage. »
Solution financièrement absurde, voici peut être une manière plus délicate de la part d'un technicien au service de la protection des loups, pour confirmer celle de l'Europe à propos de la cohabitation impossible :
« Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs (définies par les dirigeants sans aucune concertation avec la population concernée ndlr), sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ »


N.M. :« La présence physique est un facteur clef. » 
"Les attaques se produisent de jour comme de nuit depuis trois-quatre ans. La proportion d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de protection." DDT, ONCFS, DREAL R.H.

Un berger des Alpes-Maritimes a vu son troupeau attaqué par une meute de sept loups au bord d'une barre rocheuse. La fuite des brebis vers la falaise, l'emportant au passage, a failli lui coûter la vie. Plus de 20 animaux ont sauté. C'est la huitième attaque sur ce troupeau cette saison malgré une présence humaine permanente et 11 chiens de protection.

Les loups ont frappé à nouveau à Villeneuve d'Entraunes, Mais cette fois, l'attaque a fait des dégâts d'une autre nature: Didier Trigance avait 7 chiens de protection. Des chiens patous et Estrela. Les chiens se sont battus avec les loups et un seul est sorti indemne de l'attaque. Un chien a été tué par les loups, un autre, blessé, a dû être euthanasié hier après-midi. 4 sont grièvement blessés.




N.M. :« En fonction de la présence du loup il est conseillé de réduire les mouvements des brebis en alpage et d'éviter de les déplacer le soir. »
Les prémices vers l'élevage hors sol. Une des finalités que les Italiens ont compris depuis bien longtemps et ceux d'entre eux qui se sont recyclés dans le bovin, subissent toujours la prédation : « Un éleveur a remplacé ses ovins par des bovins au fond d'une des vallées, pensant qu'il aurait moins de problèmes. Mais les loups ont attaqué plusieurs de ses veaux cette année ainsi qu'une mule. »


L'exploitation,qui était d'abord un élevage de brebis (laitières en AB, Italie. ndr), a complètement été anéantie par le prédateur entre 2007 et 2010. Durant l'été 2010 les ovins ont été remplacés par des ânes. Voici une photo envoyée par l'éleveur :



Toscane : L'industrie laitière, voit son activité compromise par manque de lait de qualité, produit de brebis vivant au pâturage, aujourd’hui en partie remplacé par un lait moins aromatique de brebis enfermées dans des abris nocturnes et mangeant du foin. On a créé un système contre nature et contre tout bon sens : les brebis sont à l’intérieur et les loups ... au pâturage. 



N.M. :« Ces enclos sont lourds, difficile à transporter et à planter. »
Tous les enclos mobiles de plus de 1 m sont quasi impossible à transporter et à mettre en place. De plus, par temps de pluie ou avec un fort vent, il se couchent facilement.


N.M. :« On m'a conseillé de mettre un maximum d'espace entre les 2 enclos qui protègent les animaux. »
Ce qui reste valable et monnaie courante pour des enclos fixes est absolument inconcevable pour des enclos mobiles.

"Malgré des montants alloués à la protection des troupeaux, il est indéniable de constater que le nombre d’attaques augmentent chaque année, même si l’on peut imaginer que les pertes d’animaux seraient encore pire sans les mesures de protection." DDT, ONCFS, DREAL R.H.



Au chapitre « Trouver les compromis. » cette belle histoire de cohabitation révèle des dessous sans équivoque.

Comment cet éleveur arrive à vivre avec 130 brebis, sans aucun temps libre : (fourrage pour l'hiver, entretien des cultures nécessaires aux animaux, vie de famille, vie sociale...) ?

Qui aura la folie de sacrifier sa vie familiale, sociale… en acceptant une telle pression qui conduira inévitablement à la dépression, et aboutira au final à la disparition d'un pastoralisme respectueux.


A Glandage, dans le haut Diois, ou l'association ASPAS a traité les éleveurs de glandeurs, le village d'une centaine de personnes, en bout de vallée, est passé de sept à quatre éleveurs.

Comment un média, en se basant sur un exemple trop idyllique pour ne pas être considéré comme suspect, peut il avec une telle certitude mettre en opposition ce témoignage face aux travaux des instances officielles et à la réalité de terrain? S'agit il de plaire à la clientèle dans le mépris de la réalité alors qu'un journaliste se doit d’être exemplaire?

Les pays qui subissent le loup depuis longtemps ne sont plus en mesure de rivaliser avec nos élevages. (Italie, 60 % d’élevages en moins en 40 ans, stabilité dans les Alpes Française) Mais combien de temps resterons nous opérationnels?


A y regarder de plus prés, on s'aperçoit que derrière toute cette communication il y a la signature de Wolf.Alps.
Ceux qui sont honnêtes et qui voudront avoir une vision plus large que celle de Nice Matin, journal en perpétuelle crise existentialiste, pourront se rendre compte à la lecture du projet Wolf Alp, qu'il est pensé et écrit d'une façon très professionnelle et qu'il est taillé sur une vision d'un monde alpin couvert de forêts et peuplé d'animaux sauvages, mais sans activités humaines qui sont pourtant plusieurs fois millénaires et dont les finalités sont les paysages que nous connaissons et une richesse naturelle nulle part ailleurs aussi bien préservée.
"Un minimum de sagesse et de clairvoyance devrait pourtant faire comprendre que les Alpes méritent une politique de montagne d'un autre souffle."

Que des écologistes bienveillants imaginent une merveilleuse cohabitation est un fait qui peut se comprendre, c'est leur droit et le résultat d'un manque total de connaissance du sujet. Mais qu'ils en choisissent les modalités, sans tenir compte des réalités et de ceux qui au final, seront les seuls à en subir les conséquences, en est une autre. D'autant qu'un jour il faudra expliquer les motivations et rendre des comptes.

Plus de 20 millions de personnes sont délocalisées aujourd'hui dans le monde sous prétexte de biodiversité. 20 millions de personnes qui impactaient très peu la nature et surtout bien moins que ceux qui dirigent les instances qui ont pris ces décisions, comme le WWF (2millions de chiffre d’affaire par jour) au sommet de la pyramide de la réintroduction des loups dans les zones d'élevage.

Posons nous la question de savoir pourquoi un animal dont la situation est non préoccupante dans le monde et en Europe (UICN page 49 Liste rouge de la faune) devient strictement protégé dans les zones d'élevage des pays à fortes densité humaine ?