BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

mercredi 16 décembre 2015

LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS suite


Plus de mille bergers furieux protestant contre la limitation du nombre de chiens qui gardent les troupeaux, ont pénétré dans le bâtiment du parlement roumain.

Plus de quatre mille bergers sont arrivés dans la capitale roumaine Bucarest pour prendre part à la manifestation. Selon la chaîne de télévision ABC News, certains d'entre eux sont venus des régions reculées du pays.

"Nous ne pouvons pas vivre sans nos chiens qui protègent les moutons contre les animaux sauvages. Nous voulons qu'on nous rende nos droits", a annoncé Traian Nica, berger roumain de 49 ans"
Les manifestants sont mécontents de la loi récemment adoptée qui interdit de faire pâturer le bétail de décembre à mars et limite le nombre de chiens gardant les troupeaux. Ainsi, selon les nouvelles règles, les bergers ont le droit de n'avoir qu'un chien par terrain et trois dans la montagne.
Les défenseurs de cette nouveauté croient que cette loi protégera les gibiers des chasseurs, à savoir les sangliers et les cerfs qui sont souvent attaqués par les chiens.

Près de 4 000 bergers roumains en colère contre une loi limitant le nombre de chiens qu’ils sont autorisés à détenir ont pris d’assaut le Parlement mardi 15 décembre, exigeant l’abrogation de ce texte, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Nous ne pouvons pas garder les moutons avec seulement un ou deux chiens pour toute une bergerie, comme le prévoit la loi. Si un loup vient la nuit, il peut tuer plusieurs moutons et provoquer des dommages importants », a déclaré à l’AFP l’un des éleveurs, Dumitru Dima. « Ils veulent aussi nous infliger des amendes si on laisse les moutons dans les pâturages après le 6 décembre. Qu’est-ce qu’on peut faire ? On n’a pas assez d’argent pour les fourrages », s’est-il insurgé.

Et chez nous? Vouloir soigner le mal par le mal, jusqu’à quand cela tiendra t'il? 
  • Certaines communes refusent de louer leur alpage à des bergers qui possèdent des chiens de protection.
  • Les associations fondamentalistes ne veulent rien savoir quand à la difficulté d'avoir des chiens de protection dans les zones fréquentées par les troupeaux, les loups et les touristes; autrement dit, la totalité des zones d'élevage dans notre pays. De la à faire un parallèle avec la condamnation sans appel du pastoralisme qu'elles prônent sans état d’âme il n'y a qu'un pas à franchir. Un pas qui se fera en temps voulu par les ensauvageurs!
  • Déjà des associations de randonneurs se crées pour protester contre les chiens de protections qui les empêchent "d'utiliser leurs terrains de jeu". Les marcheurs s'indignent d’être la cible de chiens livrés à eux même. Mais cherchent ils à savoir que dés que ces chiens se ruent vers ce qu’ils croient etre une menace, ils partagent le troupeau en le traversant, affolant les animaux, obligeant le berger à intervenir pour éviter une trop grande dispersion. Laissant de fait courir les patous et autre bergers d'Anatolie qui ont vite fait de disparaître du champ de vision de celui qui doit maintenant en priorité regrouper les brebis.
  • Oui les chiens chassent par atavisme la faune sauvage protégée ou non;  oui de par leur nombre important (plus de 2000 dans les alpes) ils participent au développement des maladies comme le tournis dont les hottes intermédiaires sont les herbivores dont le mouton qui infesteront les loups lorsqu'il les mangent, les loups qui infesteront à leur tour....

                                                           ....l'ensemble des herbivores sauvages et domestiques;  oui les chiens deviennent dangereux et ingérables après quelques affrontements sérieux avec les loups;  oui les chiens dérangent les brebis en leur imposant des jeux qui leur sont propre, perturbant leur quiétude en les affolants et les dispersants  à chaque fausse alerte;  oui les chiens deviennent un incontournable problème lorsque les brebis passent l'hiver à la bergerie, perdant la motivation en étant privé de la liberté dons ils ont besoin;  oui, oui, oui..... mais qui s'en soucie? pas ceux qui nous les imposent en tous cas!


L'ensemble de "ceux qui savent" que les chiens sont la solution, "savent ils" que soigner le mal par le mal ne mènera nulle part? On peut se le demander et en conclure que les deux possibilités sont envisageables!

La réduction du pâturage, une solution déjà préconisée par "le nouveau plan de 2015 pour la conservation du loup en Italie" : "une surveillance (avec des chiens qui posent les mêmes problèmes que chez nous ndlr) et/ou la restriction du pâturage en semi-liberté en particuliers dans les alpages!"

Petit à petit la finalité se précise:  Les promoteurs Européens pour la préservation des grands carnivores sont en train d'apprendre, je cite: " Nous essayons maintenant de trouver un moyen de coexister avec eux, même si personne ne sait à quoi cette coexistence va ressembler à la fin." (à noter que ce sont les éleveurs traditionnels qui essayent, et eux seuls, dans l'abandon de l'ensemble de ceux qui défendent cette cohabitation sans jamais y participer)

Dans tout les pays ou les loups sont en liberté dans les zones d'élevage la sentence tombe:
 "« Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,... , afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ » 





jeudi 10 décembre 2015

LOUP, CONFÉRENCE, DROIT DE RÉPONSE A PATRICE COSTA, dans le Républicain Lorrain

Pour faire suite à l'article paru dans le Républicain Lorrain, sous le titre :
"Thionville. Le retour de ces animaux "grands prédateurs" dans l'Est".
 Bien que je trouve la présentation de cette conférence de bon ton, ce qui est rarement le cas de la part des défenseurs du loup, il semble opportun de rectifier certaines affirmations de Patrice Costa. !

"Ce sont des animaux qui ont une activité de chasse et qui réalisent des prédations sur les cheptels domestiques. Ils sont mal vus, notamment le loup par la confédération paysanne. Les éleveurs ont, durant toute l’année, le couteau sous la gorge et les moutons tués par l’animal sont bien souvent la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Aujourd’hui, aucune solution ne permet de protéger totalement les troupeaux. »

 "Ce sont des animaux qui ont une activité de chasse et qui réalisent des prédations sur les cheptels domestiques" rien à dire, sinon que ,comme le précise l’Institut Européen pour les Grands Carnivores (L.C.I.E. en anglais) :
« Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,... , afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ »


"Ils sont mal vus, notamment le loup par la confédération paysanne." Ils sont surtout mal vus à cause des déclarations du L.C.I.E et de la condamnation du pastoralisme par les associations de défense du loup. Par contre, difficile de comprendre pourquoi stigmatiser  la confédération Paysanne, alors que aujourd'hui, tous les syndicats ont pris le train en marche face à la mise en péril de l'élevage traditionnel.
 Ce sont les associations d'éleveurs et bergers, crées par l’absence de prise de position des syndicats, y compris la Confédération,  qui ont saisi en premier, le drame social, humain, économique et  environnemental engendré par le retour des   loups dans les zones d'"élevage à l'herbe".

"Les éleveurs ont, durant toute l’année, le couteau sous la gorge et les moutons tués par l’animal sont bien souvent la goutte d’eau qui fait déborder le vase"
Pourtant le loup ne s'attaque principalement qu' à la filière qui a su tirer son épingle du jeu ; les agneaux labellisés se vendent bien. "L’heure est donc à la réflexion pour les coopératives qui devront trouver des solutions pour remonter l’offre d’agneaux, ce qui revient à trouver de nouveaux éleveurs." c.f. coop Agneau de Sisteron
De plus, la prédation n'est pas une goutte d'eau, mais un torrent dévastateur, qui en plus du massacre des animaux, apporte toute une série de contraintes humainement insupportables :  animaux disparus non indemnisés, avortements, blessures, refus des chaleurs, baisses de rendement, pertes financières, stress des bergers et des chiens, heures de travail supplémentaires non rémunérées et non reconnues socialement, sentiment d'impuissance et d'abandon des ruraux qui conduit à la dépression.... toutes ces conséquences font que le pastoralisme sera sacrifié sur l'autel du loup car :

 "Aujourd’hui, aucune solution ne permet de protéger totalement les troupeaux."
 Voilà une affirmation dont les éleveurs et bergers, ainsi que les organismes officiels en charge du pastoralisme, ont compris depuis bien longtemps la réalité.
"Cela fait 22 ans que les éleveurs mobilisent de plus en plus massivement tous les moyens de protection possibles et imaginables. Cela fait plus de 20 ans que la situation s’aggrave d’année en année jusqu’à atteindre aujourd’hui un niveau de plus en plus insupportable, alors même que l’expérience des éleveurs  s’approfondit  de saison en saison. Le diagnostic technique de la crise que représente le loup pour l’élevage est aujourd’hui acquis et très largement partagé, notamment avec les services de l’Etat." C.F. Laurent Garde CERPAM

A la question du Républicain:  "Quels rôles jouent-ils dans la biodiversité de notre région ?"

Patrice Costa répond « Ce sont des super-prédateurs. Ils assurent un rôle sanitaire en chassant des proies malades ou âgées. »
Patrice Costa ne peut ignorer à ce point l'éthologie du loup :
Le loup, comme tous les prédateurs, frappe toujours le maillon faible (maillon  le plus facile à prédater) de la chaîne alimentaire ; L’espèce majoritaire du régime alimentaire d’un loup est en général l’espèce la plus abondante de la région, à condition que sa prédation ne soit pas trop dangereuse (les troupeaux?) . Il s’attaque de préférence aux individus jeunes, âgés, malades ou les individus qui sont un peu gênés dans la neige pour se déplacer, les femelles en fin de gestation payent un lourd tribut et il sait aussi s’attaquer aux animaux en pleine santé.




  "Quels rôles jouent-ils dans la biodiversité ?" " Ils ne sont pas là par hasard." C'est bien la question que se posent les acteurs ruraux qui ont choisit le pastoralisme, grand pourvoyeur de biodiversité:

Rappelez vous"Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,..."

En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air C.N.R.S.

la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » F.A.O.

Le pastoralisme constitue un exemple de secteur d’investissement au sein duquel le double objectif de développement et de conservation de la biodiversité peut être atteint (convention sur la diversité biologique)

Le pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité. U.I.C.N.

Dans les régions de moyenne et haute montagne d’Europe continentale, l’élevage est attendu par les acteurs, notamment les Parcs naturels régionaux, comme un levier pour l’entretien des paysages et de la biodiversité, mais également pour ses produits de terroir qui stimulent le développement des économies locales. CIRAD

Que le loup vive ! oui, au milieu de ses proies sauvages à chasser, en agissant pleinement selon sa nature sans être obligé de se transformer de merveilleux chasseur en misérable cambrioleur assassin qui pénètre dans les espaces où sont enfermées ses victimes, les animaux d'élevages traditionnels à l'herbe. cf Lucia Morelli, psychosociologue


Mais quel est le rôle du loup dans une nature anthropisée* composée de zones d'élevages de pays à fortes densité humaine?


 * anthropisé : Qui est modifié par la présence humaine.






mercredi 9 décembre 2015

LOUP, ILLUSTRATION DE L'IMPOSSIBLE COHABITATION



Cela pourrait aussi s'intituler: 

PASTORALISME, LUTTE CONTRE LES AVALANCHES, ENTRETIEN DE LA BIODIVERSITÉ ET IMAGE IRREMPLAÇABLE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL ET HUMAIN!

En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (C.N.R.S.)

« Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » (F.A.O.)


ZOOM



Imaginez le carnage que pourrait faire les loups photographiés en plein jour par le berger en charge de ce troupeau:

lundi 7 décembre 2015

LOUP, L'ASPAS, UNE VISION CONCRETE DE LA DICTATURE VERTE!

Pour faire suite aux réponses des éleveurs stigmatisés par les films clandestins à sens unique, l'ASPAS récidive en publiant de nouvelles vidéos.

Mais, avant d'ingurgiter cette filmographie pernicieuse, le plus important reste de bien cerner l'idéologie de cette association.

Aucun des troupeaux n'a été filmé avec le consentement des propriétaires.
L'Aspas ne tolère aucune argumentation de la part des éleveurs et bergers concernés.
Cette association décide et interprète seule de  ce qu'elle désire montrer à ses militants et au public: LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE

Le slogan, à la fin de la projection, est sans équivoque:

"AGISSEZ AVEC L'ASPAS POUR DÉFENDRE NOS LOUPS, VOS LOUPS!"

Traduction: agissez pour défendre notre élevage de loups sans lever le petit doigt. Un élevage abstrait, sur les terres  des éleveurs et bergers qui doivent par contre assumer toutes les contraintes physiques, morales, financières ou psychologiques, liées à la prédation.

Et, comme l'ASPAS l'a déjà dit "Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, et non les animaux sauvages !"
(notons que ces espaces naturels sont les terres privées de ceux qui ont préféré fuir "les bienfaits de nos civilisations" en choisissant un mode de vie qui impacte très peu la nature)

Pauvres loups, "propriétés idéologiques et affectives" des associations fondamentalistes. Des loups condamnés à vivre dans un milieu qui n'a plus rien de sauvage, un milieu resté riche car façonné depuis des millénaires par les activités de ceux qui pratiquent l’élevage traditionnel à l'herbe: le pastoralisme

Un pastoralisme considéré par les Nations Unies: "comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte »

Pour comprendre ce qui se cache derrière les convictions sectaires et réductrices de ceux qui défendent le loup à n'importe quel prix, il est bon de connaître les dessous des motivations de l'ASPAS!

L'ASPAS condamne le pastoralisme mais "se félicite du partenariat avec REWILDING EUROPE:"
"La réserve du Barry est le premier site en France à avoir intégré le réseau international "Rewilding Europe", visant à rassembler sur le Vieux Continent, d'ici à 2020, un million d'hectares libérés par l'homme et retournés à la nature."

Mais quel est donc le but de ce mécène du tout sauvage?
 Rewilding Europe se concentre en particulier sur la transformation des problèmes causés par l'actuel abandon des terres à grande échelle en opportunités pour l'homme et la nature, offrant ainsi une possibilité réaliste de rentabilisation de la nature sauvage en Europe. À côté de nombreuses autres façons de rentabiliser l'état sauvage, plusieurs régions ont le potentiel pour proposer à partir de la faune des attractions touristiques de classe internationale.

Qui sont ses partenaires,  en dehors des pions comme l'ASPAS, utilisés pour atteindre l'objectif?
Rewilding Europe / = réensauvager l’Europe/ est une initiative du WWF des Pays Bas, des organisations ARK nature, Wild Wonders of Europe et de Conservation Capital, visant à réensauvager des zones entières de l’Europe. Mais celles et ceux qu’excite un tel programme doivent se défier de toute naïveté. Comme l’exhibe clairement dès sa page d’accueil l’une des organisation fondatrice, Conservation Capital :

Et quelle est donc la finalité de ses partenaires?
« Conservation Capital est un praticien spécialisé leader dans le domaine émergent des entreprises de conservation et le financement de l'investissement commercial connexe. "Collectivement, notre équipe a structuré les opérations de développement et de conservation dans plus de 20 pays à travers l'Afrique et l'Europe d'une valeur globale de plus de 200 millions de dollars US, générant des revenus annuels de plus de 25 millions de dollars US." » http://www.conservation-capital.com/

Maintenant les lecteurs ont suffisamment d'éléments pour  visionner les vidéos réductrices, sordides et diffamatoires, et pouvoir juger en leur âme et conscience du bien fondé ou non, d'un tel matraquage idéologique.




LA RÉPONSE DE MARGOT, ÉLEVEUSE, À LA VIDÉOS DE L'ASPAS

Pour ceux qui ne sont pas instruit de l'affaire, il est conseillé de lire en premier:

LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE

pour comprendre la réponse de Margot


Début novembre, des membres de l'ASPAS ont pénétré dans le parc électrifié (à coté de la maison) où pâturaient nos brebis dans le but de faire « la preuve » de l'inefficacité des mesures mises en œuvre par les éleveurs pour protéger leur troupeau des attaques de loups. Ils ont filmé cette
intrusion et l'ont insérée dans une petite vidéo diffusée sur internet et relayée par le Dauphiné Libéré du 13 novembre.

Dans cette vidéo, nous apprenons que « des éleveurs qui ne font pas leur boulot, ça n'a rien d'exceptionnel. Ici, du côté de Glandage, ils méritent bien leur nom ». La violence de ces propos diffamatoires pourrait facilement nous entraîner sur le terrain des querelles stériles entre « proloups » et « anti-loups », entre les « écolos » et les éleveurs, qui par opposition seraient anti-écolos.

Il nous semblait néanmoins important de réagir à cette provocation qui, comme l'ensemble de la communication de l'ASPAS, repose sur une approche simpliste et puérile de la question sans jamais apporter d'éléments de fond. Visiblement, pour l'ASPAS, rendre quelques espèces animales emblématiques  intouchables et sanctuariser des poches de biodiversité constituerait une réponse
pertinente aux problèmes environnementaux. Mais ces choix de gestion ne sont pas sans conséquences. Celles-ci sont systématiquement occultées par le côté émotionnel, voire sensationnel, des campagnes de l'ASPAS : qui peut se montrer insensible à l'image d'un louveteau au regard tendre ou de Bambi qui voit sa maman tuée par un chasseur ?. Ces conséquences, nous voulons les éclairer en témoignant de nos réalités de paysans.

Nous sommes paysans sur une petite ferme de montagne, en polyculture-élevage. Nous produisons des légumes en traction animale, à partir de semences paysannes et biologiques, reproduites en partie à la ferme. Nous avons des ruches, des poules, des cochons et un troupeau de brebis mérinos qui parcourt les landes avoisinantes, fournit la fumure pour les cultures, produit de la viande, un peu de lait pour la famille, et surtout de la laine que nous transformons localement. Toutes nos productions sont vendues en circuit court. Nous avons construit notre ferme sur l'association de l'agriculture et de l'élevage dans un souci de cohérence globale et d'autonomie. Le choix de l'agriculture biologique et de la traction animale nous permet de mettre en pratique nos préoccupations environnementales.

Nous sortons nos brebis la journée, gardées dans des parcs électrifiés (la gestion en parcs nous permet de travailler sur les autres productions et de garder du temps pour la vie de famille,...), et les rentrons la nuit en bergerie. Le loup attaquant encore majoritairement la nuit dans le secteur, nous avons jusqu'à maintenant été épargnés. Mais nous vivons cette situation comme un sursis ; que le loup vienne à attaquer le jour et c'en est fini de notre élevage. Ce que montre cette vidéo, et c'est regrettable, c'est avant tout à quel point ses auteurs ignorent tout de nos pratiques. A terme, de telles agissements ne peuvent qu'entraîner une rupture entre la société civile et ses paysans et faire la part belle à l'agriculture industrielle que nous combattons.

 Si l'on suit le raisonnement de l'ASPAS, le seul moyen de continuer à faire de l'élevage en présence du loup consisterait à enfermer les bêtes, c'est-à-dire à faire du hors sol et de l'élevage industriel. En cela, l'usine des 1000 vaches de Mr Ramery serait un exemple possible de cohabitation réussi entre le loup et l'élevage.

 Mais nous arriverions là aux antipodes de ce qu'est l'élevage pastoral : des éleveurs et des bergers qui font pâturer leurs animaux dans des milieux naturels où ils prélèvent leur alimentation. Bref, au travers d'interactions complexes entre l'homme, des animaux d'élevage et un milieu naturel, il s'agit de tirer profit d'une biodiversité existante et d'en assurer le renouvellement.

Compte tenu de l'absence de moyens de protection réellement efficaces contre le loup, l'élevage pastoral n'a aucune chance de survivre face à ce prédateur. On aura alors perdu la biodiversité et la richesse culturelle liées au pastoralisme, au bénéfice d'une seul espèce, aussi emblématique soi telle. Le bilan global n'est-il pas légèrement négatif ?
Pour nous, le discours de l'ASPAS est basé sur une vision de la nature anthropocentrée (c'est l'homme qui établit l'échelle de valeur des éléments de la nature) et symptomatique des pays riches, urbanisés et coupés de leurs racines paysannes. L'ASPAS ne se présente pas a priori comme hostile à l'élevage et s'en tient à sa position de refuser tout tir de loup.

 Par ce discours simpliste, l'ASPAS prend le rôle du gentil protecteur de la nature et laisse apparaître les éleveurs comme des sanguinaires anti-écolo. Position hypocrite et irresponsable qui consiste à faire croire que la société et la nature ne tireront que des bienfaits d'une protection totale du loup, quitte à sacrifier l'élevage pastoral, son patrimoine humain et culturel et la biodiversité qui lui est lié. A ce train là, le loup ne risque-t-il pas d'incarner plutôt une forme de nature totalitaire ?

                                                                                Margot, Éleveuse a Glandage

ARTICLES PARUS DANS LE DAUPHINÉ sur le même sujet:

 http://c.ledauphine.com/drome/2015/11/13/les-militants-pro-loups-contre-attaquent-avec-une-video

  http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2015/12/05/le-coup-de-gueule-d-un-berger-contre-une-video-pro-loup

 http://c.ledauphine.com/economie-et-finance/2015/11/26/les-eleveurs-du-diois-reagissent-aux-attaques-des-pro-loups



LA RÉPONSE DE VÉRONIQUE, ÉLEVEUSE À GLANDAGE,A LA VIDÉO DE L'ASPAS

Pour ceux qui ne sont pas instruit de l'affaire, il est conseillé de lire en premier:

LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE

pour comprendre la réponse de véronique:

  

Vous nous insultez, vous vous permettez de pénétrer sur nos parcelles, vous franchissez nos clôtures électrifiées de nos parcs de protection, vous affolez nos brebis
Nous n’acceptons pas d’être salit et d’être désignés comme des incapables et des bons à rien.
Qui êtes vous pour vous permettre de nous jugez ?
Vous ne connaissez rien à notre travail. Vous n’êtes bons qu’à noircir du papier avec vos idées. Vous ne tenez pas compte de la problématique du terrain, ni des difficultés des paysans.
Vous vous dites défenseurs de la nature, c’est totalement faux. Les animaux sauvages vivent dans la terreur, vous défendez, un criminel, un assassin, un égorgeur. Le loup est en train de faire un désastre sur la faune sauvage.
Nous avons le droit de vivre de notre travail et de faire manger nos brebis en toute quiétude.
Vous avez perdu 3 procès. 3 présidents ont rejeté vos demandes, cela prouve vos inaptitudes et vos lacunes en la matière.
Vous ne voulez pas essayer de comprendre, vous restez sur vos idées et ne voulez surtout pas les modifier.
Vous voulez être les gérants de l’espace et imposer vos règles.
La nature n’est pas votre propriété, et malgré et contre toutes vos actions, nous serons toujours là, pour défendre l’élevage et le pastoralisme.
Vous nous méprisez, vous nous haïssez, mais nous sommes fort et nous résisterons à vos attaques. Laissez nous travailler.
Le loup, on en viendra à bout, il faudra du temps, mais nos grand-pères y sont arrivés, alors pourquoi pas nous.


Véronique Cheva

LA RÉPONSE DE FANY, ÉLEVEUSE A MENGLON, A LA VIDÉO DE L'ASPAS

Pour ceux qui ne sont pas instruit de l'affaire, il est conseillé de lire en premier:

LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE pour comprendre la réponse de Fany:

 

La semaine dernière, l’ASPAS, via un petit film, nous accuse de ne pas protéger nos troupeaux, et accuse l’Etat de faire une chasse au loup. Par soucis de non violence, je trouvais que ça ne servait à rien de répondre à ces nombreux articles de propagande sur le loup. Mais les choses vont trop loin. Est-ce parce que l’on a choisi un métier d’extérieur, que n’importe qui a le droit de pénétrer chez nous ? Alors on a proposé à plusieurs éleveurs de faire une réponse avec chacun nos propres mots, et nos différents arguments.
Voici donc ma réponse.
Je crois que selon les critères de personnes comme celles de l’ASPAS, quelque soit le type de protections utilisé, nous serions en tort :
Pour nous protéger, nous pouvons mettre des chiens de protection, qui, pour être véritablement efficaces, doivent être agressifs (très agréable pour nous de travailler dans ces conditions, de le partager avec nos enfants et d’avoir de bons rapports avec nos voisins et les usagers de nos campagnes !!!). Mais s’ils mordent, pour nous, cela veut dire : gendarmerie, tribunal, encore paperasse, agressions verbales, et pour le chien : euthanasie ! Alors qu’il fait le travail pour lequel on l’a pris : faire reculer tout ce qui peut nuire (et non a nuit) au troupeau !
Pour nous protéger, nous pouvons aussi faire d’immense parcs de protections qui coûtent des fortunes (qui sont financé par nous tous, contribuables) qui gâchent la beauté de nos si beaux paysages, qui nous demandent un surplus de travail (alors que nous ne connaissons ni les weekends ni les 35H hebdomadaires). Parcs de nuits qui nous obligent à travailler à l’envers de toute logique agronomique : surpâturer les zones proches et dégagées, et abandonner les quartiers éloignés et boisés. Je croyais que l’écologie c’était la biodiversité, avoir un maximum de faunes et de flores différentes. Ce que peu de personnes savent c’est que toutes les plantes sont comme les rosiers : si on les taille régulièrement, ils sont magnifiques, si on les taille trop ils meurent. Il en est de même si l’on ne fait rien. Et c’est dans ces milieux hétérogènes que l’on trouve les animaux sauvages tel que le tétra lyre. On a, à priori, l’air un peu benêt, mais notre travail est réfléchit. On compose entre le bien être de nos bêtes, la nature, le relief, la météo…. Mais surtout, c’est une réelle passion que l’on peut comparer avec celle d’un parent avec son enfant.
Il y a un autre moyen de se protéger, c’est le fusil. Mais je ne développe pas, c’est assez parlant.
Puis finalement, le meilleur moyen serait encore de ne plus jamais sortir de nos bergeries. Zéro pâturage, c’est du foin et du grain pour 365 jours par an. Donc on se lancerait dans la mécanisation. Il faudrait des hectares en plus. Défrichements. Mais comme ça ne suffirait encore pas on ferait venir du foin et du grain des plaines plus fertiles…. Je pense qu’en terme d’empreinte carbone on serait un peu plus mauvais que lorsque l’on va garder ou que l’on fait des parcs de pâturage… Et puis finalement, comme ça nous coûterait trop cher et que ça ne correspondrait plus à nos convictions, on vendrait nos bêtes. Mais que faire en montagne si ce n’est de l’élevage extensif ? Les autres places sont prises, alors on partirait. Ce qui veut dire moins d’enfants dans les écoles donc elle fermeraient, les petits commerces aussi. Les forêts de pins à crochets gagneraient. Adieux fayards et chênes, tulipes sauvages, orchidées et gentianes, morilles et chanterelles.
Alors NON l’Etat ne fait pas la chasse au loup. L’Etat essaie de préserver la biodiversité et l’économie rurale, au milieu de toutes les pressions de lobbies. Et je pense que ce même Etat a bien d’autres vrais problèmes à gérer.
Le loup n’est pas en voie de disparition. La seule vraie menace de Canis Lupus, elle vient de vous, soit disant écolos, avec les hybrides (croisement entre chiens et loups)

Tant qu’il y aura des gens qui meurent de faim dans le monde, tant qu’il y aura des miséreux, tant qu’il y aura autant d’inégalité sociale, je ne peux admettre que l’on consacre autant d’énergie pour protéger un animal (je le redis qui n’est pas en voie d’extinction) au détriment d’hommes, de femmes et de familles (car on ne cloisonne pas) qui au contraire mettent toute leur énergie dans l’Ecologie (au sens noble) et l’économie sociale.
Alors si vous aimez vraiment la nature, laissez nous faire notre travail en paix et consacrez votre immense énergie à toutes ses causes qui en ont besoin.


Fanny Christophe
Eleveuse à Menglon

 

ARTICLES PARUS DANS LE DAUPHINÉ sur le même sujet:
  http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2015/12/05/le-coup-de-gueule-d-un-berger-contre-une-video-pro-loup

 http://c.ledauphine.com/economie-et-finance/2015/11/26/les-eleveurs-du-diois-reagissent-aux-attaques-des-pro-loups

dimanche 6 décembre 2015

LOUP, BILAN PRÉLEVEMENT AU 6 DECEMBRE 2015

LOUPS TUES 2015-2016
Cas de mortalité du loup en France, après l'arrêté du 30 juin 2015 qui couvre la période du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016 (plafond de 36 loups pour l'ensemble du territoire )
1 loup abattu le 13 juillet 2015 sur la commune de VILLARODINBOURGET Savoie par un tir de prélèvement. => Décompté n° 1.
1 loup abattu le 7 août 2015 sur la commune VILLARS-COLMARS Alpes-de-Haute-Provence par un tir de défense. => Décompté n° 2
1 louve abattue le 20 Aout sur la commune Le Dévoluy Hautes Alpes par un tir de prélèvement. => Décompté n° 3
1 loup abattu le 13 Septembre sur la commune de Séranon Alpes Maritimes par un tir de prélèvement. => Décompté n° 4
1 loup blessé semaine du 22 Sept sur la commune d'Auzet Alpes de Haute Provence Tir de défense renforcé Oncfs (brigade loup ?) considéré comme mort par les autorités (cadavre non retrouvé)=> Décompté n° 5
1 loup abattu le 27 Sept Commune de St Vallier de thiey Alpes maritimes Tir de Prélèvement renforcé (chasseur). => Décompté n° 6
1 loup blessé le 7 oct Commune de Le Dévoluy, La Cluse, Hautes Alpes Tir de chasseur au cours d'une battue au cerf, considéré comme mort par les autorités (cadavre non retrouvé). => Décompté n° 7
1 louve tuée le 15 Oct secteur de Bayons Alpes de Haute Provence Tir de prélèvement chasseur au cours d'une battue. => Décompté n° 8
1 loup tué le 17 Oct Secteur de St colomban les villards Savoie tir de prélèvement chasseur au cours d'une battue.=> Décompté n° 9
1 louve tuée le 18 Oct secteur de St André de Maurienne Savoie Tir de prélèvement chasseur au cours d'une battue. => Décompté n° 10
1 loup tué le 18 Oct secteur de Beuil Alpes Maritimes Tir de prélèvement chasseur au cours d'une battue. => Décompté n° 11
1 loup blessé le 18 Oct secteur de Bezaudun Alpes Maritimes Tir de prélèvement chasseur au cours d'une battue. considéré comme mort par les autorités (cadavre non retrouvé) => Décompté n° 12
1 loup tué le 21 Oct commune du Monétier les Bains Hautes Alpes Tir de prélèvement par Lieutenant de louveterie => Décompté n° 13
1 loup tué le 24 Oct commune de Gréolières les neiges alpes Maritimes Tir de prélèvement => Décompté n° 14
1 loup tué le 27 Oct commune de Val des prés Hautes Alpes Tir Prélèvement lieutenant de louveterie => Décompté n° 15
1 loup tué le 28 Oct commune de Chateau VilleVieille Hautes Alpes Tir de prélèvement chasseur => Décompté n° 16
3 loups tués le 25 Oct commune d'Isola Alpes maritimes Tirs de prélèvement brigade loup => Décomptés n° 17 18 19
1 loup tué le 31 oct commune des Hautes Duyes Alpes de Haute Provence Tir de défense renforcé => Décompté n° 20
1 loup tué le 7 Novembre à Caussols Alpes Maritimes, tir de prélèvement Chasseur => Décompté n° 21
1 loup tué le 11 Novembre à La Cluse Le Dévoluy Hautes Alpes Tir de prélèvement battue chasseur => Décompté n° 22
1 loup tué le 12 Novembre à Barles Monges Alpes de haute Provence Tir de prélèvement battue chasseur => Décompté n° 23
1 loup tué le 12 Novembre à Castellard Melan Monges. Alpes de haute Provence Tir de prélèvement battue chasseur => Décompté n° 24
1 loup déclaré tué le 15 Novembre par braconnage à Jausiers Alpes de Haute Provence "Braconnage par balle" => Décompté n° (annulé)
1 loup tué le 22 Novembre à Péone Alpes Maritimes  Tir de prélèvement chasseur  Décompté n° 25
1 loup tué le 29 Novembre à Fugère Alpes de Haute Provence Tir de prélèvement chasseur Décompté n 26
1 loup tué le 29 Novembre à Saint Étienne de Tinee Alpes-Maritimes Tir de prélèvement renforcé Décompté n 27
1 loup tué le 5 Décembre Valmeinier, Savoie, Tir de prélèvement renforcé Décompté n 28.

Empoisonnement : 0
Tir illégal/braconnage : 0
Tir de prélèvement (officiel) : 25
Tir de défense (officiel) : 3

Total : 28 loups éliminés. dont 3 cadavres non retrouvés ...

Dernière mise à jour : 6 Décembre 2015.

Loups détruits durant une période donnée
L'administration effectue le suivi du nombre de loups détruits sur la période de validité des arrêtés fixant le nombre total maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée. Si on prend par exemple l'arrêté du 30 juin 2015 fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016 : il fixe à 36 le nombre de loups qui peuvent être détruit entre sa date de publication et le 30 juin 2016.

Savoie 4
Hautes Alpes 6
Alpes de Haute Provence 7
Alpes Maritimes 11