jeudi 28 août 2014

LA RÉPONSE DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE

LA RÉPONSE DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE livret d'origine

TOUT CONCORDE, ON CROIRAIT UN ARTICLE SORTIT DU" LOUP DANS LE HAUT DIOIS!"


L’IMPOSSIBLE COHABITATION

La Confédération paysanne se bat pour une agriculture paysanne, face à une agriculture industrielle prédatrice pour les paysans, les territoires et l’environnement. Elle défend le droit pour les paysannes et paysans de chaque peuple à vivre de leur activité et selon leur culture.
Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain.

LES LOUPS, ESPÈCE STRICTEMENT PROTÉGÉE ET NON GÉRÉE
Malgré une population estimée entre 10 000 et 15 000 individus, les loups ont toujours le statut d’espèce protégée en Europe. La France a ratifié la convention de Berne sans émettre de réserves, contrairement à d’autres pays où les loups étaient déjà présents. Puis, en 1992, elle a transposé la directive Européenne « Habitat Faune Flore » relative à la conservation des habitats naturels, de la flore et de la faune sauvages.

En mai 1993, date officielle du retour des loups en France dans la zone protégée du Parc du Mercantour, le ministère de l’Environnement a lancé un Plan d’action avec pour principal objectif l’acceptation sociale des loups. Il proposait des mesures de protection et d’amélioration de la vie pastorale, et mettait en place les constats de dommages et les indemnisations.

En 1998, les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement créaient le Groupe National Loup afin d’élaborer « une stratégie nationale de conservation du loup liée à un pastoralisme durable ». Il est composé de représentants des organismes publics et privés concernés par le retour des loups. Depuis, les Plans loup se sont succédés sans répondre aux attentes profondes des éleveurs confrontés à la prédation.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, parlait encore il y a peu d’« éduquer le loup ». Après 20 ans de tâtonnements et d’expériences désastreuses, c’est une véritable insulte faite aux éleveurs et bergers. Combien auront abandonné pendant cette nouvelle expérience « d’éducation » sans ambition concrète pour le pastoralisme ?

DES MOYENS DE « PROTECTION » QUI ONT ATTEINT LEURS LIMITES

Les mesures expérimentées et mises en place depuis 20 ans ont conduit à une impasse. Si le nombre de victimes par attaque diminue, le nombre d’attaques, lui, ne baisse pas. Les meutes se sont adaptées : 85% des attaques ont été constatées sur des troupeaux ayant mis en place les mesures de protection préconisées par l’Etat, 100 % dans le Parc du Mercantour (où les prélèvements de loups sont interdits).
En 2013, 1426 éleveurs ont signé des contrats de protection pour un montant total de 10,4 millions d’euros. Les mesures de protection sont financées à 80% mais les éleveurs de petits troupeaux en assument bien plus car les moyens sont proportionnels à leur taille.

LES CHIENS DE PROTECTION
L’usage des chiens de protection a été demandé par les autorités. Ils sont devenus indispensables mais leur introduction dans les troupeaux pose des problèmes financiers et de surcharge de travail. Les éleveurs de petits troupeaux financent les mesures de défense supplémentaires à 100 %. De plus, les conflits avec les autres usagers de la montagne sont de plus en plus fréquents et peuvent se terminer au tribunal. Chaque année des chiens de protection sont blessés ou tués lors des attaques. Eleveurs et bergers portent donc également la responsabilité de la mort de ces chiens avec lesquels ils vivent. Par ailleurs, les troupeaux de moins de 150 animaux ne sont aidés financièrement que pour un chien. Comment peut-on imaginer qu’un seul chien puisse faire face à plusieurs loups ?

IDÉE REÇUE « CE SONT LES GROS TROUPEAUX QUI SE FONT ATTAQUER »
En 2013, les troupeaux de plus de 1200 animaux rassemblent 21 % des constats. On atteint 40% sur les troupeaux de moins de 450 animaux.

LE PARC DE NUIT
Le parcage de nuit est devenu obligatoire pour éviter l’affolement du troupeau, allant à l’encontre des pratiques des éleveurs et des besoins des animaux. « J’enferme mes animaux pour leur survie mais je ne les respecte pas », explique Marc, dans les Alpes-Maritimes. Confinées dans un espace restreint qu’elles n’ont pas choisi, les bêtes ne peuvent plus manger la nuit comme elles le font lors des fortes chaleurs. De plus, il faut prévoir des allers-retours quotidiens au parc de nuit, sur des zones pentues qui s’érodent avec le piétinement des bêtes.
Et pourtant, ces clôtures n’arrêtent pas les loups qui attaquent à l’intérieur des parcs. En dehors des estives, sur les pâturages des fermes, la bergerie devient le seul moyen de protection. Philippe, dans la Drôme : « j’ai dû changer totalement mon système d’exploitation. J’ai divisé mon troupeau par deux, et la bergerie est devenue la seule garantie pour parer aux attaques de nuit. Mais les attaques sur mon troupeau se sont reportées le jour ».

Dans les Alpes-Maritimes, en 2013, 52 % des attaques (plus de 400) ont eu lieu de jour. Ces attaques de jour, quand elles ont lieu en milieu boisé, ne donnent aucune chance aux bergers.

LA PRÉSENCE HUMAINE
De nombreux témoignages, accompagnés de photos, montrent que les attaques se produisent en présence du berger et des chiens de protection. En effet, l’homme n’est plus un prédateur pour les loups. Ils en ont donc de moins en moins peur et attaquent toujours plus près des bergeries. Par ailleurs, on oublie ces milliers de fermes en polyculture élevage, ces fermes diversifiées ou les paysans parquent leurs troupeaux au pâturage pendant qu’ils s’occupent de semer, récolter, faire du fromage, de la vente directe, etc. Dire aux éleveurs qu’ils n’ont qu’à garder leurs brebis montre le fossé creusé entre la société et les paysans. Il n’y a aucune solution supportable pour faire face au surplus de travail causé par la prédation.

LE PROTOCOLE D’INTERVENTION
Les premières décisions de prélèvements ont été prises en 2000, mais ce n’est qu’en 2004 que des loups ont été prélevés par les services de l’Etat. Ces dérogations sont obtenues « afin de prévenir des dommages importants aux élevages » mais ne doivent pas nuire au « maintien dans un état de conservation favorable des populations de loups dans leur aire de répartition naturelle » (1) . Dans les faits, les plafonds de prélèvement autorisés (36 en 2014, soit environ 10% des loups sur le territoire) garantissent surtout l’augmentation de la population (taux de croissance démographique de 20% par an). Surtout, seuls quelques loups sont prélevés chaque année, huit sur 24 en 2013. Cette mascarade ne fait que fragiliser le rapport de confiance entre les éleveurs et l’administration.

Aujourd’hui, ce sont les éleveurs qui se voient, en plus, déléguer la responsabilité de tirer sur les loups. Dans un contexte de réduction des budgets, le ministère de l’Écologie a aussi donné cette possibilité aux chasseurs. L’Etat ne fait donc que reporter sa responsabilité sur les éleveurs, bergers et chasseurs. Pourtant, c’est d’abord à lui de prendre en charge les prélèvements pour faire baisser la prédation !

L’INSUPPORTABLE QUOTIDIEN DES ÉLEVEURS ET BERGERS FACE À LA PRÉDATION

« Nous travaillons en couple dans une zone montagneuse, tous les deux passionnés par le métier d’éleveur. Nous avons le sentiment de mal faire notre travail. Nous devons abandonner des pâturages devenus trop dangereux et nous ne pouvons plus faire manger nos animaux comme il faudrait. Notre vie familiale est difficile. L’un de nous deux doit rester sur la montagne 24 h sur 24 pour tenter de protéger les brebis face aux loups, pendant que l’autre s’occupe seul du ravitaillement et du reste de l’exploitation, se sentant sacrifié de n’être pas auprès des bêtes. Entre colère, désespoir, et frustration la communication devient difficile. Nos enfants de 4 et 8 ans subissent cette situation. Les loups s’approchant de plus en plus des hommes, nous craignons même pour leur sécurité. J’ai trente ans et je ne tiendrai sûrement pas jusqu’à soixante. »
Claire, dans les Alpes-Maritimes

Insupportable d’entendre un éleveur, au bord des larmes, raconter ses jours et ses nuits à monter une garde épuisante et inutile parce que les loups, de toute façon, sont invisibles et quand on s’en rend compte c’est trop tard ; se culpabiliser de dormir chez soi et pas avec le troupeau ; se réveiller en permanence la nuit quand les chiens aboient, que les sonnailles s’excitent ; ne plus savoir parler de rien d’autre que ça ; les gosses qu’on ne voit pas grandir parce qu’on vit en permanence « au cul » du troupeau ; le sentiment d’impuissance et d’inutilité qui vous envahit ; la compagne ou le compagnon qui décide d’abandonner face à ce harcèlement.
La Mutualité Sociale Agricole a mis en place
un dispositif pour accompagner les éleveurs
touchés par les attaques de loups et a réalisé
le film « Éleveurs, les morsures invisibles ».
« Il y a un choc immédiat, commente le docteur Nathalie Bugeaud, médecin du travail à la Mutualité
Sociale Agricole. L’éleveur est horrifié. Le risque, c’est qu’il s’isole et qu’il développe ultérieurement un
syndrome de stress post-traumatique (flash-backs, cauchemars…). Il peut sombrer dans la dépression
et cela peut le conduire jusqu’au suicide. »
Les conséquences des attaques de loups vont donc bien plus loin que ce que donnent à voir
ces images d’éleveurs criant « mort au loup » en déposant des carcasses devant les bâtiments
administratifs. Éleveurs et bergers soumis à la prédation vivent dans un stress permanent. Ils
doivent se battre sur tous les fronts : face aux loups, face à l’administration, face aux idées
reçues. Parce qu’en plus de se sentir désemparé dans de telles situations, il est tout aussi dur
d’être confronté à l’incompréhension et aux reproches du grand public.

CONSTATS ET INDEMNISATIONS
Suite à une attaque, les cadavres doivent être retrouvés par l’éleveur avant de contacter l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Pour le constat, il faut retrouver la boucle
d’identification de la brebis, donc passer parfois des heures à chercher la tête d’une brebis égarée.
Les animaux disparus ne seront tout simplement pas indemnisés.
En France, en 2013, 1862 attaques et 6188 victimes ont été constatées, soit près de
2 millions d’euros d’indemnisations. On estime que seulement deux animaux sur trois sont
effectivement indemnisés.
Les agents de l’ONCFS constatent chaque bête tuée. Un prélèvement est réalisé au scalpel sur
le cou de l’animal (photo ci-contre). Les constats sont longs et fastidieux. Il faut parfois accompagner
les agents pendant de longues heures, puis passer sa journée, voire plusieurs jours, à
rassembler le troupeau éparpillé suite à l’attaque.
L’indemnisation est fixée par un barème national, mais les animaux d’un troupeau ne sont pas
des objets interchangeables. Ces brebis mères sont élevées depuis leur naissance, sélectionnées
pour aboutir au troupeau qui convient à la production et au territoire. Le rapport affectif est
réel. Comment accepter de devoir achever ses brebis pour abréger leurs souffrances quand les
blessures ne peuvent être soignées ?
Les indemnisations de l’Etat ne couvriront jamais les dégâts sociaux de la prédation. Il ne
s’agit pas de distribuer plus d’argent. L’Etat doit permettre aux éleveurs et bergers de pratiquer
leur métier dignement.

Il n’y a aucun rapport entre une brebis qu’on a élevée depuis sa naissance, qu’on garde sur l’exploitation
souvent plus de 10 ans, qui se fait tuer lors d’une attaque, et la production de viande qui est l’aboutissement du travail des éleveurs. La relation de « communauté » entre l’éleveur, le berger et son troupeau
marque bien la différence entre l’élevage paysan et l’élevage industriel.

« DE TOUTE FAÇON LEURS BÊTES SONT DESTINÉES À L’ABATTOIR » IDÉE REÇUE

DR - Confédération Paysanne

L’ENSAUVAGEMENT DU TERRITOIRE, UNE IDÉOLOGIE À COMBATTRE

Les loups sont de plus en plus nombreux (plus de 300 en France en 2013, prévision de 700
en 2018) et leur territoire s’étend sur une trentaine de départements. Tout laisserait donc
croire que le « sauvage » retrouve une place dans notre société. Pourtant, un environnement
respecté n’est pas inhérent à la présence des loups. Depuis des millénaires, le pastoralisme
façonne et entretient les paysages, et les loups ne limitent pas leurs aires géographiques à ce
qu’on voudrait appeler « espaces sauvages ».

2 Source ONCFS sur la base d’un taux de croissance démographique de 20% par an entre 1997 et 2012.

POUR LA PROTECTION ET LES INDEMNISATIONS, LES MESURES D’URGENCE
SUIVANTES DOIVENT ÊTRE MISES EN OEUVRE :
• La prise en charge à 100% par l’Etat de l’ensemble des mesures de protection ;
• La transmission de l’information en temps réel, à tous les éleveurs et bergers, sur les dynamiques de populations de loups et la mise en place
rapide d’un réseau d’alerte des éleveurs du secteur en cas d’attaque ;
• L’enlèvement des carcasses sur le lieu des attaques ;
• La possibilité pour les petits éleveurs (jusqu’à 450 bêtes) d’estimer par eux-mêmes le nombre de chiens de protection dont ils ont besoin
et qui seront indemnisés, en fonction de la pression qui s’exerce sur le troupeau, indépendamment de la taille de celui-ci ;
• L’intégration dans les crédits d’urgence de tous les frais supplémentaires liés aux attaques de loups (embauche de bergers, fourrage, permis
de chasse et validation annuelle, formation des chiens de protection, etc.).
POUR UNE RÉGULATION FORTE DES POPULATIONS DE LOUPS, L’ÉTAT DOIT :
• Demander fermement le retrait des loups des espèces protégées dans la convention de Berne et de la directive Habitat ;
• Donner à l’ONCFS et à la Louveterie les moyens nécessaires pour assurer une régulation efficace des populations de loups, avec pour
obligation de résultat la réduction forte et rapide de la prédation dans les espaces pastoraux où elle a lieu ;
• Autoriser les prélèvements en zone coeur de Parc National ;
• Réaliser des actions de piégeage sous la responsabilité des services de l’Etat pour éliminer les meutes dévastatrices ;
• Réduire la prédation dès ses premières manifestations dans des zones de colonisation.
L’emploi massif de bergers à bas salaires venus des pays de l’est, le recours à de très nombreux chiens
de protection, et le braconnage non réprimé, font que la situation italienne est très différente
de celle de la France. 3
Cependant, la pression sur les éleveurs et bergers est, là aussi, insupportable.

« EN ITALIE IL Y A PLUS DE LOUPS ET TOUT SE PASSE BIEN » IDÉE REÇUE

Septembre 2014 / Confédération paysanne - 104, rue Robespierre 93170 Bagnolet
Tél. : 01 43 62 04 04 / contact@confederationpaysanne.fr / www.confederationpaysanne.fr

L’Etat doit aujourd’hui agir pour soutenir l’élevage extensif, garant par ses pratiques et ses
savoir-faire :
du maintien de la biodiversité
des milieux pastoraux ;
de la protection contre les incendies de forêt ;
de produits de qualité (agneaux, fromages...) ;
du maintien d’un tissu social dans
les zones rurales.

LES «VOCATIONS» DES TERRITOIRES PASTORAUX

Les stratégies d’aménagement touristique de massifs, espaces ou régions sont déjà anciennes
en Europe. Cette économie de l’« or blanc » et des « sports de pleine nature » a déjà « bétonné »
ou conquis beaucoup d’espaces, de terres et de prairies dans une grande partie des Alpes. Dans
ce cadre le loup est un produit d’appel commode.
Une vision frustre et étriquée de la nature conduit à l’exploiter comme on creuse une mine jusqu’à
son épuisement et la quitter ensuite pour d’autres eldorados en laissant les déchets sur place.
La défense des loups contre les éleveurs n’est pas une défense des milieux naturels. Au contraire elle
les met, avec les éleveurs, clairement en danger.

L’INDUSTRIALISATION DE L’AGRICULTURE COMME CONSÉQUENCE

Les loups, protégés de façon irresponsable, gagnent de nouveaux espaces, poussant toujours
plus d’éleveurs à enfermer leurs animaux. L’Europe pratique une politique qui favorise
essentiellement l’agro-industrie. Prétendre protéger l’environnement en refusant de prendre
la réelle mesure de la situation des bergers et éleveurs face aux loups c’est, encore une fois,
favoriser l’industrialisation de l’agriculture. Les élevages hors sols, eux, n’ont rien à craindre
des loups ! C’est l’élevage paysan qui est en danger. Il reste encore des femmes et des hommes qui
vivent au quotidien dans des espaces naturels, qui occupent et entretiennent les milieux,
même les plus difficiles, tout en produisant une alimentation de proximité et de qualité, qui
correspond aux attentes de la société. C’est leur travail qu’il faut défendre !1

2 Source ONCFS sur la base d’un taux de croissance démographique de 20% par an entre 1997 et 2012.
3 Rapport du voyage organisé dans le cadre du programme européen LIFE COEX 2004-2008.

(1) Code de l’environnement – Article L411-2

18 commentaires:

  1. Quand les loups auront disparu, vous justifierez comment les aides et les subventions diverses ? Je me le demande

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    1. C'est surtout les éleveurs bovins et équins qui n'ont droit a aucune aide pour se défendre contre le loup qui vont être content!

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  2. et vous, vous le justifier comment le fait d'acheter de la nourriture 4 fois en dessous le véritable prix de revient ?

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  3. Source ? Bien évidemment vous n'en avez pas parce que c'est complètement faux.

    Mais vous pouvez augmenter par 4 le prix de la viande de mouton si ça vous chante. De toute façon les Français en consomment très peu.

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  4. Tout le monde, enfin celui qui peut encore raisonner, sait que la suppression des aides entraînerait la disparition des petites exploitations respectueuses et l'augmentation des prix et des importations de denrées non contrôlables, en plus de la perte de l’indépendance du pays en matière vitales. Cela se traduirait par une délocalisation massive de l'industrie agro alimentaire, et comme nous ne produisons plus rien, je vous laisse imaginer la suite.

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  5. "Les élevages hors sols, eux, n’ont rien à craindre
    des loups ! C’est l’élevage paysan qui est en danger. Il reste encore des femmes et des hommes qui
    vivent au quotidien dans des espaces naturels, qui occupent et entretiennent les milieux,
    même les plus difficiles, tout en produisant une alimentation de proximité et de qualité, qui
    correspond aux attentes de la société. C’est leur travail qu’il faut défendre !"

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  6. Je ne savais pas que la viande de mouton était une denrée vitale à l'indépendance de la France. Bizarrement dans les supermarchés on trouve déjà de l'agneau néo-zélandais ou anglais donc votre argumentation ne tient pas la route.

    L'élevage paysan n'a jamais disparu ni d'Espagne ni d'Italie pays où les loups sont beaucoup plus nombreux que chez nous.

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  7. le poids des réponses de nos écologistes est terrifiant de bon sens d'objectivité et de réalisme!
    Plus on trouvera de denrée venant de l’extérieur, moins on sera indépendant en effet!

    Pour l'Espagne et l'Italie je vous laisse aller voir leur lente agonie qui fait la joie des défenseurs du loup!
    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/07/en-italie-tout-va-tres-bien.html
    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/05/le-loup-en-espagne-en-italie-et-ailleurs.html

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  8. Merci pour vos liens, on constate que le pastoralisme est plus développé en Espagne et en Italie deux pays où le loup n'a jamais disparu et dont les populations sont plus abondantes qu'en France.
    A partir de là vos divagations sur la prétendue disparition du pastoralisme en France à cause du loup s'effondrent.

    Vos seuls arguments sont la peur et le mensonge.

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    1. c'est certain, ce n'est pas un écologiste qui ne subit aucune contrainte qui va avoir peur, par contre il reste imbattable pour les mensonges

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  9. l'élevage ovin se maintient en Espagne, en Italie ou en France mieux dans les régions ou l'on ne peut rien faire d'autre et diminue partout ou on peut le remplacer par un élevage ou une activité plus rémunératrice. CQFD

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  10. Evidemment c'est dans les régions ou l'élevage ovin ou caprin reste la seule possibilité d'activité en fonction du relief et de la flore,que le loup sévit. Pour le plus grand bonheur de ceux qui veulent s’approprier ces terres préservées et riches en biodiversité grâce au pastoralisme je cite :

    "« Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive, les vergers traditionnels, les zones boisées (haies, bosquets champêtres, berges boisées). /…/ En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air "

    "Même analyse au niveau planétaire. FAO 2009. Livestock keepers – guardians of biodiversity. ( = Éleveurs – gardiens de biodiversité) In Animal Production and Health Paper. No. 167. Rome
    « Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. »
    (en anglais, télécharger à http://www.fao.org/docrep/012/i1034e/i1034e00.htm, page 11, §2)"
    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2014/01/limpact-dramatique-de-la-disparition-du.html

    Mais pour un intégriste, toutes ces réalités sont niées et seul compte leur point de vue a faire passer en force, c'est le fondement même de l’intégrisme!

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  11. Le loup fait partie de la biodiversité.

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  12. un loup qui mange entre 4 et 5 kg de viande par jour ne peut plus faire partie librement de la nature dans un pays comprenant + de 120 h/km et aucun espace sauvage. Actuellement en France il n'y a aucun espace propice à son développement sauf à délocaliser les populations qui y vivent. Et vouloir saccager le mode de vie de ceux qui sont resté a l'écart des exactions commise par nos civilisation pourra peut être vous déculpabiliser, mais à quel prix!
    Moi je propose, par exemple, de raser des quartiers dans les villes afin d'y retrouver des maraîchers sur quelques hectares de terres cultivables à proximité et en relation avec les citadins. Lorsque ce sera fait, revenez nous voir pour nous exposer ce que vous voulez faire chez nous, et avec nous!

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  13. Il n'y a jamais eu autant de cervidés et de sangliers en France qu'à l'heure actuelle. L'expansion geographique du loup prouve bien qu'il trouve à se nourrir de proies sauvages en abondance.

    Si vous n'aimez pas les citadins et la civilisation vous pouvez commencer par couper votre accès internet. Ca vous évitera de raconter des bêtises à la vue de tous.

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  14. Victimes animaux domestiques
    nombre de victime en 2011: 4171
    nombre de victime en 2012: 4913
    nombre de victime en 2013: 6021

    cela prouve que le loup s'est spécialisé dans le domestique pour la plus grande joie des écologistes

    "Moi je propose, par exemple, de raser des quartiers dans les villes afin d'y retrouver des maraîchers sur quelques hectares de terres cultivables à proximité et en relation avec les citadins."
    Continuez donc à bétonner si ma proposition ne vous plait pas, quand a mes bêtises c'est au lecteur de choisir, et je constate que ça ne vous plait pas le rétablissement de la vérité!

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  15. Je tiens a signaler que les commentaires des défenseurs du loup volent bas, très bas. A tel point que notre ami Ouragan n'a pas besoin de trop se casser la t^te pour rétablir la vérité!
    Merci Anonyme, continuez je crois que vous détenez le pompon de la connerie et que vous représentez bien l'immense majorité des écologistes lobotomisés!

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Pour ceux qui veulent commenter mais qui n ont pas de compte, vous pouvez communiquer en tant qu'anonyme. Merci de mettre un pseudo en cas de conversation suivie.