lundi 15 décembre 2014

LOUP, DROIT DE RÉPONSE, JOURNAL LE MONDE IDÉE

Pour faire suite à l'article "cessons de diaboliser le loup" paru dans le journal Le Monde, "POINT DE VUE" , article reflétant toute l'idéologie mensongère qui anime les défenseurs du loup!

« On oublie en route, très opportunément, les impacts négatifs occasionnés par le pastoralisme, dont les pratiques ont bien changé »
  Longtemps le pastoralisme a été considéré comme un facteur de dégradation de l'environnement: les forestiers du XIX“ siècle ont fait couler des flots d‘encre pour stigmatiser les méfaits de " la dent du mouton ", ont pourchassé sans merci les chèvres. condamné" l'incurie pastorale"  responsable du déboisement, des érosions et des inondations... Bergers et éleveurs étaient des incultes fourvoyés dans des pratiques archaïques. remontant " a l'aube de l'humanité ".
L'exode rural au XX" siècle. la disparition des systèmes pastoraux entiers, l' enfrichement et le reboisement spontané ont fait oublier les conflits anciens et les anathèmes. Le pastoralisme s'est adapté aux crises et à l'évolution du monde rural: la recherche. le développement. la valorisation, ont contribué à la modernisation de l'activité et à changer les vieilles images. Aujourd'hui, les discours sur le pastoralisme en font étrangement l‘inverse de l'épouvantail d'autrefois: il serait devenu l'outil indispensable pour l‘entretien et la gestion des espaces montagnards. empêchant la fermeture des paysages et la disparition des patrimoines ruraux. Mieux, il serait aussi un facteur essentiel de la biodiversité en favorisant le maintien d'espaces ouverts et variés. Finalement. le pastoralisme extensif. en grande partie à l'écart des méthodes de l'élevage industriel. peut se prévaloir d'une " qualité environnementale ". pastoralisme et environnement ivan pmpos

« En moyenne, les troupeaux sont passés de 200 brebis au milieu du XXe siècle à plus de 500, voire 1 000 à 3 000 de nos jours.« 
Quelle est la raison de cette manipulation? Pourquoi cette inexactitude?
Alors que en moins d' un siècle, le cheptel ovin a diminué de 50%, alors que la moyenne des troupeaux avant 1900 était de moins de cent animaux, alors que la moyenne des troupeaux dans la région paca, la plus fortement touchée par la prédation (516 attaques dans le 06 au 31/09/2014 ), se situe entre 450 et 500 têtes, alors que dans les mesures de protections préconisées par les défenseurs du loup figurent le regroupement pastoral qui explique les grands troupeaux, ....

« Combien de plantes et d’insectes typiques des espaces ouverts traditionnels ont été détruits sous l’assaut de tels troupeaux, par surpâturage, piétinement.... »
Tout les organismes traitant du pastoralisme sont unanimes:
« En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). » CNRS
« la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » livestock keeper
«.... ou élimination par une végétation poussant sur des déjections contaminées par des médicaments ? »
Ne pas confondre élevage industriel et élevage traditionnel.
 Ces mêmes protecteurs de la nature, signataires de cet article, qui encensent les millions de visiteurs induits par le loup dans les abruzzespleurent pour les déjections de 3000 brebis!


« Que dire aussi de la perte en diversité des insectes pollinisateurs et autres invertébrés, des criquets aux sauterelles, »
  Le pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité. UICN
  Le pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable à l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Life nature
  Issues, en majorité de l'activité humaine, beaucoup de pelouses et coteaux secs sont aujourd'hui délaissés par l'agriculture. Or, ces milieux qui abritent nombre d'espèces remarquables ont un très faible pouvoir de reconstitution..Creen Rhone Alpe

« Rappelons au passage que les problèmes des éleveurs datent d’avant l’arrivée du loup… Ils résultent plutôt de la forte concurrence internationale et de la baisse de consommation de viande ovine en France. »
  Oui, mais, le loup ne s'attaque que aux petits élevages respectueux proposant des produits de qualité, dans la durabilité et la traçabilité, ce qui nous mène à cette réflexion: « L’agneau de Sisteron se porte bien. Tellement bien, que la progression continue,  ces trois dernières années, des agneaux présentés au label, labellisés puis vendus a atteint le plafond de l’offre. L’heure est donc à la réflexion pour les coopératives qui devront trouver des solutions pour remonter l’offre d’agneaux, ce qui revient à trouver de nouveaux éleveurs. » http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2014/01/les-ecologistes-font-parler-les-chiffres_17.html


« Quant aux fameux paysages agropastoraux des Cévennes, ils se banalisent et s’artificialisent, sous les pressions conjointes de l’intensification, du tourisme, de la chasse »
  Alors que les causses cévenols viennent d’être classés par l'UNESCO, patrimoine mondial de l'humanité en corrélation avec le pastoralisme, alors que les défenseurs du loup prônent les millions de visiteurs qui vont se précipiter pour voir le loup (ASPAS, signataire de cet article dans le Monde idée: "le loup, une opportunité éco touristique, plus de 2 millions de visiteurs dans le parc des abruzzes)

« Au passage, un mot sur la forêt, si souvent tenue pour une fermeture du paysage, voire une régression »
La superficie sylvicole a doublé dansla France métropolitaine depuis le début du XIXe siècle. En 2005, elle couvrait 15,5 millions d'hectares contre 14,6 millions d'hectares en 1981. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la forêt se serait étendue de 50.000 kilomètres carrés, une superficie plus grande que la Suisse. Malgré tout, les angoisses liées à la forêt n'ont pas disparu. Pluies acides, incendies de forêt, pollution marquent les esprits et font croire à un recul des forêts, (fausse) impression appuyée par le recul des bois dans les zones péri-urbaines, responsables chaque année de la disparition de plus de 600 km² de terres (prairies, forêts, maraîchage...)

"Quant aux forêts matures qui leur succéderont un jour, comment peut-on encore passer sous silence leur immense valeur écologique ?"
C'est donc un acquis et un déni de démocratie, "les forêts matures ou non, nous succéderont envers et contre tout":
 Par exemple, la déprise de ces espaces conduit à une progression des ligneux (arbres ou arbustes) et une fermeture du paysage qui peut être néfaste à la biodiversité végétale ou animale  CEMAGREF
L’agro-pastoralisme au cœur du dispositif Natura 2000 un outil pour ouvrir ou préserver les paysages et leur biodiversité Développement durable. gouv
Les éleveurs anglais s’inquiètent actuellement des risques de sous-pâturage au Royaume-Uni. Dans un communiqué de presse, la NSA (équivalent de la FNO) explique que « des mesures doivent être prises afin de ne pas se retrouver dans une situation similaire à celle de l’Australie. Au cours des 20 dernières années, le gouvernement australien a acheté plus de 11 000 hectares de terres agricoles dans le nord de l’État de Victoria, afin d’arrêter le pâturage des moutons. Ils se sont aperçus que la biodiversité a été mise à mal, avec par exemple la baisse inquiétante des effectifs de certaines espèces animales et certaines espèces végétales qui ne peuvent pas rivaliser avec des graminées dominantes et envahissantes. Ils ont donc fait machine arrière, encourageant le retour des ovins. http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2014/01/limpact-dramatique-de-la-disparition-du.html


« Les loups ne sont que 300 à 350 dans une vingtaine de départements, ce qui est peu au regard des densités des deux derniers siècles » 
Alors que la population humaine en France a triplé en 2 siècles, comment aujourd'hui ne pas comprendre que la cohabitation avec les grands carnivores dans un pays comptant plus de 120 habitants au km² n'est pas compatible avec les activités pastorales traditionnelles?
Comment peut on mettre en valeur la vie des ruraux qui ont payé un lourd tribu aux prédateurs, il y a deux siècles? S'agirait t'il de laisser supposer que nous devons retourner vivre comme nos ancêtres pour satisfaire les promoteurs du tout sauvage?



« 
Certes, le loup mange – aussi – des brebis. Mais faut-il croire ceux qui pensent qu’il négligerait ses fonctions de régulateur d’animaux sauvages pour s’attaquer aux proies domestiques saines ? »
 le loup, comme tous les prédateurs, frappe toujours le maillon faible de la chaîne alimentaire ; c’est pour ça que quelque soit le nombre d'ongulés sauvages, le loup préfère toujours les brebis, les chèvres, les chevaux et les bovins (quand ce ne sont pas les chiens)."
 Il s’attaque de préférence aux individus jeunes, âgés, malades ou aux individus qui sont un peu gênés dans la neige pour se déplacer ; les femelles en fin de gestation payent un lourd tribut et il sait aussi s’attaquer aux animaux en pleine santé.
Bien que les loups ne chassent en général que le nombre de proies qui leur est nécessaire pour survivre, il est possible d’observer dans certaines conditions un phénomène de surchasse appelé "surplus killing" ou "over-killing". C’est notamment le cas des hivers très enneigés pendant lesquels les ongulés ont du mal à s’échapper, leurs pattes s’enfonçant dans la neige. Ils s’expliquent par le comportement de chasse inné du loup qui tue chaque fois que c’est possible. La majorité des cas de surplus killing sont cependant observés sur des troupeaux domestiques!


« En fait, les meutes structurées ont tendance à se nourrir de proies sauvages, » 
Dans certains cas un loup ou une meute peut se spécialiser sur une proie. Cette spécialisation est liée à plusieurs facteurs : le nombre d’individus de la meute, le chevauchement des habitats respectifs proie/prédateur, l’abondance et l’accessibilité des proies, la probabilité de rencontres avec la proie, la densité ou la biomasse relative d’une proie potentielle, la probabilité de succès de la chasse, le risque de blessure, la profitabilité de la proie, les conditions environnementales. (d’après vous, quelle va être sa spécialisation en zone pastorale???)


« 
Quant aux pertes de cheptel – les attaques par les chiens errants, plus nombreuses, ne sont que très peu prises en compte »
 Avant le loup, les animaux étaient à même de choisir leur nourriture en toute liberté, ce qui en faisait la valeur gustative si particulière, autant en ce qui concerne la viande que le lait ou les fromages qui en découlent. D'autre part, le bétail, pendant les fortes chaleurs, se nourrissait la nuit, profitant de la fraîcheur pour faire sa cueillette. Les problèmes de prédation par des chiens errant restant très largement dans la limite du supportable comme l'indique 
une étude faite par 4 organismes d'état : " Pour un troupeau la fréquence d'attaques de chiens est en moyenne de 0.20, soit une attaque tous les 5 ans. Le taux annuel de prédations s'établit en moyenne à 0.26%, soit 1 victime par an pour un troupeau de 400 têtes. Ces attaques sont essentiellement diurnes et les chiens sont repérés dans près de 89% des cas." Ces attaques de chiens ne nécessitaient donc aucune mesure de protection particulière.

« elles doivent être comparées aux 750 000 morts dans les troupeaux par accident ou mort naturelle constatées chaque année. »
Aucune étude ou statistique ne vient confirmer ce chiffre hautement fantaisiste 
 qui s'appliquerait de toute manière à l'ensemble des 7 500 000 ovins du cheptel français (y compris les réformes) , et non aux troupeaux qui subissent la prédation, un peu comme si on comparait le nombre d’homicides en Corse au nombre de personnes menées au cimetière ou incinérées en France pour le minimiser.
750 000 morts, ce chiffre est bien loin des chiffres publiés conjointement par l'INRA et l'AFSSA* dans leurs études démographiques, sanitaires et économiques (200 000 victimes toutes causes confondues).

« le loup détient la palme des effets en cascade positifs sur la biodiversité. Et cela en Europe comme en Amérique. »
Yellowstone, Au bout de presque 25 ans de présence de loups (ré-introduits mais pas la bonne sous-espèce) certaines espèces de faune sont quasi décimées.
 A propos du loup taxé d’«espèce parapluie», de «clé de voûte de la biodiversité»,  d’«indicateur de la qualité ou de l’intégrité d’un habitat» et autres idées reçues qu’ils ont inspirées eux-mêmes, les auteurs, constatent ceci : «Les loups ne méritent pas de tels labels. Si ceux-ci ont été de formidables moyens pour déclencher les émotions, obtenir et réunir rapidement des soutiens au rétablissement des loups, il nous faut prendre conscience que ce furent là des raccourcis pour vendre un produit, plutôt que de bonnes bases scientifiques.» et d'ajouter : «Le loup devra être contrôlé partout où il revient. Dans la plupart des cas, le contrôle direct par destruction est habituellement l’unique voie possible.»  Behavior, Ecology and Conservation, publié en 2005

« Dernier point, fortement polémique, mais inévitable : « grâce » au loup, le revenu de certains éleveurs de moyenne montagne peut doubler. »
Nous sommes aidés a hauteur de 80% d'un plafond évalué en fonction des critères selon les élevages. Ces investissements concernant la mise en place des mesures de protections, sur factures. Serait ce les 20% à notre charge et les heures non rémunérées conséquentes à la présence du loup qui feraient doubler nos revenus?
Rien pour les avortements, rien pour la perte des marchés d'approvisionnement, rien pour les animaux blessés, aucune aide pour les éleveurs bovins, équins......... 

« C’est une question de volonté, mais une grande partie du monde agricole refuse hélas toute discussion. »
Oser se plaindre du refus de la discussion, après un tel article, stigmatisant la profession, article qui ne tient aucun compte de la réalité, se bornant à diffuser une propagande mensongère, un article qui concrétise 20 ans de mensonges, comment les écologistes en sont ils arrivé là?
La confédération paysanne le dit :  Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain.

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1 commentaire:

  1. "Plaidoyer pour des écosystèmes non désertés par les loups " par Le Monde.


    Un tissu d'âneries comme d'habitude.

    Tout ce qui les intéresse, c'est de dénigrer le travail des bergers et des éleveurs en leur rejetant systématiquement la faute si leurs troupeaux sont attaqués, et en prenant à témoin le grand public.

    C'est oublier le fait que la plupart des troupeaux appliquent les directives de l'Etat, et ce depuis des années.

    Pour exemple en 2013 et dans le 06, 100% des troupeaux attaqués respectaient les mesures de protection préconisées (Source DDT06).
    Résultat: 2500 victimes reconnues puis indemnisées (Source DREAL).

    Le loup malin est observateur et sait trouver la faille, pour contourner tous les obstacles, leurs rejetons ont été éduqués depuis 20 ans à se servir dans les troupeaux, et la France n'est qu'un immense territoire d'élevages de plein air.

    On nous donne généralement l'exemple de pays où la "cohabitation se passe bien", comme l'Italie.
    C'est juste oublier que l'on y découvre chaque année entre 80 et 100 spécimens braconnés chaque année, et que l'acharnement des écolos ne pourra que conduire notre pays prochainement à la même situation.

    Les indemnisations n'ont jamais servi qu'à acheter la paix sociale et le silence des éleveurs, certains souhaiteraient les supprimer, je vous laisse imaginer dans ce cas ce qu'il pourrait advenir de leurs protégés sur le territoire...

    Toute la ruralité est menacée, c'est pourquoi nous devons ensemble faire face, ces gens là ne souhaitent que la désertification et l'ensauvagement de nos campagnes.
    _________________
    Yéti05 Berger salarié.

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