mercredi 16 mars 2016

LOUP, LE CONSEIL SCIENTIFIQUE DU PATRIMOINE NATUREL ET DE LA BIODIVERSITÉ EST IL GUIDÉ PAR LA SCIENCE OU PAR L'IDÉOLOGIE?

Nous allons étudier aujourd'hui les conclusions et recommandations du CSPNB dans la publication:


Le CSPNB: "Les fonctions exercées par les grands carnivores et en particulier le loup ont été bien démontrées dans d’autres pays pour avoir des effets positifs en cascades sur les écosystèmes." (sous entendu Yellowstone? ndlr)

Un point de vue qui est en train de se modifier en particulier par les scientifiques à l'origine des réintroductions sous prétexte de "bienfaits des loups sur les écosystèmes"
David Mech grand promoteur des loups dans le Yellowstone, publie une vigoureuse mise en garde dans un article scientifique intitulé : "La science est elle en danger de sanctification du loup ?" À la lecture de ses analyses, sa réponse est à l’évidence oui. Cf Michel Meuret et Pierre-Louis Osty Inra pastum


Voyons ce que disent Nicolas Lescureux, Docteur en Ethnoécologie, John D.C. Linnell, Scientifique, pro loup: "Dans la mesure où la plupart des études étaient réalisées en Alaska ou dans des zones très peu peuplées, ces animaux ont été associés à la nature sauvage. Des interprétations abusives de résultats scientifiques ont conduit à une propagation de demi-vérités sur le rôle d’espèce ‘clef de voûte’ du loup, et sur ses capacités à s’autoréguler.." : cf "Les montagnes derniers refuges des grands prédateurs"



Vous trouverez ci dessous, le lien d'un article en anglais écrit par: Arthur Middleton Ph.D. University of Wyoming (Ecology), M.E.M. Yale University (Biodiversity and ecosystems), B.A. Bowdoin College (English and government) postdoctoral fellow at the Yale School of Forestry and Environmental Studies constatant que les affirmations selon lesquelles les loups changent les écosystèmes ne sont pas aussi évidentes que veulent nous le faire croire certains scientifiques.


Et de toute façon, sur quelle base le CSPNB peut il conclure que ce qui pourrait s'appliquer à des zones désertiques d'immense pays à faible densité humaine, s'appliquera dans les zones d'élevages de pays à forte densité humaine?

Le CSPNB: "L’inefficacité des mesures actuelles s’explique par le fait qu’elles n’ont pas de bases scientifiques../ Mais alors, qui sont tous ces gens sollicités par les DDT et autre organismes officiel?  Des opportunistes ayant pignon sur rue? .../Il est par conséquent urgent d’aider le centre national d'études et de recherches appliquées sur les prédateurs et animaux déprédateurs de l’ONCFS en lui fournissant les moyens humains et financiers permettant de tester des solutions de protection des élevages qui tiennent davantage compte de l’éthologie du loup..../ Cet organisme à toujours refusé de travailler avec les représentants de l’élevage sous prétexte que ce n'est pas leur travail (Mais quel est leur travail? Défendre le loup? Sacrifier le pastoralisme?). Pas un mot sur les années de recherches faites sur le terrain par des organismes comme le Cerpam et l'Institut de l'Élevage, soutenus par l'Inra, le Cnrs, l'istréa... Pas un mot sur la mobilisation des éleveurs et bergers qui ont joué le jeu et qui sont les seuls à pratiquer la cohabitation. 

/....et qui ont fait leur preuve dans d’autres pays." Mais alors si elles ont fait leurs preuves dans d'autres pays, pourquoi tous ces pays ont ils le même problème avec les prédateurs que chez nous?
Espagne, Italie, Suisse, Norvège, vous trouverez ici des articles relatant de "l'efficacités de ces mesures mises en place à l'étranger": LOUP, A L'ÉTRANGER COMMENT SE PASSE LA COHABITATION?

Le CSPNB: "La population française de loup est en constante augmentation depuis les années 90...
En 2015, elle est estimée par l’ONCFS à 282 individus." 
Elle était de 250 loups en 2011 pour 14 départements et 4913 victimes et serait de 282 en 2015 pour 8941 victimes officielles dans 26 départements! Le double de départements et de victimes pour 32 loups de plus. A qui veut on le faire croire? Au CSPNB? Au public? Aux éleveurs? A ceux censés faire des recherches pour la cohabitation?

Le CSPNB: "En Amérique du Nord et en Scandinavie, le retour de loup a ainsi conduit à
un enrichissement avéré de la biodiversité des écosystèmes...../
Amérique du nord : Quebec 4 habitants km², Canada 3h/km², Groenland 0.03 h/km²...pays ou le loup a toujours été présent dans d'immenses zones désertiques à la faune préservée du fait de la faible activité humaine, mais il pose aussi des problèmes dés que la tendance s'inverse. LOUP, AU CANADA COMMENT ÇA SE PASSE?

USA, les indiens d’Amérique ont été chassé de yellowstone et les loups, dans ce parc ou il n'y a ni village, ni agriculture, ne font plus l’unanimité de ceux qui les ont réintroduits, comme nous l'avons vu plus haut.
Les pays scandinaves bénéficient d'une nature sauvage et d'une faune exceptionnellement bien conservées pour l'Europe, ainsi que des paysages peu anthropisés (non modifié par l'activité humaine). La Norvège, la Suède et la Finlande demande l'ouverture de la chasse aux loups. La Finlande veut continuer à chasser ses loups  la Norvège veut réduire de 25% la population de ses loups. Au Danemark le loup refait timidement sa réapparition. En Islande, autre pays scandinave, il n'y a pas de loup mais une faune et une flore exemplaire avec chevaux, moutons, rennes, macareux, renards polaires, phoques... tous en liberté. les animaux en Islande 

..../L’impact négatif de l’absence de grands carnivores sur les forêts françaises a été abondamment documenté"
Ce sont surtout les réintroductions d'ongulés sauvages (faites pour préparer la réintroduction des loups?) qui posent des problèmes. La foret n'a cessé d'augmenter depuis plus d'un siècle en M² ci dessous: 

Le CSPNB: "En particulier, les tirs de défense ne jouent pas le rôle attendu qui est de supprimer les loups s’attaquant aux troupeaux et d’apprendre aux autres à se méfier des humains."
Une déduction un peu rapide lorsque l'on sait que depuis son retour en 1992 seulement quelques loups ont été prélevés.
Ce n'est que a partir de 2015 que le cota de 36 pourra peut etre etre atteint. Cela a t'il un rapport avec le fait que le nombre de victimes s'est stabilisé? Nous autres éleveurs et bergers attendons d'avoir un peu plus de recul pour en faire des théories.

Le CSPNB: "La solution à ce problème majeur nécessite: 
i) l’acceptation sociale.../ de la population concernée par la prédation? ou de l'ensemble de la population qui ne subira jamais l'ombre d'une contrainte liée à son retour et qui reste désinformée par nécessitée politique?

..../ii)la reconnaissance de la réalité des conflits générés par ce retour et des coûts et souffrances qu’il peut entraîner,.../ cette reconnaissance sera-t-elle "l'autonomisation des éleveurs à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé. » ou bien l'achat de la paix sociale par des indemnités qui ne couvriront jamais la réalité du préjudice et qui condamneront à terme toute vie rurale?

/...iii) la nécessité de comprendre les mécanismes sous-jacents à ces conflits pour leur trouver une solution."  Cette compréhension doit elle se limiter au fait que le loup s'attaque aux élevages traditionnel qui supportent mieux la crise de la filière ovine, ou bien doit on rechercher du coté de l'abandon des terres qui pourra devenir une opportunité pour la mise en place des « obligations de compensation écologique »? LOUP, COMPRENDRE POURQUOI IL EST IMPORTANT QUE LES ÉLEVEURS DISPARAISSE

Le CSPNB:"Si le tir affecte une meute ne chassant que des animaux sauvages, les loups soudain isolés peuvent en effet se mettre à attaquer des animaux domestiques. Le fait que certains individus (ou meutes) concentrent leurs attaques sur les troupeaux d’animaux domestiques, alors que d’autres les ignorent,Une extrapolation qui n'est confirmée par aucune étude scientifique. Avec 282 loups en France et plus de 13 000 victimes supposées dans les départements colonisés (1 animal disparu ou « invérifiable » pour 2 constatés et indemnisés (enquêtes de terrain, Cerpam)), qui sont ceux qui peuvent imaginer que certaines meutes ne s'attaquent pas aux troupeaux? Et dans quel départements vivent ces meutes exemplaires s.v.p.?

Le CSPNB: "Le loup est un animal social capable d’apprentissage collectif : si l’attaque du bétail le traumatise, il l’évitera et le fera d’autant mieux que du gibier sauvage existe dans le voisinage (cf.exemple de la technique «capture-relâcher», pratiquée au Yellowstone)"

Le CSPNB ferait mieux de se renseigner avant de publier l'idéologie des associations, car la réalité a Yellowstone est tout autre:
"Nous avons réussi à inverser les habitudes comportementales de certains loups grâce à un conditionnement aversif utilisant des captures, des balles en caoutchouc ou des bombes au poivre," livre Daniel Stahler, biologiste en charge du projet loup à Yellowstone.

"En capturant les prédateurs près du bétail, vous pouvez les amener à rester à l'écart pendant un jour ou deux ; mais s'ils ont faim, ils reviendront, poursuit-il. Tant que les humains, le bétail et les loups cohabitent dans le même écosystème, il n'existe pas de méthode permettant d'éliminer toute prédation."
"La capture ne peut pas forcer l'animal à quitter un territoire sur lequel il s'est installé ni l'éduquer à ne pas attaquer un troupeau, confirme Carter Niemeyer,(coordinateur de l'Idaho récupération loup pour l'US Fish & Wildlife Service.) qui rappelle que "dans le Wyoming, l'Idaho et le Montana, les éleveurs et chasseurs tuent les loups avec lesquels ils ne parviennent à cohabiter." 

Le CSPNB: "La cohabitation entre une population viable de loups et une activité pastorale active et dynamique n’est évidemment possible qu’avec la présence d’une guilde variée d’ongulés sauvages suffisamment accessibles au loup pour qu’il reste cantonné sur la faune sauvage.../ mais alors il y en trop ou pas assez des ongulés sauvage qui détruisent la foret?

..../La gestion des populations d’ongulés sauvages devra par conséquent tenir compte de cette nécessité." On en arrive à un tel point que les territoires où les troupeaux subissent le plus de pertes, dans le Mercantour et dans les Préalpes de Grasse notamment, sont aussi parmi les plus giboyeux de France. Là où abondent les cerfs, les mouflons, les chamois, les chevreuils, supposés encourager les loups à s’installer, là sont aussi les plus grosses pertes pour les éleveurs. (Cf Cerpam et les éleveurs et bergers sur le terrain)

LA CONCLUSION DU CSPNB, un déni de démocratie? : "Enfin, pour des raisons écologiques, techniques, sociétales et réglementaires, les cœurs des parcs nationaux doivent absolument rester à l’abri de toute forme de contrôle de toute espèce animale, fût-elle prédatrice."
Voilà qui a au moins le mérite de d’être clair sur l'idéologie qui anime les responsables de cette structure, si toutefois à ce stade, l'opinion du lecteur reste indécise. On recueille l’adhésion des ruraux par le biais de la signature de la "charte des parc nationaux" : "Le pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages et d’estives offrent une biodiversité et un caractère remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à préserver.".
Ensuite on leur explique qu'on ne peut rien faire contre les prédateurs et un jour, les chiens de protections constituant un danger pour les animaux sauvages comme nous le constatons sur le terrain, on va les prier de cesser toute activité pastorale nuisible aux grands prédateurs et à la faune sauvage: « Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,... , afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ » cf Initiative pour la conservation des grands carnivores en Europe, WWF, UICN, LCIE. LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS, TOME II

La conclusion d'Ouragan : le CSNPB qui se revendique comme une structure scientifique vient de nous faire la démonstration de son raisonnement idéologique. Ses membres rêvent d'un petit yellowstone français, à petit budget, dans le déni des études réalisées aux USA. Ils sont prêts à sacrifier le pastoralisme sur l'autel du loup. A aucun moment n'a été mis en avant les efforts des éleveurs et bergers pour la cohabitation, ni les travaux remarquables du Cerpam, de l'institut pour l'élevage, de l'Inra, Istréa, Cnrs....Jamais ils n'ont laissé supposer que les acquis de terrain pourraient servir. Cet organisme est un redoutable prédateur bien plus dangereux que le loup.

ET toujours la même question qui se pose: dans quel but? certainement pas par souci de biodiversité comme vous l'avez vu dans la charte des parcs, et comme le précise le CNRS " En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). »

1 commentaire:

  1. Très bonne analyse Monsieur OURAGAN
    En effet beaucoup de Pro-loups (pas tous, d'accord!)sont dangereux par leur idéologie et leurs sens du mensonge ,de la manipulation! On devrait vraiment s'en méfier

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