https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/eleveurs-brandissent-etude-qui-confirme-hybridations-entre-chien-loup-1371429.html
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Notre
motivation initiale était de répondre aux questions successives
restées sans
réponses
depuis le début du retour des “loups”.
Cette
démarche collaborative vise à réaliser des prélèvements en vue
d’analyses ADN ,
puis
d’analyses morphologiques, pour confirmer ou infirmer les données
officielles sur :
-
. le nombre de loups,
-
. les origines des loups,
-
. l’hybridation
-
. la responsabilité des loups dans les attaques
Les
résultats de ces 2 analyses croisées corroborent nos intuitions et
montrent :
-
. un nombre de loups supérieur (10) à celui annoncé officiellement par l’ONCFS (1 loup) en Aveyron (front de colonisation)
-
. l’existence réelle d’individus hybrides (20 hybrides sur 20 analyses complètes) malgré la négation puis une acceptation timide de l’ONCFS depuis la communication que nous avons faite en Aout.
-
. des marqueurs de loups (gènes russes, gène 80) incohérents
-
. la responsabilité des loups dans des attaques non reconnues loup par l’ONCFS.
Plusieurs
questions se posent et se reposent à nous :
➤ Le
nombre de loups officiellement recensé en Aveyron (3) est contestée
par les analyses
avec
un minimum de 10 (prélèvements réalisés uniquement sur le
Larzac). Cet écart nous ré-
interroge
sur le nombre officiel de loups en France (360). Qu’en est-il
réellement ?
L’ONCFS
a changé dernièrement sa méthode d’estimation du nombre des
loups
(notamment
en intégrant les attaques sur troupeau) d’où une augmentation
soudaine de
60
loups supplémentaires. Rien ne prouve que cette méthode soit
fiable.
➤ L’ONCFS
propose une fourchette du nombre de loups aux services de l’État.
Quelle est
l’hypothèse
retenue par les Ministères ? haute ? moyenne ? basse ?
➤ Des
gènes russes ont été retrouvés dans les Abruzzes. Comment
expliquer sa présence ?
➤ Des
réintroductions de loups d’Europe de l’Est ont elles été
réalisées en Italie pour
apporter
du capital génétique faisant défaut (consanguinité des loups
italiens et
hybridation
avec les chiens) comme indiqué dans le Plan de conservation des
loups de
2003
validé par l’Europe ?
➤ Quelle
est la part des lâchers clandestins de loups dans l’expansion de
leur population ?
➤ L’allèle
80 semblerait spécifique du loup italien. Les loups en France étant
officiellement
d’origine
italienne, pourquoi ne retrouve-t-on quasiment pas l’allèle 80
dans les loups en France ? (information nécessitant d'autres
recherches en cours)
➤ Les
loups n’ont pas peur des humains. Est-ce une conséquence de
l’hybridation
(croisement
naturel ou croisement issus d’élevages clandestins) entre le chien
domestique
et
le loup ? Est-ce une adaptation des loups pour lesquels les humains
ne sont pas des
prédateurs
? Ou un effet conjugué ?
➤ Pourquoi
les loups hybrides ne sont ils pas décomptés du plafond annuel ?
Malgré
de faibles moyens humains et financiers, nous nous sommes attachés à
nous
entourer
de scientifiques et avons respecté les protocoles de prélèvement.
Nous n’avons pas la
prétention
de remplacer les travaux réalisés par les organismes officiels
ayant les moyens
et
l’autorité pour le faire. (cependant ces constatations posent
la question de la compétence et (ou) de l'intégrité des organismes
et des personnes en charge du dossier loup dans notre pays.)
L’objet
de notre travail n’est pas d’officialiser un taux d’hybridation
et le nombre de loups
en
France car les prélèvements sont actuellement trop faibles pour y
parvenir.
D’autres
perspectives sont à étudier par le collectif organisateur des
analyses : Dorénavant les prélèvements d’ADN seront réalisés
le plus souvent possible devant la presse régionale et les résultats
lui seront communiqués en temps réel.
.
États génétiques des parcs animaliers en France.
Nous
demandons de réaliser à nosfrais des prélèvements de salive des
loups en captivité. En effet, en 2003, l’enquête parlementaire a
conclu qu’il ne pouvait pas y avoir de loups italiens issus des
parcs
animaliers car il n’y avait pas de loups italiens dans les parcs
animaliers. Or dans nos
analyses
nous retrouvons des gènes russes et des pays de l’est dans les
loups “sauvages”.
Nous
aimerions vérifier les caractérisations génétiques des loups des
parcs animaliers
d’origine
mongole, polonaise, russe ...) afin d’écarter l’hypothèse de
loups échappés des
parcs.
Nous
souhaitons de L’ONCFS qu’il :
.
revoit leurs marqueurs génétiques afin de mieux évaluer les
hybrides et les origines
européennes
des loups.
.
communique les analyses réalisés par le laboratoire d’écologie
alpine (promesse faites
en
juillet 2017) et divulgue les résultats de ces analyses.
.
réalise des analyses en double à l’étranger comme le
recommandait l’enquête
parlementaire
de 2003 et communique les résultats des analyses.
.
réalise systématiquement des prélèvements salivaires / poils sur
les loups tués
légalement
ou par accident et communique les résultats des analyses.
.
En cas de doute lors d’un constat de prédation, nous souhaitons
qu’une analyse ADN
soit
systématiquement réalisée et, sachant qu'un prélèvement n’est
pas
nécessairement
fructueux, que le résultat soit transmis à l 'éléveur.
A
la veille de la signature du nouveau plan loups, nous réaffirmons
que le retour des
“loups”
en France coûte très cher aux contribuables et ponctionne des aides
agricoles (35
millions
du 1er pilier de la PAC ... au détriment des aides bios et de
l’ICHN). Une somme colossale pour une espèce en bon état de
conservation, en Europe et dans le reste du monde, et
qui
désorganise l’économie et la vie dans nos territoires ruraux :
.
élevage : coûts humains et financiers des prédations, disparition
des élevages d’animaux
élevés
en plein air et souvent sous sigles de qualité (agriculture
biologique et/ou en AOP)
.
tourisme et loisirs : parcs de protection fermant les espaces,
fermetures ou
déplacements
des chemins de randonnée, graves conflits avec les chiens de
protection ...
.
environnement : fermeture des milieux, pression, voire disparition,
sur certaines espèces
animales
fragiles (bouquetins, lagopèdes, tétras, marmottes …)
-
financement par les Régions des futures “brigades loups” alors
que les budgets sont drastiquement revu à la baisse
Le
nouveau plan “loups” ne prend pas en compte la réalité de
toutes ces conséquences
néfastes
et encore moins l’existence des hybrides sur le territoire alors
même que l’ONCFS
reconnaît
depuis peu 7,5% d’hybrides dans la population lupine alors que nos
analyses semblent
montrer
que ce taux soit bien plus élevé.
Le
plan d’action loup 2018-2023 a pour objectif d’atteindre un
effectif de 500 individus à la
fin
du quinquennat. Au vue de l’exemple de l’Aveyron, et des
observations sur le terrain, il semblerait que cet objectif soit déjà
atteint.
________________________
Ce
travail basé sur le volontariat a mobilisé et mobilisera encore les
différents acteurs de
l’espace
rural (éleveurs, élus, citoyens ...). C’est un exploit de réunir
autant de protagonistes aux
intérêts
et aux origines géographique différentes bien au-delà des
frontières nationales (Suisse,
Allemagne,
Italie).
Le
fruit de cette collaboration pointe des dysfonctionnements
récurrents. Nous espérons
qu’il
permette l’évolution des méthodes et - surtout - une prise en
compte du ressenti
des
acteurs des territoires et une communication sincère et transparente
des résultats à l’ensemble
de ceux qui sont concernés.
Liens vers les pdf complet :