mercredi 1 novembre 2017

L'UICN AUX COMMANDES, LE WWF À L'ENCAISSEMENT, LES MULTINATIONALES EN RÊVAIENT

Ce communiqué de presse résume en une page la politique environnementale du gouvernement vis à vis de la "biodiversité". Un terme employé en lieu et place de "nature" pour signifier que cette dernière n'est  qu'un réservoir de ressources et "d'écosystèmes" qu'il convient d'exploiter. Des ressources élargies  aux savoir-faire, aux paysages etc...  par l'ONU et l'UICN.

Le soutien financier que le gouvernement accorde en 2017 à l'IPBES via l'Agence française de la biodiversité (AFB) n'est pas anodin. Notons que pour l'IPBES il reste des crédits. 
Ce machin a été créé en 2010 par le protocole de Nagoya ajouté  à la convention sur la diversité biologique  (vous savez, ce droit que vous adoptez 20 ou 30 ans auparavant et qui évolue tous les deux ans dans les directions que vous n'auriez pas souhaité...).  L'IPBES ( Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) est une "plate-forme", ce qui veut dire dans le jargon onusien que le secteur privé est aux commandes des décisions, à égalité avec les Etats et les scientifiques. Cette "gouvernance" permettra de diriger la politique de la biodiversité dans tous les Etats membres de l'ONU (ce qui va au-delà des Etats signataires de la convention (CDB). En clair, les gouvernements n'ont plus qu'un devoir d'obéissance à la plate-forme, et les parlements sont plus que jamais transformés en chambres d'enregistrement. 
Pour faire avaler la couleuvre, le gouvernement français présente toujours l'IPBES sous forme de GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) de la biodiversité. C'est totalement faux. Comme son nom l'indique, le GIEC est un groupe d'experts scientifiques, son rapport résume tous les 5-6 ans  les tendances du climat ;  le GIEC n'a aucun pouvoir de décision,  le secteur privé n'y est pas représenté. Ce qui n'est pas le cas de l'IPBES qui donne clairement le pouvoir aux multinationales et aux banques grâce à sa "plate-forme" et ce, à l'échelle planétaire. 

Autre bonne nouvelle : la recherche publique (CNRS, MNHN) sera pilotée par l'AFB au sein d'une "unité mixte de service". Une AFB dirigée par Christophe Aubel, vice-président de l'UICN. Autrement dit, la recherche  sera soumise aux orientations politiques et idéologiques de la "conservation" de la nature...( Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, il faut de fortes restrictions à l'élevage...ndlr) Parions que les crédits de recherche cibleront essentiellement cette "unité". 

Le communiqué de presse rappelle également le rôle des agences régionales de la biodiversité (8 régions se sont déjà mises sur les rangs). Qu'elles se réjouissent : leur rôle se limitera à la propagande et à l'application des décisions prises. Elles sont également chargées de promouvoir et récompenser les bonnes pratiques recensées dans le programme « Territoires engagés pour la biodiversité ».

Quant au comité national   de la biodiversité créé par la loi biodiversité, sa fonction se résume à de l'information et à un rôle "d'aiguillon des pouvoirs publics". Pour ce qui est de sa composition, se reporter au lien https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comite-national-biodiversite

Réjouissons-nous tout de même : la France accueillera en 2020 le congrès mondial de la nature de l'UICN ! Il nous reste un peu plus de deux ans pour nous préparer !

Françoise Degert

Le communiqué de Nicolas Hulot en pdf
Ne l'oublions pas, pour Nicolas Hulot le loup n'est pas un problème, pour lui " "le problème c'est que le pastoralisme s'est installé dans un territoire à une époque ou le loup avait disparu..."
En savoir plus : http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2017/10/hulot-le-pantin-sans-morale-ni.html

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