mardi 12 février 2013

L'ELEVEUR N'EST PAS CONTENT DE TOUCHER LA PRIME


Contrairement à ce que disent certains « pro-loups », l'éleveur n'est pas « très content de toucher
l'indemnité » par brebis attaquée et répertoriée.

En effet d'une part:

Il préfère garder sa brebis vivante, qu'il a sélectionnée avec amour et professionnalisme  afin qu'elle soit parfaitement intégrée au troupeau, au mode de vie de ce troupeau et à la région dans laquelle est élevé ce troupeau!

Ce n'est pas son rôle de nourrir le loup! Même s'il le fait indirectement, car la faune sauvage sensée être le garde manger du prédateur, se nourrit presque exclusivement dans les champs et pâturages des agriculteurs bien plus riches et appétissants que ce qui pousse dans les sous bois.

L'indemnité ne tient pas compte du désarroi et du stress qu'occasionne une attaque, tout en sachant que se qui se produit une fois peut très bien se reproduire dans le temps! (perte de temps pour regrouper les animaux, regrouper les cadavres, attendre et remplir le constat, abattage des blessés, mise a l’équarrissage des cadavres, réparation des clôtures endommagées.....) 

D'autre part:

Après une attaque sur des brebis en gestations, il faut savoir que 30 à 50 % des mères vont perdre leurs fœtus, et cela pris en compte par un forfait ridicule depuis le nouveau plan loup.

Si l'éleveur a perdu une petite quantité de reproducteurs, il aura intérêt à attendre l'année suivante et sélectionner lui-même dans ses naissances les agnelles de remplacement. Autant d'agneaux qui ne seront pas vendus et non pris en compte dans l'indemnité, car il est pratiquement impossible d'introduire une petite quantité d'animaux venant de l'extérieur dans un troupeau. En effet, les nouvelles venues seront rejetées, perçues comme des intruses et cela évite aussi les problèmes sanitaires (import de germes nouveaux dans un cheptel qui n'est pas immunisé) comme c'est arrivé à un éleveur de cervidés: ". En intégrant cette biche dans son troupeau, le propriétaire ne se doutait pas que la petite bête innocente allait être, quelques mois plus tard, à l’origine de l’extermination de son élevage".

Dans le cas de pertes importantes, il faudra se résoudre à introduire des animaux étrangers, qui ne seront pas forcement adaptés, ni génétiquement, ni socialement, avec tous les risques de transmission de maladies et d'intégration que cela induit. De plus l'éleveur perdra une grande part de la sélection génétique qu'il a favorisé pour son élevage tout au long de sa carrière! Et que dire de ceux qui subissent 10 attaques dans une année?

Dans tous les cas, il faudra attendre la production des futurs agneaux, plus d'une année en général, pour savoir si l'incorporation est réussie. Autant de manque à gagner, de travail supplémentaire qui n'est pas pris en compte.

Et dans toutes les situations, reste toujours la possibilité d'une nouvelle attaque


Il n'est pas si simple comme le disent les défenseurs du loup, d’être indemnisé, car le loup c'est:
 plus de travail, moins de rendement donc moins de recettes, plus de dépenses, beaucoup de stress aboutissant souvent à l'éclatement des familles ...... 

La chercheuse Jocelyne Porcher, qui fut éleveuse, écrit :«Les éleveurs ne peuvent pas laisser la "part du loup", comme le leur demandent les écologistes, car ils ont un devoir de protection envers leurs animaux qui exclut complètement de les abandonner aux prédateurs. Ce serait un déni profond du sens de leur métier.» Extrait de la part du loup



Voici ce qu'en pense nos amis Italiens, qui servent d'exemple pour les défenseurs du loup, comme étant un modèle de cohabitation:
 Dans les zones fréquentées par des meutes de loups, la situation est devenue intenable pour ceux qui développent des activités pastorales. Quel entrepreneur peut accepter d'être attaqué sur sa propriété de façon imprévisible et violente, sans avoir le moindre droit de se défendre ou de réagir ? Si un voleur ou un assassin entre dans mon magasin ou dans ma maison pour piller ou tuer, il a peut-être ses raisons, il a faim, mais moi si je peux est-ce que je ne vais pas essayer de l'arrêter ?
Pour le berger, son troupeau, sa richesse, n'est pas faite de choses ou de biens remboursables, mais d'animaux vivants qui partagent sa vie, qu'il connaît, qu'il a sélectionné depuis des générations et qui ont au moins le même droit naturel de vivre que celui des loups agresseurs.
De quel droit contre nature veut-on l'empêcher de réagir activement aux attaques ?
Aucun remboursement ne peut restituer les dommages subis, le stress imposé, la perte de sens de son propre travail. Ce n'est qu'en reconnaissant le rôle social du berger avec ses droits de pâturage et de protection active de ses bêtes qu'on pourra réduire le conflit entre les hommes des montagnes et les loups, mais certainement pas avec la politique adoptée jusqu'ici pour compenser en quelque sorte les dommages avec de l'argent : nous n'élevons pas pour nourrir les prédateurs !
Extrait de http://www.ruralpini.it/Commenti08.01.14-Alte-Terre-e-No-Europa.html 

Un article qui reflète la détresse et la souffrance niées par les défenseurs du loup. 

Les indemnisations accordées par les services de la DDT, ne concernent en effet que les animaux tués lors de l’attaque, il est donc très important pour l’éleveur de retrouver au plus tôt toutes les bêtes mutilées. Au-delà de ces lésions visibles, il y a d’autres dommages qui causeront encore d’autres victimes : sont condamnés en effet les agneaux même intacts qui ont perdu leur mère, et les brebis allaitantes privées de leurs petits, très vite menacées de mammites entraînant lésions et infections.

Les brebis gestantes qui avortent ou celles qui ne prennent pas selon la saison ou se produit les attaques sont indemnisées autour de  80 centimes d'euros. L'exploitant reçoit un forfait pour le stress du troupeau et du berger,  correspondant à 20% de la somme allouée pour les victimes. 




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