dimanche 29 janvier 2017

QUAND LES LOUPS FRANCHISSENT LA LISIÈRE, ENQUÊTE DE L'INRA ET DU CERPAM

Quand les loups franchissent la lisière - Expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups

Le département Sciences pour l’action et le développement de l’Inra (UMR Selmet, Montpellier) et le le CERPAM (Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée, Manosque) ont mené une enquête à Seyne-les-Alpes (Alpes de Haute Provence) sur les changements de comportement des loups vis-à-vis des humains et de leurs activités, et sur les risques, nouveaux ou croissants, de prédation des élevages de bovins. Cette enquête, réalisée à partir d’entretiens approfondis auprès d’une large gamme d’acteurs – éleveurs, chasseurs, randonneur ou intervenants du secteur – montre la richesse des témoignages locaux dont la fertilisation croisée avec les savoirs issus des observations et constats officiels d’experts serait profitable. Ce type de recherche, explorant les savoirs d’acteurs locaux, permet de proposer des pistes d’analyse pertinentes à une échelle plus globale, ce qui est nécessaire aux adaptations de politiques publiques.
Vache montagne. © Inra, M. Meuret
PUBLIÉ LE 27/01/2017

Des loups qui « s’habitueraient » à la présence des humains

À partir du 6 juin 2015, une vague médiatique fait suite aux déclarations d’un adolescent de 16 ans, fils d’éleveurs de bovins à Seyne-les-Alpes (04), affirmant s’être fait attaquer par des loups, de nuit et sur un pré jouxtant leur habitation. La mise en doute de ces déclarations, quasi-générale, est parfois allée jusqu’à traiter l’adolescent d’affabulateur et suspecter sa famille d’une manœuvre d’alerte au sujet des loups. Pour les auteurs, spécialistes des activités d’élevage confrontées aux loups, en France et ailleurs, ces déclarations indiscutablement originales n’étaient peut-être pas vraiment surprenantes. En effet, les prédateurs (ours, loups, tigres…) peuvent manifester une habituation, ou familiarisation, envers les humains, encouragée notamment par un statut de protection stricte. C’est le motif de l’enquête menée à Seyne-les-Alpes, dès juillet et août. Les deux questions majeures ont porté sur les signes de changement de comportement des loups envers les humains et sur les risques nouveaux ou croissants de la prédation des loups sur les élevages bovins. L’enquête s’est adressée à toute personne habituée des lieux — éleveur, chasseur, randonneur ou intervenant du secteur — pouvant apporter un témoignage personnel de rencontres avec des loups. Vingt-deux entretiens approfondis ont été réalisés, enregistrés puis retranscrits.
Le bassin de Seyne est inséré dans des montagnes boisées et dépeuplées, mais dont les parties hautes constituent des alpages dégagés où montent l’été essentiellement des troupeaux ovins. C’est une vallée bocagère d’altitude, densément peuplée et occupée par l’élevage, principalement de bovins allaitants. Ce paysage de prairies verdoyantes en contrebas de forêts est particulier pour les Alpes du Sud, beaucoup moins à l’échelle européenne. L’enquête a été focalisée sur la lisière entre le bocage et le versant forestier de la montagne de La Blanche.

La présence des loups diffère selon les points de vue

À ce jour, dans un paysage qui offre des habitats favorables aux ongulés sauvages : chamois, chevreuils, mouflons et quelques cerfs, Seyne-les-Alpes n’est pas répertoriée comme une zone de présence permanente de loups (ZPP), ni « à surveiller » selon les services spécialisés de l’État. Pourtant, autour de la lisière étudiée, 14 témoins adultes, dont un lieutenant de louveterie et un technicien de la Fédération départementale des chasseurs, nous ont décrit en détail leurs observations de loups. Pour neuf d’entre eux, il s’agissait de groupes d’au moins trois loups adultes. Se sont ajoutés des signes tangibles de reproduction sur zone : louveteaux, tanière ou abri sous roche avec litière. Sur ces bases, et compte tenu de la distance aux ZPP déjà répertoriées, l’enquête propose l’hypothèse d’une meute non encore identifiée et dont le territoire couvrirait la zone étudiée.
Cette hypothèse concorde avec l’avis des chasseurs enquêtés. Leurs constats, argumentés, sont unanimes : depuis 3 à 4 ans, chamois et chevreuils ont nettement changé de comportement et se sont raréfiés ; c’est plus brutal encore pour les mouflons. Leur mise en cause du loup, mal reçue officiellement, peut étayer des soucis pour l’attractivité de la chasse, notamment auprès des jeunes.

Quand les vaches s’affolent et deviennent ingérables

Le comportement devenu très méfiant des ongulés sauvages ainsi que leur apparente raréfaction pourraient expliquer un report de prédation sur les bovins. Il ne s’agit plus seulement de jeunes veaux qui manquent à l’appel, mais aussi d’attaques sur des animaux plus âgés, en alpage comme sur les prés en vallée. De plus, les éleveurs constatent un changement de comportement nouveau et très préoccupant chez leurs bovins. Les chiens ne sont pas en cause : les bovins, très habitués à les voir, leur sont indifférents. Si nécessaire, les vaches suitées les éloignent. Mais depuis quelques années, suite aux attaques avérées ou suspectées de loups, vaches, génisses ou taureaux se montrent très inquiets, voire paniqués. Certains groupes ont fui à plusieurs kilomètres après avoir brisé clôtures et barrières. Certains animaux devenus dangereux pour leur éleveur, ou tout au moins ingérables, ont dû être réformés. De tels comportements excèdent évidemment les capacités de vigilance et d’intervention des éleveurs.

Rencontres avec les loups

Autre phénomène nouveau sur Seyne : les rencontres inopinées des humains avec des groupes de loups, et parfois de près. Pour les chasseurs, c’est en montagne, mais parfois aussi en lisière des prés et à proximité d’habitations. Un chasseur à l’arc s’est fait aborder par deux canidés sub-adultes. La présence d’un adulte, massif, peu craintif et de couleur uniformément noire, est également signalée par plusieurs témoignages, dont deux promeneurs qui l’ont vu de près. Pour le maire de Seyne, l’afflux de témoignages devient banal et manifeste l’émergence d’un risque, serait-il accidentel, avec les loups en circulation sur sa commune.

Des loups devenus menaçants

Cette émergence d’un risque est corroborée par « l’affaire des fils Ferrand ». Leurs témoignages, au terme de l’analyse réalisée, apparaissent à la fois sincères, crédibles et cohérents. L’enquête approfondie auprès de l’adolescent de 16 ans ayant déclaré s’être fait attaquer par des loups, a entendu son frère de 20 ans également protagoniste de l’évènement, ainsi que leur père. Une description cartographique et minutée de l’événement, ainsi que la chronique des faits antérieurs survenus sur le même lieu, permettent de comprendre les réactions des deux frères. Cette nuit-là, il s’agissait de la 9ème rencontre en un mois avec ces loups : après 3 attaques diurnes visant des veaux que l’éleveur et ses fils avaient interrompues, après la prédation d’un veau authentifiée par l’ONCFS et suivie de l’autorisation préfectorale de tirs de défense, l’administration avait organisé 4 jours consécutifs d’affût sur ce pré, période durant laquelle les loups ne se sont pas montré ; or c’est dans la nuit du 5e au 6e jour que l’adolescent, monté dans le pré avec son frère en raison des beuglements de leurs vaches, s’est trouvé menacé.

Et demain ?

L’ensemble des résultats d’enquête fait sens à partir du moment où l’on ne considère pas « l’affaire des fils Ferrand » comme un fait isolé de son contexte. Il y a eu un processus assez long et interactif de modification des comportements de plusieurs catégories d’êtres interagissant de part et d’autre de la lisière, loups, ongulés, bétail, humains, jusqu’à une approche menaçante d’un humain vulnérable par des loups de nuit. Ces évolutions ont des conséquences sur le territoire : une baisse d’attractivité cynégétique et récréative, si ce n’est déjà un risque en matière de sécurité civile ; une atteinte à la viabilité des élevages de bovins conduits à l’herbe, dont il est attendu aussi qu’ils contribuent à la gestion des paysages et de leurs aménités.

VIDÉO DE LA CONFÉRENCE 


TÉLÉCHARGER LE RAPPORT COMPLET

Garde L., Meuret M., 2017. Quand les loups franchissent la lisière : expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups. Rapport d’enquête. CERPAM Manosque & INRA UMR Selmet Montpellier : 116 pages.   >>> (PDF)
Voir aussi le diaporama présenté lors de la restitution de l'enquête qui s'est tenue le 27 janvier 2017 :
> Quand les loups franchissent la lisière : Expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups
Laurent Garde (Cerpam) et Michel Meuret (INRA)
Conférence/Restitution d'enquête, 27 janvier 2017, Manosque
Diaporame   (43 diapositives)

COADAPHT, UN RÉSEAU SUR LA CO-ADAPTATION ENTRE PRÉDATEURS ET HUMAINS DANS LEURS TERRITOIRES

Montagne rouge. © Inra, M. Meuret
© Inra, M. Meuret
COADAPHT est un réseau de chercheurs intéressés par les processus de coadaptation des prédateurs et des humains dans leurs territoires. Par co-adaptation, sont entendus les divers processus d’adaptation des humains et plus particulièrement de leurs activités d’élevage face aux prédateurs (loups, lynx, ours, etc.), mais aussi ceux des prédateurs face aux humains et à leurs activités (élevage, chasse, tourisme, foresterie, etc.).

Ayant d’abord pour objectif de faciliter les échanges et la synthèse des connaissances scientifiques, en France mais aussi à l’international, le réseau développe un programme d’actions de recherche pluridisciplinaires, avec contribution de ses partenaires internationaux. La priorité est donnée à l’investigation des connaissances, savoirs et savoir-faire des acteurs de terrain.
Lire le dossier consacré aux travaux du réseau Coadapht   >>>

dimanche 22 janvier 2017

LOUP, LES PETITS GROUPUSCULES ÉCOLOGISTES SONT PRÊTS A TOUT POUR TOUCHER "LA MANNE DU LOUP"


Avec l’approche des futures élections présidentielles, il est courant de voir fleurir des revendications qui n'ont aucun fondement.

"L'Alliance Écologiste Indépendante" reprend les thèmes des associations environnementales sans scrupules, mais surtout en montrant qu'elle ne connait rien au sujet du loup. Alors indépendance ou asservissement au WWf  (2 millions de dollars de chiffre d'affaire par jour) et à ses partenaires (référence faite à l'ASPAS)?  C'est au lecteur de se prononcer pour savoir si il faut conserver les petites structures nourricières, ou au contraire ensauvager la nature pour la rendre nourricière des associations?  

Nous allons analyser les principales contre vérités ("en Italique et en gras") de ce mouvement politique marginal et qui gagne à le rester. Évidemment pour les lecteurs réguliers de ce blog cela ressemblera à du rabâchage, mais ce rabâchage ne proviendrait il pas de ceux qui ignorent tout de notre participation à la biodiversité? De plus, il est intéressant de mieux connaitre les mouvements politiques qui n'ont pas besoin de grandes propositions pour recruter ceux qui ne trouvent plus leur place dans notre société.

"les enchères ne cessent de monter et de sacrifier ce régulateur naturel (le loup) à l’hôtel de la séduction électorale." Hélas, si le loup peut avoir un rôle à jouer dans les zones désertiques de pays à faibles densité humaine, il en est autrement dans les zones d'élevage des pays à fortes densité humaine.

David Mech grand promoteur des loups dans le Yellowstone, publie une vigoureuse mise en garde dans un article scientifique intitulé : "La science est elle en danger de sanctification du loup ?" À la lecture de ses analyses, sa réponse est à l’évidence oui. 
Nicolas Lescureux, Docteur en Ethnoécologie au CNRS et John D.C. Linnell, Scientifique pro loup, remettent les pendules à l’heure: "Dans la mesure où la plupart des études étaient réalisées dans des zones très peu peuplées, ces animaux ont été associés à la nature sauvage. Des interprétations abusives de résultats scientifiques ont conduit à une propagation de demi-vérités sur le rôle d’espèce ‘clef de voûte’ du loup, et sur ses capacités à s’autoréguler.." : cf "Les montagnes derniers refuges des grands prédateurs". 


"les attaques seraient en hausse de 4% entre 2014 et 2015, bien que le nombre de loups soit en baisse." C'est le choix des écologistes peu scrupuleux ou partisans d'accepter des chiffres que personne ne peut prendre au sérieux

Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin 2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013 = 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014 = 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015 = 282 loups, prés de 9000 victimes, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. 2440 constats, contre 2344 en 2014, "un taux de progression annuelle de 16% (8 à 27%), sans rupture de pente significative "sources ONCFS 2015.




"72% des mortalités imputées aux loups ou aux chiens sont issues de troupeaux non protégés." Intéressons nous au compte rendu du Groupement National Loup de janvier 2013 :
  • SOLDAT : Il faut faire un prorata temporis sur les données et vous verrez que les chiffres que vous nous donnez ne sont pas réalistes.
  • VERNAY: est ce qu'on peut avoir un pourcentage des troupeaux attaqués et qui sont protégés
  • DDT 06 : 100% des troupeaux attaqués sont protégés (06)
Intéressons nous maintenant à l'évolution de la prédation et des mesures de protections:
On constate que suite à la mise en place des mesures de protections, les attaques ont diminuées pour reprendre de plus belle lorsque le loup à compris comment les déjouer.
Quand aux attaques de chiens elles sont tellement rares qu'elles n'ont jamais nécessité de mesures de protections. DU NOUVEAU DANS "CHIENS ERRANTS OU LOUPS?"


"deux chiffres permettent de comprendre que les pertes causées par le loup sont non significatives .... Le cheptel ovin en France en 2014 était de plus de 7 000 000 de têtes, hors suite au décompte hivernal de 2015, la population de loups en France est estimée à 282 spécimens." Mais des statistiques qui prennent en compte la totalité des ovins, tous élevages confondus, avec ceux des élevage traditionnel à l'herbe dans les quelques départements ou sévit le loup, pour minimiser la prédation, même un élève de 6eme n’aurait pas osé. Le tout qui plus est, avec des chiffres fortement contestés, comme nous l'avons vu plus haut.  LES ÉCOLOGISTES FONT PARLER LES CHIFFRES

"la mondialisation à l’origine de la très forte concurrence de la Nouvelle-Zélande et de la Grande-Bretagne, engendre une forte baisse du cours de la viande," Sous entendu : "rendent ainsi le loup bouc émissaire". Hé oui, les éleveurs et bergers confrontés à la prédation seraient des imbéciles incapables de faire la part des choses selon les défenseurs du loup, qui eux, comme nous le constatons une fois encore, sont incapable de se remettre en question. Les écologistes (et le loup) ne s'en prennent qu'au petits élevages qui ont su tirer leur épingle du jeu.
 Pour que l'activité pastorale soit durable, il faut entre autre, assurer la vente, et le prix juste: " Mais il faut surtout que l'élevage se fassent sans les contraintes insupportables liées aux prédateurs, dans le calme, la sérénité, le respect... Loin de l’agitation des chiens de protections qui nuisent à la tranquillité des animaux. Sans les obligations d'aller et retour vers les parcs de nuits qui favorisent les maladies et la pollution tout en détruisant la flore piétinée. Loin du stress des attaques qui grévent la qualité, contrarient le développement, tarissent les allaitantes, déclenchent des avortements, ruinent les acquis génétiques obtenu pour une parfaite intégration au milieu, causent la dépression chez le berger, participent à l'abandon des terres et finissent par éteindre la vie sociale dans nos campagnes..."


"Démocratiquement, la démonstration a été faite lors d’un sondage IFOP réalisé en 2013 pour l’ASPAS qui a prouvé que 76% des Français considèrent que le loup à toute sa place"
Sondage effectués sur 1000 participants dont les 76% ne serons jamais concerné par la prédation. Qui aurait imaginé un parti politique s'appuyant sur un sondage de cette envergure réalisé par une association fondamentaliste?
 Posons la question autrement : "Etes-vous pour le maintien d'une population de loup sur l'ensemble du territoire, sachant que chaque citoyen, en âge légal de le faire, devra participer à son retour en offrant 10 mn quotidienne de travail bénévole, y compris les jours fériés et les weekends" Dans ce cas le loup aurait bien du souci à se faire!


Puis vient la véritable image de la "deep écologie" : "Une étude globale doit être entreprise, capable de déterminer le réel impact du loup, les véritables solutions en terme d’économie locale et d’emplois spécifiques pour la garde des troupeaux, la réglementation à mettre en place concernant l’obligation de garde des troupeaux et la réelle nécessité de production de viande ovine dans un contexte de larges subventions européennes et de baisse de la consommation de viande suite à la prise de conscience de la population concernant l’alimentation." Tout cela il faudra attendre que vous ayez pris le pouvoir pour le faire. En attendant nous sommes encore dans un pays de liberté, et le consommateur averti sait très bien que la disparition des petits élevages traditionnels le privera de produits de qualité élaboré dans le respect, la proximité et la traçabilité. Elle privera l’humanité d'un patrimoine millénaire riche en biodiversité, fruit de la relation de l'homme avec la nature.
 Plus que la mondialisation et le loup, ce sont ses défenseurs qui favorisent l'élevage industriel bien à l'abri derrière des murs en béton et qui finiront par mettre un terme aux petites structures familiales. 
LOUP, COMPRENDRE POURQUOI IL EST IMPORTANT QUE LES ÉLEVEURS DISPARAISSENT



« le pastoralisme - la production extensive de bétail dans les pâturages - offre d'énormes avantages à l'humanité et devrait être considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte »/…./PNUE

En conclusion, un parti politique capable d'une telle rhétorique idéologique, ne respectant pas "l'autonomisation des éleveurs à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé. " ne peut convaincre que des militants peu regardants sur la finalité recherchée.
Ce mouvement vient de nous montrer son ignorance du sujet et son asservissement à la mode du tout sauvage. Une mode censée déculpabiliser ceux qui pourront continuer à vivre des importations massives venant de pays esclavagistes sans aucun état d’âme puisqu'ils sont pour le retour  du sauvage dans les régions rurales les plus respectueuses de la nature.

Les alliances d'"Alliance" sont donc à surveiller de près,  pour les prochaines élections.

vendredi 20 janvier 2017

LOUP, LES PRÉDATEURS DU PASTORALISME PLÉBISCITENT L'AGENCE FRANÇAISE POUR LA BIODIVERSITÉ"

Longue vie à l’Agence française pour la biodiversité !


Créée le 1er janvier 2017, l’Agence française pour la biodiversité a tenu son premier Conseil d’administration ce jeudi 19 janvier 2017. Moment fort pour cette Agence que nos associations ont contribué à initier dès les années 2007-8 dans le cadre du « Grenelle de l’environnement ». Première étape également d’une longue route de travail (et de résistance à des forces contraires) pour amplifier les actions en faveur de la biodiversité.


Comme ont pu le redire les Ministres Ségolène Royal et Barbara Pompili en introduction du Conseil d’administration du 19 janvier 2017, l’AFB a vocation à déployer et démultiplier les politiques publiques en faveur de la biodiversité et à encourager les acteurs privés comme publics à passer à l’action. Face aux enjeux, son président d’honneur, Hubert Reeves, a justement rappelé que sa création est plus que nécessaire et estimé qu’elle fait honneur à la France.

Nos associations ont rappelé que l’AFB sera en capacité de remplir pleinement son rôle en :
-          venant effectivement en appui aux acteurs locaux, dont le monde associatif, sans se substituer à eux ;


Cette première réunion du Conseil d’administration a vu la proposition par le Ministère de l’Environnement, de l’ancien ministre de l’Écologie, M. Philippe Martin, à la présidence de l’AFB validée à la majorité. Le prochain CA, prévu vers le 15 février, devrait valider les premières initiatives de l’AFB pour 2017, qui accorderont une part importante à la mobilisation citoyenne et à la reconquête de la biodiversité marine.

Les premières bases sont donc posées. Beaucoup de chemin reste à accomplir pour que l’AFB soit opérationnelle et efficiente. Nos structures entendent y contribuer avec intérêt et exigence.

Contacts Presse
FNE : Jean-David Abel - 06 77 04 23 30                                                  LPO : Yves Verilhac - 06 76 65 61 10
Humanité et Biodiversité : Sandrine Bélier - 01 43 36 04 72        WWF : Marielle Chaumien - 06 15 39 24 95


LE BILLET D'OURAGAN :" ...sans se substituer à eux ;"Les associations   environnementales     craignent pour leur moyens de subsistances : "les subventions",  qui se verront certainement diminuées au profit des importants moyens financiers mis à la disposition de l'AFB.

"Nos structures entendent y contribuer avec intérêt et exigence."
Voici un aperçu des intérêts et des exigences des associations cosignataires de ce prêche pour l'AFB

FNE  EN TÊTE du matraquage des éleveurs et bergers:
  •   "Les chiens sont 100 fois plus responsable des attaques " Bon alors pourquoi nous obliger, dés l'arrivée des loups, à prendre des mesures de protections inutiles avant  leurs apparitions? (de même qu'après)
  •  "« La prédation n’est sûrement pas que due aux loups, mais chaque fois qu’il y a une attaque dans une zone à loup, il est préférable pour l’éleveur de dire que le loup est responsable de l’attaque car cela lui permet d’être indemnisé par l’Etat », explique Stéphanie Morel, chargée de mission biodiversité à France Nature environnement. 
LOUP, QUAND LA F;N;E; EN RAJOUTE UNE COUCHE
Loup, La F.N.E. grand prédateur du pastoralisme !

LPO, organisatrice de conférences propagandistes 
  • destinées à stigmatiser les éleveurs sous couverture de "biologie du loup "
  • "qui sont ils, comment vivent-ils" étaient le titre : rien ou presque rien sur le nombre de louveteaux, le nombre de portée, le nombre d'individu et la vie de la meute, le sort de l'oméga, le surplus killing dans la nature, les méthodes de chasse, la spécialisation de la meute, le croisement avec les autres canidés, la méthode d'analyse permettant d'identifier les hybrides, la modification de la structure sociale en cas de prélèvements…….

LOUP, LA CONFÉRENCE DU POINT DE NON RETOUR, PAR PIERRE RIGAUX


HUMANITÉ ET BIODIVERSITÉ quand les censeurs censures leurs propos:
  • "Nous avons raccourci votre commentaire car vous oubliez que tout Membre inscrit sur le Site s’engage, en publiant ses contenus et en communiquant avec les autres Membres, à faire sienne et à propager la vision positive et volontariste des initiateurs du Site. Le plus drôle étant que les propos raccourcis sont ceux des associations partenaire d'humanité et biodiversité.
Que l'on soit obligé de poster des commentaires destinés, je cite:  "à faire sienne et à propager la vision positive et volontariste des initiateurs du Site.", cela relève du non respect de la liberté d'expression, du non respect de la dignité, de la certitude de détenir la vérité....
  mais que l'on soit censuré lorsque l'on cite des affirmations dérangeantes cosignés par des membres de ce site, cela relève de la dictature!

LOUP, POURQUOI LES ASSOCIATIONS ONT ELLES UN PROBLÈME AVEC LA VÉRITÉ?


WWF, grand pourvoyeurs de fonds pour les associations environnementales afin de justifier ses 2 millions de dollars de chiffre d'affaire quotidien
  • Au nom de la protection de l'environnement le WWF a participé à la délocalisation et à l'extinction culturelle des peuples indigènes partout dans le monde. Plus de 20 millions de personnes partout sur la planète sont désormais considérées comme des « réfugiés de la conservation »
  • organisation environnementale qui marche main dans la main avec les industries ; faisant des marchés avec les riches et les puissants, les compagnies pétrolières et les mafias des OGM , en oubliant ses buts et perdant même son identité au cours du processus cf Pandaleaks:"The dark side of the WWF" ("La face cachée du WWF" )

World Wide Fund, LA FACE CACHEE DU FOND pour LE MONDE SAUVAGE

  • Des chefs de tribu de presque tous les continents ont établi une liste des organisations responsables de la destruction de leurs cultures. Parmi celles-ci figurent non seulement Shell, Texaco, Freeport et Bechtel, mais également des noms bien plus surprenants, tels que les ONG Conservation International (CI), The Nature Conservancy (TNC), World Wildlife Fund (WWF) et Wildlife Conservation Society (WCS). cf Courrier International
  • Le Fonds mondial de la nature (à l'époque World Wild Life Fund) a été fondé en 1961 dans le but explicite de lever des fonds destinés à financer les activités de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 
  • Aujourd'hui, nombre de réserves crées par le WWF et l'UICN constituent de véritables zones d'instabilité politique qui permettent de maintenir l'Afrique dans un état permanent de guerres, de coups d'Etat, de massacres et... de non-développement. Dans un tel contexte, les richesses naturelles ne sont pas exploitées pour élever le niveau de vie de la population mais demeurent simplement sous le contrôle de quelques cartels miniers du Commonwealth anglo-américain. cf "Le lancement du WWF"

ET QUE DOIT ON PENSER DE L'ENSEMBLE DE CES ASSOCIATIONS lorsqu'elles se livrent à une vaste campagne de dénigrement des petites structures d'élevage traditionnel nourricière dans le respect, la qualité la proximité et la traçabilité  afin de transformer le prédateur en icone nourricier lui pour les associations?

LOUP, POUR EN FINIR AVEC LES CONTREVÉRITÉS SUR LE PASTORALISME




Souhaitons à Philippe Martin, député du Gers et ancien ministre de l'écologie, qui a su écouter les petits éleveurs face aux prédateurs (loups, ours...), souhaitons lui de pouvoir canaliser le fanatisme de certains défenseurs du tout sauvage à n'importe quel prix, car il se trouvera bien seul pour défendre le pastoralisme grand pourvoyeur de biodiversité depuis la nuit des temps. 

jeudi 19 janvier 2017

LOUP, RENCONTRES PARLEMENTAIRE

P i e r r e M O R E L A L ’ H U I S S I E R
Député de la Lozère
Maire et Président de Communauté de communes
Mende, le lundi 9 janvier 2017
Suppléante : Sabine DALLE, Conseillère départementale


N/Réf : L/PMH/SR – 2017-01-09
Objet : Problématique du loup en France


Madame, Monsieur,
Depuis des années, certains territoires rencontrent un problème récurrent lié à la prolifération du loup dans notre pays. L’espèce Canis Lupus fait l’objet d’une protection absolue, tant au niveau international avec la Convention de Berne qu’au niveau communautaire avec la Directive Habitat. La première protection internationale remonte à 1979 et, aujourd’hui, la population de loups a beaucoup changé.
Malgré diverses actions menées dans les départements concernés, le Gouvernement français se refuse obstinément à toute évolution de la protection du loup. Encore récemment, alors même que la Commission européenne se penchait sur une révision des directives communautaires, la France s’est montrée taisante sur le sujet. Le Premier Ministre a même opposé une réponse négative à ma demande de révision il y a quelques mois.
Une myriade de groupes, de structures, de collectifs, s’est constituée depuis une vingtaine d’années un peu partout en France dans les zones touchées sans disposer de moyens administratifs, techniques et financiers.
Ce dossier loup se complexifie au niveau national par une cogestion entre le Ministère de l’Agriculture et le Ministère de l’Environnement, ce dernier finançant par ailleurs toutes les fédérations pro-loup qui défèrent les arrêtés préfectoraux de tirs devant les juridictions administratives. La non-volonté manifeste du Gouvernement et l’hypocrisie sont aujourd’hui les réponses de l’Etat français sur ce dossier.

Ce contexte m’a conduit à prendre plusieurs initiatives que je souhaite vous rappeler succinctement.

1 – Saisine de la Commission des Pétitions du Parlement européen
Par lettre en date du 4 juillet 2013, j’ai saisi cette Commission qui a accepté cette demande et qui l’a
instruite. Cette Commission est compétente lorsqu’un dysfonctionnement lié à l’application des directives est susceptible de créer des difficultés dans un Etat membre.
J’avais relayé à cette Commission 5000 pétitions émanant d’agriculteurs, de structures agropastorales...de 19 pays étrangers. La nouvelle présidente de la Commission m’avait alors demandé d’élargir la saisine à un problème plus global de sécurité des populations et pas uniquement circonscrit à l’agriculture. J’ai donc réitéré ma demande auprès de cette Commission. La Commission européenne a estimé que la situation ne présentait pas une acuité telle qu’elle devait rouvrir ce dossier à son niveau. C’est précisément la position qu’elle vient de retenir dans le cadre des révisions des directives communautaires. Ni la Commission européenne ni l’Etat français ne veulent bouger dans ce dossier.
.../...

2 – Création du Collectif National de Préservation des Activités Agropastorales et Rurales
(CNPAAR)
Au regard de la récurrence du problème du loup, j’ai décidé de créer un collectif national qui regroupe
aujourd’hui près de 4000 adhérents/sympathisants. Il a pour objet principal de contester la position de l’État français par un recours devant le Conseil d’Etat. Vous pouvez adhérer à ce collectif (cf. bulletin d’adhésion joint).

3 – Lettre au Premier Ministre et recours au Conseil d’Etat
Par lettre du 29 mars 2016, j’ai demandé au Premier Ministre d’engager la procédure de révision de la Convention de Berne et de la Directive Habitat et, en urgence, de prendre des mesures adaptées à la situation. Un refus m’ayant été opposé, j’ai saisi le Conseil d’Etat d’un recours en annulation basé sur l’erreur manifeste d’appréciation avec plusieurs demandes annexes, notamment :
- que l’Etat fournisse les analyses à la suite de chaque attaque,
- que l’Etat clarifie le nombre de loups sur le territoire,
- que l’Etat prenne des mesures d’urgence face aux attaques répétées.
Ce recours, déposé le 29 juillet 2016, et enregistré au Conseil d’Etat sous le n°402013, doit permettre de mettre en cause l’attitude de l’Etat français et aboutir à des injonctions de faire. Tout organisme ou toute personne peut intervenir volontairement à l’appui du demandeur que je suis dans ce dossier. Je vous adresse copie du recours et vous invite à me faire connaître votre volonté d’intervention.

4 – Journée de travail à Paris
Le mercredi 22 février 2017 après-midi, j’organiserai à l’Assemblée nationale, à Paris, avec Eric
ANDRIEU et Michel DANTIN, députés européens, ainsi qu’avec Arnaud VIALA, Député de l’Aveyron, Michel SAVIN, Sénateur de l’Isère, et tout le groupe parlementaire « loup », une demi-journée de travail afin d’appréhender toutes les actions susceptibles d’être portées. J’y invite les organismes agricoles, l’APCA, les chambres d’agriculture, les collectifs et tous ceux qui le souhaitent. Il suffit de se faire connaître auprès de mon secrétariat (Elsa WALTER) au 01.40.63.75.35.

5 – Proposition de loi
Enfin, je dépose une proposition de loi sur une question très spécifique, à savoir les pouvoirs du
maire face à la prédation du loup. J’estime, en effet, que le maire sur son territoire a compétence à agir, au même titre que le Préfet du département.
Tout ce travail n’a pour objectif que de sortir le dossier loup de l’omerta dans laquelle il se trouve à
l’heure actuelle. J’invite toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à nous rejoindre. Le combat doit être collectif.

Rejoignez-nous ! Collectif National de Préservation des Activités Agropastorales et Rurales
3, allée Piencourt 48000 MENDE – Tél. : 04.66.32.08.09
Compte bancaire Crédit Agricole : IBAN : FR76 1350 6100 0085 1195 5503 085 BIC : AGRIFRPP835

Demeurant à votre écoute et à votre entière disposition, je vous prie de croire, Madame, Monsieur,
en l’expression de mes sincères salutations.

Pierre MOREL A L’HUISSIER




Secrétariat : 3, Allée Piencourt – BP 32 – 48001 MENDE Cedex
Tél. : 04.66.32.08.09. – Fax : 04.66.32.08.10. –  : contact@pierre-morel.fr
: www.pierre-morel.fr facebook.com/pierremorelalhuissier twitter.com/morelpier



mercredi 18 janvier 2017

PANDA, ETUDE SUR LES MÉTHODES PERSUASIVES DE LA MASCOTTE PANDA POUR CONVAINCRE D'ADHÉRER AU WWF


Comment interpréter cette vidéo humoristique lorsqu'on fait parti des troubles fêtes qui empêchent le WWF  d'ensauvager les terres des minorités?



À croire que le réalisateur connait parfaitement la mécanique qui a permit la délocalisation de plus de 20 millions de personnes dans le monde sous prétexte de protection de la nature.

LE LOUP DANS LE HAUT DIOIS: UICN, WWF, QUAND LA NATURE ...


LE LOUP DANS LE HAUT DIOIS: W.W.F., LA VIDÉO QUI MONTRE ...



loup, les associations qui le défendent, à genoux devant le wwf



WWF

jeudi 12 janvier 2017

LOUP, POURQUOI LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS RELAYE T-IL LA PROPAGANDE DES ENSAUVAGEURS?

Analyse de la superficialité avec laquelle un responsable environnemental du parti communiste se permet de traiter de ce qu'il ne connaît pas :
LELOUP, PRÉDATEUR ET BOUC ÉMISSAIRE, JEAN-CLAUDE CHEINET: 07/2016 (J;C;CH;)


J;C;CH; "Le loup gris commun est certes le plus gros carnivore d’Europe"
Analyse :  Appartenant à l'ordre des Carnivores, l'ours brun est le plus gros mammifère terrestre du continent européen.


J;C;CH; "La meute comporte généralement un couple avec les jeunes de l’année, voire un ou deux autres individus, acceptés par les autres " 
Analyse : «Il y a une hiérarchie dans la meute en captivité comme en pleine nature. A l’époque du rut au mois de mars, il y a au sein de la meute des bagarres sévères, les vainqueurs vont composer le couple dominant (appelé alpha), vient ensuite l’animal béta jusqu’au dernier, l’omega. C’est sur lui que va se déverser le trop plein d’agressivité des autres…cf site de l'état sur le loup
 Selon le biologiste Luigi Boitani : «Le loups transalpins s’établissent en petits groupes, sur des territoires très dispersés. Aussi longtemps qu’ils se font oublier conservant un profil bas par rapport aux activités humaines, les gens tolèrent leur présence


J;C;CH; "on estime la population actuelle des loups en France à environ 300-350 individus répartis en une trentaine de meutes." 
Analyse :  Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin 2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013 = 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014 = 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015 = 282 loups, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. Les ZPP sont les zones ou sont établi au moins une meute se reproduisant.  cf ONCFS
Qui peut croire à cette estimation sans la remettre en cause au vu des chiffres officiels ?


J;C;CH;  "Les 1 500 loups d’Italie tuent 15 fois moins de brebis que les 350 loups de France."
Analyse : Au vue des chiffres officiels, comment est il possible pour un militant sérieux de ne pas s'imaginer que les loups Français sont beaucoup plus nombreux qu'on veut bien nous le dire? D'autant qu'il n'existe en Italie aucun chiffre officiel  concernant la prédation et le nombre de loup. Force est de constater qu'il s'agit donc d'une affirmation idéologique puisée dans le milieu fondamentaliste du tout sauvage.


J;C;CH; "Dès lors, leur prédateur naturel, le loup, peut à la fois trouver sa place dans cette niche écologique et, par là même, contribuer à la régulation, à l’équilibre entre espèces sauvages et agriculture-vie rurale." 
Analyse par l'Institut Européen pour les Grands Carnivore (LCIE), membre du WWF et de l'UICN:
«Comme nous l'avons vu, les grands carnivores, comme groupe d'espèces, représentent un nombre de challenges uniques quand nous essayons de les conserver dans des écosystèmes densément peuplés, à dominante humaine et fortement modifiés, comme ceux en Europe » ...
… « Ces challenges ont le potentiel d'avoir localement de graves répercussions sur ...
  • 1) le cheptel …
  • 2) les proies sauvages qui représentent des ressources de grande valeur pour les chasseurs …
  • 3) la peur qu'ils induisent chez de nombreuses personnes ...
  • 4) leur association à une large gamme de conflits sociaux …..
  • 5) le fait qu'en de rares occasions, les loups et les ours peuvent représenter une menace pour la sécurité humaine en s'attaquant à des humains ... »
"Si nous voulons des grands prédateurs, ils doivent être "ici", dans les mêmes milieux où les être humains vivent, travaillent, passent leurs loisirs"
... «  De nombreux conflits persistent, et certains sont en hausse. Trouver des solutions va nécessiter de la patience, de l'ingéniosité et la volonté de faire des compromis.
Bien que la recherche peut fournir quelques indications, il va y avoir beaucoup d'essais et d'erreurs parce que tout simplement cette expérience n'a jamais été tentée auparavant. »
« Nous essayons maintenant de trouver un moyen de coexister avec eux, même si personne ne sait à quoi cette coexistence va ressembler à la fin. « Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,…., afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/idem pour les activités humaines. ...Dans les zones réservées à l'élevage intensif….il faudra faire les prélèvements nécessaires pour qu'il ne puisse pas s'y installer » cf incitative pour la conservation des grands carnivores LCIE, WWF, UICN

Une vision de "l’équilibre entre espèces sauvages et agriculture-vie rurale" que nous ne partageons pas, nous éleveurs traditionnels, avec le responsable environnement du P.C.F.


J;C;CH; "En revanche, s’ils se nourrissent essentiellement sur la faune sauvage ….."
Analyse : Un travail scientifique du Portugal entre 2011 et 2014 sur le loup avec 295 excréments analysés:
Régime : Chèvres domestiques 62%, bovins 20%, ovins 13%, Ongulé sauvage 4% !! http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371%2Fjournal.pone.0129379
Mais surtout, comment en être si sûr après la lecture de ce graphique édité par l'Europe:
On en arrive à un tel point que les territoires où les troupeaux subissent le plus de pertes, dans le Mercantour et dans les Pré-alpes de Grasse notamment, sont aussi parmi les plus giboyeux de France. Là où abondent les cerfs, les mouflons, les chamois, les chevreuils, supposés encourager les loups à s’installer, là sont aussi les plus grosses pertes pour les éleveurs. Cf Centre d’Étude et de Recherche Pastorale Alpes Méditerranées.

J;C;CH; "Il semble que ces attaques se passent essentiellement au printemps et/ou à l’automne" 
Analyse : Les troupeaux ne sont plus attaqués uniquement en période d'estive. La proportion d’attaques au printemps et en automne, voire même en hiver est en constante augmentation. Ces dernières années, des constats ont été réalisés onze mois sur douze que ce soit sur des troupeaux gérés collectivement ou individuellement." cf « évolution de la prédation dans la drome » par l'ADEM avec les données de l'ONCFS, la DDT26, la DREAL RH.


J;C;CH; "En fait, ces attaques concernent surtout des grands troupeaux d’ovins /   / les exploitants qui subsistent cherchent à résister en augmentant le nombre de têtes de leurs troupeaux, au risque d’être plus vulnérables au loup. La contradiction entre recherche de rentabilité par de grands troupeaux, et le fait que cela les rend moins adaptables lorsque le loup fait irruption dans cette niche écologique reste insoluble dans le cadre social actuel."
Analyse : En 2013, proportionnellement, les troupeaux de plus de 1200 animaux rassemblent 21 % des constats. On atteint 40% sur les troupeaux de moins de 450 animaux. cf Confédération Paysanne
La moyenne des troupeaux en région PACA, la plus impactée par le loup, est inférieure à 450 Têtes cf Maison Régionale de l'Élevage.
Historiquement, la Provence a toujours été un pays de gros troupeaux de moutons. Les gros propriétaires producteurs de laine cohabitaient avec des petits cultivateurs. Mais c’est bien chez ces gros propriétaires, et sur les troupeaux regroupés en alpage, que l’on trouvait ces chiens de protection provençaux, les dogous, qui n’étaient pas placides comme le patou, cette peluche pyrénéenne, mais bien plus agressifs. C’est sur ces gros troupeaux que l’on pouvait mobiliser des équipes de bergers professionnels, et non pas envoyer le gamin ou le faible d’esprit de la famille quand il s’agissait seulement de garder quelques agneaux.
 Aujourd’hui comme hier, pour des raisons de logique évidente, c’est sur les gros troupeaux que l’on peut mobiliser les gros moyens de la protection. cf Laurent Garde Centre d'Étude et de Recherche Pastorale, Alpes Méditerranées.


J;C;CH; "Dans la plupart des cas, les dispositifs d’effarouchement, les chiens patous et, surtout, la présence humaine des aides-bergers empêchent ces attaques "
Analyse : Les attaques se produisent de jour comme de nuit. La proportion d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de protection.  source ONCFS, DDT26, DREAL RH
Quand aux autres gadgets d’effarouchements il ne fonctionnent que dans la tête des promoteurs du loup :  28/03/2016 "l'attaque a été perpétrée dans une parcelle équipée de "fox light". Le fox light est un procédé d'effarouchement lumineux, un système muni de diodes blanches et bleues qui clignotent de façon aléatoire dès la nuit tombée. L'équipement, financé par la Direction départementale des territoires (DDT) a été installé à cet endroit il y a une dizaine de jours seulement..." cf l'Est Républicain


J;C;CH; "Chaque année, on recense près de 3 500 ovins tués pour lesquels la cause « loup non exclu » est admise" 
Analyse : Loup non exclus est le terme employé pour tout animal victime des loups. Un terme choisi par l'état pour se protéger juridiquement. Ceci dit voici les chiffres exacts des « loups non exclus »
  • 2011 = 4913 victimes
  • 2012 = 6021 victimes
  • 2013 = 6195 victimes
  • 2014 = 8226 victimes
  • 2015 = 8964 victimes
  • 2016 = 9788 victimes, chiffres non définitifs.
source ONCFS, Dreal RH


J;C;CH; "Ce qui reste moins que l'ensemble des autres causes de mortalités"
Analyse : à savoir, pour 2 animaux déclarés et indemnisés, 1 n'est pas recensé (disparu, non déclaré...) cf Cerpam et Institut de l’élevage. Les non déclarées, disparues, avortements, refus de chaleurs, perte de poids, mortes plus tard par stress...dues au attaques, ne sont pas pris en compte dans la prédation mais dans les autres causes de mortalités. Et surtout, il faudrait comparer les autres causes de mortalité dans les territoires ou sévit le loup pour être objectif. Comparer l'ensemble de la mortalité ovine tous élevages confondus, estimée a 2 % par l'INRA et l'AFSSA sur tout le territoire, avec la mortalité due aux loups sur des élevages à l 'herbe dans quelques départements n'a aucun sens.


J;C;CH; "Espagne ou Italie, peuvent très bien coexister avec la présence du loup" 
Analyse : L'Espagne et L'Italie se sont vu dans l'obligation de créer des brigades cynophiles pour chercher les boulettes empoisonnées.

Espagne : certains mois il ne se passe pas un jour sans que la presse ne relate la prédation des loups sur les ovins, caprins, bovins, équins... loup, en Espagne en Février 2016
Sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis. Dans les Asturies, cela a eu des conséquences dramatiques sur la fabrication fromagère. Mais les loups se sont adaptés et attaquent bovins et équins. cf analyse de l'Europe sur la prédation sur les ovins


Italie : Diminution de 60 % de l'élévage ovin depuis la protection du loup en 1976.
  • Daniele Massella, éleveur en Lessinia dans la Vénétie, qui décrit la situation des vallées de Vérone après l'arrivée des loups: "Il y a moins d’animaux sur les alpages parce que de nombreux éleveurs ne veulent plus laisser leurs vaches au pâturage, ils préfèrent les garder dans l’étable, malgré les coûts plus élevés. Les dédommagements sont insuffisants, on ne tient pas compte de la juste valeur génétique des animaux. La cohabitation entre loup et élevage est impossible: il faut changer les lois qui le protège, sinon les éleveurs disparaîtront de nos montagnes "
  •  Aiassa Tiziano, éleveurs de Limone (Piémont) a décrit sa situation: « J’élève des bovins de la race piémontaise. En l’espace de cinq ans je perdu trente bêtes à cause des attaques de loup. cf compte rendu de la conférence "le loup dans les alpage" 12/2015
  • La coopérative du Pecorino a perdu 30% de sa production laitière depuis le retour du loup. cf interview du directeur
  • Dans la zone de Grosseto : 300 bergers et 7 maires souhaitent faire pression sur l'Europe pour la suppression de la directive habitat concernant le loup.
  • les éleveurs disent que c'est la fin de l'élevage en Maremme et pas seulement en Maremme. Il y a 31,5% d'élevages en moins par rapport à 2004


J;C;CH;"le loup est un bouc émissaire"
Analyse :  le loup menace la branche qui a su tirer son épingle du jeu.
L’agneau labellisé se porte bien partout ou il pâture en paix.
Ailleurs, dans toutes les zones d'élevage qui subissent le loup, la production baisse en même temps que la qualité.
Les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de pâturage, comme en Italie et en Espagne sont menacées.
Ceux qui se sont reconvertit vers les bovins, notamment en Italie et en Espagne font le même constat : L'Association des éleveurs de bovins llobu (Agall) a rendu son rapport de 2015. Encore une fois, l'augmentation des attaques de loups dans ce bassin a entraîné la mort ou la disparition d'environ plus de cinq cents animaux.


Le plus contestable étant cette phrase mal rédigée prêtant à confusion :
 J;C;CH; « Dès lors, la polémique et les tensions se poursuivent, s’aggravent même, comme en témoignent les actes de braconnage (selon la presse, un 26e loup a été ainsi tué en France entre fin juin et fin novembre 2015, et c’est le 10e de l’année dans les Alpes-Maritimes). »
la phrase est tournée de telle façon qu'elle invite le lecteur à penser que « 26 loups ont été ainsi tués » par braconnage « entre fin juin et fin novembre 2015, dont 10 dans le 06. »


Quant est il vraiment des actes de braconnages :
le 5/01/2015, une louve considérée comme braconnée à Arvieux 05 Décompté N° 16
le 30/102015, un loup tué dans un poulailler en Dordogne sans préméditation de braconnage et déclaré par le chasseur concerné aux autorités. Non décompté à ce jour.
Le 15/11/2015 un loup considéré comme braconné par arme a feu, mais l'autopsie conclue a un accident de circulation, donc préméditation de braconnage écartée mais toujours décompté N° 25
Le 31/03/2016, une louve tuée à Pyerolles considérée comme braconnée décomptée N° 35

Le loup décompté N° 26 et braconné selon le membre de la commission environnementale du Parti Communiste qui s’appuie sur les déclarations de la presse sans les vérifier, est un loup tué le 22 Novembre à Péone Alpes Maritimes par tir officiel de prélèvement chasseur. (cf directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement)

LE BILLET D'OURAGAN  : Jean-Claude Cheinet est responsable associatif et membre de la commission Ecologie du PCF.
Un MILITANT qui en voulant ménager le loup et l'agneau nous livre un article affligeant démontrant son ignorance du sujet. La plupart de ses affirmations proviennent certainement de site peu recommandables et sont donc des affirmations idéologiques.
Un article digne des associations environnementales les plus fondamentalistes,  qui malgré quelques remarques pertinentes sur le volet social, reste à charge contre les éleveurs et bergers qui ont tout mis en oeuvre pour essayer en vain de s'adapter.
Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain. cf Confédération Paysanne.

Cet article nous montre l'alignement des responsables du P.C.F. avec le WWF, UICN, le LCIE, et les associations les plus virulentes pour la disparition du pastoralisme.
Mais il nous montre aussi la totale ignorance de la problématique qui se pose aux petites structures agricoles qui sont confrontées aux prédateurs, et ce, partout en Europe.
Mais peut etre que pour exister, il faut parfois se compromettre?