mardi 14 mars 2017

LOUP, QUELLES SOLUTIONS POUR L'ÉLEVAGE TRADITIONNEL?

Passons outre les solutions fantaisistes des défenseurs du loup que nous avons déjà étudiées ici:
LOUP, FOX LIGHT ET AUTRES ARTIFICES POUR PROTÉGER LE LOUP;

La dernière en date n’étant pas la moindre des galéjades par des "scientifiques" digne des meilleurs contes de fée:
"Les scientifiques ont placé de la viande fraîche de l’autre côté des fils, pour inciter les loups – qui n’ont pas été nourris pendant les quatre jours de l’expérience – à agir." 
Comment peut on oser dépenser l'argent du contribuable en faisant jou-jou avec des loups domestiques, alors que les loups sauvages ont élucidé comment franchir la cohorte de clôtures mises en place par les éleveurs et bergers confrontés au réel problème de l'adaptation des prédateurs dans les zones d’élevage. Des zones qui ne sont ni des zones sauvages, ni des cours de récréation pour canis lupus domestiques et leurs "scientifiques" apprentis sorciers.

les défenseurs du loup qu'ils soit sincères ou imprégnés par l'idéologie du tout sauvage, nous demandent souvent :
 "que comptez vous faire pour vivre avec le loup"
Bien sur il ne s'agit pas pour eux de faire quoique ce soit pour le pastoralisme condamné sans appel par ceux qui prodiguent les bons conseils dans le but non avoué de protéger le loup:
  • Rentrer tous les soirs les animaux quitte à leur faire parcourir des centaines de km tous les mois et à rendre la viande non conforme à la demande des consommateurs et au cahier des charges pour obtenir un label, et donc de disparaître à petit feu.
  • Faire des allez retours qui détruisent la pelouse, fatigues les hommes et les bêtes, amoncellent les déjections et les problèmes sanitaires, empêchant les troupeaux de paître la nuit par fortes chaleurs, ce qui devient courant de nos jours. 
  • Ne plus sortir les animaux, c'est ce qui arrive à l’élevage caprin que j'ai transmis aux jeunes qui ont pris la relève et qui perdent leur clients par la dévalorisation des fromages.
  •  Augmenter le troupeau pour pallier aux surcoûts induits par la présence des prédateurs. La conséquence directe étant la diminution de la qualité, l'abandon des pâturages....Un avenir  qui engendre la fin du métier. La réalité étant trop éloignée du choix de vie des éleveurs et ne correspondant plus aux attentes de la clientèle.
  • Multiplier les clôtures, chiens de protection, heures de présence, avortements, échec de sélections, stress des animaux et des hommes....
  • Pratiquer le regroupement de plusieurs troupeaux pour permettre l'embauche de bergers en leur expliquant qu'ils devront vivre dans la promiscuité (ce qui est l'inverse des motivation d'un berger qui recherche la solitude et l’autodétermination). Ils apprendront aussi  à faire des heures hors normes, à gérer les conflits entre les touristes et les chiens, à se transformer en guerrier en permanence sur le qui vive, à encaisser la vindicte des défenseurs du loup qui n'hésiterons pas à les culpabiliser pour chaque attaque subie. 
   En plus de favoriser la fractures sociale entre promeneurs et bergers, le regroupement des troupeaux atteint rapidement ses limites:
 Celles dictées par les surfaces disponibles à un endroit géographique précis,
 Celles dictées par le climat car en période de sécheresse les troupeaux se gardent large, très large et dans ce cas des bergers et plusieurs chiens ne suffisent plus.
  • Se reconvertir dans l'élevage bovins ou équins comme c'est le cas aujourd'hui en Italie et en Espagne ou le loup a tout simplement changé son régime alimentaire.


Mais il semblerai que la solution qui ferait l'unanimité chez les défenseurs du loup, est malheureusement bien celle de l'Europe:
 Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ »LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS, TOME II

S'imaginer que nous allons pouvoir protéger des élevages dans des régions où il n'y a rien de sauvage pour les loups et dans lesquelles les élevages sont à moins de 2 km à vol d'oiseaux les uns des autres, relève soit de l'ignorance, soit d'une idéologie malsaine, soit de la bêtise, mais en aucun cas de la possible réalité!

Pour que l'activité pastorale soit durable, il faut en assurer la vente et le prix juste. Mais pour ce faire, il faut que les charges soient minimisées, comme dans toute activité économique du monde d'aujourd'hui.
Et pour diminuer ces charges et redevenir compétitif, il faut que l'élevage se fasse sans les contraintes insupportables liées aux prédateurs, dans le calme, la sérénité, le respect... Loin de l’agitation des chiens de protections qui nuisent à la tranquillité des animaux et posent des problèmes de cohabitation avec les usagers de la montagne. Sans les obligations d'aller et retour vers les parcs de nuits qui favorisent les maladies, la destruction de la flore et la pollution. Loin du stress des attaques qui gréve la qualité, nuit au développement, tarit les allaitantes, provoque des avortements, détruit les acquis génétiques, occasionne la dépression chez le berger, participe à l'abandon des terres, crée des conflits entre les citoyens et finit par éteindre la vie sociale dans nos campagnes...

La finalité de l'ensauvagement ne serait elle pas justement, une fois nos terres désertées et rachetées à bas prix par la finance ou rewilding europe ,  de servir de monnaie d'échange pour les pollueurs en tout genre? Le tout avec la bénédiction des écologistes peut regardant qui se seront déculpabilisés à bon prix en étant devenu le bras armé de ceux qu'ils sont censé combattre?

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