En effet la biodiversité c’est
pas du tout ce qu’ils disent, c’est même le contraire et
c’est au nom de la biodiversité qu’on peut combattre
loups et ours. Comme je l’ai dit à la réunion de
Caille, les milieux où nous vivons ne sont pas « naturels »
mais « semi naturels », le Grenelle de
l’Environnement l’a fortement souligné à propos
justement de la biodiversité : « tous les
paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d'une
coévolution du travail de la nature et de l'homme
». C’est à dire qu’ils sont le fruit de ce que
permet la nature et de ce que le travail de l’homme y a fait. Pour
le pastoralisme dans nos montagnes on sait que ce travail a commencé
au néolithique, il y a 5000 ans. Leur biodiversité
ne serait pas ce qu’elle est sans le pastoralisme. S’il
disparaît, disparaît aussi cette biodiversité
exceptionnelle qu’on veut préserver !
En supprimant peu à peu les
grands prédateurs parce qu’ils étaient incompatibles
avec le pastoralisme, c’est pas Tchernobyl que les éleveurs
ont créé. Au contraire c’est un milieu d’une très
grande richesse parce que le passage du bétail a peu à
peu contribué à le modifier dans le sens d’une
biodiversité remarquable. Se battre contre l’ensauvagement
de ce milieu, ce qui est le programme réel avec loups et ours,
c’est se battre pour préserver cette richesse reconnue
scientifiquement.
Par exemple, le
site « Science et Décision » du
CNRS + Université d’Ivry propose une synthèse des
connaissances scientifiques qui confirme cette
analyse (http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/31155):
« Les
paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés
d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont
les prairies exploitées de façon extensive
ou peu intensive, les vergers traditionnels, les zones boisées
(haies, bosquets champêtres, berges boisées). /…/ En
France, 84 % des surfaces classées en " haute
valeur naturelle " correspondent à des zones
d'élevage en plein air (Alpes,
Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). »
La Société espagnole
d'étude des pâturages rassemble des spécialistes
de l’élevage et des milieux. 2008, conclusion du colloque
scientifique de Cordoue :
« L'immense majorité de la biodiversité
qu'il est indispensable de conserver (paysages, habitats,
espèces, biodiversités génétique,
culturelle) est l'effet d'une influence anthropique
/= de l’homme/ très forte. Pour la
conserver il faut la gérer. Un pastoralisme adéquat
permet de maintenir et même d'augmenter la biodiversité
végétale. »
(http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Gestion-Estives-Alpages-Milieux/Gestion-Territoires/Pastoralisme-Estive-PaturageEs-SEEP2008.pdf
voir page 1 en espagnol Marco ecologíco, §1)
Même analyse au niveau
planétaire. FAO 2009. Livestock keepers – guardians of
biodiversity. ( = Éleveurs – gardiens de biodiversité)
In Animal Production and Health Paper. No. 167. Rome
« Les
paysages créés par la coévolution de l'élevage
et de la végétation ressemblent souvent à des
zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition
des systèmes traditionnels de pâturage tend à
s’accompagner de pertes importantes de biodiversité.
»
(en
anglais, télécharger à
http://www.fao.org/docrep/012/i1034e/i1034e00.htm,
page 11, §2)
B. Besche-Commenge ASPAP/ADDIP - 20 mai
2013
a voir aussi ce que disent
Programme Life Nature , cher aux écolos
réferentiel technique et économique sur le redéploiement du pastoralisme...
Le pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable a l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservations des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriales comme les documents d'objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêts contre les incendies.
CNRS ,: conférence Vaches, brebis et chevaux, acteurs de la préservation de la biodiversité des prairies
Au Royaume-Uni, la NSA met en garde contre les risques de sous-pâturage et rappelle que, grâce au pâturage, les ovins permettent de maintenir la biodiversité.
Au cours des 20 dernières années, le gouvernement australien a acheté plus de 11 000 hectares de terres agricoles dans le nord de l’État de Victoria, afin d’arrêter le pâturage des moutons. Ils se sont aperçus que la biodiversité a été mise à mal, avec par exemple la baisse inquiétante des effectifs de certaines espèces animales comme le « Plains-wanderer », une espèce d’oiseau proche de la caille et certaines espèces végétales qui ne peuvent pas rivaliser avec des graminées dominantes et envahissantes. Ils ont donc fait machine arrière, encourageant le retour des ovins.
Voici ce que dit le code rural et de la pêche maritime au chapitre agriculture:Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.
En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à : Lire les alinéas
Didier Galop. Chargé de recherche au CNRS : « la conservation de la biodiversité passe par des activités socio-économiques, comme l'agriculture et l'élevage ».
dans biosphére L'élevage est à l'origine d'une grande diversité de races domestiques et de produits typiques, et a une grande capacité d'entretien de vastes surfaces d'espaces naturels. Il peut ainsi participer au maintien de prairies humides, de pelouses sèches ou de prairies d'altitude. Il peut aussi être efficace dans la prévention des incendies de forêt. Le MAB France encourage donc le développement d'activités d'élevage basées sur la conservation de races locales, sur l'élaboration de produits issus d'un savoir-faire spécifique, et sur des pratiques favorables à l'amélioration de l'environnement. voir quelques articles de mab
Didier Galop. Chargé de recherche au CNRS : « la conservation de la biodiversité passe par des activités socio-économiques, comme l'agriculture et l'élevage ».
dans biosphére L'élevage est à l'origine d'une grande diversité de races domestiques et de produits typiques, et a une grande capacité d'entretien de vastes surfaces d'espaces naturels. Il peut ainsi participer au maintien de prairies humides, de pelouses sèches ou de prairies d'altitude. Il peut aussi être efficace dans la prévention des incendies de forêt. Le MAB France encourage donc le développement d'activités d'élevage basées sur la conservation de races locales, sur l'élaboration de produits issus d'un savoir-faire spécifique, et sur des pratiques favorables à l'amélioration de l'environnement. voir quelques articles de mab
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