"Dans les Alpes du sud, la richesse floristique est parfois plus grande sur les pistes de skis que dans les pâturages ! "
Une phrase cosignée par la FRAPNA et reprise par les fondamentalistes
peu regardants sur l'éthique et incapables d'utiliser leur libre arbitre.
La
FRAPNA qui ne craint pas le ridicule, vient de publier une intéressante
constatation, celle-là même que j'avais opposée à cette théorie
assassine pour le pastoralisme de la richesse floristique des stations
de skis, dans le premier tract de propagande publié en 2012.
«C’est une
zone naturelle totalement remodelée par l’homme, avec un sol artificiel
parcouru de kilomètres de canalisations. L’aménagement est comparable à
celui d’une zone urbanisée», résume Thomas Guiblain, de la Frapna.
Une
grande barre rocheuse a été dynamitée et maçonnée pour laisser passer
une piste rectiligne et plane, bordées de canons à neige. L’herbe semée a
poussé sur un compost issu de boues de stations d’épuration, parsemé
d’innombrables et indestructibles déchets de plastique de quelques
centimètres.
Le maire de l’Alpe d’Huez, lui, est convaincu de bien faire : «Nous
aménageons la montagne, en la façonnant, mais sur une petite partie
seulement, avec de gros efforts de nettoyage, de requalification, de
diminution du nombre de pylônes et de notre impact carbone…Nous faisons partie de ceux qui défendent le plus la montagne, en permettant aux hommes d’y vivre» (avec
la bénédiction des écologistes défenseurs du loup, FRAPNA en tête, qui
affirment que la flore est plus belle sur les pistes que dans la nature
façonnée par le pastoralisme ndlr).
En résumé, quand
ça arrange (et que ça rapporte?), les pistes de skis sont des
merveilles de biodiversité ou des poubelles au service de la finance.
Et il en va de même pour tout le reste : Voici quelques affirmations cosignées par la Frapna:
"Le pastoralisme n’est pas forcément synonyme d’entretien du paysage
Les moutons n’ont jamais créé la moindre espèce
Ecologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour " entretenir " la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique.
Dans les Alpes, la concentration des moutons abîme les pelouses d’altitude jusque dans le cœur des parcs nationaux du Mercantour ou des Écrins :"
Et voici la Fapna émerveillée par le pastoralisme :Agriculture et biodiversité : le Concours des Prairies fleuries en images par la Frapna
Retour sur l'édition 2017 de ce Concours en Matheysine : une initiative qui valorise des milieux agricoles à haute valeur écologique et paysagère ainsi que le travail des agriculteurs qui entretiennent ces prairies au bénéfice des animaux qu’ils élèvent...
En résumé, quand ça arrange (et que ça rapporte?), l'élevage traditionnel produit des merveilles de biodiversité ou bien il est néfaste jusque dans les parcs nationaux qui eux affirment le contraire : "Le pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages et d’estives offrent une biodiversité et un caractère remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à préserver. " Et qui mieux que les parcs avec leurs agents et techniciens peuvent constater les bienfaits du pastoralisme?
Dont voici un extrait concernant une hérésie destinée à minimiser la prédation :
"Saviez-vous que chaque année en France...Environ 500 000 ovins de réforme sont envoyés à l’équarrissage ! Oui, ce nombre gigantesque de moutons qui n’entrent pas dans le circuit de consommation est tout simplement détruit, incinéré."
tout FAUX la frapna : les brebis de réformes passent toutes par le circuit boucherie ou alimentation animale. Pour être incinéré un animal doit être mort et il n'est donc pas de réforme.
l’INRA et l’AFSSA utilisent le chiffre de 2% de mortalité annuelle des ovins adultes, toutes causes confondues, dans leurs études démographiques, sanitaires et économiques, ce qui correspond à environ 200 000 animaux../.
Alors IGNORANCE ou MANIPULATION IDÉOLOGIQUE? Le lecteur qui peut utiliser son libre arbitre se fera sa propre idée.
La quasi totalité des ONG environnementales sont en grande partie dépendante financièrement du WWF. Ces ONG ne s’embarrassent jamais avec la déontologie ou l'éthique pour faire passer l'idéologie du WWF. Certains partis politiques comme le Parti Communiste Français
sont capable de publier des km de contre vérités, qui abondent dans le sens de ce qu'affirme le WWF. Dans quel but? Prenons l'exemple du WWF au Congo. Attention, il ne s'agit pas de Tintin au Congo, non il s'agit d'un exemple de dictature environnementale qui gère ses revenus (2 millions de Dollars par jour). En
décembre 2016, une plainte est déposée par Survival contre WWF pour « violation des
droits de l’homme » contre les Baka du Cameroun. ÉCOLOGIE : SPOLIATION, TORTURE, DÉLOCALISATION .... TOUT EST BON SOUS PRETEXTE DE PRÉSERVATION "Le point de contact de l’OCDE en Suisse qui avait instruit l’affaire avait considéré qu’il était légitime de demander à une ONG de la taille de WWF et dont l’activité peut être qualifiée de « commerciale »de respecter les lignes directrices qui s’appliquent aux multinationales en la matière."
"Très
implantées dans le bassin du Congo, elles jouent un rôle de premier
plan dans la mise en œuvre des politiques de protection de la nature
des gouvernements locaux et reçoivent pour cela d’importants
financements des bailleurs étrangers. La gestion des aires protégées
leur est ainsi souvent directement confiée et, avec elle, celle des
milices anti-braconnage, protagonistes des exactions commises à
l’encontre des Pygmées. ."cf le monde
Le WWF et la WCSont même noué des partenariats avec plusieurs entreprises forestières, : Une entreprise française d’exploitation forestière, Rougier, partenaire officielle du Fonds mondial pour la nature (WWF), est en train de déboiser une vaste zone de forêt tropicale au sud-est du Cameroun sans le consentement des communautés baka qui y vivent. Les activités de Rougier au Cameroun ont été dénoncées par l’organisation Les Amis de la Terre, notamment pour la fixation illégale des prix, l’exploitation forestière illégale au-delà de ses concessions, l’abattage d’un nombre d’arbres supérieur à celui autorisé, ainsi que l’exportation illégale de bois rare. cf Survival International Le type de partenariat établi par le WWF n’est rien d’autre que du greenwashing : il « permet aux entreprises de tirer profit de leur association » avec son « image de marque » et « son emblématique panda tout en poursuivant la destruction de forêts et le commerce illégal du bois », a déclaré en 2011 Global Witness,cf médiapart
De nombreux parcs ont été créé dans cette région ou la biodiversité, fruit de la coopération des autochtones et de la nature, est exemplaire : "80% des zones riches en biodiversité de la planète sont les territoires de communautés indigènes qui, depuis des millénaires, ont trouvé des moyens ingénieux de subvenir à leurs besoins tout en maintenant l’équilibre écologique de leur environnement." "Les peuples autochtones dépendent de leur environnement et le gèrent depuis des millénaires. Leurs territoires ne sont pas sauvages.cf Survivall International. Partout où la biodiversité est exemplaire, les ONG cherchent à se les accaparer. Pourtant, un rapport de
la Rainforest Foundation publié en 2016 dresse un bilan bien plus
inquiétant : dans l’ensemble de la région du bassin du Congo, « le
braconnage persiste largement et les grandes populations de mammifères,
en particulier, diminuent à des taux alarmants (surtout l’éléphant, le
bongo, le gorille et le chimpanzé). Nos résultats suggèrent que les aires protégées ne parviennent pas à atteindre leurs propres objectifs de conservation », écrivent les auteurs de cette recherche, qui citent une autre étude selon laquelle 50 % des aires protégées connaissent une « érosion de leur biodiversité ». cf médiapart En plus de Survival, de nombreux experts indépendants et d’ONG ont fait
part de leurs inquiétudes sur ces abus au cours des trente dernières
années. En font partie Greenpeace, Oxfam, l’UNICEF, Global Witness,
Forest Peoples Programme et des chercheurs spécialisés des universités
d’Oxford, de Durham, du Kent et du University College de Londres. cf rapport sur les abus des ONG environementale C'est donc ce qui devrait se passer chez nous aussi, avec toutefois un peu plus de difficultés que au Congo parce nous sommes encore dans un état de droit. Hélas pour eux, les ruraux qui vivent dans ces régions d'élevage, les plus riches en Biodiversité de notre pays, ont des actes de propriétés.
Déclaration conjointe du WWF, UICN et LCIE (institut pour le développement des grands carnivores en Europe) : « des réserves naturelles de faune sauvage limitées ne sont pas suffisantes pour les grands carnivores. c’est la totalité du paysage qui doit être incluse dans les plans de gestion." Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs il faut de fortes restriction à l’élevage. Dans les territoires inadaptés à sa présence: Secteurs du centre et de l’ouest de la France particulièrement axés sur l’élevage intensif ( vous commencez a comprendre?Ndlr) où sa présence sera inappropriée. /…/renforcement du prélèvement rendant le loup inapte à son installation /…/.!(hé oui, vous voyez quand on veut on peut! ndlr) LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS, TOME II
Pour faire simple, le WWF est bien armé avec les innombrables groupuscules environnementaux qui ne jurent que pour la sauvegarde de la nature devenue nourricière pour leur finance.
Pour commander : Revelin Michel, 436 chemin des Crozes, Impasse du Sarrut, 38440 St Jean de Bournay, tel 06.82.20.29.22 17€ + frais de port Mail : elianerevelin@gmail.com
Vous y découvrirez les arguments qui ont contribué à rendre le loup mythique chez nos contemporains.
Vous y apprendrez entre autre que le loup n'a jamais disparu complètement de notre territoire.
Toutes
les études scientifiques sur les Alpes montrent que si l’élevage
cesse, les loups ne pourront pas continuer à s’étendre dans le
contexte artificiel qui a été créé aujourd’hui.
« Le
pastoralisme est un fait culturel héritier d’une longue tradition.
En dépit des stéréotypes qui collent à son image, il est ancré
dans la modernité à laquelle les sociétés pastorales ont toujours
su s’adapter pour survivre….le pastoralisme ce sont aussi des
femmes et des hommes, des familles, des choix de vie et des
trajectoires professionnelles liées à l’élevage des animaux….des
histoires et des relations humaines qui ne sont pas réductibles aux
performances technico-économiques mais
sont indissociables du respect de la nature. …les
enjeux de pérennité du pastoralisme sont fortement humains et
sociétaux. » :
réf. « Sciences
Sociales, regards sur le pastoralisme contemporain en France »,
Anne Marie Brisbarre, Ethnologue, Directrice de recherche au CNRS,
Laboratoire d’Anthropologie Sociale, Paris, Guillaume Lebaudy,
Ethnologue, Institut d’Ethnologie Méditerranéenne, Université
Provence, Audrey Pégaz-Fiornet, Docteur EHESS, Paris, 2008.
Michel Revelin dédicace son livre :
Samedi 30 septembre à Montfroc dans la Drôme à 16h30. Le samedi et le dimanche je serai au salon du livre (7e festival Ar'lire) qui s'y déroule (à Montfroc), parallèlement à la foire bio. Je dédicacerai mon livre à cette occasion
Le 7 octobre le matin je dédicacerai mon livre au marché bio de Saint Jean de Bournay, et en fin d'après midi exposé débat à La Combe Lancey (à côté de Grenoble) à 19h30 sur la même problématique, organisé par l'association "Les Gens d'en Haut"
Dimanche 8 octobre je serai au salon du livre à La Baume Cornillane (Drôme),
Mais ce qui compte, est-ce l'avis des
politiques ou l'avis des éleveurs concernés ? Le monde de
l’élevage est-il aussi incapable de jugement que l'affirme EELV ? Sommes-nous abrutis au point de ne pas savoir faire la différence?
« ...les grands prédateurs comme le loup ont un rôle
prépondérant...»
Ce n'est pourtant plus l'avis des 2 scientifiques grands promoteurs du loup dans le monde, Luiggi
Boitani pour l’Europe et David Mech pour les USA :
A propos du loup taxé d’«espèce parapluie», de «clé
de voûte de la biodiversité», d’«indicateur de
la qualité ou de l’intégrité d’un habitat» et
autres idées reçues qu’ils ont inspirées eux-mêmes, les
auteurs, constatent ceci : «Les loups ne méritent pas de
tels labels. Si ceux-ci ont été de formidables moyens pour
déclencher les émotions, obtenir et réunir rapidement des soutiens
au rétablissement des loups, il nous faut prendre conscience que ce
furent là des raccourcis pour vendre un produit, plutôt que de
bonnes bases scientifiques.» et d'ajouter : «Le
loup devra être contrôlé partout où il revient. Dans la plupart
des cas, le contrôle direct par destruction est habituellement
l’unique voie possible.» Behavior,
Ecology and Conservation, publié en 2005
De plus si le rôle du loup dans de vastes étendues sauvages peut être important, il en va tout autrement dans les zones d'élevage de pays à forte densité humaine.
Voyons ce que disent aussi Nicolas Lescureux, Docteur en Ethnoécologie du CNRS et John D.C. Linnell, Scientifique favorable aux loups de l'Institut Norvégien pour la Nature: "Dans la mesure où la plupart des études étaient réalisées en Alaska ou dans des zones très peu peuplées, ces animaux ont été associés à la nature sauvage. Des interprétations abusives de résultats scientifiques ont conduit à une propagation de demi-vérités sur le rôle d’espèce ‘clef de voûte’ du loup, et sur ses capacités à s’autoréguler.."
« ...D’une part en régulant les populations d’élevage
(bêtes malades, blessées ou affaiblies), ce qui a une rôle
sanitaire important. » Encore une fois EELV tente de donner une image méprisante de la profession en faisant croire à
l'incapacité des éleveurs à gérer leurs troupeaux. Le loup
s'attaque principalement aux jeunes en pleine santé et souvent aux
reproducteurs qui sont isolés dans des parcs en attendant le rut,
les femelles en fin de gestations payent un lourd tribu. Les animaux malades ou blessés étant le plus souvent confinés en bergerie ou ils reçoivent des soins appropriés à leur pathologie. Le loup n'a donc aucun rôle à jouer pour "réguler les population d'élevage". Ceci est
aussi valable pour la faune sauvage comme l'explique M. Benoît
Lequette, chef du service scientifique du parc national du
Mercantour : « le nombre de mouflons a fortement
baissé,[....], nous avons constaté certaines années une absence
quasi totale de survie des jeunes »
« D’autre part, en prévenant les regroupements trop
importants d’herbivores sauvages. Ces derniers, s’ils ne sont pas
régulés par des prédateurs, provoquent un déséquilibre des
systèmes forestiers, en empêchant les jeunes arbres de se
développer. » Mais pourquoi ne pas dire que
dans les années 85 de nombreux lâchers d'ongulés sauvages ont
permis à l'ONF gestionnaire de ces forêts, de pouvoir quadrupler la location aux
sociétés
de chasse ? Pourquoi ne pas dire que les prélèvements accordés aux chasseurs sont insuffisants pour réguler ces cervidés? Parce que les apprentis sorciers se sont imaginés que les loups feraient le travail? Pourquoi toujours inventer pour les loups un rôle à jouer, puisqu'ils ne sont en fait que
des animaux comme les autres. Opportunistes, profitant de l'hyper protection dont ils jouissent, ils préfèrent s'attaquer dans les zones d'élevage aux animaux domestiques plus nombreux et difficilement protégeables: «La société
dans son ensemble gagnerait à utiliser davantage, à mieux connaître
les données scientifiques relevant du loup, lequel plus que toutes
autres espèces est idéalisé, mal compris. Pour le dire crûment,
de plus en plus de gens aiment le loup, mais de moins en moins
comprennent et mesurent son contexte écologique. »
nous disent David Mech et Luiggi boitani, en parlant des défenseurs du loup à n'importe quel prix. Il faut beaucoup d'audace et d'irresponsabilité pour transposer les études sur le comportement
du loup dans de vastes étendues sauvages vers les régions d'élevages
de pays à fortes densité humaine. À moins que le but recherché soit la désinformation au service de l'idéologie?
« D’un point de vue économique, le loup est aussi un
atout pour le tourisme… »
En France le pastoralisme reste
l'un des principal moteur du tourisme rural comme le
prouvent les brochures des offices de tourisme. Mais
chut ! Alors
si faire
croire que la population va se déplacer en masse pour voir et
déranger les loups en piétinant les territoires que nous avons
préservés ne vous pose aucun problème, pour nous autres, véritables acteurs défenseurs de la nature, cela est inacceptable. Loup et tourisme : LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS « Aux
États-Unis, le tourisme lié à la présence du loup est évalué à
20 millions de dollars dans le Parc national de Yellowstone. » ÉTONNANTE CONCLUSION qui a elle
seule dévoile la véritable face cachée
des écologistes fondamentalistes du tout
sauvage. En effet, dans
le parc de Yellowstone nous n’y trouvons ni ville
ni village ni activité rurale, comme ils s'en trouvent dans nos
montagnes et parcs français. Le loup a été réintroduit pour,
entre autre, diminuer la faune sauvage en pleine expansion, puisque
les indiens natifs du pays, chassés de leurs terres, ne
faisaient plus office de régulateurs. Aux États-Unis, il
a fallu dix ans de discussions avant d'opérer la
réintroduction du Loup dans 1e parc
de Yellowstone en 1995. Soyez en surs, les millions de visiteurs du parc ne venaient donc pas pour les loups avant 1995 et ne viennent
pas plus aujourd’hui uniquement pour les loups ! Voici une version différente expliquant l'affluence des touristes à Yellowstone « Les touristes viennent admirer les geysers, les fumerolles, les sources d'eau chaude, le grand canyon, les forêts et les espaces sauvages, ainsi qu'un grand lac. Ils pratiquent le kayak, la randonnée, la pêche. Ils peuvent également observer les grands mammifères comme les bisons (surtout en hiver et au printemps), les élans, les wapitis et les mouflons. Il y a également des pumas, des loups et des coyotes, mais leur observation est plus rare. »
À mille lieux donc de la propagande EELV. A la lecture de ces affirmations, la solution finale se dévoile en filigrane :
Délocaliser les ruraux qui ont été les seuls à avoir su conserver
leurs terres intactes pour créer des parcs dédiés au tourisme au
mépris de la vie sociale qui s’épanouit dans nos campagnes ? Pour EELV et autres ensauvageurs, la justification se chiffre en Dollars. LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS
« ... il n’en reste pas
moins que les conséquences des attaques de loup sont numériquement
très faibles. » 2016 - 2735 attaques reconnues pour seulement 300 loups. Soit plus de 7 attaques par jour. il est évident que pour ceux qui ne subiront jamais l'ombre d'une contrainte liée à la prédation "c'est numériquement très faible" Pourquoi ne pas parler des
conséquences dramatiques liées à ces attaques ? Avortements,
pertes de rendement, refus des chaleurs, stress permanent des animaux
et des bergers, pertes de lactation, pertes des acquis génétiques, risques sanitaires… Mais aussi : abandon des terres engendrant
des risques accrus d'incendie et d'avalanche, sans parler de la perte
de biodiversité lié à la fermeture des milieux : « Le
pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat
naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme
constitue une menace pour la biodiversité. » cf http://www.iucn.org/fr/wisp/portail_des_eleveurs_/diversite_biologique_/
« Pour les écologistes, le loup n’est pas un
problème. »
Ça on s'en serait douté, car à
part proposer d’invraisemblables solutions et du travail
supplémentaire pour les bergers et les éleveurs, aucun écologiste ne lèvera le
petit doigt pour faire en sorte que la coexistence soit possible.
Pire, le loup est un faire valoir rédempteur pour ceux qui
culpabilisent de vivre de et avec les méfaits de notre société tout en se
targuant d’Être les évangélistes de la protection de la nature ; pourvu que ce soit les ruraux qui payent l’addition. Et quand on voit l'ignorance (ou la mauvaise foi?) avec laquelle les écologistes traitent le sujet, la fracture sociale n'est pas prête de se refermer.
« ...si le loup constitue un ennemi pratique, la réalité
est tout autre : les attaques de loups (quelques milliers d’animaux
tués) représentent un goutte d’eau pour un cheptel français de
neuf millions de têtes (soit moins de 0,1% des effectifs tués par
le loup). »
ENCORE ET TOUJOURS LA PROPAGANDE
MENSONGÈRE : S'il fallait encore une preuve du manque de
déontologie d'EELV dans cette publication, il suffit de se rendre à l'évidence.
Officiellement le cheptel
français avoisine les 7 millions d'animaux. Il était de 9 millions en 2000 lorsque le loup a commencé à faire parler de lui.
Comparer le chiffre de la
prédation en 2016 (9788) dans une trentaine de départements où sévissent les
loups avec la totalité du cheptel Français en 2000, même un élève de
6eme n'aurait pas osé.
C'est bien connu, désinformation et propagande ne s’embarrasse avec l'Éthique.
« Surtout, les maladies, les chiens errants, les
décrochements ou la foudre tuent bien plus que le loup : environ 400
000 bêtes meurent ainsi chaque année. »
ET ÇA CONTINUE :
Même si ce
chiffre est inférieur à ce que les extrémistes comme Pierre Rigaux
annonce dans ses conférences (800 000),
même si le chiffre est
inférieur à ceux extravagants des associations les plus virulentes
(600 000, 500 000...)
il est encore loin des chiffres publiés conjointement par l'INRA et l'AFSSA*dans leurs études démographiques, sanitaires et économiques (200 000).
Et surtout EELV compare encore une fois son nombre de morts dans toute la France avec la prédation dans quelques départements afin d'en minimiser l'impact.
Cette spécialité idéologique a déjà été expérimentée pour l'ours dans les Pyrénées par EELV en 2013. Le parti politique de l'époque, devenu groupuscule aujourd'hui, comparait la prédation par les ours occupant un infime territoire (200 victimes) avec la totalité des ovins (700 000) dans tout le massif pyrénéens. Une stratégie bien rodée destinée à masquer la réalité.
Pourquoi ne pas comparer les victimes de mort violente à Marseille (par exemple) avec la totalité des décès dans toute la France?
Quant aux chiens errants (terminologie désignant les chiens ensauvagés qui n'ont pas de
propriétaires) ils sont officiellement absents du territoire
Français. cf ONCFS.
« Les
chiens responsables de ces attaques sont le plus souvent
des animaux de compagnie, mais qui font une fugue, car il
n’existe probablement pas de chiens errants vivant totalement
libres en France. » CF Société Française pour
l’Etude et la Protection des Mammifères défenseurs du loup. Préface de L. Boitani
Un troupeau a un risque d'attaque une fois tous les 5 ans
par des chiens divaguants. Ces chiens sont identifiés dans 89 %
des cas. Cf étude faisant
référence pour les ministères de l’environnement et de
l'agriculture et pour l'ONCFS, faite parUR-EPR (soutenue par
l'INRA) Enita Clermont, SUAMME Alès, CRA Franche-Comté, CERPAM
Manosque
« ...il existe des solutions pour prévenir et
réduire les attaques sur les troupeaux : clôtures électriques pour
regroupement des troupeaux, chiens de protection, présence d’un
berger… »
Mais pourquoi ne pas tenir compte de la réalité ?
Déclaration de l'ONCFS : "..le troupeau de Cipières dans les
Alpes-Maritimes, déjà attaqué 40 fois depuis le début de
l’année 2017. Il a été fait appel à la brigade nationale
loup en complément des mesures de protection mises en place par
l’éleveur : chiens de protection présents lors de l’attaque,
gardiennage renforcé, parc de regroupement nocturne."
"Les troupeaux ne sont plus attaqués uniquement en période
d’estive. La proportion d’attaques au printemps et en automne,
voire même en hiver est en constante augmentation. Ces dernières
années, des constats ont été réalisés onze mois sur douze que ce
soit sur des troupeaux gérés collectivement ou individuellement.
Les attaques se produisent de jour comme de nuit. La proportion
d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques
qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de
protection." cf DDT 26, ONCFS, DREAL Rhone Alpe.
Pourquoi cacher la réalité de l'inefficacité des mesures de protection? Dans la nuit du 18 au 19 septembre, dans la station de Valdrôme, le loup a attaqué à l’intérieur d’un parc de nuit électrifié doté de protections supérieures à celle préconisées au sein du Groupe national loup : 1,60 mètre de haut, 8 fils galvanisés fortement tendus avec retour extérieur, électrificateur surpuissant sur secteur. Un dispositif renforcé par deux chiens mais également par l’autorisation de tirs de défense.
Une des expertes en grands prédateurs auprès de la Commission européenne, Petra Kaczensky, consacrait dans la revue scientifique Ursus, un article à une analyse de la prédation dans tous les pays d’Europe, sa conclusion est sans appel :
« Il n’y a pas d’exemple en Europe où des systèmes de pâturage extensif avec de faibles pertes cohabitent avec des populations viables d’ours et de loups dans le même espace. »
« En Savoie, en 2004, 72 % des brebis dont la mort était
attribuée au loup étaient issues de troupeaux non protégés, 4 %
seulement étaient issues de troupeaux correctement protégés (étude
menée par la Direction départementale de l’Agriculture et de la
Forêt). » SHAME ON YOU EELV : Le 2 juillet 2005, sur l’alpage de Margeriaz situé dans le massif des Bauges (Savoie), Denis Dupérier, éleveur de chèvres et alpagiste à Jarsy, abat un loup dans un territoire ou le loup n'est pas présent officiellement. Il sera d'ailleurs relaxé pour cela. En Savoie les premières Zones de Présence Permanente du loup sont officialisées en 2004. La mise en place des mesures de protections qui n'ont toujours pas fait leurs preuves aujourd'hui, en étaient à leurs balbutiements. Pourquoi prendre comme exemple ce qui se passait il y a 13 ans et occulter ce qui se passe aujourd'hui ? Cela est absolument insupportable pour les éleveurs et bergers qui souffrent et qui se sentent diffamés par ces affirmations grotesques.
Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain.cf Confédération paysanne « Nous devons apprendre à cohabiter avec le vivant,
faute de quoi nous avons aucune chance d’enrayer l’érosion de la
biodiversité sur laquelle reposent pourtant 40% des échanges
économiques mondiaux. La biodiversité est une chance : ne nous
trompons pas de combat ! » Extrait du Programme des
Nations Unies pour l'Environnement :
« le pastoralisme - la production extensive de bétail
dans les pâturages - offre d'énormes avantages à
l'humanité et devrait être considéré comme un élément
majeur de la transition mondiale vers une économie verte »/…./
« le pastoralisme durable dans les écosystèmes de
grands pâturages libres / …/ préserve la
fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à
la régulation de l'eau et à la conservation de la
biodiversité. Les autres avantages qu'il présente se
trouvent sous la forme de produits alimentaires de grande
valeur. »
« Est important, l'autonomisation des éleveurs à
travers le partage des connaissances et le respect de leur
consentement préalable, libre et éclairé. » publié le
9/03/2015
EELV non seulement vous vous trompez de combat, mais en plus de dépréciez votre image aux yeux de vos militants, de la population à qui s'adresse votre message, vous méprisez les éleveurs et des bergers en niant toute réalité et en détournant les chiffres et les données à des fins idéologiques. Ce sont pourtant eux et eux seuls qui sont confrontés à la prédation et dont les revendications ne sont jamais entendues.
En regardant votre photo de propagande destinée à recueillir des voix dans le grand Est pour les élections Européenne de 2014, on s’aperçoit que votre démagogie au service de l'idéologie est une caractéristique flagrante de votre mouvement. (démagogie = politique qui consiste à exploiter les passions pour obtenir le pouvoir)
Image choquante. Vision méprisante pour le loup,
pour la faune sauvage et pour le public à qui s'adresse le message :
« Notre avenir, notre biodiversité, notre Europe »
POSTFACE : OUI le loup menace la branche ovine qui a su tirer son épingle du jeu.
"Les causes de la
crise de l’élevage sont ailleurs : la concurrence internationale
est l’une des principales causes qui met en péril le pastoralisme
traditionnel." Donc ne faisons rien et favorisons le retour des loups
dans nos zones d'élevages traditionnelle pour en finir?
"Une concurrence qui
pourrait être aggravée par le traité de libre-échange UE –
Canada, le CETA, que le gouvernement s’apprête à faire appliquer
en France."
Bonne affaire, au
lieu de demander à la population d'être solidaire avec le
pastoralisme pour lutter contre cette folie, on lui explique que
c'est une aubaine pour sacrifier nos bergers sur l'autel du loup.
A
savoir : la
France exporte pour plus de 77 millions d'euros (viande et vif)
principalement vers l'Italie et l’Espagne (Cf Instiutut de
l'Élevage) ou le loup à fortement fait chuter l'élevage. "L’agneau
de Sisteron se porte bien. L’heure est donc à la réflexion pour
les coopératives qui devront trouver des solutions pour remonter
l’offre d’agneaux, ce qui revient à trouver de nouveaux
éleveurs." cf coop Sisteron Idem en Lozère pour la
fromagerie le Fédou, mais également pour l'IGP agneau de Lozère
ELOVEL qui subit 25% à 30% de pertes de production, au même titre
que l'ensemble des agneaux labellisés ou des productions fromagères
dans les régions impactées par le loup.
Le loup est désormais
en Aveyron et impacte les producteurs du Roquefort; fleuron des
produits à "haute valeur ajoutée" dans l'image de la
France! Il menace les A.O.C. dont le cahier des charges exige une
obligation de pâturage, comme en
Italie et en
Espagne. Les exploitations les plus vulnérables sont les petites structures en polycultures et élevage en vente directe avec des petits troupeaux (100 unités). Ces fermes, les plus exigeantes mais les plus rentables sont condamnées car elles n'ont pas les moyens physiques et financiers pour se protéger et ne sont souvent pas éligibles aux aides. De plus en cas de lourdes pertes la clientèle se détourne pour manque d'approvisionnement.
UN EXEMPLE DES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES DU LOUP EN ITALIE
* AFSSA = Association Française pour la Sécurité Sanitaire et Alimentaire.
En cette nuit du 15
septembre, à l'appel de l'Union pour la Sauvegarde des Activités
Rurales et Pastorales et pour exprimer le désarroi des éleveurs et
bergers face aux prédateurs, des feux de solidarités ont eu lieu
simultanément en Europe.
Sur la commune de Les Prés, les préparatifs ont accaparés une
grande partie de la journée. Éleveurs, bergers, élus, voisins,
touristes…. Nombreux sont ceux qui se sont mobilisés.
Tout un symbole : Le tas de branches, issus de
l'entretien des bordures et chemins pour le plaisir des amoureux de "nos paysages et de leur quiétude", est établi dans un champ ou le
troupeau a subit plusieurs attaques en plein jour.
Ces feux sont les
signaux de détresse des acteurs ruraux face à la prédation mais
aussi face à l'aveuglement des écologistes qui leur imposent de
retourner vivre comme au moyen age :
Présence
humaine 24h/24
Chiens de
combat devenant ingérable après quelques affrontements avec le
Canis Lupus
Clôtures de
plus en plus sophistiquées et de plus en plus inefficace face à
l'adaptabilité des loups
Travail
supplémentaire non reconnu socialement et financièrement (le loup dans les alpages implique 7
heures de travail supplémentaires par jour, y
compris le week-end et jours férié, selon
une étude faite par le CERPAM et L’Institut de l'Élevage)
Vie familiale et sociale quasi inexistante
« Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain. » Cf Confédération Paysanne
Yeti 05, nous à quitté aujourd’hui victime d'un accident de voiture.... Ces derniers temps, il vivait très mal cette pression constante exercée par le retour des prédateurs et la vindicte des écologistes qui n'hésitaient pas à le fustiger.
Le monde de l’élevage et la profession des bergers perdent un homme qui a toujours lutté pour la préservation du pastoralisme dans nos montagnes.
Nous perdons un berger au sens noble du terme. Un berger qui a toujours fait l’unanimité de ses patrons et j'en suis sûr, s'ils pouvaient parler, des animaux dont il avait la charge.
photo Philippe Lemoine
Que ce soit ses brebis, ses chiens, son pitre d'âne ou la faune sauvage qu'il côtoyait avec respect et dont il nous envoyait régulièrement des images, car prendre des photos était son passe temps préféré... ; ou qu'il fut, il avait toujours une pensée pour ses amis à quatre pattes à partager avec nous.
photo Philippe Lemoine pendant la garde
Philippe s'est investi corps et âme dans la lutte pour rétablir la vérité sur ce qui se passe réellement dans nos alpages. Il va nous manquer. Dés aujourd'hui un immense vide va se faire sentir. La communication, qui est loin d’être le fer de lance de notre profession, se trouve amputée d'une de ses principales sources.
Jamais nous ne te remercierons assez pour tout ce que tu nous a apporté sans contrepartie et en toute simplicité. La raison d’être de ce blog, je te la dois. Je vais essayer de continuer, pour toi, pour ceux qui souffrent de cette situation... pour que vive en nous la mémoire d'un homme simple et au combien estimé.
Nombreux sont ceux qui se joignent à moi pour te rendre hommage.
Hommage en vidéo avec ses photos
Nous pensons aussi à ta famille, à ta mère et à ton frère en Bretagne dont tu nous parlais souvent.
Ceux qui veulent lui rendre hommage par un petit mot peuvent le faire encliquant ici
Cet essai d'analyse
a pour but de démontrer que les idées reçues ne reflètent pas
toujours la réalité
2016 : Il y a
en France environ:
1 250 000 caprins (dont 856 000 chèvres adultes) chiffre auquel on peut raisonnablement soustraire 250 000 animaux en élevages hors sol et chevreaux viande non mis à l'herbe. Soit 1 000 000 exposés à la prédation pour 453 victimes, soit 0,045 % de prédation
1 100 000 ovins lait + 6 000 000 ovins viande adultes auxquels on peut raisonnablement ajouter en permanence 1 600 000 agneaux exposés à la prédation (6 100 000 agneaux produits), soit un total cohérent de 8 700 000 ovins exposés à la prédation pour 9269 victimes, soit 0,11 % de prédation
Source institut de l’élevage, agreste, ONCFS, DDT et DREAL R.A.
En pourcentages absolus, les chèvres subissent moitié moins de prédation que les brebis. Mais elle représentent 8,7 fois moins de la population exposée au risque.
Sans aller jusqu’à dire que proportionnellement, à population égale, elles subiraient 2
fois plus d'attaques, ce qui les mettraient pratiquement à égalité
(0,045*2=0,09%), il reste à démontrer que l’élevage caprin est aujourd'hui devenu plus vulnérable. D'une part avec la mise en place des mesures de protection pour les ovins et d'autre part avec l’évolution des prédateurs face à ces mesures de protection.
Bien sur, pour que l'analyse soit légitime, il faudrait connaître le nombre d’ovins et le nombre de caprins uniquement dans les départements ou sévit le loup, ce qui ferait grimper les pourcentages et exprimerait une plus juste valeur. Mais il y a de fortes chance pour que l'écart entre ces pourcentages reste identique et que le différentiel de population reste globalement le même malgré des variations à la hausse ou à la baisse selon les départements.
Il serait aussi intéressant de connaître le taux de prédation sur les brebis laitières soumises au même régime que les caprins laitier pour parfaire l'analyse. Aucune donnée n'est disponible dans ce sens. Mais lorsque l'on voit le nombre de victimes en Aveyron sur des élevages dédiés très majoritairement au roquefort, on est forcé d'admettre l'évidence. (40 attaques du 01/01 au 31/07 2017 pour un seul loup officiellement présent)
Il est donc, à mon avis, faux de dire que les chèvres laitières courent moins de risques que les ovins viande parce qu'elles ont un mode d'élevage différent.
Elles sont surtout moins attaquées car elles sont 8,7 fois moins nombreuses que les ovins.
La différence qui pouvait résulter du mode d'élevage s'estompe aujourd'hui car une très grande majorité d'ovins viande dorment la nuit dans des parcs sécurisés.
Conséquence directe, le loup s'adapte et les attaques de jour sont désormais plus nombreuses que les attaques de nuit, ce qui repousse toujours plus loin la possibilité de coexistence.
Les attaques sur troupeaux protégés sont très supérieures aux attaques sur troupeaux non protégés car ces derniers sont moins nombreux.
Dans le Paneda Geres quand l'élevage caprin était le plus important, on peut voir que le pourcentage d'attaques sur les chèvres était le plus élevé.
En 2012 la diminution des dommages sur caprins/ovins s'explique : En effet, sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis.
Les loups s'adaptent en fonction du nombre d’individus de la meute, du chevauchement des habitats respectifs proie/prédateur, de l’abondance et l’accessibilité des proies, de la probabilité de rencontres avec la proie, de la densité ou la biomasse relative d’une proie potentielle, de la probabilité de succès de la chasse, du risque de blessure, de la profitabilité de la proie, des conditions environnementales...et c'est pour cela qu'ils sont imprévisibles.
POSTFACE : l'avis du technicien : Concernant chèvres et brebis, nous observons d’abord que dans les troupeaux mixtes, les chèvres sont à proportion beaucoup plus touchées, de par leur comportement : plus exploratrices, moins grégaires, souvent à l’écart vers buissons et arbres.
Les troupeaux chèvres ne sont pas exposés la nuit pendant toute la saison de traite. Le jour, il n’y a pas moins de facteur de risque si elles sortent au pâturage. mais les systèmes pâturants sont très contrastés : soit tout herbe, cela est relativement quand même plus protégeable. Soit tous parcours ligneux, là les troupeaux sont extrêmement exposés ; ces derniers systèmes dans les parties les plus méditerranéennes de Provence et Languedoc où le loup est en train d’arriver, donc la catastrophe est à venir. Et elle viendra.
Le vrai problème majeur pour tous les systèmes laitiers, brebis et chèvres, c’est que l’attaque est insupportable, tant l’animal a de valeur. Et que le stress de l’attaque du troupeau est économiquement insupportable, parce qu’il fait chuter la courbe laitière et que cela ne se rattrape pas.
Techniquement, je dis que les systèmes caprins sont généralement (pas tous) moins exposés au risque, mais bien plus sensibles aux conséquences du risque. Laurent Garde, écologue, anthropologue et pastoraliste, Centre d'Étude et de Réalisation Pastorale des Alpes Méditerranéennes.
Pour écrire votre commentaire veuillez cliquer ici