Dans le reportage "LE LOUP A TOUT PRIX", intéressant , qui essaie d’être impartial, le président du GROUPE NATIONAL LOUP nous dévoile sa vision du métier de bergers :
Je le cite ses paroles:
" Les éleveurs disent ce n'est pas à nous de tuer les loups, mais c'est pas au gendarmes non plus, c'est pas à l'armée, c'est pas à l'état...c'est donc la responsabilité de l’éleveur de défendre son troupeau"
Imaginons un berger non chasseur, qui a choisit un métier par passion en toute connaissance de cause, sans la présence du loup à qui on vas obliger de passer le permis de chasse qu'il va falloir valider tous les ans, qui devra acheter minimum 2 fusils en fonction des circonstances de la situation, croyez vous qu'il va régler le problème de la prédation sur son troupeau par les loups?
Bien sur que non, ce n'est pas au berger, pas plus qu'au bijoutier d'assurer la pérennité de leurs entreprises face aux prédateurs. Le texte de loi est très clair :
L'état s'engage a : alinéa 8 du code rural et de la pèche Maritime: "Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque."
Code général des collectivités territoriales:
La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment : alinéa 7° Le soin d'obvier ou de remédier aux événements fâcheux qui pourraient être occasionnés par la divagation des animaux malfaisants ou féroces ;
Passer le permis de chasse, acheter des fusils et des munitions, veiller armé jusqu’à épuisement au risque de commettre l’irréparable n'a jamais été une obligation pour nos bergères et nos bergers contemporains qui ont choisit, je le répète, leur métier en connaissance de cause.
Si d'aventure des bergers chasseurs et rodés aux maniement des armes se portent volontaires pour aider l'état à œuvrer pour la protection des troupeaux, tant mieux, mais il est du devoir de l'état de respecter le choix de celui qui ne veut pas être armé et son devoir de le protéger.
A l'heure ou les USA se posent le problème du désarmement le député Castaner a t'il dans l'idée de recycler les as de la gâchette de nos cité urbaine, armé de kalachnikov et prompt à la détente? Lui qui nous a certifié:
"Il appartient à l'Etat de réaliser les effarouchements
, d'organiser les protections et d'assurer la régulation.."
Une belle leçon de politique, à la veille des élections européenne!
Pensez y en vous rendant aux urnes!
En fait, il s'agit encore une fois de gagner du temps en proposant l'auto défense envers et contre l'opinion public envers et contre la profession!. Car il est évident qu'armer les bergers ne réglera pas le problème des prédateurs. L'histoire nous l'a démontrée, alors que les bergers pouvaient tuer le loup en toute impunité et sans les contraintes administratives de notre époque, il a fallut le recours à une politique d'éradication, mettant en place tous les moyens disponibles de l'état et de ses administrés pour en finir. En finir avec la prédation sur les troupeaux et sur les aides bergers, car autrefois nombre d'enfants dont la tache était de garder les troupeaux dés le plus jeune age, ont été les victimes du loup.
Alors aujourd'hui, ce n'est pas en glorifiant le berger armé, avec touts les risques que cela comporte, que l'on va résoudre ce qui est uniquement un problème de société décadente et culpabilisante!
La réalité a déjà été écrite et soumise a nos gouvernants: :
Tout est dit page 103 : « des
réserves naturelles de faune sauvage limitées ne sont
pas suffisantes pour les grands carnivores. c’est la totalité
du paysage qui doit être incluse dans les plans de gestion. »
secteurs
de priorité majeure, où
la conservation des grands carnivores est l’objectif principal.
Dans cette zone sont inclus les secteurs où doivent être
établies de fortes
restrictions à l’élevage,
en accord avec les réalités locales, afin
que l’élevage ne perturbe pas les carnivores.
/…/
Dans une société démocratique, ON AURAIT DIT :" de fortes restrictions aux prédateurs en accord avec les réalités locales, afin que les prédateurs ne perturbent pas l'élevage"
La réaction d'un berger professionnel salarié, yéty 05:
L’État persiste dans sa gestion calamiteuse du dossier loup ...
Il est évident qu'il faut limiter la pression voire retirer des meutes entières, car nous allons droit à la catastrophe.
C'est du ressort de nos dirigeants et de leur responsabilité que de résoudre ce problème, non pas aux chasseurs mais bien à l'Etat.
Que ses services aient besoin du renfort des chasseurs rien de plus normal, la situation est urgente, les remèdes doivent être efficaces.
Il a été parfaitement aberrant d'armer éleveurs et bergers même munis d'un permis de chasse, s'il n'étaient auparavant déjà chasseurs.
En effet, l'état de fébrilité, de stress accumulé, de nuits blanches passées à veiller le troupeau, de haine contenue après ces prédateurs (aux attaques aléatoires), ne peut que mener à l'échec voire même aux accidents.
Il faut tout de même avoir vécu et vu ces attaques de loups pour pouvoir en parler, les loups rappelons le, sont des animaux très intelligents, très organisés durant la chasse.
Lorsqu'ils attaquent de jour, ils se débrouillent toujours pour être opposés au berger par rapport au troupeau, forcément distants de plus de 150 mètres, les loups se servent du troupeau comme un rempart, difficile de tirer sans toucher une de nos bêtes et trop loin pour un tir efficace, si le berger veut intervenir il aura tout son troupeau à traverser, il arrivera le plus souvent trop tard.
C'est comme cela que parfois on ne s'aperçoit même pas de l'attaque, ils prennent en périphérie du troupeau, vous êtes devant ils attaquent en queue, vous êtes au dessus ils attaquent en dessous et disparaissent avec leurs proies dans les bois...Alors que les patous, très efficaces sur les chiens et les randonneurs ne s'aperçoivent de rien, ou transis de peur restent au milieu du troupeau.
Aussi dans ces conditions porter une arme fragile, lourde, onéreuse, jour après jour est forcément dangereux.
Pas plus intelligent que leurs projets de l'année passée d "éduquer" les loups ... les capturer les briefer puis les relâcher !
Photo prise par le berger, en zoomant vous pourrez voir 6 des 7 loups qui attendent le troupeau!