Dans nos paysages
et nos imaginaires
par Laurent Garde
Volx
04130, foyer rural, mercredi 21 juin, 20 h 30.
Place
Martin Bret (salle des fêtes)
Voici
vingt-cinq ans, le loup faisait irruption dans les montagnes
françaises après une éclipse de plus d'un siècle.
Animal
fantastique de nos contes et légendes, il retrouvait sa place de
prédateur de la faune sauvage… et du bétail. Éleveurs et
bergers, pris par surprise, étaient sommés de retrouver les gestes
d'antan pour protéger leurs troupeaux.
Une
histoire vieille comme l'élevage : déjà, Grecs et Romains
encourageaient la destruction des loups.
La
symbolique du loup est universelle et prend naissance dans
l'inconscient de l'homme. Une symbolique toujours à double sens,
selon qu'il s'agisse de s'approprier ou d'apprivoiser la violence
primale du loup, de Gengis Khan à saint François d'Assise. La Louve
de Rome comme le Petit Chaperon rouge figurent dans les mythes
anciens de nombreuses sociétés humaines, depuis la Scandinavie
jusqu'au Turkestan.
Aujourd'hui,
les loups ont toute latitude pour se répandre partout dans nos
campagnes. Un défi redoutable pour les éleveurs qui préfèrent le
pâturage à l'élevage hors-sol, comme pour une société qui rêve
de nature sauvage sans renoncer à des gigots et fromages produits
dans des conditions naturelles.
Laurent
Garde, écologue, mène une activité de recherche au sein du
CERPAM*. Il a coordonné l’ouvrage « Protection des troupeaux
contre la prédation » aux éditions Cerpam / Cardère et
publié « Le grand retour des loups » aux éditions du
Dauphiné Libéré.
*
Centre d'Étude et de
Réalisation Pastorale Alpes Méditerranéennes