BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

mercredi 22 novembre 2017

LOUP, LE PARLEMENT EUROPÉEN SE RÉVEILLE

A l'issue d'un vote, le parlement Européen à Strasbourg :

7.  se félicite du fait que, sans compromettre les objectifs et les exigences de conservation arrêtés dans les directives sur la nature, le caractère flexible de la mise en œuvre selon les circonstances nationales particulières contribue à réduire et à éliminer progressivement les conflits et les difficultés inutiles apparus entre la protection de la nature et les activités socio-économiques et à remédier également aux problèmes pratiques résultant de l’application des annexes des directives;

34.  constate que les espèces indiquées comme nécessitant une protection stricte dans la directive «habitats» ont atteint un bon niveau de conservation dans certaines régions d’Europe et sont susceptibles de mettre d’autres espèces et les animaux d’élevage en danger et, partant, de perturber l’équilibre naturel de l’écosystème (annexe 1); appelle la Commission à développer un processus d’évaluation qui permette de modifier le statut de protection d’une espèce dans une région donnée dès que le niveau de conservation souhaité est atteint;

35.  rappelle que la coexistence des populations et des grands carnivores, notamment les loups, peut avoir des répercussions négatives sur le développement durable des écosystèmes (annexe 1) et des zones rurales peuplées dans certaines régions, notamment en ce qui concerne l’agriculture traditionnelle et le tourisme durable (annexe 2) ainsi que d’autres activités socio-économiques; appelle la Commission et les États membres à prendre des mesures concrètes afin de remédier à ces problèmes pour ne pas compromettre le développement durable des zones rurales(annexe 2), tout en reconnaissant la flexibilité qu’offre la directive «habitats»;

36.  invite la Commission à soutenir des mesures telles que la formation des agriculteurs à la protection du bétail contre les grands carnivores et l’échange de bonnes pratiques en matière de protection du bétail (annexe 3) entre les États membres;

37.  déplore que la PAC n’ait pas été conçue pour protéger le pastoralisme, mode d’exploitation agricole traditionnel en voie de disparition, un outil historique important pour la gestion de l’habitat et la conservation de la nature (1) ; appelle de ses vœux un plan d’action en faveur d’un cadre de développement du pastoralisme dans le réseau Natura 2000 (annexe 4);

49.  demande à la Commission de promouvoir et de présenter des moyens de financement et de développement de plans de gestion transfrontière des grands carnivores, et appelle de ses vœux un examen approfondi du rôle des grands carnivores (annexe 5) ainsi que de l’adoption éventuelle de mesures d’ajustement en vue de préserver la biodiversité (annexe 1) , le paysage agricole et la pratique plusieurs fois séculaire du pâturage dans les régions montagneuses; (annexe 6)

Le billet d'Ouragan: ne nous réjouissons pas trop vite car si il s'agit d'une déclaration politique mettant fin au phénomène de société prônant le retour au tout sauvage sur nos terres tout en permettant aux citadins de continuer à vivre avec la conscience tranquille, encore faut-il que la commission s'en saisisse. Une commission Européenne qui a besoin de se faire pardonner sa prédilection mondialiste tout en étant à la solde des multinationales qui lorgnent sur la financiarisation de la nature sauvage.LOUP, LA FACE CACHÉE DES DEFENSEURS DE LA NATURE

Notons cependant des constatations en profond désaccord avec ce que véhiculent les associations environnementales qui s'appuient sur une propagande idéologique qui n'a rien de scientifique. Ce que vous pourrez constater en cliquant sur les titres en majuscules en en couleur des annexes:
 
Annexe N°:
1 - le parlement reconnaît l’importance du pastoralisme
L'IMPACT DRAMATIQUE DE LA DISPARITION DU PASTORALISME    //  LOUP, LA FNE GRAND PRÉDATEUR DU ¨PASTORALISME  //  LOUP, POUR EN FINIR AVEC LES CONTREVÉRITÉS SUR LE PASTORALISME

2 - le parlement reconnaît que l'agriculture traditionnelle est un des plus important moteur pour le tourisme durable, alors que les protecteurs du loups y compris EELV ne jurent que par le tourisme à travers le loup. Une affirmation qui ne s'est révélée nulle part.
LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS  //    EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS ou LA FACE CACHÉE DES DÉFENSEURS DE LA NATURE

3 - le parlement européen à travers cette demande, va permettre de faire constater que dans tous les pays la coexistence avec les grands carnivores pose des problèmes insolubles qui se traduisent par un important braconnage, un rejet fort et soutenu des populations rurales qui n'ont jamais été concertées.
LOUP, A L'ÉTRANGER COMMENT SE PASSE LA COHABITATION?

4 - Le parlement confirme ce que traduit une étude faite par la chambre d'agriculture de l'Aveyron : 3 éleveurs ont déjà quitté les pâturages en contrat Natura 2000 du fait de leur dangerosité liée à la prédation et de nombreux autres éleveurs abandonnent les pâturages éloignés des fermes. C'est aussi une constatation faite dans de nombreux départements fortement impactés par les loups et chez nos voisins :
Variation de la végétation pastorale dans le Piémont...causé par le retour des loups

5 -Le parlement constate encore une fois, mais bien tardivement que les affirmations idéologiques des associations environnementales sur le rôle essentiel du loup n'ont rien a voir avec la réalité :  A propos du loup taxé d’«espèce parapluie», de «clé de voûte de la biodiversité»,  d’«indicateur de la qualité ou de l’intégrité d’un habitat» et autres idées reçues qu’ils ont inspirées eux-mêmes, les auteurs, constatent ceci : «Les loups ne méritent pas de tels labels. Si ceux-ci ont été de formidables moyens pour déclencher les émotions, obtenir et réunir rapidement des soutiens au rétablissement des loups, il nous faut prendre conscience que ce furent là des raccourcis pour vendre un produit, plutôt que de bonnes bases scientifiques.» et d'ajouter : «Le loup devra être contrôlé partout où il revient. Dans la plupart des cas, le contrôle direct par destruction est habituellement l’unique voie possible.»  Behavior, Ecology and Conservation, publié en 2005 Luigi Boitani et David mech
De plus si le rôle du loup dans de vastes étendues sauvages peut être important, il en va tout autrement dans les zones d'élevage de pays à forte densité humaine comme le précisent Nicolas Lescureux, Docteur en Ethnoécologie du CNRS et John D.C. Linnell, Scientifique favorable aux loups de l'Institut Norvégien pour la Nature: "Dans la mesure où la plupart des études étaient réalisées en Alaska ou dans des zones très peu peuplées, ces animaux ont été associés à la nature sauvage. Des interprétations abusives de résultats scientifiques ont conduit à une propagation de demi-vérités sur le rôle d’espèce ‘clef de voûte’ du loup, et sur ses capacités à s’autoréguler..
EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS ou LA FACE CACHÉE DES DÉFENSEURS DE LA NATURE

6 - le parlement reconnait le rôle prépondérant du pastoralisme. Tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme ». Le fruit de ce que la nature a permis à l’homme de faire pour la transformer tout en la préservant. Cette complicité a commencé il y a plus de 6500 ans, au Néolithique avec le pastoralisme. 
LOUP ET PASTORALISME, 11 CONTREVÉRITÉS SUR LEURS PRÉSENCES DANS NOS MONTAGNES.
  1. troupeau sur le site Natura 2000 de Valdrome (26)




lundi 20 novembre 2017

LOUP, LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE









Paris le 20 novembre 2017


Monsieur le Premier ministre,

Votre gouvernement prépare le futur plan loup 2018/2023.
Dans ce cadre, vous affichez un objectif de 500 loups en France au terme du plan, en 2023.

Avec une population de plus de 300 loups, aujourd'hui décomptés, les éleveurs des zones prédatées vivent déjà un véritable enfer et sont dans une profonde détresse. Ils sont continuellement tenaillés par la crainte d'une attaque des loups sur leur troupeau. Ils n'en peuvent plus de voir leurs brebis égorgées, dévorées ou agonisantes.

Les Maires, les Conseillers régionaux, les Parlementaires des territoires prédatés vous alertent sur les conflits d'usage liés aux chiens de protection avec les randonneurs et sur l'impact de ces conflits sur le tourisme. Ils refusent que les loups provoquent la mort des villages ruraux.

Les paysages se ferment, la biodiversité régresse.

Les coûts budgétaires s'envolent de façon exponentielle : 1.8 million d'€ en 2004, 7.4 millions d'€ en en 2010 et 26.5 million d'€ en 2016. Le coût des moyens de protection des troupeaux chiffré par l'INRA, à la demande du Préfet de l'Aveyron, qu'il conviendrait de mettre en place dans ce département, s'élèverait à 35 millions d'€.

Cet objectif de 500 loups est ressenti comme une provocation et constitue un véritable mépris des agriculteurs et des élus des territoires ruraux. Il est incompréhensible dans un contexte de fortes restrictions budgétaires.

En juin dernier, FNSEA, JA, FNO, APCA, avons fait des propositions qui redonnent de l'espoir aux éleveurs et aux élus ruraux des zones prédatées qui oeuvrent au quotidien pour animer leur coin de France qu'ils aiment, le rendre accueillant et sécurisé pour ceux qui y vivent ou viennent le découvrir l'été comme l'hiver.

Ces propositions professionnelles ont pour finalité de donner un droit élémentaire légitime aux éleveurs de défendre de façon permanente leur troupeau (art. L113-1 du code rural) pour retrouver de la sérénité dans la conduite de leur élevage et parvenir à zéro attaque. Elles sont dignes d'intérêt, Monsieur le Premier Ministre. Prenez-les en compte ! Elles reposent sur l'intérêt général des populations, des territoires et du pastoralisme.

Au lieu de cela, les Ministres de la Transition écologique et solidaire et de l'Agriculture et de l'Alimentation s'arc-boutent, à chaque réunion de concertation, sur un plafond annuel de prélèvement, sur des tirs de prélèvement et de défense renforcée plus restrictifs par rapport au plan aujourd'hui en vigueur, sur une conditionnalité des indemnisations aux mesures de protection dont une part importante est à la charge des éleveurs ainsi que sur une gestion territorialisée du loup. Cet autisme des ministères aux demandes du monde rural est inacceptable.

Le loup n'est pas une espèce en voie de disparition. 350 000 loups sont recensés dans le monde dont 150 000 en Europe. Sa viabilité est assurée.

Ne vous retranchez pas non plus, Monsieur le Premier ministre, derrière les engagements internationaux. Dans la déclinaison de la Convention de Berne, il est clairement prévu que « dans les régions à vocation essentiellement agricole, il n'est pas souhaitable de maintenir des loups ou de chercher à les réintroduire ». Si vous avez la volonté politique, vous pouvez juridiquement agir pour parvenir à zéro attaque sur les troupeaux.

L'agriculture est riche de ses diversités. Dans bon nombre de communes pastorales, elle seule est garante d'emplois et d'activités économiques qui permettent à des hommes et des femmes de vivre et de travailler « au pays ». Ne substituez-pas de façon irréversible un ensauvagement des territoires à certaines formes de productions agricoles sous peine de déprise fatale.

Le pastoralisme est un joyau territorial dont nous avons hérité et que nous devons transmettre aux générations futures. Pour continuer d'exister, il a besoin de l'élevage à l'herbe en plein air, partout, dans tous les territoires. Ce système de production s'inscrit, par ailleurs, pleinement dans l'agroécologie plébiscitée par votre gouvernement et par tous nos concitoyens. La prédation des loups sur les troupeaux le condamne à jamais.

Pour le bien de notre pays et pour sa cohésion territoriale, prenez la bonne décision, Monsieur le Premier Ministre ! Faites-en sorte que les éleveurs retrouvent leur fierté, leur dignité et puissent poursuivre leur activité qui apporte tant à nos concitoyens en matière de production agricole de qualité et de préservation des paysages millénaires ; conformément aux demandes des élus locaux.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre haute considération.


Le billet d'Ouragan: Cela fait bien longtemps que l'effectif des 500 loups est dépassé dans notre pays:

Chiffres officiels
2011 = 4913 victimes indemnisées pour 250 loups dans 13 Dpts
2012 = 6102 victimes indemnisées  pour 250 loups dans 16 Dpts
2013 = 6161 victimes indemnisées pour 250 loups dans 21 Dpts
2014 = 8577 victimes indemnisées pour 301 loups dans 29 Dpts
2015 = 8964 victimes indemnisées pour 282 loups dans 29 Dpts
2016 = plus de 9600 victimes indemnisées, pour 300 loups. 


Qui peut croire à ces chiffres?

mercredi 15 novembre 2017

PASTORALISME : "QUAND LE SOLEIL QUITTE L'EAU DE L'HERBE"



Co écriture : Yann Souriau Maire de Chichilianne.

Natacha Boutkevitch, Noëllie Ortega,Yann Souriau seront présent à la projection et vous pourrez vous entretenir avec eux et leur poser vos questions. 

VISIONNER LA BANDE ANNONCE : clic : "Quand le soleil quitte l'eau de l'herbe"

Le film invite à suivre le biais, la draille, le mouvement qui vient nous dire la relation fine et étroite entre les animaux, les éleveurs et le territoire. Il nous immerge dans une expérience organique et sensorielle, parfois onirique, où l’animal donne le tempo. Et quand l’être humain apparaît, c’est pris par sa passion du vivant, dans le rythme des brebis et agneaux, chiens de conduite et de protection, chevaux... Des Alpes au sud de la France, nous suivons le quotidien des animaux, de la naissance à la mort, dans les temps de transhumance, d'estive et d'hivernage. Pierre, Henri, Isabelle, Bernard, Matthias et Aline, ces bergers /éleveurs sont traversés par une expérience commune, celle de la domestication. Ils ajustent leurs pas à celui des animaux rassemblés en troupeau et nous font éprouver cette intelligence modelée par la relation au vivant où la séparation entre l’animal et le non animal n’a plus cours.

Le film est soutenu par le Conseil régional Auvergne Rhône Alpes - CDDRA Alpes-Sud-Isère, le Conseil départemental de l’Isère, Brouillon d’un rêve audiovisuel de la SCAM, l’aide à la création de musique originale de la SACEM, le Crédit Mutuel, la Communauté de communes du Champsaur, la Réserve Parlementaire de la Députée Marie-Noëlle Battistel, L’association Histoire et Patrimoine de Gresse-en-Vercors

samedi 11 novembre 2017

LOUP, MANIFESTATION : QUAND LA PRÉDATION DEVIENT INSOUTENABLE

MOBILISATION des HABITANTS
DIMANCHE 19 Novembre à Ballons 26560  parking de la Calandre de 10h – 12h
(face à la salle des Fêtes, repas partagé selon météo)


SOUTENONS les ELEVEURS et le PASTORALISME
Dans les vallées de la Méouge et de l'Ouvèze, un troupeau est attaqué par les loups tous les 4 à 5 jours
malgré les mesures de protection.

  • Les paysages, l'économie et la vie rurale de nos vallées sont en danger !
  • Les conséquences psychologiques et économiques pour les éleveurs et les bergers ; les massacres et les dommages collatéraux pour les troupeaux (stress, avortements, pertes...) ne sont plus supportables.

Le pastoralisme - en plus de proposer des produits de qualité dans la proximité, la durabilité, la traçabilité et le respect des animaux - participe à l'entretien écologique de nos régions. En maintenant les paysages ouverts, il lutte contre l'embroussaillement. Tout en permettant de prévenir les incendies il favorise le développement de la biodiversité....


La mise en danger du pastoralisme compromet l'économie et l'avenir de nos territoires ruraux!


Venez partager et exprimer votre soutien lors d'un rassemblement convivial en présence des éleveurs et de leurs troupeaux !

Contacts : Claire LAPIE 06 17 44 70 68 / Yann RUDANT 06 26 90 51 64 (20h-22h)
i.p.n.s

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vendredi 3 novembre 2017

LOUP, JUSQU’OÙ DEVRA-T-ON ALLER?



Le plan loup 2018-2023 doit prendre toute mesure possible pour la défense active des troupeaux, appuyée par les tirs nécessaires, afin que personne ne soit obligé de recourir au braconnage et à l'illégalité.
Il faut entendre la voix des élus locaux, des éleveurs, des bergers, des organisations professionnelles agricoles et des acteurs de terrain !
NON - L’indemnisation des victimes des loups ne peut être conditionnée au bon usage des mesures de protection, parce que nombre de troupeaux ne sont tout simplement pas efficacement protégeables, malgré les bergers, les clôtures et les chiens !
NON - Les tirs d’effarouchement ne sauraient suffire à éloigner les prédateurs de leurs proies !
OUI - Il faut que chaque troupeau puisse être activement défendu, par des tirs de défense ciblés mais aussi par des tirs de prélèvement partout où ils seront nécessaires, sans exclure le prélèvement de groupes de loups en situation d’attaque.
Cela implique une souplesse administrative dans la définition du plafond de prélèvement, qui doit prendre en compte, au fil de l’année, la réalité vécue par nos éleveurs et leurs troupeaux, par nos
communes et leurs élus.
Cela implique des moyens renforcés, en Hommes et en matériel, pour secourir une profession, des activités économiques, des territoires en détresse. Il y a urgence.
Le 6 novembre une réunion de travail rassemblera des élus de la Nation, des représentants des organisations syndicales agricoles, des scientifiques, des maires. A l’issue de cette rencontre, une conférence de presse sera organisée pour présenter constats communs et propositions partagées : Lundi 6 novembre – 16 h 00 Maison des Agriculteurs - Salle 8 - 18 avenue des Monts d’Or - 69890 La Tour de Salvagny


USAPR – Mairie – Chef-lieu – 73130 Saint-Colomban-des-Villards
usaprfrance@gmail.com / coordinatrice : Cathy Davoine 06.15.81.84.30



mercredi 1 novembre 2017

L'UICN AUX COMMANDES, LE WWF À L'ENCAISSEMENT, LES MULTINATIONALES EN RÊVAIENT

Ce communiqué de presse résume en une page la politique environnementale du gouvernement vis à vis de la "biodiversité". Un terme employé en lieu et place de "nature" pour signifier que cette dernière n'est  qu'un réservoir de ressources et "d'écosystèmes" qu'il convient d'exploiter. Des ressources élargies  aux savoir-faire, aux paysages etc...  par l'ONU et l'UICN.

Le soutien financier que le gouvernement accorde en 2017 à l'IPBES via l'Agence française de la biodiversité (AFB) n'est pas anodin. Notons que pour l'IPBES il reste des crédits. 
Ce machin a été créé en 2010 par le protocole de Nagoya ajouté  à la convention sur la diversité biologique  (vous savez, ce droit que vous adoptez 20 ou 30 ans auparavant et qui évolue tous les deux ans dans les directions que vous n'auriez pas souhaité...).  L'IPBES ( Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) est une "plate-forme", ce qui veut dire dans le jargon onusien que le secteur privé est aux commandes des décisions, à égalité avec les Etats et les scientifiques. Cette "gouvernance" permettra de diriger la politique de la biodiversité dans tous les Etats membres de l'ONU (ce qui va au-delà des Etats signataires de la convention (CDB). En clair, les gouvernements n'ont plus qu'un devoir d'obéissance à la plate-forme, et les parlements sont plus que jamais transformés en chambres d'enregistrement. 
Pour faire avaler la couleuvre, le gouvernement français présente toujours l'IPBES sous forme de GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) de la biodiversité. C'est totalement faux. Comme son nom l'indique, le GIEC est un groupe d'experts scientifiques, son rapport résume tous les 5-6 ans  les tendances du climat ;  le GIEC n'a aucun pouvoir de décision,  le secteur privé n'y est pas représenté. Ce qui n'est pas le cas de l'IPBES qui donne clairement le pouvoir aux multinationales et aux banques grâce à sa "plate-forme" et ce, à l'échelle planétaire. 

Autre bonne nouvelle : la recherche publique (CNRS, MNHN) sera pilotée par l'AFB au sein d'une "unité mixte de service". Une AFB dirigée par Christophe Aubel, vice-président de l'UICN. Autrement dit, la recherche  sera soumise aux orientations politiques et idéologiques de la "conservation" de la nature...( Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, il faut de fortes restrictions à l'élevage...ndlr) Parions que les crédits de recherche cibleront essentiellement cette "unité". 

Le communiqué de presse rappelle également le rôle des agences régionales de la biodiversité (8 régions se sont déjà mises sur les rangs). Qu'elles se réjouissent : leur rôle se limitera à la propagande et à l'application des décisions prises. Elles sont également chargées de promouvoir et récompenser les bonnes pratiques recensées dans le programme « Territoires engagés pour la biodiversité ».

Quant au comité national   de la biodiversité créé par la loi biodiversité, sa fonction se résume à de l'information et à un rôle "d'aiguillon des pouvoirs publics". Pour ce qui est de sa composition, se reporter au lien https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comite-national-biodiversite

Réjouissons-nous tout de même : la France accueillera en 2020 le congrès mondial de la nature de l'UICN ! Il nous reste un peu plus de deux ans pour nous préparer !

Françoise Degert

Le communiqué de Nicolas Hulot en pdf
Ne l'oublions pas, pour Nicolas Hulot le loup n'est pas un problème, pour lui " "le problème c'est que le pastoralisme s'est installé dans un territoire à une époque ou le loup avait disparu..."
En savoir plus : http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2017/10/hulot-le-pantin-sans-morale-ni.html

mardi 31 octobre 2017

LOUP, UN RAPPORT SUR LES MESURES DE PROTECTIONS QUI EN DIT LONG

par l'INRA, SUPAGRO et le CERPAM

L’adoption des moyens de protection des troupeaux sur le territoire des Grands Causses permettrait-elle aux systèmes d’élevage ovins de rester viables face à l’arrivée des loups ?


Le département Sciences pour l’action et le développement de l’Inra et Montpellier SupAgro (UMR Selmet, Montpellier) ont analysé, en collaboration avec le CERPAM (Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée, Manosque), quelles seraient les conséquences de l’adoption des moyens de protection des troupeaux sur la viabilité des élevages ovins au sud du département de l’Aveyron (périmètre de 45 communes sur les Causse du Larzac, Causse Noir et Avant-Causses). Outre les résultats spécifiques à la situation, la recherche produit une démarche et des connaissances à valeur générique pour des paysages et des systèmes d’élevages ovins avec pâturage, déjà confrontés ou ayant à anticiper le risque de prédation par les loups.
 © Greg Alric – Crédit photo : OT Larzac et Vall
Par Marie-Odile Nozières-Petit
Mis à jour le 31/10/2017
Publié le 30/10/2017
La recherche a été menée à l’initiative de la Préfecture de l’Aveyron. Elle se place en anticipation d’une éventuelle présence régulière de loups dans le département, premier département moutonnier de France. Le périmètre étudié de 45 communes contigües présente un intérêt scientifique par sa diversité de milieux et de systèmes d’élevage basés sur le pâturage, dont plusieurs se retrouvent également dans d’autres régions françaises.


Une démarche par scénarisation de stratégies de protection en élevage


D’une superficie totale de 180 600 ha, le périmètre d’étude est un espace occupé à 39 % par l’agriculture et à 55 % par la forêt et des espaces de pelouses et landes, dont une part importante est exploitée par le pâturage des ovins. L’imbrication de six types paysagers (depuis les openfields jusqu’aux bois, clairières et falaises) est telle qu’aucune portion significative du périmètre ne peut être considérée comme peu exposée au risque de prédation par les loups. L’abondance des haies et massifs de buis qui forment des labyrinthes et petites lisières où le prédateur peut aisément se dissimuler renforce ce diagnostic. La recherche s’est centrée sur les 315 élevages ovins de plus de 100 têtes du périmètre, ce qui représente 157 000 brebis, dont 136 000 brebis laitières. Les modalités de mise en œuvre des moyens de protection des troupeaux ovins laitiers et allaitants ont été réfléchies en utilisant ceux définis dans l’actuel plan d’action national loup 2013-2017. La démarche des chercheurs repose sur la scénarisation de stratégies de mises en œuvre de la protection et l’évaluation quantitative et qualitative des impacts de ces stratégies, aux deux échelles que sont les élevages et le périmètre d’étude. Sont considérés ici, non seulement les moyens de protection, mais aussi les changements du fonctionnement technique, économique et d’organisation du travail des systèmes d’élevage dans des contextes paysagers variés.


Des animaux conduits au pâturage en différents lots et quasiment toute l’année


La conduite actuelle des élevages ovins repose sur le pâturage et la constitution de stocks fourragers à distribuer en bergerie. La présence d’animaux au pâturage varie de 8 mois à 12 mois de l’année, avec la présence simultanée, en moyenne, de 3 à 4 lots d’animaux différents au pâturage dans des parcs clôturés. Dans ces parcs, les animaux se dispersent naturellement en petits groupes pour s’alimenter. En s’appuyant sur notre expertise acquise depuis plus de 20 ans dans les situations alpines et provençales, sur les usages observés dans le périmètre d’étude, ainsi que sur la littérature scientifique internationale, nous choisissons de mettre en œuvre, parmi les moyens de protection du plan loup 2013-2017, l’association de chiens de protection et de clôtures sécurisées. La stratégie de protection associant surveillance humaine renforcée et chiens, bien que d’une efficacité très limitée dans des milieux à faible intervisibilité, a également été testée sur le cas le plus emblématique du périmètre. L’évaluation des conséquences économiques d’une telle stratégie a conduit à la juger non réaliste pour la suite du travail. Pour 8 cas stylisés d’élevages représentant la diversité des situations en matière d’exposition au risque et de contraintes pour mettre en œuvre les moyens de protection, nous avons scénarisé quatre stratégies de protection. Elles consistent chacune en une combinaison de moyens de protection des lots d’animaux au pâturage et de modifications de l’organisation des surfaces et de la conduite du troupeau. Les extrêmes sont : la conduite actuelle du troupeau est maintenue et tous les lots d’animaux au pâturage sont protégés ; le troupeau au complet est rentré en bâtiment et le lait n’est plus transformé en Roquefort AOP.


Principaux résultats

  • La mise en œuvre de la protection modifierait le fonctionnement et les performances des élevages, les plus pâturants étant les plus impactés ; elle alourdirait le travail des éleveurs et nécessiterait le recours à du salariat ;
  • Les scenarii de repli important ou total en bergerie impacteraient très fortement la viabilité économique des élevages ;
  • A l’échelle du périmètre et pour protéger tous les lots d’animaux au pâturage, 3 400 kilomètres de clôtures fixes, 2 850 chiens et 74 salariés seraient nécessaires ;
  • Le coût annuel moyen de la protection par élevage serait de 24 000 euros (scenario conduite de troupeau non modifiée) ou 20 000 euros (conduite de troupeau modifiée a minima, afin de réduire les coûts de protection) ;
  • Compte tenu de la prise en charge partielle par le plan loup 2013-2017 du coût de protection, entre 25 et 40 % des élevages laitiers seraient sous le seuil de viabilité économique ;
  • La mise en œuvre de la protection dans les élevages aurait des conséquences néfastes sur les paysages et la biodiversité inféodée aux milieux ouverts, ainsi que sur la dynamique agricole locale.
Le résumé long, ainsi que le rapport complet, sont téléchargeables en bas de page.


Des élevages devenus peu viables dans des paysages banalisés


Cette recherche en Aveyron montre que la mise en œuvre de la protection contre la prédation par les loups aurait des conséquences importantes dans les territoires où la densité d’élevage ovin est forte et où les enjeux zootechniques de production impliquent des durées longues de pâturage et nécessitent plusieurs lots d’animaux conduits simultanément dans des parcs de pâturage distincts. Dans tous les scenarii, et en mobilisant les dispositions actuelles du plan loup 2013-2017, la viabilité d’une partie des élevages se trouverait affectée, générant des cessations d’activité et, pour les élevages restants, la nécessité d’intensifier leurs modes de production. Ceci est sans considérer la perte du sens que les éleveurs donnent à leur activité et la remise en cause du choix de systèmes économes valorisant des ressources naturelles pâturées. Enfin, cette mise en œuvre de stratégies de protection conduirait à un risque de partition des paysages des Grands Causses entre espaces cultivés (prairies temporaires essentiellement fauchées) et espaces naturels plutôt fermés et boisés, sans présence d’activités agricoles. Ceci induirait un paysage banalisé, de bien moindre attractivité touristique et valeur patrimoniale que celui actuellement classé par l’UNESCO.


Contact(s)


Contact(s) scientifique(s) :
Marie-Odile Nozières-Petit – Inra, UMR Selmet (Montpellier)
               
Contact partenaire :
Charles-Henri Moulin – Montpellier SupAgro, UMR Selmet (Montpellier)
Laurent Garde – CERPAM (Manosque)
     
Département(s) associé(s) : Sciences pour l’action et le développement
Centre(s) associé(s) : Occitanie-Montpelier

Télécharger le rapport complet

L’adoption des moyens de protection des troupeaux sur le territoire des Grands Causses permettrait-elle aux systèmes d’élevage ovins de rester viables face à l’arrivée des loups ?. © Inra© Inra Nozières-Petit M-O., Weller J., Garde L., Meuret M., Moulin C-H., 2017. L’adoption des moyens de protection des troupeaux sur le territoire des Grands Causses permettrait-elle aux systèmes d’élevage ovins de rester viables face à l’arrivée des loups ? Rapport Inra UMR Selmet Montpellier, Montpellier SupAgro, CERPAM Manosque : 144 pages + annexes.