BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

samedi 15 octobre 2016

LOUP, LA CONFÉRENCE DU POINT DE NON RETOUR, PAR PIERRE RIGAUX, SOUS L'ÉGIDE DE L'A.S.P.A.S.

Nous sommes venus pour écouter « la biologie du loup éclairée par des données scientifiques » ........


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- Je m'adresse aussi à ceux qui n'aiment pas les loups ! Voici une manière d'infantiliser le débat et de faire passer ceux qui subissent la prédation pour des simples d'esprits. Pour nous et d'ailleurs pour l'ensemble de la population, il ne s'agit pas d'aimer ou de ne pas aimer le loup.
Il s'agit de savoir si « l'ensauvagement de nos terres d'élevage traditionnel et respectueux » doit être sanctifié au détriment des bienfaits reconnus scientifiquement et de facto par le pastoralisme dans nos ruralités depuis des millénaires. 



- L'Observation des loups et une chose très rare. Effectivement elle peut être rare pour le commun des mortels mais elle devient une banalité pour ceux qui vivent de et avec la nature et aussi pour ceux qui passent leurs temps à le traquer, comme le montrent les photos documentant la conférence. Ce qui tend à prouver que le chiffre officiel du nombre de loup en France est fortement sous estimé. (Nous y reviendront plus bas)



- L'autorégulation des loups et leur bienfaits : La moindre des choses serait de rester humble lorsque les scientifiques qui sont à l'origine de grands promoteurs du loup se posent aujourd'hui la question de savoir s'il s'agit d'une réalité :
Nicolas Lescureux, Docteur en Ethnoécologie et John D.C. Linnell, Scientifique, pro loup: "Dans la mesure où la plupart des études étaient réalisées en Alaska ou dans des zones très peu peuplées, ces animaux ont été associés à la nature sauvage. Des interprétations abusives de résultats scientifiques ont conduit à une propagation de demi-vérités sur le rôle d’espèce ‘clef de voûte’ du loup, et sur ses capacités à s’autoréguler.." : cf "Les montagnes derniers refuges des grands prédateurs"
David Mech grand promoteur des loups dans le Yellowstone, publie une vigoureuse mise en garde dans un article scientifique intitulé : "La science est elle en danger de sanctification du loup ?" À la lecture de ses analyses, sa réponse est à l’évidence oui. Cf Michel Meuret et Pierre Louis Osty Inra pastum
les fameuse rivières changées par les loups : Arthur Middleton de l'University of Wyoming (Ecology), et de Yale University (Biodiversity and ecosystems) et d'autres scientifiques américains, constatent que les affirmations selon lesquelles les loups changent les écosystèmes ne sont pas aussi évidentes que veulent nous le faire croire certains écologistes »



- Le loup dans Pyrénées : Contrairement à ce qui semble normal pour M. Riguaux, nombreux sont ceux qui ont une autre approche :  « On ne peut que s’étonner en relevant que le loup ibérique n’a pas (encore ?) réussi à coloniser les Pyrénées où les seuls loups présents, dans la partie orientale du massif, des deux côtés de la frontière, sont de souche italienne et viennent de l’Arc alpin pourtant plus éloigné. » (source Évaluationdu protocole technique d'intervention sur les spécimens deloups dans le cadre du plan d'action national sur le loup)

- La protection d'une espèce ou la protection d'une population ? S'agit t-il de protéger une espèce que l'UICN considère comme least concern en Europe et dans le monde, ou s'agit-il de protéger une population locale au détriment de toute autre considération humaine, sociologique, économique ? Sans tenir compte de la réalité géographique, de la connectivités entre les populations chez nos voisins et de la densité des élevages ?



- « Loup non exclu » ou « l’éleveur est remboursé au bénéfice du doute » : Ci dessous un éclairage différent de cette formulation pointée par M. Rigaux pour mettre le doute sur la réalité :
En toute rigueur, cette double formulation devrait signifier que seules les attaques attribuées avec certitude à des chiens seraient classées en loup exclu. Ce qui n’est pas le cas ! Et ce que se gardent bien de faire remarquer les défenseurs du loup.
En fait, comme tout phénomène biologique, le constat comporte une part d’incertitude, et cette incertitude joue évidemment dans les deux sens. Pour que le loup soit « non exclu », il faut deux conditions :
-          Que le constat soit suffisamment rapproché sur une dépouille encore en état (l’ONCFS fait ce qu’elle peut).
-          Qu’au moins un indice puisse être attribué au loup
Il n’y a pas trop de problèmes à reconnaître le loup dans des zones de très fortes récurrence d’attaques, mais dans les zones de nouvelle colonisation, le moindre doute revient à exclure le loup. Cela se traduit par de fortes hétérogénéité dans l’attribution. Il existe de nombreux cas où le loup a été exclu… alors qu’il n’y avait aucun doute possible, au début de l’arrivée du loup dans certains massifs 04 et 06
-          La première année de l’arrivée du loup dans les Monges, les attaques n’ont été attribuées aux loups qu’après identification visuelle des individus en novembre. Or, il y avait eu plusieurs centaines de pertes depuis juin
-         Une attaque en Roya classée « loup exclu »… alors que l’éleveur avait vu le loup à l’attaque (témoignage personnel) mais vu l'image des bergers que le conférencier s’efforce de diffuser, le témoignage des victimes est systématiquement mis en doute.
-          Dans les enquêtes approfondies effectuées dans les Monges et le Verdon, il y avait des séquences de plusieurs attaques répétées sur le même point pendant plusieurs semaines. Or si la plupart étaient classées loup, certaines étaient classées « loup exclu », comme si un prédateur était venu imiter le loup au même endroit entre 2 attaques de loups (les constats étant traitées de façon individuelle, l’enchaînement n’était pas repéré). Ce dernier point démontre que le doute peut conduire à exclure le loup à tort.
- Enfin « loup non exclu » met juridiquement à l'abri les services administratifs en cas d'erreur. Imaginons un enfant dévoré par un chien et un constat concluant « loup  », ou « loup non exclu »



- La mascotte du Giro : Non les agriculteurs ne sont pas des gens bornés et sanguinaires qui en veulent à une peluche, comme le montre avec mépris le conférencier et comme le clament les associations de défense du loup. Ce loup en peluche, mascotte du Giro, est le symbole du partenariat du WWF avec le cyclisme Italien.
La position de l' Aspas à propos de cette mascotte est tout aussi ambiguë pour stigmatiser ceux qui l'ont refusée: "L’objectif : réaffirmer la protection de nos montagnes, des paysans et des loups qui y vivent." 

La campagne promue par les organisateurs du Tour d'Italie avec le WWF met côte à côte sur l'affiche un gentil louveteau et Wolfie, la mascotte du Giro. avec le slogan: «Ensemble pour protéger le loup". Aucun éleveur et berger n'y voit donc l’ébauche d'un prémices pour la protection des paysans et de nos montagnes.

 Dans ces conditions, occultées par les médias et manipulés par des écologistes peu regardants, il n'est pas facile pour le public de comprendre que, finalement les agriculteurs pas si bornés et sanguinaires, acceptent le passage du Giro dans les magnifiques paysages dont ils sont les promoteurs et les gardiens. À condition toutefois de ne pas subir de provocation avec "l'inoffensive mascotte du wwf".



- Les éleveurs doivent protéger leurs animaux des intempéries et de la prédation ( en bergerie) selon M. Rigaux qui s’appuie sur les textes de loi :

La réalité est toute autre : Article R214-18 : Il est interdit de garder en plein air des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et des équidés :1° Lorsqu'il n'existe pas de dispositifs et d'installations destinés à éviter les souffrances qui pourraient résulter des variations climatiques ;
2° Lorsque l'absence de clôtures, d'obstacles naturels ou de dispositifs d'attache ou de contention en nombre suffisant est de nature à leur faire courir un risque d'accident.
Les animaux gardés, élevés ou engraissés dans les parcages d'altitude ne sont soumis à ces dispositions qu'en dehors des périodes normales d'estivage.

Article L-113,1 : En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à :
8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque.



- 800 000 ovins disparaissent chaque année toutes causes confondues : l’INRA ou l’AFSSA utilisent le chiffre de 2% de mortalité annuelle des ovins adultes, toutes causes confondues, dans leurs études démographiques, sanitaires ou économiques, ce qui correspond à environ 200 000 animaux../.cf étude et conservation des carnivores,   préface Luigi Boitani le grand pape du loup, éditée par la SFEPM, société dans laquelle M. Rigaux travaille, ce qui ne l’empêche pas de nous expliquer que "nos statistique sont des statistiques de bistrot"
les chiffres choisis par le conférencier sont destiné à minimiser la prédation. Ils comprennent les animaux de réforme qui eux passent par le réseau de boucherie et sont l’aboutissement économique d'un élevage et ne doivent donc pas figurer dans la statistique.


- Les loups Français sont plus meurtriers que les loups de nos voisins : Le conférencier y voit l’incapacité des bergers Français à protéger le troupeau, mais les spécialistes y voient le chiffre fantaisiste du nombre de loup en France. Une contradiction flagrante avec ce que diffusent les défenseurs du loup, ASPAS en tête : « la prédation sur l'élevage en France est minime » . Une preuve supplémentaire de la démagogie malsaine employée au service d'une idéologie qui se veut totalitaire.



- La population loup est estimée à 300 individus : "Ne transmettez plus aucune de vos données à l’ONCFS et donc au gouvernement. Détruisez tous les indices de présence du loup (recouvrement des pistes de loup dans la neige, enlèvement des crottes trouvées sur les chemins etc.)." (cf. site Internet de FERUS).
Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin 2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013 = 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014 = 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015 = 282 loups, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. 100 constats de plus qu'en 2014, la contradiction qui n'émeut personne : "un taux de progression annuelle de 16% (8 à 27%), sans rupture de pente significative "sources ONCFS 2015.
Si le repeuplement semble plus lent que nature pour certain, le nombre de départements colonisés et le nombre d'attaques en constantes hausses, prouvent le contraire pour les autres.



- Le loup n'a pas été réintroduit, il provient des Apennins : je passe sur ce sujet délicat, mais j'évite de traiter d'illuminé, comme le fait le conférencier, les autorités ... : 
« ll s'agit d'une part des mesures qui ont permis la réintroduction puis le maintien du loup « cf La lettre de François hollande à Férus en 2012

Illuminés les adeptes pros loups qui sont persuadés du contraire?

Franco Zunino, ancien conservateur du parc National du Grand Paradis, naturaliste, défenseur du loup, président de l'Association Italienne pour le sauvage (A.I.W.), consultant UICN, affirme en 2010 : « les loups ne proviennent pas des Apennins mais des Alpes, c'est à dire de la souche à partir de laquelle la population s'est constituée après les libérations répétées faites sur le versant français... »

Puis en février 2014, il prévoit : « un jour ils s'en sortiront en reconnaissant la variété alpine comme une espèce à part (qui, comme par hasard, a déjà des caractéristiques comportementales et des phénotypes différents de ceux des Apennins, mais qui sont niés, pour éviter que ses origines françaises puissent être reconnues !).

Et ce qui devait arriver arriva : Le plan 2015 pour la sauvegarde du loup en Italie : reconnaît que la population des Alpes Française, Suisse et Italienne se différencie de la population des Apennins. (p. 7) Elles n'ont aucune connectivité entre elles. (p.11).

Mais alors, d’où viennent les loups des Alpes?

Jacques Baillon grand défenseur du loup, sur la même longueur d'onde que Pierre Rigaux, ancien rédacteur en chef de la "Gazette des Grands Prédateurs", membre du Conseil d’Administration de FERUS : « Ça et là en Europe, des loups captifs auraient déjà été discrètement relâchés, dans quelques sites tenus secrets... Ces tentatives marginales suffiront-elles à rendre à Canis Lupis la place qui était la sienne ? »

Gérad Ménataury, l'homme qui vivait et parlait avec les loups , rêvant d'agrandir le parc du Gévaudan pour y élever des loups d'Italie en vue de leurs réintroductions. Le projet n'a finalement pas été retenu. « Ceux qui rêvent de la réintroduction du loup en France risquent fort de ne pas être entendus. [...] Alors, faudra-t-il réintroduire les loups subrepticement ? En réalité quelques tentatives ont déjà eu lieu en France, à ma connaissance du moins, elles n’ont pas connu le succès »

Lorsqu’un loup est tué dans les Hautes-Alpes en 1992, le directeur de la DNP (Gilbert Simon fondateur de Férus) explique ainsi : « Un fugueur peut-être, mais il existe aujourd’hui une catégorie de nostalgiques qui font de la provocation et lâchent clandestinement des animaux sauvages. » cf Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur « la présence du loup en France».



- En Italie la cohabitation se passe mieux, les chiens posent moins de problème : Le vieil Emilio : «  nous voulons être comme nous étions avant avec nos bêtes dans les pâturages, sans enclos, sans rien. S'ils veulent des loups, qu’ils fassent des enclos pour les loups, ce n’est pas à nous de les faire pour nos bêtes !/ / On nous propose les chiens contre les loups. Mais ils sont agressifs envers  les hommes ! alors qu’est-ce qu’on fait ? On se protège du loup avec des chiens et on se fait manger par ces chiens anti-loup ?! » cf vidéo « Quandle loup devient une menace. » Reportage Italien

« Certains alpages piémontais où les troupeaux ont subi de fortes pressions de prédation ont été abandonnés…/ Tout ceci a déterminé un appauvrissement de la végétation et de la production à cause de la réduction de la charge animale et de l’abandon de l’économie agro-pastorale. L’élevage en zone de montagne est à la base de la conservation de la diversité des ressources pâturables, avec des répercussions sur l’ensemble du paysage alpin. La tendance évolutive avancée à la suite de la diffusion du loup favorise la cessation d’activité de certains éleveurs, l’abandon partiel ou total des pâturages d’estive et des zones les plus exposées aux attaques, le commencement d’un processus de régression de la végétation et le déséquilibre dans la distribution de la fertilisation. Une telle tendance évolutive, liée sans équivoque à la gestion pastorale, est confirmée par la diffusion d’espèces de milieux pauvres, par l’expansion d’espèces arbustives envahissantes…/ » cf Département Sciences Agronomiques, Forestières et Alimentaires – Université de Turin / Département Sciences Aliments, Nutrition et Environnement – Université de Milan / Docteur en Foresterie et Environnement – Profession libérale

Depuis la protection du loup en Italie en 1976, l'élevage ovin a diminué globalement de 60 % dont 80 % dans les Abruzzes citées comme région exemplaire de la cohabitation : « Il y a seulement 50 ans, il y avait des millions de brebis sur ces pâturages et sur nos drailles. » affirme Nunzio Marcelli, président de l'Arpo.

Professeur Corti université de Milan-12/2015. « Le loup a trouvé dans nos montagnes un vrai paradis, un territoire plein de nourriture où personne ne lui fait de mal. Alors que pour les bergers cette situation est en train de se transformer en enfer./ / Les bergers en ont assez de dénoncer les prédations, de nombreux alpages ne sont plus pâturés, les mesures de protection se heurtent à la bonne utilisation des pâturages et au bien-être animal. »


- En France on en peut pas imaginer une statue à l'effigie du loup : L'exemple choisi, Romus et Romulus, étant à lui seul le révélateur de la petitesse d'esprit de M. Rigaux : cette statue est à l’effigie des fondateurs de Rome. La louve nourricière représente la Vestale qui a fauté avec le Dieu Mars et non l'amour que vouent les Romains aux loups.
Aujourd'hui, de nombreuses statues contemporaines à l’effigie du loup ornent les villes ou celui ci a joué un rôle dans l'histoire, contrairement à ce qu'affirme aveuglément le conférencier qui ne s’embarrasse pas de scrupules. De nombreux exemples de ces représentations du loup sont mentionnés dans des sites sanctuarisant le loup, c'est peut dire de l'ignorance du déclamateur et du mépris qu'il voue à ses disciples. Pour exemple la ville de Marvejols (48) qui regorge de représentation lupines.
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...........et nous sommes repartit en constatant que cette conférence est une propagande pour stigmatiser les éleveurs et bergers à l'aide de manipulations et d'interprétations idéologique de la réalité scientifique et de terrain.

CONCLUSION : une conférence sous l'égide de l'ASPAS bien dans la lignée des fondamentalistes adeptes du tout sauvage : tous les éléments et comportements nécessaires à la création d'une secte.

Biologie : "qui sont ils, comment vivent-ils" étaient le titre : rien ou presque rien sur : le nombre de louveteaux, le nombre de portée, le nombre d'individu et la vie de la meute, le sort de l'oméga, le surplus killing dans la nature, les méthodes de chasse, la spécialisation de la meute, le croisement avec les autres canidés, la méthode d'analyse permettant d'identifier les hybrides, la modification de la structure sociale en cas de prélèvements…….

Le témoignage de quelques auditeurs : - « cette conférence était d'une indigence rare... », « une conférence assez puérile et infantilisante (type "trente millions d'amis"), -« un comportement inacceptable du conférencier qui estime détenir la vérité et n'accepte aucune remise en question (donner nous vous chiffres qu'on rigole...nous verrons plus tard vos statistiques de bistrot…) , -« devant mon insistance pour exprimer ma déception, il m'a répondu : il ne s'agit pas de faire un débat, il s'agit d'un soirée pour les pros loup », -« j'ai levé la main a plusieurs reprise pour intervenir en vain »
« Pour nous, le discours de l'ASPAS (et du conférencier) est basé sur une vision de la nature symptomatique des pays riches, urbanisés et coupés de leurs racines paysannes. Ils ne se présente pas à priori comme hostile à l'élevage et s'en tiennent à leurs position de refuser tout tir de loup. Par ce discours simpliste, ils prennent le rôle des gentils protecteurs de la nature et laissent apparaître les éleveurs comme des sanguinaires anti-écolo. Position hypocrite et irresponsable qui consiste à faire croire que la société et la nature ne tireront que des bienfaits d'une protection totale du loup, quitte à sacrifier l'élevage pastoral, son patrimoine humain et culturel et la biodiversité qui lui est lié. » Cf la réponse de Margaux, (éleveuse bio à Glandage (26), en vente directe, maraîchage avec traction animale, transformation de la laine sur place...) à l'ASPAS qui avait filmé son troupeau en traitant les éleveurs de Glandeurs sans ce soucier d’interviewer les intéressés : Êtes vous assujettis aux aides ? Combien d'attaques avez vous eu ? Pourquoi n'y a-t-il pas de chien ? Rentrez vos vos animaux la nuit ?


EN RÉSUMÉ :

Soirée partisane, absence de débat, volonté de dénigrer les éleveurs et bergers, manque de rigueur, malhonnêteté affichée sans scrupule, malaise dans la salle, bref tout ce qui favorise la fracture sociale et l'incitation au rejet. Ce que prouve cette rhétorique militante, c'est avant tout à quel point ses auteurs ignorent tout de nos pratiques, à quel point leur mépris envers le monde rural est grand, à quel point ils manquent d'arguments vrais pour défendre leurs positions. Le point de non retour ne cesse de s'agrandir ! Et cerise sur le gâteau, la police derrière la porte dans le cas ou les provocations soutenues, à la limite de l'insulte, par M. Rigaux auraient fait sortir de leurs gongs ceux qui sont les seuls à souffrir de la prédation et qui n'ont pas eu droit de réponse, ou si peu. Cela permet de mieux comprendre pourquoi la conférence de Nyons a été annulée.
 Une organisation digne des années noires de notre histoire.

mardi 11 octobre 2016

LES ACCORDS C.E.T.A. VONT LIBÉRER DES MILLIONS D'HECTARES POUR LES ENSAUVAGEURS


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L’Accord économique et commercial global avec le Canada (CETA, selon
l’acronyme anglais), finalisé en septembre 2014 et en cours d'approbation, serait
le plus important jamais conclu en termes de libéralisation des marchés : outre
les dispositions relatives à la suppression de « barrières non tarifaires » (nos
normes et réglementations spécifiques), il prévoit la suppression immédiate de
92.2% des droits de douanes agricoles, et 93.8% dans 7 ans,

Les modèles d’agriculture et d’alimentation du Canada et des États­Unis sont très
proches et leurs économies sont très interconnectées, pour des raisons
historiques, via l'ALENA et bientôt via le traité transpacifique (TPP, en cours de
ratification). La plupart des multinationales américaines présentes en Europe
sont aussi implantées au Canada 5 et pourront œuvrer, avec les multinationales
canadiennes, pour un alignement des standards des deux côtés de l’Atlantique.

Extrait de : LES MENACES DU TRAITÉ DE LIBRE ­ÉCHANGE AVEC LE CANADA (CETA) SUR L’AGRICULTURE FRANÇAISE version complète imprimable

VIANDE :
Le CETA donne au Canada un accès à droit de douane nul sur le marché
européen de 65 000 tonnes/an de viande bovine en Europe – une augmentation
progressive, en sept ans, de près de 50 000 tonnes du quota existant

Une étude de l’Institut de l’élevage et de l'Interprofession bétail et viande
(INTERBEV ) montre qu’une augmentation de 200 000 tonnes/an des
importations détaxées de viande bovine nord­américaine en Europe, engendrerait
une réduction de 40 à 50% du revenu des éleveurs bovins français et une perte de
50 000 emplois dans la filière (30 000 emplois d'éleveurs et 20 000 emplois dans l'aval de la filière

LAIT :
Actuellement, le Canada régule sa production laitière dans le
cadre d'un accord entre les producteurs, l'industrie et l’État, qui fixe un prix
rémunérateur pour un volume négocié par l'interprofession chaque année 14 . Mais
cette politique de gestion de l'offre, qui dépend aussi d'une taxation des
importations, ne pourra pas tenir face aux traités négociés par Ottawa : entre le
traité transpacifique qui va permettre des importations faiblement taxées au
Canada et le CETA qui accorde un contingent d'importation de près de
18 500 tonnes/an de fromages (soit environ 185 000 tonnes de lait), les
producteurs laitiers canadiens vont subir une telle concurrence que le système
actuel de maîtrise de la production risque de s'effondrer, incitant les laitiers
canadiens à produire au maximum de leur potentiel. Le Canada pourrait donc à
terme abandonner son système de quotas laitiers et de garantie des prix aux
producteurs, pour s’orienter vers les marchés internationaux.

LES Indications, Géographiques Protégées passent a la trappe:
Le système anglo­saxon des « trademark » privées, appliqué au Canada et aux
États­Unis, ne reconnaît pas a priori les IG européennes. Hors accord spécifique,
la protection apportée par le droit des « trademark » repose sur le respect d’un
contenu du cahier des charges (dont le niveau d’exigence peut être très faible, en
fonction des intérêts des acteurs qui le portent) et non sur le lieu géographique
de production ; ce système, à l’accès trop coûteux pour des groupements paysans
ou des petites entreprises...
Premièrement d'un point de vue numérique, sur les 1349 IG alimentaires existantes,
 seuls 173 produits sont reconnus (dont parfois plusieurs produits d'une même IG 18 )
 et on peut se demander comment justifier auprès de 90% des producteurs d’IG que l’accord ne
reconnaît pas leur signe de qualité. Deuxièmement du point de vue de la
protection, la reconnaissance véritablement accordée à ces IG inscrites dans
l'Annexe 20­A du CETA est loin d'être absolue. Le Canada a négocié le maintien
provisoire ou définitif de certaines appellations similaires existantes, par exemple
« le « Comté du Prince Édouard » ou « type Munster ») . L'accord n'empêchera
pas non plus l'usage commercial des appellations « Beaufort » et « Jambon de
Bayonne » par des personnes de droit canadien qui ont fait usage de ces
appellations pendant au moins dix ans avant le 18 octobre 2013. Et l'acquisition
d'une marque commerciale « de bonne foi » avant 2013 ne pourra être remise en
cause par le traité.

Les appellations d'origine n’ont pas vocation à nourrir le monde : elles visent à
préserver un savoir­ faire local, issu d’une aire géographique déterminée, et à
soutenir un modèle agricole vertueux. Ce ne sont d'ailleurs pas les paysans qui
sont les plus offensifs sur cette question, mais bien les industriels qui ont un
intérêt à exporter davantage, sans se soucier du modèle agricole sous­tendu par le
système des IG.

LA FIN DES SEMENCES A LA FERME:
Le chapitre 20 du CETA, qui porte sur la propriété intellectuelle, introduit la
possibilité de la saisie pour soupçon de contrefaçon, y compris pour des
semences : c'est le retour d'une mesure qui avait été rejetée en même temps que
l'ACTA, accord commercial anti­contre façon rejeté par le Parlement européen en
2012, puis dans la loi française de 2014, dans laquelle le Parlement français a
explicitement prévu une exception agricole (la production de semences à la
ferme est donc actuellement autorisée pour 21 espèces cultivées). Contournant
ce double rejet, l'introduction de cette disposition permettra de poursuivre un
agriculteur dès lors qu’il sera soupçonné de posséder de façon frauduleuse des
semences d'une variété protégée par des droits de propriété intellectuelle. C'est
une inversion de la charge de la preuve : le simple soupçon de contrefaçon
pourra permettre la saisie de ses biens et le gel de ses comptes bancaires, tant
qu'il ne sera pas démontré qu'il n'y a pas contrefaçon.
En outre, l'acheteur des récoltes issues de ces semences ainsi que les trieurs à
façon pourront être accusés de recel de contrefaçon et encourir les mêmes
risques de saisie : pour s'en prémunir, ils exigeront des paysans qu'ils prouvent
qu’ils n’ont pas fait de contrefaçon. Dès lors qu'ils seront dans l’incapacité
d'apporter la preuve demandée, les paysans, qui dénoncent depuis des années la
prise de contrôle du secteur par l'industrie semencière et résistent en utilisant
des semences de ferme ou des semences paysannes, ne trouveront pas d'acheteur
pour leur récolte.

DES NORMES HORS NORMES:
Le Canada autorise en revanche l'utilisation des antibiotiques, des farines
animales, des animaux clonés dans la production de viandes et la
décontamination des carcasses après abattage, sans les pratiques d’hygiènes
préventives obligatoires en Europe. Ce sont ces viandes, issues d'unités
industrielles d'engraissement, comptant plusieurs milliers de bovins (appelées
« feed lots »), qui arriveront en masse sur le marché européen.
L’accord ne remet pas explicitement en cause le système européen. Cependant,
les outils créés permettront de progressivement désagréger nos normes, et de
contrevenir au principe de précaution pourtant inscrit dans le droit européen : le
mécanisme d’arbitrage investisseur-­État permettra à des multinationales
canadiennes (ou à des filiales canadiennes de multinationales américaines)
d'attaquer d'éventuelles nouvelles régulations défavorables à leurs intérêts et qui,
selon elles, violeraient les engagements des États au titre du traité, tandis que le
mécanisme de coopération réglementaire s'appliquera à rapprocher les normes
de part et d'autre de l'Atlantique, et surtout à éliminer toute perspective de
règlement ou de loi qui pourrait gêner les exportateurs

Soy Canada, qui a demandé à la Commission européenne
d'honorer son engagement, apparemment pris au cours des négociations, de
mettre en œuvre rapidement la procédure liée aux demandes d'autorisation
d'OGM. L'importation en Europe de trois nouvelles variétés transgéniques de
soja devait donc rapidement être autorisée, selon Soy Canada : le 22 juillet,
Monsanto annonçait avoir obtenu l’agrément de la Commission européenne
pour l’importation de son soja OGM Roundup Ready 2 Xtend, tolérant au
glyphosate et à un autre herbicide, le dicamba. De plus, au Canada, les variétés
obtenues par mutagenèse dirigée (qui permet l'introduction de matériel
génétique dans la cellule) sont commercialisées sans être considérées comme des
OGM, alors qu’en Europe le débat officiel est en cours et que la société civile
dénonce des « OGM cachés ». Si le CETA est signé, le débat risque d’être clos :
selon le chapitre 25 de l'accord, qui traite de la coopération réglementaire
bilatérale, l'UE et le Canada s’engagent à promouvoir des procédures dites
« rationnelles » et « scientifiques » d'approbation des OGM et à réduire les
barrières commerciales liées à l'encadrement des biotechnologies.

CONCLUSION:
Et à l'heure où la pression publique en
faveur d'une alimentation de qualité et du respect de l'environnement s'accroît, ce
traité entérinerait au contraire le choix de l'industrialisation de la production,
ravageuse sur le plan écologique et social, et limiterait encore davantage la marge
de manœuvre des acteurs de terrain du développement rural.
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LA NOTE D'OURAGAN :
ce traité, et ceux qui vont suivre, condamne tous les petits agriculteurs, va permettre de libérer des millions d'hectares les plus riches en biodiversité pour alimenter les multinationales qui s'occupent du rewilding  et les financiers qui se prépare à offrir des actions de compensation écologiques aux pollueurs. Le tout avec la bénédiction des associations environnementales qui en guise de rédemption se gargarisent de l'ensauvagement de nos terres et de notre disparition.

FINANCIARISATION DE LA NATURE? SUITE


DERNIÈRE MINUTE :
JOSÉ BOVÉ, parlementaire Européen, vice-président de la commission Agriculture et développement rural au Parlement européen, qui se rendait au Canada pour discuter du fameux accord CETA, s'est vu interdire l'entrée au Canada sous prétexte que il y a 17 ans il a démonté un Mac Do. pourtant il n'a as été refoulé en 2001 pour le sommet des Amériques!!
Dans les derniers mois, l’écologiste a défilé sur diverses tribunes pour dénoncer l’Accord de libre-échange Canada-Union européenne (AECG), un traité qui porterait selon lui préjudice aux producteurs européens dont les produits sont protégés par des appellations d’origine protégée.
L'accord commercial entre le Canada et l'Union européenne sera signé par le Canada le 27 octobre à Bruxelles. Pour ce faire, le Premier ministre français Manuel Valls se rend au Canada mercredi. ( pour préparer l'enterrement des petits paysans note Ouragan)


dimanche 9 octobre 2016

LOUP, LA LOI MONTAGNE FAVORABLE À LA DISPARITION DU PASTORALISME?

Association des Éleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère

Loi Montagne

Courrier envoyé le 5 Octobre à 10 sénateurs et Députés connus de l'association pour nous apporter leur écoute et parfois leur engagement.

Madame, Monsieur,

La loi montagne II va être examinée à l'Assemblée nationale dans quelques jours.
Elle contient,  les articles suivants  qui interrogent les éleveurs et les bergers que  notre association représente.

Objet: LOI MONTAGNE II

TITRE II, chap. 3
L’article 16 prévoit que les moyens de lutte contre la prédation des troupeaux domestiques par les grands prédateurs peuvent faire l’objet d’une gestion différenciée permettant de prendre en compte notamment les spécificités des massifs concernés, dans le cadre et les limites fixés à l’échelon national.

TITRE IV
L'article 23 prévoit  également que la charte des parcs naturels régionaux et parcs nationaux situés en zone de montagne peut définir des zones de tranquillité, garantissant la priorité aux espèces animales et végétales sauvages et l’absence de nuisances susceptibles de gêner le libre déroulement des processus écologiques caractéristiques de ces espèces.
Cette possibilité est une traduction concrète d’une disposition de la convention alpine qui prévoit que les parties contractantes s’engagent à encourager la création de telles zones de tranquillité.
Les chartes de territoire des parcs nationaux, introduites par la loi de 2006 portant réforme de ces parcs, et des parcs naturels régionaux, réformés par la loi récente sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, sont de véritables projets de territoires, établis avec les communes qui y adhèrent librement.
Elles font l’objet d’une concertation très approfondie et constituent ainsi des outils où ces dispositions peuvent trouver à s’appliquer dans le meilleur équilibre avec les différents usages des sols et permettre leur appropriation la plus large par la population.
Faut-il comprendre :
- que dans les zones de " gestion différenciée" les prédateurs seront les bienvenus et ne seront plus régulés ? Peut-on en déduire que certains territoires seront sacrifiés ?  et que "l’Initiative pour la conservation des grands carnivores en Europe" par le WWF, UICN et LCIE va être mis en application ? Je cite « Dans ces zones, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ Le retour d'activités humaines dans ces zones, même sans agriculture ou élevage, pourrait aboutir à compromettre les conditions optimales pour la survie de ces espèces (prédateurs et proies).
Ou sont les principes d'égalité, d'équité ?? Les principes fondamentaux d'aménagement du territoire visant à réduire les inégalités spatiales ne sont-ils pas alors bafoués?

- La définition des " zones de tranquillité" de la Convention Alpine, deviendra-t-elle réglementaire? Ce qui reviendrait à accroitre l'étendue des espaces protégés ?  Faut-il imaginer que dans les "zones dites de tranquillité" seront exclus le pastoralisme, la chasse, la randonnée et toute présence humaine,  pour laisser libre cours au  " déroulement des processus écologiques" .

- que penser d'un document d'aide à la décision "  zones de tranquillité dans les Alpes Françaises, définition, délimitation et traduction dans le droit Français", élaboré uniquement par mountain wilderness France.

Depuis 6 000 ans  les montagnes sont forgées et entretenues par les sociétés agropastorales.  « Le pastoralisme offre d’énormes avantages à l’humanité et devrait être considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte »/…./ le pastoralisme durable dans les écosystèmes de grands pâturages libres / …/ préserve la fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à la régulation de l’eau et à la conservation de la biodiversité. Les autres avantages qu’il présente se trouvent sous la forme de produits alimentaires de grande valeur. » cf Programme des Nations Unies pour l’environnement.
C'est là que réside la véritable écologie, celle qui relie l'homme au milieu naturel par l'intermédiaire des paysans et de leurs produits.
Si le pastoralisme venait à disparaître, ce seraient des millénaires du patrimoine naturel que nous connaissons condamnés sur l'autel du  "tout sauvage ". "Tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme "
Peut-on affirmer " la priorité aux espèces animales et végétales sauvages ?", niant ainsi tout un pan d'activités économiques, sociales, humaines ?
Qu'entend ce projet de loi par " l’absence de nuisances susceptibles de gêner le libre déroulement des processus écologiques caractéristiques de ces espèces"
Quelle connaissance les communes ont-elles de ces textes qui vont bouleverser leur vie et celle de leurs habitants ?

Peut-on imaginer un instant que ce soit la volonté des communes adhérentes aux chartes des Parcs Nationaux et Régionaux que de supprimer l'élevage de  leurs territoires et donc toute la biodiversité générée, au bénéfice de quelques espèces emblématiques?

Nous n'avons pas réagi puisque nous n'avons été ni informés ni consultés, lorsque la France a signé la Convention de Berne  et la Directive Habitats et c'est tous les jours que les éleveurs et les bergers en assument -seuls- les conséquences.

Ce projet de loi annonce-t-il  la fin du Pastoralisme dans les parcs naturels régionaux et les parcs nationaux situés en zone de montagne ?   Car sans être cité, le Pastoralisme, après le tourisme pourrait bien être concerné.

Nous vous demandons instamment de vous saisir de ce projet et d'intervenir  au cours de l'examen au Sénat et à l'Assemblée Nationale.


Veuillez croire, Mesdames,  Messieurs, à l'assurance de nos sincères salutations.
Alain BAUDOUIN   Président
Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère
Mairie de COMBOVIN
38120 COMBOVIN







samedi 8 octobre 2016

LOUP, LA LETTRE OUVERTE DE LA F.A.R.

Vendredi 7 octobre 2016


lettre ouverte foire de Guillaumes


2430 route de Bonpertuis
38850 Chirens
France                                                

                                                                            Mesdames et Messieurs les élus


Objet : rencontre élus/bergers

Guillaumes, le 16 septembre 2016

                               Mesdames et Messieurs,

             Vous avez souhaité une nouvelle rencontre avec le monde de l’élevage à l’occasion de la foire de Guillaumes pour évoquer les problèmes de prédations… nous vous remercions de l’initiative.

            Elus, vous représentez vos électeurs, mais aussi l’administration et pour certains le législateur… C’est pour cela que éleveurs, bergers, ruraux… se tournent souvent vers vous pour essayer de trouver des solutions. Cette rencontre doit être le début d’un travail en commun avec un bilan régulier (tous les 2 mois environ) sur ce qui a pu être fait, obtenu, reporté et ce qui sera mis en œuvre…
Nous attendons des actes…

Le loup est un cancer, l’aspirine ne suffira pas, elle est nécessaire dans l’urgence, mais pour réussir à régler le problème  il faut aussi de la chimio : soit l’élimination de tous les loups en zone de pâturage…


Sur le fond il faut :
-Que la recommandation 173 (élimination des bâtards de loup) de la convention de Berne soit appliquée avec autant de rigueur que la 17 (protection des loups)
-Obtenir la régularisation des listes rouges de l’UICN européenne et française en fonction des recommandations mondiales : Les loups comme de nombreuses autres espèces ne seraient plus protégé car : « Least Concern » ! Ce qui doit entraîner la dissolution de la plateforme européenne des grands carnivores, LCIE,  GNL…*
-Obtenir l’application des lois françaises L113.1 du code rural, L111.1 du code de la sécurité publique, L2212-2 du code des collectivités…

Dans l’urgence :
-L’état qui impose des chiens dit de «  protection » doit en assumer la responsabilité et ne plus traîner les éleveurs devant les tribunaux.
-L’état ne doit pas imposer aux éleveurs d’être à jour de leurs cotisations sociales pour être remboursé des mesures 323.C.
-l’état qui impose aux éleveurs de prendre des bergers, aides bergers doit donner les moyens de leurs fournir des conditions de travail et de logements corrects…
-l’administration ne doit pas mettre en concurrence nos bergers et autres prestataires avec ceux qui viennent d’autres pays européens en imposant des appels d’offres.

Moralement :
-Poursuivre ceux qui ont menti sous serment lors de l’enquête parlementaire comme nous l’a démontré Bruno Lecomte avec ces films (Mme Geneviève Carbone, Monsieur Benoît Lequette…)
-Supprimer au moins temporairement des écoles, médiathèques, bibliothèques la revue Astrapi vu le texte de sa bande dessinée (l’enquête de Marion Duval « gare au loup ») du 01 aout 2016
- Veillez à ce que les documents présents dans les offices du tourisme, point info… concernant les prédateurs reflètent la réalité de terrain
-Informer l’administration et tous les élus (du Conseiller municipal jusqu’au Président de la commission européenne…) que l’ensemble de la population a accès à internet et connais donc parfaitement la réalité italienne, espagnole, mais aussi arménienne, russe, suédoise… et donc dire que la cohabitation loups, éleveurs, randonneurs… se passe bien dans un pays étranger est une insulte envers les populations confrontées aux prédateurs !
-Rendre au FEADER ces lettres de noblesses : il doit servir au développement de l’agriculture rurale ! Les financements des loups doivent être supportés par ces défenseurs.
Sans attendre le prochain compte rendu dans deux mois, nous restons à votre disposition pour approfondir ces dossiers, Veuillez agréer nos salutations.


                       le Président de le Fédération des Acteurs Ruraux, Christophe Gabert.


lundi 26 septembre 2016

CAP LOUP, QUAND LA RÉALITÉ LEUR FAIT PERDRE LA RAISON

Pour faire suite au décret pris par le Maire de Prévénchère en Lozère,  Cap loup se pare de l'habit de procureur en rappelant les articles de loi visant à punir ceux qui pourraient s'aventurer à mettre en application l’arrêté municipal en question.

La conclusion de cette mise en garde demande réflexion, le reste n'étant que du faire valoir:

"Nous vous rappelons enfin que les mesures de protection des troupeaux sont financées par la collectivité, laquelle indemnise également toutes les pertes attribuées au loup, que le troupeau soit protégé ou non. Il appartient aux éleveurs de souscrire à ces subventions, la mise en œuvre de ces mesures étant la seule issue vers une cohabitation apaisée de l’élevage avec ce prédateur naturel."

Passons sur le fait qu'aucune mesure de protection sur les troupeaux équins ou bovins n'est susceptible d’être aidée, passons aussi sur l'omission de préciser que ces mesures sont subventionnées à 80% d'un plafond prédéfini uniquement pour le matériel et rien sur la mise en oeuvre. Passons aussi sur le fait que les indemnisations sont loin de couvrir la réalité des pertes (une pacotille sur la perte de lactation, les avortements, les refus de chaleurs, les pertes génétiques, les pertes de labellisations....).
Bref passons encore sur les disparues laissées pour compte. Enfin passons sur le fait que les petits éleveurs (moins de 50 unités) et les particuliers sont eux aussi laissé pour compte.

Regardons plutôt comment des fondamentalistes proposent leur éternelle ritournelle :  "la mise en œuvre de ces mesures étant la seule issue vers une cohabitation apaisée de l’élevage avec ce prédateur naturel"

Alors là, passons sur le fait que le loup réintroduit n'a plus grand chose de naturel et n'a surtout plus de territoire pour pouvoir vivre sa vie de merveilleux chasseur. Ce qui le contraint à se transformer en misérable cambrioleur assassin qui se joue des mesures de protections misent en place par la multitude d'éleveurs et bergers qui occupent légitimement  l'espace réservé aux élevages traditionnel à l'herbe.


Passons donc, mais ne laissons pas tout passer : "....la seule issue vers une cohabitation apaisée de l’élevage avec ce prédateur naturel".

Voyons ce que préconise les membres de Cap loup pour une cohabitation apaisée:

 "dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, il faut de fortes restrictions à l'élevage"
" «Écologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour " entretenir " la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique. »
" Si nous faisons le choix de ne pas maintenir de pastoralisme dans certains endroits de montagne très reculés et très difficiles d’accès, la biodiversité ne s’en portera pas plus mal! "
""Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, et non les animaux sauvages !"

LOUP, POUR EN FINIR AVEC LES CONTREVÉRITÉS SUR LE PASTORALISME

Après avoir vu, et lu bien évidemment, laissons le lecteur se faire une idée de la déontologie de tous ces fervents défenseurs du tout sauvage, et laissons nos élus faire ce qu'ils doivent faire pour pérenniser la vie rurale, préserver la biodiversité de leurs territoires reconnue comme exemplaire grâce au pastoralisme; ce pour quoi ils ont été élus dans nos ruralités.

Assurons les élus de notre soutien quoique qu'il doive nous en coûter. Car pour les les défenseurs du loup, il n'y a aucune addition à payer, aucune contrainte à subir.

LOUP, QUAND LA RÉALITÉ COMMANDE LA RAISON, chapitre 3

LOUP, QUAND LA RÉALITÉ COMMANDE LA RAISON, chapitre 2 (l’arrêté municipal en question)

LOUP, QUAND LA RÉALITÉ COMMANDE LA RAISON.