Marco Cipriani, avec Ludovic Le Maresquier de la Direction générale de l'environnement à Bruxelles,
En réponse aux demandes des élus et des représentants assistants à la réunion
1ère intervention
On est là pour fournir des informations factuelles sur Natura 2000.
Le
loup est une espèce protégée d'intérêt communautaire en application de
la directive Habitat. Donc les Etats ont l'obligation de le maintenir
dans un état de conservation favorable.
Le loup
est une espèce endogène. Il fait partie de la biodiversité européenne à
restaurer et à préserver pour des motivations éthiques et
culturelles. (Motivations de ceux qui ne subiront jamais l'ombre d'une contrainte liée à la prédation, pour qui la nature nourricière se situe dans les zones commerciales et la motivation culturelle dans la messe divulguée par les ensauvageurs à n'importe quel prix à la solde de la finance. ndlr)
D'où des obligations spécifiques pour les Etats qui doivent :
- 1- désigner des zones, des sites Natura 2000 consacrés à la conservation du loup avec des possibilités de dérogations (dans les zones réservées aux prédateurs, il faut de fortes restrictions à l’élevage, dans les zones réservées aux élevages intensifs, il faudra faire les prélèvements nécessaires pour qu'il ne puisse pas s'y installer WWF, UICN, LCIE).
- 2- le cadre juridique européen a évalué (Fitness Check) les deux directives Natura 2000 (Habitat et oiseaux). Il a considéré que les textes ne devaient pas être changés. Seule la mise en oeuvre des directives peut évoluer. Le 10 février, la Commission a élaboré un plan d'action pour améliorer cette mise en oeuvre (feuille de route ou roadmap). Elle vient d'être publiée (pas trouvée ndlr).
- 3-Dans tous les cas de figure, les Etats doivent assumer l'adaptation de l'élevage à la cohabitation avec le loup. (se reporter au premier libellé et à la déclaration du WWF, UICN et LCIE ndlr)
2ème intervention en guise de conclusion
La commission européenne a financé des dizaines de projets Life et de projets de développement rural sur le loup, et ce en lien avec les gens du terrain (aucun acteur de terrain n'a jamais été consulté, et n'en déplaise à certains, aucun syndicat ne s'y est attelé dès le début laissant les pionniers subissant la prédation à leurs moutons s'y j'ose dire. ndlr).
4 leçons à en tirer :
- 1 - lorsque les mesures sont adaptées et bien mises en oeuvre, elles fonctionnent (dialogue de sourd, la seule et unique mesure qui fonctionne est celle citée dans le premier libellé de la première intervention. "Dans les zones réservées au prédateurs, il faut de fortes restrictions à l’élevage, dans les zones réservées aux élevages intensifs, il faudra faire les prélèvements nécessaires pour qu'il ne puisse pas s'y installer WWF, UICN, LCIE"ndlr)
- 2 - Il faut investir dans la formation et l'information sur le loup (bref continuer les recherches...mais alors, ça fonctionne où il faut continuer les recherches? Et qui va recevoir les budgets pour ces recherches? Les défenseurs des grands prédateurs ou les responsables des éleveurs et bergers? ndlr)
- 3 - Il faut développer les dialogues (de sourds? En France on affirme que en Italie et en Espagne ça marche, en Norvège et en Suisse on affirme que en France ça marche...ndlr)
- 4 - C'est un conflit de valeur. Une partie de la société a une vision différente de l'autre partie sur nos paysages (ndlr : Quelle fonction doivent avoir nos paysages : économique, culturelle, financières, rédemptrice, etc...." En conformité avec l'uicn le wwf le lcie et les organisations environnementales pro ensauvagement à des fins touristiques et financières : le pastoralisme et tous les petits éleveurs respectueux de la nature et des animaux ne font pas le poids. Mais surtout, notez bien que dans les paysages à vocation économico-industrielles, il faudra faire les prélèvements nécessaires pour que les prédateurs ne puissent pas s'y installer. Ajouter à cela le traité du CETA, les petits éleveurs font chier tout ce beau monde! ndlr.)
Sur ce ils ont filé prendre leur train pour Bruxelles. Si nous n'étions pas dans un état de droit (pour combien de temps?), il y a longtemps que, sous prétexte de biodiversité, les ruraux aurait été chassés de leurs terres conservées intactes. Chassés par les biens pensants culpabilisants de s'apercevoir qu"en somme ils n'existe plus en tant qu'entité participant à l'évolution de la planète, mais survivent en tant qu'entité soumise prenant part à la destruction de notre planète.