Dégâts de chiens divagants et de prédateurs sauvages hors zone à loups
Résultats d'enquêtes sur 7 territoires d'élevage
Par BRUNSCHWIG G. (1), BROSSE-GENEVET E. (2), DUMONTIER A. (3), GARDE L. (4)
(1) UR-EPR (soutenue par l'INRA), Enita Clermont, BP 35, 63370 Lempdes(2) SUAMME, 35 av. Vincent d'Indy, 30100 Alès
(3) CRA Franche-Comté, Valparc, Espace Valentin Est, 25048 Besançon cedex
(4) CERPAM, Route de la Durance, 04100 Manosque
Dans le cadre de travaux menés en commun pour mieux comprendre l'état de la prédation hors présence de loup, le Centre d'Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée (CERPAM), le Service Inter-Chambres d'Agriculture Montagne Elevage du Languedoc Roussillon (SIME-SUAMME), la Chambre Régionale d'Agriculture de Franche-Comté et l'Ecole Nationale d'Ingénieurs des Travaux Agricoles de Clermont Ferrand (Enita Clermont) ont souhaité approfondir la question de la prédation due aux chiens divagants dans quatre régions françaises (Provence Alpes Côte d'Azur, Languedoc Roussillon, Auvergne et Franche-Comté), soit trois massifs (Alpes, Massif central, Jura
Les fréquences annuelles d'attaque de chiens sont de 0,11 , 0,15 , 0,36 , 0,12 , 0,13 , 0,11 et 0,41 , et les taux de prédations sont de 0,31 , 0,27 , 0,29 ,0,05 0,17, 0,24 , et 0,33 , respectivement pour les Monges, le Lubéron oriental, le Lubéron occidental, les Cévennes, le Larzac, le Livradois et le massif du Jura.
Pour un troupeau, La fréquence d'attaques de chiens est en moyenne de 0.20, soit une attaque tous les 5 ans. Le taux annuel de prédations s'établit en moyenne à 0.26%, soit 1 victime par an pour un troupeau de 400 têtes. La densité ovine n'influe pas de façon marquée sur le taux de prédation, du moins pour les bassins d'élevage ovin ayant plus de 10 ovins/km². Le taux de prédation semble en revanche s'accroître lorsque la densité ovine est très faible. Chaque attaque de chiens provoque la perte de plusieurs ovins (de 1,6 à 22,9) et perturbe de manière significative le comportement du troupeau.
Ces attaques sont essentiellement diurnes et les chiens sont repérés et identifiés dans près de 89% des cas.
Les éleveurs du massif du Jura sont de plus victimes de la prédation exercée par les lynx, les renards et les corbeaux freux. Pour ces trois prédateurs, les fréquences d'attaque sont respectivement de 0,45 0,11 et 0,27 les taux de prédation sont respectivement 0,15 0,03 et 0,07.
Les attaques de chiens ont lieu le jour dans 75% des cas, ce qui marque une différence notable avec les attaques de loup essentiellement nocturnes. Enfin les attaques de chien sont recensées pour moitié en automne (48%) et pour le reste à part égale entre printemps (16%), été (18%) et hiver (14%).
Plus de la moitié des attaques (cf. tableau 4) sont le fait de chiens de voisinage (51%) ou de chiens de chasse (36%). Les chiens de touristes, souvent montrés du doigt ne représentent qu'une petite part des attaques recensées (7%). Quant aux cas attribués à des " chiens errants ", au sens d'un animal sans maître(Charmettant et Dimanche, 2006), ils sont très rares (1%). Chaque attaque de chien provoque en moyenne la perte de 6,7 animaux. Ce chiffre moyen englobe toutefois de fortes disparités par territoire (de 1,6 dans les Cévennes à 22,9 dans les Monges) et par type de chien responsable (de 4,0 pour les chiens de chasse à 9 ou 10 pour les autres types)
Ces observations restent donc très en-dessous des chiffres annoncés par les défenseurs du loup
A noter que en 2012, sur 2092 constats demandé en zones loups, 1874 on été attribués au loup, la différence non reconnue loup représentant un taux de prédation en totale cohérence avec l'étude ci dessus
Comment expliquer que des intégristes comme Férus puissent affirmer que "sur les 5779 victimes reconnues loup, la moitié sont dues a des chiens" . Comment imaginer une telle augmentation de la prédation par les chiens uniquement dans les territoires ou le loup est présent ? Et pourquoi demandent t'il la mise en place en de mesures de protections, puisque ils affirment que la prédation loup est insignifiante? Aucun éleveur n'ayant éprouvé le besoin de mesures de protection pour se parer des infimes attaques de chiens (risque : une attaque tout les 5 ans et les chiens identifiés dans 89% des cas, donc les éleveurs mieux indemnisé par les assurances dans 89% des cas)
TOUT LE RÉSUMÉ COMPLET
ET AUSSI MON ANALYSE
EN ESPAGNE, LA FONDATION POUR LA PROTECTION DES ANIMAUX SAUVAGES
arrive a cette conclusion : Après quinze ans de travaux menés par le FAPAS dans le contrôle de la faune, il n'a pas été détecté dans les principales zones de montagne des Asturies, la présence de chiens errants ou sauvages
Témoignage de Jacques Courron, éleveur de 400 brebis dans les Alpes-Maritimes, 34 ans
Le loup est en train de tuer mon exploitation. Je ne peux plus faire mon travail d’éleveur. Chaque année, le nombre de femelles qui naissent sur mon exploitation me permet juste de remplacer celles tuées par les loups. Lors des premières attaques chez moi, dans les Pré-alpes de Grasse, ils nous avaient dit que c’était des attaques de chiens, mais avec mon expérience sur ma zone d’estive, je savais bien que c’était des loups, les constats l’ont vite révélé !
VOILA, PAS DE SUPPOSITIONS PARTISANES COMME NOUS ONT HABITUES LES INTÉGRISTES? SEULEMENT DES ETUDES PAR DES SCIENTIFIQUES DE DIFFÉRENTS HORIZONS! et des témoignages de gens qui vivent la situation, contrairement aux écologistes qui ne distillent que de l'idéologie. "Prendre ses envies pour des réalités"
et derniere nouvelle : Un ou plusieurs loups ont attaqué la semaine dernière les chiens (des patous notamment) d'un berger du Val d'Entraunes, dans le nord du département. Sur les sept chiens, six ont été mis hors d'état de protéger son troupeau qui a également subi quelques pertes. a lire dans
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/02/97001-20130902FILWWW00559-des-bergers-veulent-tuer-24-loups.php