|
Sept organisations interpellent les candidats à l’élection présidentielle
|
A
l'occasion d'une conférence de presse, Agir pour l'Environnement en
partenariat avec la Fédération nationale de l'Agriculture Biologique,
Terre de Liens, Mouvement inter-régional des AMAP, l'Union National de
l'Apiculture Française, CIWF et Filière Paysanne a rendu public 10 mesures adressées aux candidats à l'élection présidentielle afin d'engager une transition agricole et alimentaire, nécessaire et urgente.
Selon un sondage IFOP* effectué pour le compte d'Agir pour l'Environnement,
90% des personnes interrogées estiment « la transition agricole et alimentaire
(c'est-à-dire la mise en place d'une agriculture plus respectueuse de
l'environnement produisant des aliments locaux, plus sains et sûrs) », comme prioritaire. (le pastoralisme en est un des meilleurs exemple ndlr)
D'après ce même sondage, 82% des sondés souhaitent une réorientation massive des aides agricoles afin d'atteindre 20% de la surface agricole cultivée en bio d'ici à 2022. ( le pastoralisme - la production extensive de bétail dans les pâturages - offre d'énormes avantages à l'humanité et devrait être considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte »ndlr)
68% se déclarent favorables à l'adoption d'un moratoire sur l'artificialisation des terres agricoles dès 2018 ! (Dans nos montagnes cela fait longtemps que les terres agricoles ne sont plus constructibles et strictement réservées à l'agriculture respectueuse ndlr)
86% des personnes interrogées se déclarent favorables à une interdiction progressive de l'emploi des pesticides dans l'agriculture française d'ici 2025. (pas de pesticide ni d'engrais et très peu de médication pour les animaux en liberté sur nos terres ndlr)
Enfin, 67% du panel interrogé par l'IFOP est opposé aux projets de fermes-usines. (En région paca la moyenne des troupeaux ovins se situe autour de 450 mères ndlr)
Pour les associations engagées dans la campagne « Moi Président-e #TransitionAgricole »,
ces résultats confirment un large soutien des citoyens pour engager
sans tarder une transition agricole et alimentaire. La multiplicité des
initiatives locales et le succès des conversions en bio des fermes
révèlent une véritable dynamique locale. A cet égard, l'élection
présidentielle pourrait constituer pour le monde politique, une session
de rattrapage, leur permettant de mieux prendre en compte les attentes
des citoyens.
Afin
d'engager cette transition agricole et alimentaire, les sept
organisations proposent, sitôt l'élection présidentielle passée,
l'organisation d'états généraux de la transition agricole et
alimentaire.
Dans
le cadre de cette campagne, nos 7 organisations vont interpeller les
candidats et publieront leurs réponses sur le site www.23avril2017.vote,
et ce, quinze jours avant le 1er tour de l'élection présidentielle.
* Sondage réalisé par l’IFOP du 10 au 12 mars 2017 auprès de 1000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
|
|
L'ensemble des petits éleveurs traditionnels peuvent répondre présents, surtout lorsque les associations environnementalistes se battent pour la disparition du pastoralisme et l'ensauvagement des terres afin de :
- je cite : Rewilding Europe partenaire de l'ASPAS : " plusieurs régions ont le potentiel pour proposer à partir de la faune des attractions touristiques de classe internationale."
- Je cite CAP LOUP : «Écologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour " entretenir " la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique. »
- Je cite : ASPAS "Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, (les propriétés des éleveurs et bergers. ndlr) et non les animaux sauvages !"
- ETC, ETC...
Pourtant : Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain. cf Confédération Paysanne.
« le pastoralisme durable dans les écosystèmes de grands pâturages libres / …/ préserve la fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à la régulation de l'eau et à la conservation de la biodiversité. Les autres avantages qu'il présente se trouvent sous la forme de produits alimentaires de grande valeur. PNUE
En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). » CNRS
Le pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité.
http://www.iucn.org
En conclusion : Le peuple désinformé par la propagande du tout sauvage abonde vers "la mise en place d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement produisant des aliments locaux, plus sains et sûrs" tout en condamnant (selon les associations de défense des grands prédateurs), les derniers ruraux qui vivent de et avec la nature et qui proposent déjà des produits de qualité dans le respect, la traçabilité, la proximité...
« Un savoir-faire de bergers » |
© inra, Michel MeuretCoordination : Michel Meuret, chercheur à l’Inra. En co-édition Quæ-Éducagri, en 2010.
Hommes et animaux gèrent des territoires avec des métiers et un savoir-faire complexes qu'il faut connaître et transmettre au long terme, ce qui ne s’improvise en aucun cas. C'est un ouvrage collectif et pédagogique.
En librairie ou sur le site de Quæ. Également disponible
en anglais, dans une version augmentée et adaptée.
« Les alpages à l’épreuve des loups » |
© quae
Auteur : Marc Vincent, zootechnicien à l’Inra-Avignon, unité d’Écodéveloppement. En co-édition Quæ-Maison des sciences de l'homme, en 2011.
À partir d'enquêtes et d'analyses, ce livre explore, de l'intérieur, les contradictions entre la présence des loups dans les Alpes françaises et l'exercice d’un pastoralisme encouragé au XXe siècle pour entretenir le territoire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour ceux qui veulent commenter mais qui n ont pas de compte, vous pouvez communiquer en tant qu'anonyme. Merci de mettre un pseudo en cas de conversation suivie.