(28/02/17) : Vous nous tuez pour imposer votre civilisation en plastique.
Vous nous tuez avec hypocrisie, en camouflant le génocide sous le
prétexte de cette nature que vous êtes en train de détruire, avec
le loup comme bannière.
Il
neige: la neige de Février, massive, qui déjà sent la fin de
l'hiver. A quelques kilomètres en aval c'est déjà la pluie; ici,
tard dans la nuit le chasse-neige est passé, mais maintenant on ne
peut monter qu'avec les chaînes.
Les
étables sont remplies d'agneaux: beaux, gras, ce sont déjà des
agneaux de plus de 30 kgs, mais cette année, personne ne réussit
plus à les vendre... la crise, l'importation* ...?
Pendant ce temps,
les moutons et les agneaux continuent de manger dans les
bergeries ... A l'écart de l'effervescence des éleveurs, personne ne
remarque quoi que ce soit.
L'autre jour, un berger me parlait :
un troupeau de cinquante animaux adultes, une passion qui le tenait
en vie pour continuer.
- «"Comment vont les bêtes? »
- «J'en ai chargé 82, je les ai toutes prises, ça suffit ! On ne vend plus un agneau, en été c'est l'alpage, en hiver c'est le foin, le loup, la bureaucratie qui te dévorent. J'ai tout arrêté! ».
Une
autre défaite! Peu à peu, cette société va tous nous vaincre,
elle condamnera la montagne, en fera un grand parc que l'on survolera
en hélicoptère, pour se poser sur les pics - hélitourisme !- afin de contempler de haut l'image d’Épinal des
villages abandonnés. C'est ce que deviendra notre montagne !
Et
pendant ce temps, : le loup! Pauvre loup, le symbole écologique,
le symbole de la mauvaise conscience de beaucoup de gens**, sauvons le
loup !
"La Stampa" du mercredi 1er Février en a
fait une pleine page : pas un mot sur les bergers, sur ceux qui
vivent et entretiennent la montagne.
Ceux qui écrivent, qui protestent, qui défendent le loup et les théories écologiques vivent en ville, ont leur revenu assuré, beaucoup de temps libre pour se faire entendre ; peut-être sont-ils également végétariens pour avoir la conscience tranquille?**
Ceux qui écrivent, qui protestent, qui défendent le loup et les théories écologiques vivent en ville, ont leur revenu assuré, beaucoup de temps libre pour se faire entendre ; peut-être sont-ils également végétariens pour avoir la conscience tranquille?**
Nous
bergers, agriculteurs, gens de la montagne, nous sommes là-haut pour
protéger le territoire, mettre chaque jour en pratique l'écologie
(ecologia - de «oikos» = maison). Nous défendons chaque jour notre
maison, notre pays, notre environnement.
Ci-dessus:
Anna fait le foin avec ses enfants pour ses brebis. Pour témoigner
votre
solidarité avec Anna écrivez
à bram.2010@libero.it
Mais
de nous personne ne se souvient. Et même plus : on
dérange, on est le
caillou dans l'engrenage. Nous, les gens de la montagne, qui
pendant des siècles sur ces terres rudes avons su créer une
culture, un mode de vie, le savoir-faire pour survivre dans un
environnement hostile, nous, avec notre histoire, notre langue, nous
ne comptons pour rien : l'économie et la politique en ont ainsi
décidé.
On
vit désormais là-haut tous les jours, la mélancolie et
l'inquiétude éteignant en nous tout enthousiasme et tout désir de
se battre.
Vous
êtes en train de nous massacrer. C'est un génocide de la montagne
d'un nouveau genre, sans se salir les mains : Ultime
drapeau flottant sur nos montagnes : celui du loup.
Anna Arneodo
Le billet d'Ouragan:
L'agneau de Sisteron se porte bien mais ressent les baisses de production liée aux prédateurs. Idem en Lozère pour la fromagerie le Fédou, mais également pour l'IGP agneau de Lozère ELOVEL qui subit 25% à 30% de pertes de production, au même titre que l'ensemble des agneaux labellisés ou des productions fromagères dans les régions impactées par le loup. Il menace les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de pâturage, comme en Italie et en Espagne.
Les "défenseurs de la nature" au lieu de condamner la politique de l'agro-industrie et du libre échange à outrance, s'acharnent sur les derniers représentant d'une agriculture durable et respectueuse, sous prétexte de protection de la nature.
**Un prétexte, comme le dit l'auteur de ce témoignage, qui leur sert de rédemption afin de ne rien changer à leur mode de vie.
**Un prétexte, comme le dit l'auteur de ce témoignage, qui leur sert de rédemption afin de ne rien changer à leur mode de vie.
un tel débat mériterait un développement !
RépondreSupprimernon nous nous soucions du sort des humains que des animaux sauvages et des animaux domestiques!pour la petite histoire la mégafaune australienne était déja exterminée vers 48 000-50 000 années
Cela bien avant au Néolithique ou l'homo sapiens a domestiqué les animaux;
en ce moment on assiste à un retour du végétarisme. Je pense que les abattages de moutons font plus faire disparaitre la filière ovine que les loups
Et ce n est pas finit pour la consommation de viande qui ne cesse de baisser( les tranches d age de 20- 35 ans y étant particulierement marquées
fabriquer et mettre de la viande à l etal coute cher
et les budgets sont serres!!!!!!!!
"Je pense que les abattages de moutons font plus faire disparaître la filière ovine que les loups"
SupprimerVous voulez dire les importation? Effectivement les jeunes dont le budget est le plus serré ayant goutté de "la viande fraîche" qui voyage sous plastique avec des gaz conservateur se détournent de la viande produite dans le respect, la traçabilité, la proximité et la qualité.. Cependant, un véritable écologiste devrait se battre pour la préservation d'une agriculture traditionnelle et pour permettre à ces paysans de vivre de leur métiers. Car aujourd'hui le juste prix des choses est totalement une inconnue pour la majorité de la population. Les citoyens préfèrent s'empoisonner en dépensant le moins possible pour les matières vitales afin pour pouvoir acheter a vil prix des objets inutiles et manufacturés par des esclaves dans des pays ou les normes n'ont rien avoir avec les nôtres.
C'est un choix de société et les écologistes offrent la rédemption à tous ces inconscients contre l’adhésion à l'ensauvagement pour le plus grand bonheur de l'industrie agroalimentaire et des multinationales qui nous concoctent un avenir radieux.
La consommation de viande diminue? L'Europe vient d'offrir au canada d'exporter en Europe 75 000 t de viande bovine et 63 000 t de viande porcine, le tout aux hormones et à petit prix afin que le consommateur puisse investir dans les pays émergents et que les écologistes puisent ensauvager nos campagnes.
Le courrier des lecteurs
RépondreSupprimerMaître Corbeau perché sur son arbre
Tenais en son bec
Un roquefort
Un loup attendant sagement sa part
Trouvant celui-ci a sa guise
S'en vint quémandé
Auprès d'un certain José Bové
Un fiéffé politicien
Connu comme loup blanc
Dans sa région de l Aveyron
Mais sa réponse étant niet
Le loup s'inquiète
Et interpelle le fameux moustachu
Comment se fait il
Que je n ait pas droit à ma part
Le célèbre écologiste lui répond
Causse toujours
« On ne veut pas de toi
Tu aimes trop les moutons »
Le loup « comment j'apprécie plus
Un bon roquefort
Ne pourrais t 'on le labelliser
Avec mon image du loup »
C'est ainsi que celui-ci revint a son arbre
Pour goûter au Roquefort
Mais le corbeau ne lâchât pas sa part
Et le loup prit ombrage de la
Mauvaise volonté des hommes !
Jean paul Vieron
26 190 st Laurent en royans
je ne resiste pas au plaisir d envoyer un petit poeme
passe dans le courrier des lecteurs xdu DL DU dimanche 5 mars
ou j écris souvent
cordialement
"Le loup « comment j'apprécie plus
SupprimerUn bon roquefort
Ne pourrais t 'on le labelliser
Avec mon image du loup »
Les écologistes les plus démunis intellectuellement en rêvent.
Après une attaque sévère, les brebis perdent leur lactation et la production de roquefort se réduit a l'emballage.
De plus la seule solution pour offrir un roquefort label loup est d’enfermer les brebis et dans ce cas le "bon roquefort" pour un écologiste ne fera pas le bonheur de tout le monde
De plus, aucun écologiste moralisateur n’acceptera de lever le petit doigt ou de payer le juste prix pour cette coexistance forcée qui se terminera par l'ensauvagement de nos terres que nous sommes les seuls à avoir préservées?