Merci d'avoir changé votre discours Monsieur le ministre, dans lequel les solutions étaient pour le loup :« Nous travaillons ensemble, nous sommes complémentaires. Chacun est dans son rôle et on essaie de trouver des accords gagnant-gagnant. C’est ce qu’on a fait pour le loup ».
Nous avions aussi remarqué que pas une fois vous n'aviez cité l'importance du pastoralisme, peut etre avez vous lu mon article? : LOUP, LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE N'EST "PAS SON ENNEMI"
Vous allez lancer une étude sur « l’avenir du pastoralisme en présence du loup. ». le titre est sans ambiguïté Monsieur le ministre car il ne peut pas y avoir de pastoralisme au sens contemporain du mot en présence des loups. D'ailleurs le WWF, l'UICN et l'Institut pour les Grands Carnivores en Europe, partenaires privilégiés du ministre de l'environnement sont formels: Les loups n'ont pas vocation à s’installer partout :
- -Inclus dans Des territoires confortés, adaptés et soutenus face à la présence de loups. Ces espaces pourraient correspondre aux massifs montagnards colonisés actuellement (Alpes du Nord et du Sud) et en colonisation prévisionnelle (Jura, Vosges, Pyrénées) ! Dans ces zones (définies par les dirigeants sans aucune concertation avec la population concernée ndlr), sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ »
- - exclus dans Des territoires inadaptés à sa présence: Secteurs du centre et de l’ouest de la France particulièrement axés sur l’élevage intensif ( vous commencez a comprendre?Ndlr) où sa présence sera inappropriée. /…/renforcement du prélèvement rendant le loup inapte à son installation /…/.!
Comme vous pouvez le constater Monsieur le ministre, le pastoralisme traditionnel ne peut cohabiter avec les grands prédateurs. Tous les défenseurs du loup en sont conscients et l'affirment avec empressement.
La totalité des associations environnementales partenaires tout aussi privilégiées du ministère de l’environnement sont encore plus incisives :
"Si nous faisons le choix de ne pas maintenir de pastoralisme dans certains endroits de montagne très reculés et très difficiles, la biodiversité ne s’en portera pas plus mal"
"Si nous faisons le choix de ne pas maintenir de pastoralisme dans certains endroits de montagne très reculés et très difficiles, la biodiversité ne s’en portera pas plus mal"
C'est justement dans ces endroits de montagnes très reculés que le pastoralisme trouve sa justification. Au même titre que L’UNESCO a classé" les Causses", patrimoine mondial, les paysages de montagne que nous connaissons et que nous aimons, sont eux aussi le fruit de la présence de nos troupeaux bienveillants envers la biodiversité. C'est d’ailleurs les alpages qui ont donné leur nom aux Alpes et non l'inverse.
Stéphane Travert - « tendre vers le zéro attaque, tout en préservant la biodiversité à laquelle nous sommes très attachés. »
Monsieur le ministre, la préservation de la biodiversité passe avant tout par la préservation et le développement du pastoralisme : "Le pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable à l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservation des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriale comme les documents d'objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêt contre les incendies." (Référentiel pour le redéploiement du pastoralisme)
"Tendre vers le zéro attaque" c'est, soit enlever les loups des zones d'élevage, soit enlever touts les animaux domestiques du pays : brebis, chevaux, vaches, chiens, ânes, lama, chèvres...
"Tendre vers le zéro attaque" est encore une fois un terme politique destiné à noyer le poisson! Que ceux qui s'en réjouissent le face avec modération.
Monsieur le ministre, il est grand temps d'ouvrir les yeux : Le loup n'est pas l'«espèce parapluie», la «clé de voûte de la biodiversité», ni l'«indicateur de la qualité ou de l’intégrité d’un habitat» ... Derrière le mythe se trouve un simple animal. Voici ce que disent les deux plus grands scientifiques défenseurs du loup, Luigi Boitani pour l'Europe et David Mech pour les USA: «Les loups ne méritent pas de tels labels. Si ceux-ci ont été de formidables moyens pour déclencher les émotions, obtenir et réunir rapidement des soutiens au rétablissement des loups, il nous faut prendre conscience que ce furent là des raccourcis pour vendre un produit, plutôt que de bonnes bases scientifiques.» Ils ajoutent enfin : «La gestion des populations en expansion doit recourir désormais à des arguments solides, cohérents, plutôt qu’à des poussées émotionnelles.» En tout état de cause : «Le loup devra être contrôlé partout où il revient. Dans la plupart des cas, le contrôle direct par destruction est habituellement l’unique voie possible.»
Monsieur le Ministre, vous pouvez le constater, l'objectif n'est pas, comme vous l'avez dit précédemment, de trouver un accord avec "celles et ceux qui défendent les loups " sans en subir les contraintes et guidés par l'affectif . L'objectif est d'avoir le courage de permettre au pastoralisme d'exercer sa vocation, comme vous l'avez énoncer "d'atout pour le tourisme, la biodiversité, et l'agriculture de qualité". Sans oublier qu'il est aussi carte maîtresse contre les incendies et les avalanches, grand pourvoyeur de vie sociale, d'emplois durables et respectueux, de produits de qualité qui font le renom de la France dans le monde...
Quand au loup, il n'est ni en danger ni en voie de disparition ni dans le monde ni en Europe. Vouloir des grands prédateurs dans les zones d'élevage de pays à forte densité humaine n’aurait jamais dû être envisagé. En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (CNRS). Elles l'étaient avant le retour des loups, elles ne pourront plus le rester sans la présence du pastoralisme.
Stéphane Travert - « tendre vers le zéro attaque, tout en préservant la biodiversité à laquelle nous sommes très attachés. »
Monsieur le ministre, la préservation de la biodiversité passe avant tout par la préservation et le développement du pastoralisme : "Le pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable à l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservation des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriale comme les documents d'objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêt contre les incendies." (Référentiel pour le redéploiement du pastoralisme)
"Tendre vers le zéro attaque" c'est, soit enlever les loups des zones d'élevage, soit enlever touts les animaux domestiques du pays : brebis, chevaux, vaches, chiens, ânes, lama, chèvres...
"Tendre vers le zéro attaque" est encore une fois un terme politique destiné à noyer le poisson! Que ceux qui s'en réjouissent le face avec modération.
Monsieur le ministre, il est grand temps d'ouvrir les yeux : Le loup n'est pas l'«espèce parapluie», la «clé de voûte de la biodiversité», ni l'«indicateur de la qualité ou de l’intégrité d’un habitat» ... Derrière le mythe se trouve un simple animal. Voici ce que disent les deux plus grands scientifiques défenseurs du loup, Luigi Boitani pour l'Europe et David Mech pour les USA: «Les loups ne méritent pas de tels labels. Si ceux-ci ont été de formidables moyens pour déclencher les émotions, obtenir et réunir rapidement des soutiens au rétablissement des loups, il nous faut prendre conscience que ce furent là des raccourcis pour vendre un produit, plutôt que de bonnes bases scientifiques.» Ils ajoutent enfin : «La gestion des populations en expansion doit recourir désormais à des arguments solides, cohérents, plutôt qu’à des poussées émotionnelles.» En tout état de cause : «Le loup devra être contrôlé partout où il revient. Dans la plupart des cas, le contrôle direct par destruction est habituellement l’unique voie possible.»
Monsieur le Ministre, vous pouvez le constater, l'objectif n'est pas, comme vous l'avez dit précédemment, de trouver un accord avec "celles et ceux qui défendent les loups " sans en subir les contraintes et guidés par l'affectif . L'objectif est d'avoir le courage de permettre au pastoralisme d'exercer sa vocation, comme vous l'avez énoncer "d'atout pour le tourisme, la biodiversité, et l'agriculture de qualité". Sans oublier qu'il est aussi carte maîtresse contre les incendies et les avalanches, grand pourvoyeur de vie sociale, d'emplois durables et respectueux, de produits de qualité qui font le renom de la France dans le monde...
Quand au loup, il n'est ni en danger ni en voie de disparition ni dans le monde ni en Europe. Vouloir des grands prédateurs dans les zones d'élevage de pays à forte densité humaine n’aurait jamais dû être envisagé. En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (CNRS). Elles l'étaient avant le retour des loups, elles ne pourront plus le rester sans la présence du pastoralisme.
On pourrait rajouter comme argument: est ce que la disparition du loup de France a entrainé la disparition d'une seule autre espèce ? Non, ce n'est donc pas une espèce parapluie. En vacances dans la Vanoise pour l'instant, je discutais avec un producteur de Beaufort, qui valorise son lait produit en alpages à 2.5€/l, pour 3.500 à 4.000 litres par vache et lactation. Il faut être fou pour croire que l'avenir de l'agriculture est dans des vaches à 10.000 litres qui produisent du lait vendu 0.25€/l, moins que les coûts de production. Alors que le pastoralisme correspond aux attentes tant environnementales que éthiques de la société vis à vis de l'élevage.
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