Question au Sénat :
Mme Patricia
Morhet-Richaud sénatrice
des Hautes Alpes .
- Face à la recrudescence d'attaques de grands prédateurs, loup,
ours, lynx, différents plans ont été mis en œuvre par les
pouvoirs publics pour les faire cohabiter avec les animaux d'élevage.
Tout cela au détriment du pastoralisme, comme en témoigne la
recrudescence des attaques.
Quel est le coût
réel de la politique nationale conduite en faveur des espèces
protégées ? Cette politique ne se limite pas aux 30 millions
d'euros mobilisés en 2017 pour financer les indemnités et les
mesures de protection. Ne faut-il pas comptabiliser, pour les
éleveurs, le stress et le manque de sommeil qui peuvent conduire à
la maladie ou au suicide ? Pour les animaux, le stress, la perte de
lait, une qualité de viande moindre et les avortements ? Pour
l'administration, un préfet coordonnateur et son équipe,
l'entretien des sentiers et des pistes de ski ?
M. Didier
Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation .
- Je connais votre engagement en faveur du pastoralisme. Le plan Loup
2013-2017 représente plus de 100 millions d'euros : 87 millions
d'euros pour la protection des troupeaux, 14 millions pour indemniser
les pertes, 740 000 euros pour l'ONCFS et 518 000 pour la DRAL.
L'augmentation annuelle du coût global des mesures de protection,
financées à 50 % par le Feader, est de 5 à 15 %.
On ne peut pas
mettre des barrières partout, les chiens patous attaquent parfois
les promeneurs ; il faut, à mon sens, revoir la directive Habitat.
Mon ministère défend la biodiversité mais la question est de
savoir si les loups, au nombre de 500 en France, sont encore une
espèce en voie de disparition. Il n'est pas question de les
éradiquer, mais de faire baisser la pression sur les éleveurs.
Mme Patricia
Morhet-Richaud. - Merci pour cette réponse de bon sens. Vous
l'avez compris, mon but était de dénoncer ces sommes englouties
dans le plan Loup sans que l'on s'interroge sur leur efficacité.
Le
billet d'Ouragan :
Dans
notre petite
commune de 30 votants, Nous avions eu la visite de Guillaume pour les
sénatoriales avec toute sa troupe et je l'avais retoqué lorsqu'il
avait soumis
l'idée de changer le statut du loup dans la convention de Berne en
lui expliquant
ce
que je vous ai déjà expliqué ici.
Il faut croire qu'il a écouté la leçon.
Le
foll lui avait déjà répondu en 2015 lorsqu’il
était sénateur :
« S’il
a jugé qu’il
fallait faire évoluer la convention de Berne, le ministre a pour sa
part répondu qu’il vaut mieux viser
la directive Habitat que
la convention de Berne. «
Le loup n’est plus une espèce en voie de disparition, il devrait
donc quitter la classe 1... »
(sic
s'agit 'il d'une erreur du dauphiné ou d'une Lefollerie?)
Maintenant
demandons à Guillaume d'expliquer comment il va faire pour changer
la directive habitat en ce qui concerne le loup dans l'annexe
IV :
Les
modifications nécessaires pour adapter au progrès technique et
scientifique
l'annexe
IV
de la présente directive sont arrêtées par le Conseil, statuant
à l'unanimité sur
proposition de la Commission.
Cependant,
il serait bon de demander à un juriste impliqué et consciencieux si
sortir
un animal de
l'annexe
IV
est considéré comme une modification de « l'annexe IV »
ou plus simplement : faut il l'unanimité pour sortir une espèce
de l'annexe IV dans
la mesure ou
on ne touche pas au fondement de cette annexe et que dans certains
pays le loup n'est
pas
dans l'annexe IV?
Si
tel est le cas il ne s’agirait pas de demander d'enlever le loup de
la liste (par défaut) des espèces protégées ou de changer son
statut d'annexe mais de modifier l'article 22 pour toutes espèces
confondues (faune et flore), afin que chaque pays puisse émettre des
réserves concernant une espèce donnée après la signature du
traité et demander le changement d'annexe dans la directive habitat
en accord avec les réserves émises grâce au nouvel article 22 de
la convention de Berne.
Annexe
II Canis lupus : espèce d’intérêt communautaire
prioritaire dont l’état de conservation nécessite la protection
(excepté la population estonienne; populations grecques: seulement
celles au sud du 39° parallèle; populations espagnoles: seulement
celles au sud du Duero; populations lettonnes, lituaniennes et
finlandaises).
Rappel
de l' Article 22 de la Convention de Berne :
1.
Tout état peut, au moment de la signature ou au moment du dépôt
de son instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou
d'adhésion, formuler une ou plusieurs réserves à l'égard de
certaines espèces énumérées dans les annexes I à III et/ou, pour
certaines de ces espèces qui seront indiquées dans la ou les
réserves, à l'égard de certains moyens ou méthodes de chasse et
d'autres formes d'exploitation mentionnés à l'annexe IV. Des
réserves de caractère général ne sont pas admises.
2.
Toute partie contractante qui étend l'application de la présente
convention à un territoire désigné dans la déclaration prévue au
paragraphe 2 de l'article 21 peut, pour le territoire concerné
formuler une ou plusieurs réserves conformément aux disposition du
paragraphe précédent.
3.
Aucune autre réserve n'est admise.
4. Toute partie contractante qui a formulé une réserve en vertu des paragraphes 1 et 2 du présent article peut la retirer en tout ou en partie en adressant une notification au Secrétaire général du Conseil de l'Europe. Le retrait prendra effet à la date de réception de la notification par le Secrétaire général.
4. Toute partie contractante qui a formulé une réserve en vertu des paragraphes 1 et 2 du présent article peut la retirer en tout ou en partie en adressant une notification au Secrétaire général du Conseil de l'Europe. Le retrait prendra effet à la date de réception de la notification par le Secrétaire général.
Quand
à ce que coûte le loup c'est l'actualité sociale et économique du
moment.
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