BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
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mercredi 28 juin 2017

LOUP, LA RÉACTION DES SYNDICATS FACE À L'AVEUGLEMENT DE L'ÉTAT.



Réf.TG/2017.121

CONTRIBUTION DU CAF LOUP SUR L’ELABORATION
DU FUTUR SCHEMA DE GESTION DE LA PRESENCE DU LOUP EN FRANCE
à partir de 2018

A) Objectif recherché : l’élevage au centre du prochain plan d’action

Le CAF loup (FNSEA, FNO, JA, APCA) considère que les précédents Plans d’action nationaux
loup (dénommés ici Plan loup) ont atteint le premier objectif politique affiché par la France,
à savoir la préservation de la viabilité du loup en France, et ce au détriment de l’élevage.
En effet, le loup n’est plus menacé d’extinction depuis 2009, le dernier suivi hivernal démontre
une hausse de la population de loup malgré les quelques plafonds de destruction accordés aux
éleveurs et l’espèce a colonisé près de 30 départements en moins de 10 ans.

En revanche, l’élevage à l’herbe en plein air est menacé dans les départements colonisés par le
loup. L’installation de jeunes agriculteurs dans ces systèmes de productions encouragés par les
pouvoirs publics et attendus par la société est inexistante et le renouvellement des générations
est compromis.
La présence du loup a aussi des conséquences économiques sur les filières mises en place par
les éleveurs qui ne sont plus en capacité de remplir leurs engagements en termes de quantités à
livrer.
La présence du loup a aussi des conséquences sur la biodiversité : des espaces sont abandonnés
par les éleveurs excédés des attaques. Le parcage de nuit induit un piétinement excessif du sol
qui nuit à la flore des pâtures.
Enfin, et surtout, la prédation des troupeaux a des conséquences extrêmement graves sur la
santé des éleveurs, des bergers et de leur famille : déprime, fatigue, anxiété, troubles de la
santé...

La survie de l’élevage à l’herbe en plein air passe par un changement profond de politique.

Aujourd’hui, la profession demande que le prochain Plan d’action national mette l’éleveur et
l’élevage au cœur des propositions afin que le gouvernement honore son engagement de
préservation du pastoralisme et du patrimoine naturel en France.
A ce titre et face à l’échec des précédents plans à enrayer la prédation des troupeaux, le CAF
loup demande que le prochain Plan loup soit rebaptisé : « Plan de pérennisation de l’élevage
face à la prédation du loup et du lynx ».

L’ajout du lynx dans le cadre du prochain semble opportun à ce stade dans la mesure où les
dégâts semblent identiques en cas d’attaques par ce dernier et les éleveurs victimes du lynx sont
démunis en termes de financement de la protection alors le loup et le lynx bénéficient du même
statut juridique en France. La profession reste ouverte à des aménagements du plan dans le cas
du lynx.

B) Propositions pour le futur plan d’actions
La FNSEA, la FNO, JA et l’APCA mettent en avant les mesures suivantes dans le cadre du
prochain plan loup afin de faire cesser définitivement les attaques à répétition sur les troupeaux.
La FNSEA, la FNO, JA et l’APCA demandent les mesures suivantes :

 La reconnaissance du droit de défense des troupeaux contre le loup dans l’arrêté-
cadre loup

Il s’agit d’inscrire le droit des éleveurs de se protéger contre le loup, dans l’arrêté-cadre qui fixe
les modalités de gestion du loup. Ainsi malgré l’atteinte du plafond, les éleveurs disposeront
toujours de leur droit de tir de défense en cas d’attaques pendant toute la campagne en cours.

 Une simplification administrative
- Une automaticité des autorisations individuelles de tir de défense afin de simplifier les
formalités administratives en cas d’attaques et d’accroitre la réactivité des actions face
au loup (suppression des formulaires de demande d’autorisation de tir). Les
autorisations de tirs deviennent automatiques dès la publication de l’autorisation
générale de tir par arrêté préfectoral.
- La généralisation du droit au tir à toute personne habilitée (éleveur, chasseur, lieutenant
de louveterie) détentrice d’un permis de chasse valide : suppression des listes
d’autorisation pour les chasseurs notamment dans le cadre du tir de prélèvement
renforcé (battues et chasse à l’approche/affût au grand gibier)
- La suppression de la distinction « unités d’action » et « hors unité d’actions » au profit
du classement en entier du département en unité d’action dès la 1 ère attaque.
- Pour les moyens de protection : établir les contrats sur plusieurs années. Tant que
l’exploitation est située en zone de prédation, le contrat doit être reconduit par tacite
reconduction.

 La suppression de l’effarouchement dans les mesures de régulation
Au regard de la faible portée de cet outil pour réduire la prédation du loup, le CAF loup demande
la pure suppression de cette mesure comme étape n°1 pour accéder au tir (voir infra sur le
scénario de gestion proposé par la CAF loup). Cette mesure pourrait être maintenue dans les
cœurs de parcs où les tirs ne sont toujours pas autorisés afin que les éleveurs ne soient pas
démunis (mais avec une perspective d’évolution de la réglementation de ces zones décrite au
point suivant).

 L’évolution de la gestion du loup dans les cœurs de parcs
L’Etat devra prendre ses responsabilités et autoriser, sous la supervision du directeur de parc
l’usage d’armes par des personnes dûment habilitées (agents de l’ONCFS, lieutenant de
louveterie, etc.) pour la défense des troupeaux et le prélèvement du loup si besoin en cas
2d’attaques dans les cœurs de parc, à l’image de ce qui se fait déjà pour régler, dans ces espaces,
le problème des chiens errants ou des épizooties.

 Une harmonisation entre les catégories d’animaux prédatés et pour la prise en
charge des dommages
- Un droit de protection pour tous les troupeaux, quelle que soit la catégorie d’animaux
domestiques d’élevage (ovins, bovins, poulains, équins, caprins, volailles, etc.)
- La pleine indemnisation de toutes les bêtes prédatées au nom du principe de réalité du
dommage : suppression du forfait à 20% des bêtes perdues ou manquantes. Le nombre
de bêtes disparues sera calculé sur la base des effectifs des animaux tenus dans le registre
d’élevage. Pour le montant de l’indemnisation, un forfait « bête disparue » pourra être
calculé. (Remarque : demander à diminuer le % de mort naturelle en estive : il est
toujours estimé à 3% alors qu’aujourd’hui, il est plutôt aux alentours de 1.5%)
-
 Non à la double peine des éleveurs
- La prise à 100% par l’Etat des moyens de protection contre le loup
- Supprimer les plafonds dans les dossiers de prise en charge des moyens de protection
- Versement d’une avance de 70 % pour les moyens de protection « aides berger » en
mai/juin de l’année en cours.
- Interdire les contrôles tant que les aides n’ont pas été versées
- La formation au permis de chasse afin de réguler le loup ne doit pas être à la charge des
agriculteurs
- La mise en place de dérogation concernant le ratio de productivité pour l’accès à l’aide
animale pour les éleveurs prédatés.

 La prise en charge complète des frais de gestion du dossier loup sur le budget de
l’écologie et de l’environnement au regard des engagements de l’Etat français
- Le financement des moyens de protection doit être prélevés sur le budget du Ministère
de l’environnement
- Les agents constateurs des dégâts du loup doivent continuer à être prélevés sur le budget
de l’environnement
- La pérennisation de la brigade loup au-delà du 31 décembre 2017 et son extension à
tous les territoires colonisés (une brigade par territoire et opérationnelle à tous les
niveaux). Elle viendrait en appui dans les opérations de tirs de défense et de prélèvement
contre le loup.
- Indemnisation des stations expérimentales touchées par la prédation contraintes de
stopper certains projets de recherche à cause des attaques de loup (exemple : Carmejane,
la Fage)

 Une meilleure gouvernance dans la gestion du dossier
- L’amélioration du comptage du loup par l’association des éleveurs volontaires
- L’activation des comités départementaux loup avec un véritable rôle à l’échelle locale
dans la gestion du dossier
- La mise en place de sanctions effectives pour les perturbations des opérations de
comptage du nombre de loups ou de tirs autorisés (dissimulations de preuves,
destruction d’indices, freins de la brigade loup dans l’exercice de sa mission, etc.)
- Une meilleure implication des chercheurs sur ce dossier. En ce sens le CAF loup
demande le lancement d’études complémentaires pour améliorer la gestion de ce
dossier :
• Une étude sur l’impact négatif du loup sur la biodiversité (perte de biodiversité,
augmentation des friches, perturbation des autres espèces sauvages, etc.)
• Une étude sur l’impact socio-économique du loup (recul de l’installation,
meilleure connaissance de la perte de la viabilité économique des exploitations
et dans la valorisation des produits, destructuration des filières locales, etc.)
• Une étude sur l’impact moral et sociologique du loup (taux de suicide,
perturbations des relations familiales et sociales dans les zones prédatés,
détérioration des conditions de vie et de travail des éleveurs, conflits sociaux,
etc.)
• Une étude visant à tester différentes combinaisons de protection des troupeaux
utilisables dans un contexte d’élevages sédentaires et sur un front de colonisation
(Meurthe-et-Moselle). La finalité de l’expérimentation est la construction d’une
grille de référence partagée permettant de définir un scenario de protection
adapté au système de l’élevage local et à un coût économiquement acceptable.

 La communication et la transparence dans la gestion du dossier
Associer les élus locaux (notamment les maires), les agriculteurs dans la diffusion des
informations locales sur la présence/menace du loup (nombre de loups, de dégâts, quelles
mesures à disposition des agriculteurs concernés, les instances existantes à l’échelle locale, etc.)
FNSEA, FNO, JA, APCA demandent une réelle transparence, aussi bien au niveau local que
national, dans la transmission des données liées à la prédation.

 L’extension du plan loup au Lynx
Face aux dégâts croissants du lynx sur les troupeaux notamment dans les Vosges et le Jura, il
est nécessaire qu’à l’image du loup, des mesures de protection soient également financées, et
ce par le Ministère de l’environnement à destination des éleveurs victimes. Par ailleurs, un
travail d’harmonisation des barèmes d’indemnisation des dégâts dus aux deux prédateurs cités
est en cours, il doit en être de même pour la protection.

Scénario de régulation proposé par le CAF loup
Selon ce scénario, l’effarouchement serait donc supprimé en tant que première étape du
dispositif (mais il resterait maintenu dans les cœurs de parcs pour les éleveurs prédatés).
Ainsi, dès la 1 ère attaque dans le département (nouvelle délimitation des unités d’action) tous
les éleveurs auront un droit automatique de tir de défense avec l’usage de canon rayé (sous
réserve de la publication de l’arrêté préfectoral de déclenchement général de la mesure).
Dès la 2 ème attaque, le préfet accorde un tir de prélèvement à l’échelle du département par
l’organisation de battues au grand gibier dans le cadre duquel toutes les personnes habilitées
(chasseurs, éleveurs, lieutenant de louveterie) pourront tirer le loup.
Dès la 3 ème attaque et en cas de plusieurs attaques, le préfet peut autoriser un tir de prélèvement
renforcé avec l’intervention des chasseurs pour prélever le loup dans le cadre de chasse à
l’approche ou l’affût de grand gibier.

Expérimentations prônées par le CAF loup
Expérimenter le prélèvement de meutes entières et aussi le prélèvement ciblé du leader
d’une meute ou de l’individu à problème sur des secteurs à forte prédation (échelle spatiale et
temporelle à définir) afin d’observer les effets sur la baisse de la prédation mais aussi sur
l’évolution de la population de loup.

Cela s’inscrit dans le cadre de la gestion différenciée prônée par les deux études scientifique et
sociologique du ministère de l’écologie. Cette notion de gestion différenciée telle que soutenue
par la profession agricole exclut toute territorialisation de la présence du loup en France mais
consiste à adapter la gestion du loup et la boite à outils disponibles en fonction de la pression
de la prédation selon les territoires. Ainsi, toutes les zones à loup auront droit au dispositif de
régulation disponible (selon notre schéma, tir de défense/tir de prélèvement) et les territoires à
forte prédation pourront expérimenter des mesures plus fortes telles que le prélèvement d’une
meute.

Nous proposons également de tester l’utilisation de chiens créanciers, notamment pour aider
les brigades lors des tirs de prélèvement renforcé.

Concernant la question du plafond de loups à abattre
Le CAF loup demande à l’Etat de prendre ses responsabilités afin de mettre en place une
politique de gestion qui garantisse la baisse effective de la prédation et le droit de défense des
éleveurs, sans lien avec un quelconque quota.
En effet, on constate que les anciens plafonds annuels de prélèvement autorisés n’ont pas
entamé la viabilité du loup en France depuis la mise en place des tirs en 2004. De plus, les
derniers chiffres de l’ONCFS reflètent plutôt une hausse importante du nombre de loups en
France (+22%) lors du dernier suivi hivernal. Enfin, il a été démontré que la majorité des bêtes
prédatées sont protégées et que le prélèvement était plus efficace pour faire baisser les attaques
dans les zones expérimentées (exemple PACA). Ainsi la réalité montre que la réponse n’est pas
5uniquement dans la protection des troupeaux mais aussi dans le prélèvement conséquent de
loups pour réduire sensiblement les attaques.

C’est pourquoi FNSEA, FNO, JA et APCA demandent de ne plus résonner en plafond
pendant un an. Le principe de graduation des mesures décrit dans le scénario de régulation
serait maintenu pour apporter un cadre aux opérations.
Au bout d’un an, l’Etat et les acteurs concernés par le dossier feront un bilan de cette modalité
de gestion en termes de nombre de dégâts et d’effets sur la population du loup. En fonction des
résultats, les mesures seront réadaptées ou renouvelées au besoin.





mardi 7 mars 2017

LOUP ET PASTORALISME, 11 CONTREVÉRITÉS BONNES À SAVOIR AVANT D'ASSISTER AUX CONFÉRENCES DE PIERRE RIGAUX.


De quoi permettre de comprendre comment une conférence censée parler de la biologie du loup se transforme en plaidoyer pour discréditer le pastoralisme aux yeux du public.

Autrefois, le pastoralisme était montré comme facteur de dégradation de l'environnement par les forestiers : « Bergers et éleveurs étaient montrés comme des incultes fourvoyés dans des pratiques archaïques remontant à l'aube de l'humanité ».
Aujourd'hui, alors qu'il s'est adapté aux crises et à l'évolution, alors qu'il est devenu un outil privilégié pour l'entretien et la gestion de la montagne, le pastoralisme redeviendrait il la bête noire des adeptes du « tout sauvage » ?


                   Illustration 1: troupeau sur le site Natura 2000 de Valdrome 26

« Le pastoralisme est aujourd’hui considéré comme une solution durable à l’entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservation des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriale comme les documents d’objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêt contre les incendies. »

 "les affirmations numérotées de 1 à 11, en gras et en italiques" sont celles de M. Rigaux, grands défenseur du loup et grand pourfendeur du pastoralisme. (Le pastoralisme est il bon pour la montagne)
1 - «En haute altitude, le froid, et non les brebis, empêche les arbres et les buissons de pousser. »
Le mélèze a besoin de froid pour se développer. Il parvient à supporter des températures glaciales : jusqu’à – 70 °C ! Le pin Cembro ou pin des Alpes résiste au-delà de -40°C
Les arbres peuvent monter beaucoup plus haut dans les Alpes-Maritimes qu’en Savoie, en adret qu’en ubac. Avec le réchauffement climatique, on « gagne » 0,5 °C tout les 10 ans, l'équivalent de 80 m de dénivelé. Sur les 3 dernières décennies, les limites altitudinales de végétation ont gagné 250 m !
Le pastoralisme est donc mis à contribution pour préserver les espaces ouverts.

2 - « Oui, la montagne peut se passer du pastoralisme. »
Le pastoralisme empêche la fermeture des paysages et la disparition des patrimoines ruraux. Mieux : il serait aussi un facteur essentiel de la biodiversité en favorisant le maintien d'espaces ouverts et variés. Le pastoralisme extensif peut se prévaloir d'une « qualité environnementale». cf Revue scientifique Sud Ouest Européen N°16/2003 Pastoralisme et environnement
L’alpage est le symbole du pastoralisme et de son emprise sur le milieu alpin. En effet, c’est « Alpage » qui a donné son nom aux Alpes et non le contraire!
Les animaux prélèvent de la matière végétale. Les déjections restituent une partie de ce prélèvement. Ce retour « stimule » la vie biologique du sol.
Exemple : Science et Décision » du CNRS
« Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive /…/ En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air»
Alors oui : la montagne peut certainement se passer du pastoralisme, mais aussi du ski, des randonneurs, des alpinistes, des VTTistes….. Par contre, si le pastoralisme venait à disparaître, ce seraient des millénaires du patrimoine nature et une part importante de biodiversité condamnés sur l'autel du « tout sauvage »

3 - « la plupart de ces élevages de montagne qui se veulent proches de la nature ne pratiquent pas l’agriculture biologique. »
Les taux de chargement en montagne restent liée à la pérennité de la ressource herbagère, souvent 1 ha par brebis dans les pré-Alpes, comme le Haut Diois. Des ovins qui pâturent dans des landes et des alpages sans engrais ni produits chimiques. Quelle serait l’opportunité d’être en Bio ? Le loup épargnera t-il les agneaux avec le label bio?
Je fais ma charcuterie moi même sans autres additifs que le sel (chlorure de sodium) sans le label bio
 Le saviez vous ? : En bio, le Nitrite de sodium et le nitrate de potassium tous deux considéré comme cancérigène, sont autorisés.

4 - « Le pastoralisme participe fortement à la dégradation de l’eau du robinet »
Si l'on trouve dans nos montagnes une eau exceptionnelle, les récents regroupements nocturnes pour la protection des troupeaux  comportent un risque de créer cette  pollution du fait de la concentration des déjections fécales. Mais jusqu’à nouvel ordre, la pollution de l'eau engendrée par des millénaires de pastoralisme traditionnel n'a jamais été redoutée par les ruraux. Ce qu'il nous faut craindre,  c'est plutôt le fait des déjections de l’élevage industriel, la pollution chimique, (produits de nettoyage, pesticides, peinture…). Les résidus de médicaments (absorbés puis rejetés dans les eaux usées...). Les activités industrielles, rejettent des métaux, des hydrocarbures, des acides,.....  

"Certains conférenciers dans le déni de la science et motivés par des intérêts peu avouables, déforment consciemment les preuves scientifiques pour satisfaire leurs fantasmes et servir des intérêts peu avouable. À l’heure ou M. Rigaux écrit les communes perdent leur autonomie sur l'eau de leurs sources au profit de Vivendi, Lyonnaise des eaux et autres multinationales. Ces prêcheurs ne reculent décidément  devant rien, notamment ceux censés défendre l’environnement.
Les perturbateurs endocriniens sont autrement plus redoutables que les crottes de biques !

5 - «Les pelouses sont adaptées aux conditions extrêmes de la haute montagne et ont nul besoin d’être pâturées. »
Tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme ». Le fruit de ce que la nature a permis à l’homme de faire pour la transformer tout en la préservant. Cette complicité a commencé il y a plus de 6500 ans, au Néolithique avec le pastoralisme.
Même la forêt Amazonienne a été profondément changée par les anciens habitants de la région il y a plus de 8000 ans. Alors comment être sur que les alpages n'ont pas besoin de pastoralisme ?

En altitude, les pâturages sont divisés en plusieurs quartiers que le troupeau exploite tour à tour pendant une certaine période. D’origines souvent très anciennes, les quartiers sont définis en fonction de leur altitude, leur exposition, leur pente... et se composent toujours d’une **couchade, d’une salice* et d’un point d’abreuvement. Plusieurs circuits sont élaborés par le berger au sein d’un quartier. Outre le fait que le pâturage permet d'entretenir les pelouses, il limite fortement les avalanches et favorisent la vie de la flore et des insectes par l'enrichissement du terrain avec les déjections. 
** La couchade est le lieu où le troupeau passe la nuit *La salice est l'endroit où le sel est mis à disposition des brebis 

La conduite des troupeaux sur les parcours d'estives des étages subalpin et alpin est millénaire.,Outre le fait que le pastoralisme rend les exploitations plus économes en moyens, il présente également d’autres avantages : il entretient les paysages, maintien les écosystèmes ouverts et permet de lutter contre les incendies par le débroussaillement animal. Il a un fort intérêt écologique et économique.  Auteurs : CERPAM(1) - OIER-SUAMME(2) - ADEM(3) - DDT(4) - IDELE(5). "Le pastoralisme, une activité respectueuse des équilibres naturels"

6 - « En Italie, la cohabitation se passe bien »
ITALIE : Extrait d
ans la conclusion :«Variation de la végétation pastorale dans le Piémont consécutive à la prédation du loup » par : 
Département Sciences Agronomiques, Forestières et Alimentaires – Université de Turin
Département Sciences Aliments, Nutrition et Environnement – Université de Milan
Docteur en Foresterie et Environnement – Profession libérale

« Certains alpages piémontais où les troupeaux ont subi de fortes pressions de prédation ont été abandonnés…/ Tout ceci a déterminé un appauvrissement de la végétation et de la production à cause de la réduction de la charge animale et de l’abandon de l’économie agro-pastorale. L’élevage en zone de montagne est à la base de la conservation de la diversité des ressources pâturables, avec des répercussions sur l’ensemble du paysage alpin. La tendance évolutive avancée à la suite de la diffusion du loup favorise la cessation d’activité de certains éleveurs, l’abandon partiel ou total des pâturages d’estive et des zones les plus exposées aux attaques, le commencement d’un processus de régression de la végétation et le déséquilibre dans la distribution de la fertilisation. Une telle tendance évolutive, liée sans équivoque à la gestion pastorale, est confirmée par la diffusion d’espèces de milieux pauvres, par l’expansion d’espèces arbustives envahissantes…/ »
Comme quoi, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, en Italie la situation n'est pas plus enviable que chez nous :

7 - «Il faut interdire le pastoralisme dans les parcs Nationaux »
Extraits de la charte des P.N.:
« Les paysages d’alpages et d’estives des cinq parcs nationaux recouvrent 460 000 ha (comprenant des pâturages d’altitude d’été...) et se situent en zones cœur et en aires optimales d’adhésion. Dans les cœurs (excepté le P.N. Cévennes où l’on trouve également des espaces cultivés), le pastoralisme est l’activité agricole très largement majoritaire, voire exclusive. Il est également présent dans l’aire optimale d’adhésion de tous les parcs nationaux.
Le pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages et d’estives offrent une biodiversité et un caractère remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à préserver. »
Une charte signée en démocratie que d'aucuns rêvent de remettre en cause par idéologie du tout sauvage. « Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » F.A.O.

8 - « Le loup participe à la création d 'emplois, l'état subventionne 80 % du salaire d'un berger. »
  L'éleveur touche 80 % du plafond subventionnable auquel il a droit selon la taille de l'exploitation, le mode d'élevage, la présence ou non du prédateur..... Des subventions qui aident mais sont loin de couvrir 80% du salaire mis en avant par les défenseurs du loup.
 Sans compter l'avance de trésorerie puisque les salaires de 2015 ne sont toujours pas indemnisés.  Donc, pas de quoi en faire un plat. En effet, le travail supplémentaire pour le berger en zone d'alpage est estimé par le CERPAM (1) et l’Institut de l’Élevage à 7h/jour, soit 210 heures/mois en plus de son travail normal, qui s’établit en moyenne autour de 280 heures/mois.

Dans la grande majorité des cas, les aides bergers ne tiennent pas plus de 2 ans. Le stress, l'angoisse, la culpabilité, l'horreur des charniers dues à la prédation ont raison de ces nouveaux acteurs ruraux plein de convictions faussement étayées par les affirmations fantaisistes des défenseurs du loup.


9 - «La pression des troupeaux dévaste la flore…. »
Voyons ce qu'en pense Sylvain Plantureux, ingénieur agronome, docteur et professeur à ENSAIA(8), directeur adjoint de recherche à l'INRA(9) Nancy, il étudie la biodiversité des prairies et nous dévoile le fruit de ses recherches dans cette courte vidéo de 7mn :

Voyons aussi ce qu'en pensent l’ensemble des organismes traitant du sujet :  
L'IMPACT DRAMATIQUE DE LA DISPARITION DU PASTORALISME
Et voyons maintenant ce que vantent les dépliants des offices de tourisme pour attirer les citadins à venir découvrir la nature préservée et accueillante :
Exemple en pays Basque : «  Elle est bien belle la montagne basque, mais elle est également le théâtre d'une intense vie économique, la plus importante et la plus ancienne étant celle du pastoralisme. Environ 700 éleveurs y amènent un cheptel de près de 100 000 brebis, 5 000 vaches et 1 000 chevaux ! Il est donc évident que toute la culture de la montagne basque  plonge ses racines dans la tradition pastorale. »

 Un plaidoyer cosignés par 34 scientifiques explique l'importance du pastoralisme pour la biodiversité PLAIDOYER POUR DES ÉCOSYSTÈMES NON DÉSERTÉS PAR LES BERGERS



10 - « Les moutons mal protégés sont des proies faciles... » Une lapalissade pour cacher la réalité : " La proportion d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de protection." cf ADEM(3) selon DDT26(4), DREAL(6) Rhône Alpe, ONCFS(7)




















Le désarroi des éleveurs est d'autant plus grand face à l'ampleur de la prédation, qu'elle met le doigt sur les limites des moyens de protection mis en place par la quasi-totalité des éleveurs pâturant en zone de présence du loup (gardiennage renforcé, chiens de protection, parc de nuit ou de pâturage électrifié). Auteurs : CERPAM(1)- OIER-SUAMME(2) - ADEM(3) - DDT(4) - IDELE(5). "Le pastoralisme, une activité respectueuse des équilibres naturels"


11 - La filière ovine se porte mal…. »
Mais le pastoralisme traditionnel proposant des produits de qualité dans le respect, la traçabilité, la durabilité et la proximité se porte bien.
L’agriculture  de  montagne,  avec  un  certain  nombre  de  spécialités  parmi  les  plus  réputées, contribue au renom de la production agricole et alimentaire française et à la richesse nationale.
L’approfondissement  de  la  politique  de  développement  durable  apporte  une  nouvelle  légitimité  aux aides à la montagne, qui « rémunèrent » les  externalités positives de  l’entretien de la nature, de  la biodiversité et des paysages par l’agriculture et la forêt...
Source : 
http://www.ladocumentationfr

11 bis - «…., le loup est un bouc émissaire »
le loup menace la branche qui a su tirer son épingle du jeu.
L’agneau labellisé se porte bien partout ou il pâture en paix.
Ailleurs, dans toutes les zones d'élevage qui subissent le loup, la production baisse en même temps que la qualité.
Les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de pâturage, comme en Italie et en Espagne sont menacées.
Le loup se délecte des bovins et équins qui remplacent les ovins là ou l'herbe le permet.

EN CONCLUSION :
 une fois de plus, l'idéologie prônée par des intolérants dont le but est de discréditer les derniers ruraux qui vivent de et avec la nature,  nous montre bien la perte de libre arbitre de ceux qui, n'ayant pas d'arguments valables à opposer, sont prêts à tout pour réaliser leurs fantasmes. L'auteur de ces affirmations invraisemblables est un des maîtres à penser qui entraîne derrière lui des adeptes inconscients persuadés de sauver la nature. Mais si Pierre Rigaux en obtient des subsides de ceux qui tirent les ficelles, tous font le jeu de ceux qu'ils sont censé combattre : loup, comprendre pourquoi il est important que les éleveurs disparaissent


Ces gens sont bien plus dangereux pour le pastoralisme traditionnel que le loup.
Et ceux qui leur ouvre leurs portes pour qu'il puissent divulguer leur idéologie deviennent leurs complices. 

Pour mieux connaitre Pierre Rigaux :
 loup, la conférence du point de non retour
LOUP, à VITROLLES COMME AILLEURS, LE CONFERENCIER SE DEVOILE
LOUP, QUAND LA VÉRITÉ S'IMPOSE, SES DÉFENSEURS FONT LE DOS ROND.

INDEX
1 - CERPAM Centre d'Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée
2 - OIER Organisme inter-établissements du réseau des chambres d'agriculture-Service d'utilité agricole montagne méditerranéenne élevage. 
3 - ADEM Association Départementale d'Économie Montagnarde. 
4 - DDT Direction Départementale du Territoire.
5 - IDELE Institut de l'Élevage
6 - DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement
7 - ONCFS  Office National de la Chasse et de la Faune sauvage.
8 - ENSAIA École Nationale Supérieure d'Agronomie et des Industries Alimentaires.
9 - INRA Institut National de la Recherche Agronomique.