En italique et "entre guillemets" les affirmations extraites de l'article en question:
"Lorsqu’on entre dans les bureaux de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage
(ONCFS) à Gap (Hautes-Alpes), la première chose que l’on voit est un
loup empaillé. Ce n’est pas un trophée, plutôt une mascotte dans ce
département où le loup divise la population..."
Le loup divise la population, et pour cause:
2015 une augmentation de la prédation de plus de 28% dans ce département.
Un département dans lequel les organismes d'état rechignent à divulguer les informations.
Des associations qui demandent le boycott des produits issus de l’élevage respectueux sous prétexte de sauver le loup, et par la même d'annoncer la couleur de l'impossible cohabitation.
"le loup a prospéré : on en compte aujourd’hui environ 280 en France."
MAIS QUI PEUT LE CROIRE AU VUE DE LA PITOYABLE MASCARADE DES CHIFFRES?
Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin
2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013
= 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014 = 301
loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015 = 282 loups
en France avec une augmentation des attaques et des départements
colonisés
"les attaques contre les troupeaux de moutons ont provoqué la colère des
paysans, qui ont frappé un grand coup en séquestrant, en septembre, un
des deux dirigeants du parc national de la Vanoise. Et ils ont obtenu
gain de cause : le gouvernement a concédé une augmentation du nombre de
bêtes pouvant être abattues chaque année. Pour la période 2015-2016, 36 animaux peuvent être tués. On en est déjà à treize depuis début juillet."
Analysons ce petit paragraphe et ce gros mensonge destiné à nuire aux éleveurs. Un mensonge bien dans la tradition des défenseurs du loup: Le décret de prélèvement des 36 loups date de juin 2015, bien avant les événements du parc de la Vanoise.
Voici un décompte de la réalité concernant les prélèvements et vous verrez que nous sommes loin du compte:
Années |
Prélèvements maximum autorisés |
Prélèvement réalisés |
2005 |
6 |
1 |
2006 |
6 |
2 |
2007 |
6 |
|
2008 |
8 |
1 |
2009 |
6 |
|
2010 |
6 |
|
2011 |
6 |
3 |
2012 |
11 |
3 |
2013-2014 |
22 |
12 |
2014-2015 |
24 |
17 (1) |
Total |
101 |
39 |
"Pour les agents de l’ONCFS, chargés d’appliquer les décisions
d’abattage, le sujet du loup est trop « passionnel » pour pouvoir être
géré correctement. « Nous n’avons pas à prendre parti pour ou contre le
loup, explique Dominique Melleton. Mais on constate que les décisions
sont prises plutôt par souci politique que par rapport aux données
techniques. »"
Et pour cause, comme nous l'avons vu plus haut, qui peut croire aux publications officielles concernant le nombre de loup en France, d'autant que sont utilisées les données des associations qui ont stipulés à leur adhérents d'effacer les traces de présence de loup afin d'en minimiser le nombre!
"« Le nombre de proies augmente, les campagnes se désertifient, donc il
n’y a pas de crainte à avoir : on n’éradiquera pas le loup »"
Traduction : "Patientez, attendons tranquillement que les éleveurs disparaissent et la main mise sur les territoires se fera sans heurt!"
"« Les modes d’élevage actuels ne sont pas compatibles avec la présence de prédateurs », confie-t-il."
Les modes d'élevage actuel sont le fruit de l'évolution du pastoralisme qui a su s'adapter au monde moderne.
Le
pastoralisme constitue un exemple de secteur d’investissement au
sein duquel le double objectif de développement et de conservation
de la biodiversité peut être atteint par la reconnaissance de la
contribution importante de ce système aux cultures, traditions,
moyens d’existence et services des écosystèmes.
Cette adaptation a permis aux éleveurs et bergers de proposer des produits qui satisfont le consommateur avertit, sensible lui aussi au respect des animaux et de la nature, et a donc assurer la survie des activités pastorales. Si le pastoralisme actuel n'est pas compatible avec la réintroduction des loups dans les zones d'élevage extensifs, et si nous sommes toujours en démocratie, la seule conclusion qui s'impose est l'autonomisation des éleveurs à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé. C'est donc à eux que revient le choix aux fin d'assurer ce double objectif de développement et de conservation de la biodiversité.
"« Il y a deux ans, un agent du Mercantour a été tabassé par un éleveur : il faut faire attention quand on attise les populations »,"
En effet, que les responsables des parcs armés, assermentés et soumis au devoir de réserve, cessent d'attiser le feu!
Extrait du témoignage de l’éleveur en question, 15 attaques depuis le début de l'année: "Avec l'agent du parc, il y a avait un stagiaire qui m'a dit de me taire et de m'adresser à leurs chefs, en bas. Le ton est monté et le stagiaire a fini par me dire que de toute façon, lui il était pour le loup et que les moutons, il n'en avait rien à faire. Je lui ai dit de dégager, de foutre le camp. La tension est montée et comme il refusait de partir, je n'ai plus pensé à rien. Je me suis révolté et j'ai fait une connerie. J'ai frappé l'autre agent accidentellement."
Le témoignage au complet ici
"..être en charge d’appliquer des décisions d’abattage qui ne résoudront,
selon eux, aucun problème, est lourd en termes psychologiques : « Dans
les Ecrins, nous avons eu trois longs arrêts maladie pour des problèmes
psychiques cette année », "
La voilà la véritable fracture sociale: d'une part des gens assermentés et armés qui sont dans l'incapacité d’exécuter les ordres de leurs supérieur hiérarchiques, et qui ne subiront aucune contrainte physique et financière, et d'autre part les éleveurs et bergers qui sacrifient leur vie de famille, leur intégrité physique et morale, qui se précarisent financièrement et qui se voient stigmatisés par une population à qui l'on ne dit pas la vérité.
La désinformation sans relâche du public pour la stigmatisation des ruraux :
"Vingt groupes de chasseurs partent dans des zones où la communication
est difficile : il est utopique de penser qu’on sait réellement ce qui
se passe », explique-t-il, redoutant qu’il n’y ait plus de loups tués en
réalité que selon les chiffres officiels.
Quel est l'inconscient qui va prendre le risque de braconner justement ce jour là, encadré par les gardes, au milieu de plusieurs dizaines d'inconnus, alors que la sanction est démesurée?
Aucun de ces intervenants ne redoute le nombre croissant d'ovins, de caprins, de bovins, d'équins, de chiens.... massacré par le prédateur. Ni le désarroi d'une population qui impacte très peu la nature, favorisant au contraire la préservation de la biodiversité comme peuvent s'en rendre compte l'ensemble des amoureux de la nature qui nous rendent visite d'année en année!