BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
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dimanche 30 décembre 2018

LES ÉVANGÉLISTES SAUVEUR DE LA PLANÈTE DÉVOILENT "L'AFFAIRE DU SIÈCLE"



Beaucoup d'entre vous ont visionné la vidéo de "l'affaire du siècle". Une vidéo censée faire plier le gouvernement pour qu'il agisse contre le réchauffement climatique. 


Ce que j'ai entendu dans cette vidéo, c'est qu'il faut manger moins de viande, comme on l’entend dire dans tous les médias. Mais je n'ai pas entendu qu'il ne faut plus prendre l'avion ni aller au skis, ni arrêter pour la France l'artificialisation annuelle de plus de 70 000 ha de terre agricole et de forets. Encore moins d’arrêter les transports pour les importations massives de produits qui ne respectent pas nos normes et sont fabriqués par des ouvriers esclaves à l'autre bout du monde.

A propos de la restriction des produits d'origine animale, la solidarité avec les paysans et la planète ne passe pas par la disparition du pastoralisme. Elle passe par le refus catégorique d’un élevage industriel, fondé sur la technologie tous azimuts, avec insémination artificielle, puçage et « nutrition de précision ». Mais ça personne n'en parle, tout les évangélistes font l’amalgame.
« Si l’élevage est une telle calamité pour l’environnement, comment se fait-il qu’il existe depuis dix millénaires et qu’il soit consubstantiel de la majorité des sociétés humaines ? » cf pourquoi je remange de la viande.

Plus facile pour se donner bonne conscience de promouvoir l’arrêt du pastoralisme plusieurs fois millénaires à ceux qui ont choisis de vivre de et avec la nature, plutôt que de demander à tous ceux qui en profitent de condamner ce qui produit du CO2 et détruit la planète depuis l’avènement de l'industrialisation !

C’est la fabrication des aliments pour le bétail qui est la première responsable de ces émissions des trois gaz à effet de serre nocifs. En élevage traditionnel les prairies sont un atout maître dans la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES**). « L’élevage est le principal puits de carbone en-dehors des forêts », rappelle Armelle Gac, chef de projet environnement à l’Institut de l’élevage (Idele). D’après les études GreenGrass et CarbonEurope, reprises par l’Idele, elles peuvent stocker de 500 à 1 200 kilos de carbone par hectare et par an (1 000 kilos en moyenne). Ce qui permet de compenser 10 à 70 % des émissions liées à la fermentation entérique en élevage laitier, 60 à 100 % dans en élevage à viande. cf L'élévage atout ou malédiction pour le climat?

Alors que l'on entend dans la vidéo qu'il y a menace sur l'eau, l’environnement et l’alimentation  pourquoi les ONG ne font elles pas la promotion des petits élevages traditionnels à l'herbe qui selon le PNUE*:"offrent d'énormes avantages à l'humanité et devrait être considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte..." . Toujours selon le PNUE* : "Le pastoralisme durable dans les écosystèmes de grands pâturages libres / …/ préserve la fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à la régulation de l'eau et à la conservation de la biodiversité. Les autres avantages qu'il présente se trouvent sous la forme de produits alimentaires de grande valeur.".   Pourquoi ne pas promouvoir entre autre ce système agricole sans labours dans une revendication pour le sauvetage de la planète? Un système qui utilise des plantes non comestibles pour l'homme qui poussent seules avec peu ou sans intrants ou arrosages dans des endroits difficilement accessibles? Un système qui propose des aliments de qualités dans la traçabilité, la proximité et le respect des animaux de la nature et des consommateurs?
 Quel sont les enjeux d'une telle omission dans l'ensemble de la communication sur le climat et la biodiversité?

Exemple concret : Au prétexte que l’élevage de rennes en surnombre détruit la toundra, Oslo ordonne l’abattage de trois quart des troupeaux des autochtones Samis. En réalité  «L’élevage des rennes est vu comme un obstacle à d’autres usages du terrain, comme les mines, les champs d’éoliennes ou le tourisme», résume Tor A. Benjaminsen, professeur norvégien en écologie politique, qui a étudié la question pendant quatre ans en coopération avec des chercheurs Samis. Selon lui, l’argument de l’impact de la surpopulation des rennes sur la toundra n’est pas fondé : «Nous n’avons trouvé aucune preuve, et nos recherches montrent plutôt le contraire.» cf Libération 

Convertir toutes les prairies en forets permettrait peut etre d'augmenter le piégeage de CO2. MAIS : Maintenir les milieux ouverts avec les prairies pastorales, multiplie la diversité et la richesse biologique que l'on y trouve. (jusqu’à 60 espèces de faune et flore au m² de prairie entretenue contre une vingtaine en prairies abandonnées et 10 en foret).


Alors avant de promouvoir la réduction de l’élevage pour sauver la planète il faut y réfléchir à deux fois et se demander qui subventionne tous les partisans du végétalisme ?

les industriels sont en train de préparer le remplacement des productions animales par les biotechnologies. Elles produiront des ersatz de viande, fabriqués en laboratoire... Le but de l’industrie des biotechnologies, c’est de se débarrasser des animaux. Cela pourrait être notamment profitable à des multinationales qui fournissent déjà un des principaux substituts à la viande : le soja (souvent OGM) dont la culture et le transport génèrent beaucoup de CO2, d'expropriation et de déforestation; utilise beaucoup d'intrants pesticides et d'eau.
« On a besoin des vaches, des moutons, des chèvres parce qu’ils mangent l’herbe. Ils permettent d’entretenir les bocages, les zones peu accessibles dans les montagnes, et ils rentrent aussi dans les rotations de cultures où il y a de l’herbe », ajoute Jacques Caplat, agronome spécialiste de la bio.  cf Faut-il devenir végétarien pour sauver la planète?

Le marché de la viande représente plusieurs trillions de dollars. Alors qui rêve d'en empocher le pactole ? Plus de paysans, plus de vétérinaires, plus d’abattoirs...la manne reviendra aux mastodontes de l'alimentaire qui investissent déjà dans la pilule nourricière s'en se préoccuper de sauver la planète mais bien pour en tirer le maximum de profit.

Mais revenons à notre vidéo "affaire du siècle". Le gouvernement s'y intéresse tellement qu'on se demande si il n'en est pas le promoteur.

Voici de quoi méditer sur ce qu'en pense le ministre de l'écologie qui y voit une réplique aux "Gilets Jaunes" : " Mon hypothèse est que le succès de cette pétition est peut-être aussi une réplique aux mouvements des “gilets jaunes”, qui parlent parfois de l’écologie comme d’un problème ".
La France est exemplaire explique-t-il : "les émissions de CO2 baissent en France depuis trente ans" ; Et pour cause nous ne produisons quasiment plus rien et nous achetons avec force transports détaxés ce dont nous avons besoin dans des pays produisant donc le CO2 à notre place!

Il rajoute aussi que si les émissions sont en hausses depuis 2017, c’est à cause "du transport logistique du fait d’un regain de croissance et du développement du commerce en ligne" (Sic). "Probablement aussi parce qu’on a dû faire plus appel aux centrales thermiques car les hivers étaient rigoureux et plusieurs centrales nucléaires étaient en arrêt." Source journal Le Monde

Hiver 2016/2017 : Les températures ont été de saison en décembre 2016, puis hivernales durant le mois de janvier avec deux épisodes de froid. La France a ensuite connu un mois de février d'une douceur souvent printanière. Sur la saison la température a été supérieure de 0.2 °C à la normale
Hiver 2017/2018 : sur la saison, la température a dépassée de 0.6° la normale. cf météo France.

 - Doit on y voir une promotion pour le tout nucléaire alors que nous ne sommes plus capable d'en assurer la construction, le développement,   la sécurité et encore moins le démantèlement?
 - Doit on s'attendre à ce que le peuple paye la facture de la mondialisation à outrance?
 - Doit on y voir l'incapacité de nos États à faire face aux lobbying des multinationales?
 En tous les cas on y voit l'incompétence ou (au choix) la mauvaise foi des évangélistes sauveur de la planète dont la base culpabilisante est manipulée par des gourous qui leur donnent la rédemption en échange de leur aveuglement servile. Des millions de naïfs vont signer la pétition en se congratulant de leur participation à la protection de la planète pendant que les multinationales se réparent à gérer la financiarisation de la nature.

EN CONCLUSION : Il ne s'agit pas d'obliger tout le monde à manger de la viande, mais d'éviter de promouvoir le végétarisme comme étant "la solution miracle". Il s'agit aussi de permettre à ceux qui s'engagent d'apprendre à respecter l'autonomisation de ceux qu'ils considèrent comme responsables du réchauffement à travers le partage des connaissances et de ne condamner personne par idéologie et ignorance. L'histoire nous a déjà démontré ce qui pourrait arriver.


* PNUE Plan des Nations Unies pour l'Environnement.
**GES Gaz à Effet de Serre

Article en relation : Soyez écolo, mangez de la viande !
Extrait : Un rapport de la FAO dénonçant « l'ombre portée » du bétail sur la planète. Un document où l'on trouve ce chiffre ahurissant : 18 % des gaz à effet de serre sont le fait des animaux d'élevage.../ Au cours de ces dix dernières années, ce rapport aura contribué au dogme quasi religieux faisant de la réduction de la consommation de viande une arme contre le réchauffement climatique.../ Premièrement, il s'agit d'une moyenne mondiale. Le chiffre cache le fait que le gros de ces émissions proviennent de la déforestation visant à créer de nouvelles prairies pour les animaux ou de nouveaux champs de céréales susceptibles de les nourrir. En d'autres termes, la majorité des émissions de CO2 attribuées aux vaches relèvent en réalité de la destruction de puits de carbone (forêts) précédant l'élevage plutôt que de l'élevage en tant que tel. En outre, une telle activité concerne principalement des pays en voie de développement. À l'inverse, cela fait des décennies que les pays développés voient leurs surfaces forestières augmenter. .../ Ensuite, dans bien des cas, c'est la valeur du bois qui pousse à la déforestation, et non celle de l'élevage qu'elle pourrait permettre. Même si la production de viande s'arrêtait demain, les arbres seraient quand même abattus.../ Troisièmement, le rapport de la FAO ne prenait pas en compte l'utilisation des terres après le départ des bûcherons. De fait, des chercheurs ont depuis déterminé que la conversion en prairies constituait le moyen le plus efficace pour stocker le carbone du sol – bien supérieur aux terres arables et, étonnamment, aux forêts replantées.

LES ESCROLOS ONT DONC BEAU JEU A EXPLIQUER SANS VERGOGNE QUE L’ÉLEVAGE PRODUIT PLUS DE GAZ A EFFET DE SERRE QUE LE TRANSPORT.

 En effet ils comptabilisent tout ce qui touche à l 'élevage (les pets, la production d'aliments, les bâtiments etc etc;) Mais le plus étonnant c'est qu'ils comptabilisent aussi le transport des animaux. Cette production de GES par le transport des animaux est donc comptabilisée 2 fois :  une fois pour l’élevage et une autre fois pour le transport.
Maintenant imaginez vous que les escrolos compte aussi dans les gaz a effet de serre du transport tout ce qui est relatif au transport comme il le font pour l’élevage : extraction du pétrole, des minerais, fabrication des véhicules, bateaux, avions..., des routes, des ponts des rails, bref de tout ce qui touche au transport!
Hé bien oui, vous l'aurez compris, il s’agit bien d'une fausse information chérie par les escrolos dont je vous laisse deviner ce à quoi elle va servir. (vous pouvez utilisez les pistes décrites plus haut dans l'article)







dimanche 13 mai 2018

LE LOUP SOURCE DE SOLITUDE, DE STRESS ET DE DESERTIFICATION


Nicolas Hulot se dit malheureux dans son ministère. Il explique que se sera sa dernière expérience politique et qu'il va pouvoir enfin consacrer du temps à sa famille et à ses enfants...
Avant de partir il a largement contribué à multiplier les heures supplémentaires non rémunérées et non reconnues socialement  des éleveurs et bergers sans jamais prendre en compte leurs revendications.
Avec un patrimoine de multimillionnaire qu'il a acquis sans se poser de question morale ou déontologique, il va pouvoir enfin s'occuper de sa famille, dans les multiples propriété dont il est l'heureux propriétaire.
Très rares sont les éleveurs et bergers qui dispose d'un patrimoine leur permettant simplement d'envisager d'aller vivre ailleurs que dans leur ferme. Rares sont ceux qui abdiquent devant la difficulté  ou la vindicte des défenseurs de la nature.
Encore plus rares sont les éleveurs et bergers qui dispose du temps nécessaire à une vie sociale et familiale depuis le nouveau plan "reloup" de Nicolas Hulot.
Le rêve du ministre de l'environnement et de la solidarité est de tout plaquer parce qu'il n'est pas aimé et que son travail est laborieux! Difficile à admettre dans la mesure ou il n'a jamais tenu compte de la réalité, allant même jusqu’à concevoir une réalité au service de son idéologie :  "le problème c'est que le pastoralisme s'est installé dans un territoire à une époque ou le loup avait disparu..."
Non monsieur Hulot ; Aujourd'hui ce sont les loups qui reviennent s'installer dans un territoire qui n'a rien de sauvage et d'ou ils avaient disparu.

L’alpage est le symbole du pastoralisme et de son emprise sur le milieu alpin. En effet, c’est « Alpage » qui a donné son nom aux Alpes et non le contraire!
Tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme ». Le fruit de ce que la nature a permis à l’homme de faire pour la transformer tout en la préservant. Cette complicité a commencé il y a plus de 6500 ans, au Néolithique avec le pastoralisme




A LIRE DANS "Terre Dauphinoise" un des rares média qui ose relater la réalité telle qu'elle est, telle que la vivent les acteurs ruraux confrontés aux loups.


EXTRAITS :« Aujourd'hui, le loup n'est plus seulement un problème agricole : c'est aussi un problème de sécurité publique. » Yann Souriau n'y va pas par quatre chemins.

"Les élus considèrent que ces systèmes de protection sont insuffisants et « peu efficients ». Ils génèrent même des « effets pervers » pour les usagers de la montagne, habitants, touristes ou randonneurs. Les maires ont par ailleurs déclaré qu'ils « refusaient que les démarches d'indemnisation soient les seules réponses apportées aux éleveurs » et demandent que soit levé le « flou juridique » qui entoure le statut des hybrides. Fabien Mulyk, au nom du Département, a suggéré de s'inspirer de ce qui se pratique dans certains pays scandinaves où la population de loups est régulée en fonction de ce que le territoire peut supporter en termes de densité et d'activité."

Autre exemple de média qui ne craint pas la vindicte des "frustrés de nature" : l'Humanité
Comme le dit si bien Daniel Roucous : " Qu'un animal soit passé aussi vite de l'animal primable pour sa destruction à un statut d'icone (nourricière) pour des associations et même de dieu pour des frustrés de nature en dit long sur la société."

Et comme le relate aussi Gérad Le Puil toujours dans l'humanité : "Si le loup continue de coloniser les départements d’élevage en France, nous risquons d’importer de plus en plus de moutons pour notre consommation alors que c’est déjà le cas de 6 agneaux sur 10. Parallèlement, on ira progressivement vers un élevage en bergerie avec une fuite en avant dans des méthodes d’élevage productivistes. Dans « Campagnes solidaires » de Juillet août, la Confédération paysanne rend compte, pour s’en indigner, d’un colloque qui s’est tenu en mai à Bruxelles, sous la houlette du Commissaire européen à l’Agriculture."

"Alors que l’élevage à l’herbe est une manière écologique de produire de la viande et du lait, la présence du prédateur dans un nombre croissant de département d’élevage risque de faire reculer le pastoralisme au profit de l’élevage en bâtiment. Avec un bilan carbone en hausse pour le contenu de notre assiette"
"Il convient de noter ici que tous les syndicats paysans, Confédération paysanne comprise, ne veulent pas voir leurs troupeaux sous la menace permanente des attaques de loups. Néanmoins, des associations comme France nature environnement (FNE) et la Société nationale de protection de la nature (SNPN), généralement dirigées par des citadins peu au fait de la vie réelle dans le milieu naturel, sont très actives pour défendre l’idée que le loup au XXIème siècle doit repeupler tout le territoire national comme au Moyen Age. Même Stéphane Le Foll, notre ministre de l’Agriculture défenseur convaincu de l’agro-écologie, a défendu cette idée absurde devant moi le 21 octobre 2016 (1). Tout cela au nom d’une biodiversité que la présence du loup fait pourtant reculer !"


(1) Cet échange figure dans les pages 166 à 170 du  dernier livre de Gérard Le Puill  paru en mars 2017 sous le titre : « Devant l’urgence climatique, bousculons les politiques », éditions du Croquant , 16€

A lire pour mieux comprendre la position idéologique et aveugle de la FNE : 

LOUP? NICOLAS HULOT DÉFEND SON PLAN RELOUP


dimanche 1 avril 2018

L'ÉTAT OBLIGÉ DE SE RENDRE À L'ÉVIDENCE


Communiqué de Presse suite au rendez vous à l’Élysée du 28 Mars 2018

La délégation des Territoires composée de Mélanie Brunet, coprésidente du Cercle 12 , Olivier Maurin, président d’Elovel, André Baret président du Cercle 48, Gérard Landrieu maire de Prévenchères (48), Yann Souriau maire de Chichilianne (38), Frédérique Puissat sénatrice de l’Isère, Patricia Morhet Richaud sénatrice des Hautes-Alpes et de notre avocat Me Mollion, a été reçue le 28 mars à l’Elysée par Mme Audrey Bourolleau, conseillère à l’Agriculture de Mr Macron ainsi que Mr Bouillon, Préfet coordonnateur du Plan Loup. L’entretien a duré 1h30.

attaque dans un parc électrifié de 1m60, et fil galva tendu à 250kg
Les lignes majeures du nouveau Plan Loup étant inacceptables, il s’agit pour nous de mettre en évidence que les choix faits et les propos tenus par les différents décideurs de ce cadre de politique de développement des loups est le fruit d’une politique hors-sol qu’il faut modifier.
En déifiant les loups pour construire un mythe on s’éloigne inéluctablement des réalités. On le constate par le simple exemple d’avoir la volonté d’augmenter le nombre de loups en s’appuyant sur la mise en place de mesures de protection, expérimentées depuis 20 ans, sans avoir pris conscience que celles-ci ne fonctionnent pas puisque 90 % des troupeaux attaqués sont des troupeaux protégés (source Chiffres Dreal Auvergne).

Nous venons donc présenter un état des lieux et poser plusieurs questions, en commençant par dénoncer la fiabilité du comptage des loups et la gestion des loups dans les parcs animaliers. Nous exprimons le refus de la conditionnalité par le constat de l’échec des mesures de protection, et mettons en évidence l’impact insupportable sur la biodiversité, sur la sécurité publique comme sur le bien être animal.
Soumis aux attaques incessantes des meutes de loups, 8000 molosses de protection imposés par l’État, attaquent la faune sauvage, les habitants et les randonneurs. Les maires, qui ont des responsabilités pénales, n’ont aucun pouvoir pour enrayer cette catastrophe.

Nous évoquons aussi le coût pharaonique de la protection des loups, la saisie de la cour des comptes par Marie-Noëlle Battistel (députée), Frédérique Puissat (Sénatrice), et Patricia Morhet Richaud (Sénatrice) ainsi que tous les aspects juridiques qui ne sont pas respectés tant sur la protection du pastoralisme, que celles des animaux et des bergers ou éleveurs.
Et enfin est venue la question des hybrides et des analyses génétiques, ainsi que des outils pour réguler la prolifération mortifère de ces grands canidés, comme la création d’une brigade loup par massif.

Nous soulignons que la conseillère du Président et le Préfet coordonnateur nous écoutent avec beaucoup d’attention.

Mme Bourolleau, conseillère agricole du Président tient d'abord à nous affirmer que M. Macron est conscient des problèmes de prédation des loups et qu'il est pour le gouvernement très important de prendre des mesures pour diminuer cette prédation. Elle nous précise que le plan vient à peine d'être validé et que par conséquent nous ne pouvons pas encore en mesurer les effets, que nous sommes dans une phase de concertation entre les différents acteurs. Ce type de discours est fort décevant pour nous, même s'il est important que le plus haut sommet de l’État, à savoir le président, soit bien conscient qu'il existe un gros problème avec les loups/hybrides et qu'il souhaite réellement « remettre l'éleveur au cœur de la montagne ».

Le préfet coordonnateur Bouillon répond dans un premier temps à nos questionnements, notamment sur le coût du plan loup, que l’État français a des comptes à rendre à l'Europe et qu'il risque des astreintes supérieures s’il ne respecte pas la protection des loups ! Oups, cette idée que finalement il vaut mieux laisser disparaître le pastoralisme et le tissu économique et social de nos territoires que de payer des amendes à l’Europe nous choque ! Nous réagissons fortement en exigeant des réponses concrètes pour réduire la prédation alors même que ce plan loup prévoit plus de loups !



Le Préfet s’engage à faire baisser la prédation et à nous rencontrer régulièrement afin d’évaluer si l’objectif est atteint. Mme Bourolleau et lui nous demandent à plusieurs reprises de leur faire confiance.

Il reconnaît ensuite que les méthodes de comptage ne sont pas fiables et qu'elles seront par conséquent revues.
De plus, nous apprenons que le chiffre de 500 loups pour la viabilité de l’espèce ne repose sur aucune base scientifique mais sur un compromis. Cela a été répété deux fois par Mr Bouillon.
Nous rappelons qu’il y a aujourd’hui dans les parcs animaliers en France 596 loups, largement suffisant pour la viabilité de l’espèce, et que le problème majeur de ces parcs est un excès de reproduction. L’État s’engage très clairement à réaliser des contrôles rigoureux dans ces parcs afin d’effectuer le suivi des loups, de leurs origines et l’évolution des effectifs.

La grande avancée : le Préfet annonce que l’État doit éliminer les hybrides et les sortir des quotas. Nous informons le préfet que l'Oncfs reconnaît la présence d'un hybride sur l'Aubrac. Maintenant nous travaillons à la mise en pratique de cette mesure.

Nous nous réjouissons que des membres de la délégation des Territoires puissent faire partie de la mission qui travaillera sur le dossier des hybrides. De plus le Préfet s’engage à faire la transparence sur les analyses et à ce que les deux laboratoires se rencontrent (Forgen et Antagène).

Brigade loup : point positif : les agents de la brigade loup verront leurs contrats pérennisés, au lieu de les remercier comme prévu initialement. Les territoires pourront ainsi continuer de bénéficier de leur expérience.
Contrairement à ce qu’avait exprimé le Président en février dernier au SIA, également promise par Mme S. Royal en 2016, la création d'une nouvelle brigade pour les autres massifs n'est pas prévue.

Le préfet Bouillon n’a pas exprimé d’opposition à notre proposition de création de brigades loup locales (sur des budgets locaux) et souhaite renforcer les équipes de louvetiers et les former pour venir en aide aux éleveurs dans le cadre des autorisations de tir.

Il confirme que les départements de l'Aveyron et de la Lozère sont reconnus non protégeables afin de devenir « front de colonisation ». Nous faisons remarquer que la notion de non protégeabilité n’est toujours pas définie et que la différence entre la non protégeabilité des fronts de colonisation et les territoires où la prédation est installée depuis longtemps, n’a pas de sens.
Nous rétorquons immédiatement que les autres territoires ne sont pas davantage protégeables. Les aveyronnais et lozériens sont satisfaits de cette classification, cependant ils pensent à leurs collègues des autres départements et se battront pour que cette disposition gagne tous les massifs. Il est en effet injuste de différencier le traitement des territoires en France !

Monsieur Bouillon se rendra prochainement dans les départements impactés, ce sera l’occasion de faire le point sur les outils pour retirer les hybrides.


Nous continuons de défendre une véritable écologie exprimée dans l’adéquation du maintien des activités humaines durables et du respect de la nature.


Le communiqué de presse complet pour ceux qui désire en savoir plus sur la réalité du retour des loups dans nos zones d'élevage. Rencontre à l’Elysée du 28 Mars 2018
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mercredi 28 juin 2017

LOUP, LA RÉACTION DES SYNDICATS FACE À L'AVEUGLEMENT DE L'ÉTAT.



Réf.TG/2017.121

CONTRIBUTION DU CAF LOUP SUR L’ELABORATION
DU FUTUR SCHEMA DE GESTION DE LA PRESENCE DU LOUP EN FRANCE
à partir de 2018

A) Objectif recherché : l’élevage au centre du prochain plan d’action

Le CAF loup (FNSEA, FNO, JA, APCA) considère que les précédents Plans d’action nationaux
loup (dénommés ici Plan loup) ont atteint le premier objectif politique affiché par la France,
à savoir la préservation de la viabilité du loup en France, et ce au détriment de l’élevage.
En effet, le loup n’est plus menacé d’extinction depuis 2009, le dernier suivi hivernal démontre
une hausse de la population de loup malgré les quelques plafonds de destruction accordés aux
éleveurs et l’espèce a colonisé près de 30 départements en moins de 10 ans.

En revanche, l’élevage à l’herbe en plein air est menacé dans les départements colonisés par le
loup. L’installation de jeunes agriculteurs dans ces systèmes de productions encouragés par les
pouvoirs publics et attendus par la société est inexistante et le renouvellement des générations
est compromis.
La présence du loup a aussi des conséquences économiques sur les filières mises en place par
les éleveurs qui ne sont plus en capacité de remplir leurs engagements en termes de quantités à
livrer.
La présence du loup a aussi des conséquences sur la biodiversité : des espaces sont abandonnés
par les éleveurs excédés des attaques. Le parcage de nuit induit un piétinement excessif du sol
qui nuit à la flore des pâtures.
Enfin, et surtout, la prédation des troupeaux a des conséquences extrêmement graves sur la
santé des éleveurs, des bergers et de leur famille : déprime, fatigue, anxiété, troubles de la
santé...

La survie de l’élevage à l’herbe en plein air passe par un changement profond de politique.

Aujourd’hui, la profession demande que le prochain Plan d’action national mette l’éleveur et
l’élevage au cœur des propositions afin que le gouvernement honore son engagement de
préservation du pastoralisme et du patrimoine naturel en France.
A ce titre et face à l’échec des précédents plans à enrayer la prédation des troupeaux, le CAF
loup demande que le prochain Plan loup soit rebaptisé : « Plan de pérennisation de l’élevage
face à la prédation du loup et du lynx ».

L’ajout du lynx dans le cadre du prochain semble opportun à ce stade dans la mesure où les
dégâts semblent identiques en cas d’attaques par ce dernier et les éleveurs victimes du lynx sont
démunis en termes de financement de la protection alors le loup et le lynx bénéficient du même
statut juridique en France. La profession reste ouverte à des aménagements du plan dans le cas
du lynx.

B) Propositions pour le futur plan d’actions
La FNSEA, la FNO, JA et l’APCA mettent en avant les mesures suivantes dans le cadre du
prochain plan loup afin de faire cesser définitivement les attaques à répétition sur les troupeaux.
La FNSEA, la FNO, JA et l’APCA demandent les mesures suivantes :

 La reconnaissance du droit de défense des troupeaux contre le loup dans l’arrêté-
cadre loup

Il s’agit d’inscrire le droit des éleveurs de se protéger contre le loup, dans l’arrêté-cadre qui fixe
les modalités de gestion du loup. Ainsi malgré l’atteinte du plafond, les éleveurs disposeront
toujours de leur droit de tir de défense en cas d’attaques pendant toute la campagne en cours.

 Une simplification administrative
- Une automaticité des autorisations individuelles de tir de défense afin de simplifier les
formalités administratives en cas d’attaques et d’accroitre la réactivité des actions face
au loup (suppression des formulaires de demande d’autorisation de tir). Les
autorisations de tirs deviennent automatiques dès la publication de l’autorisation
générale de tir par arrêté préfectoral.
- La généralisation du droit au tir à toute personne habilitée (éleveur, chasseur, lieutenant
de louveterie) détentrice d’un permis de chasse valide : suppression des listes
d’autorisation pour les chasseurs notamment dans le cadre du tir de prélèvement
renforcé (battues et chasse à l’approche/affût au grand gibier)
- La suppression de la distinction « unités d’action » et « hors unité d’actions » au profit
du classement en entier du département en unité d’action dès la 1 ère attaque.
- Pour les moyens de protection : établir les contrats sur plusieurs années. Tant que
l’exploitation est située en zone de prédation, le contrat doit être reconduit par tacite
reconduction.

 La suppression de l’effarouchement dans les mesures de régulation
Au regard de la faible portée de cet outil pour réduire la prédation du loup, le CAF loup demande
la pure suppression de cette mesure comme étape n°1 pour accéder au tir (voir infra sur le
scénario de gestion proposé par la CAF loup). Cette mesure pourrait être maintenue dans les
cœurs de parcs où les tirs ne sont toujours pas autorisés afin que les éleveurs ne soient pas
démunis (mais avec une perspective d’évolution de la réglementation de ces zones décrite au
point suivant).

 L’évolution de la gestion du loup dans les cœurs de parcs
L’Etat devra prendre ses responsabilités et autoriser, sous la supervision du directeur de parc
l’usage d’armes par des personnes dûment habilitées (agents de l’ONCFS, lieutenant de
louveterie, etc.) pour la défense des troupeaux et le prélèvement du loup si besoin en cas
2d’attaques dans les cœurs de parc, à l’image de ce qui se fait déjà pour régler, dans ces espaces,
le problème des chiens errants ou des épizooties.

 Une harmonisation entre les catégories d’animaux prédatés et pour la prise en
charge des dommages
- Un droit de protection pour tous les troupeaux, quelle que soit la catégorie d’animaux
domestiques d’élevage (ovins, bovins, poulains, équins, caprins, volailles, etc.)
- La pleine indemnisation de toutes les bêtes prédatées au nom du principe de réalité du
dommage : suppression du forfait à 20% des bêtes perdues ou manquantes. Le nombre
de bêtes disparues sera calculé sur la base des effectifs des animaux tenus dans le registre
d’élevage. Pour le montant de l’indemnisation, un forfait « bête disparue » pourra être
calculé. (Remarque : demander à diminuer le % de mort naturelle en estive : il est
toujours estimé à 3% alors qu’aujourd’hui, il est plutôt aux alentours de 1.5%)
-
 Non à la double peine des éleveurs
- La prise à 100% par l’Etat des moyens de protection contre le loup
- Supprimer les plafonds dans les dossiers de prise en charge des moyens de protection
- Versement d’une avance de 70 % pour les moyens de protection « aides berger » en
mai/juin de l’année en cours.
- Interdire les contrôles tant que les aides n’ont pas été versées
- La formation au permis de chasse afin de réguler le loup ne doit pas être à la charge des
agriculteurs
- La mise en place de dérogation concernant le ratio de productivité pour l’accès à l’aide
animale pour les éleveurs prédatés.

 La prise en charge complète des frais de gestion du dossier loup sur le budget de
l’écologie et de l’environnement au regard des engagements de l’Etat français
- Le financement des moyens de protection doit être prélevés sur le budget du Ministère
de l’environnement
- Les agents constateurs des dégâts du loup doivent continuer à être prélevés sur le budget
de l’environnement
- La pérennisation de la brigade loup au-delà du 31 décembre 2017 et son extension à
tous les territoires colonisés (une brigade par territoire et opérationnelle à tous les
niveaux). Elle viendrait en appui dans les opérations de tirs de défense et de prélèvement
contre le loup.
- Indemnisation des stations expérimentales touchées par la prédation contraintes de
stopper certains projets de recherche à cause des attaques de loup (exemple : Carmejane,
la Fage)

 Une meilleure gouvernance dans la gestion du dossier
- L’amélioration du comptage du loup par l’association des éleveurs volontaires
- L’activation des comités départementaux loup avec un véritable rôle à l’échelle locale
dans la gestion du dossier
- La mise en place de sanctions effectives pour les perturbations des opérations de
comptage du nombre de loups ou de tirs autorisés (dissimulations de preuves,
destruction d’indices, freins de la brigade loup dans l’exercice de sa mission, etc.)
- Une meilleure implication des chercheurs sur ce dossier. En ce sens le CAF loup
demande le lancement d’études complémentaires pour améliorer la gestion de ce
dossier :
• Une étude sur l’impact négatif du loup sur la biodiversité (perte de biodiversité,
augmentation des friches, perturbation des autres espèces sauvages, etc.)
• Une étude sur l’impact socio-économique du loup (recul de l’installation,
meilleure connaissance de la perte de la viabilité économique des exploitations
et dans la valorisation des produits, destructuration des filières locales, etc.)
• Une étude sur l’impact moral et sociologique du loup (taux de suicide,
perturbations des relations familiales et sociales dans les zones prédatés,
détérioration des conditions de vie et de travail des éleveurs, conflits sociaux,
etc.)
• Une étude visant à tester différentes combinaisons de protection des troupeaux
utilisables dans un contexte d’élevages sédentaires et sur un front de colonisation
(Meurthe-et-Moselle). La finalité de l’expérimentation est la construction d’une
grille de référence partagée permettant de définir un scenario de protection
adapté au système de l’élevage local et à un coût économiquement acceptable.

 La communication et la transparence dans la gestion du dossier
Associer les élus locaux (notamment les maires), les agriculteurs dans la diffusion des
informations locales sur la présence/menace du loup (nombre de loups, de dégâts, quelles
mesures à disposition des agriculteurs concernés, les instances existantes à l’échelle locale, etc.)
FNSEA, FNO, JA, APCA demandent une réelle transparence, aussi bien au niveau local que
national, dans la transmission des données liées à la prédation.

 L’extension du plan loup au Lynx
Face aux dégâts croissants du lynx sur les troupeaux notamment dans les Vosges et le Jura, il
est nécessaire qu’à l’image du loup, des mesures de protection soient également financées, et
ce par le Ministère de l’environnement à destination des éleveurs victimes. Par ailleurs, un
travail d’harmonisation des barèmes d’indemnisation des dégâts dus aux deux prédateurs cités
est en cours, il doit en être de même pour la protection.

Scénario de régulation proposé par le CAF loup
Selon ce scénario, l’effarouchement serait donc supprimé en tant que première étape du
dispositif (mais il resterait maintenu dans les cœurs de parcs pour les éleveurs prédatés).
Ainsi, dès la 1 ère attaque dans le département (nouvelle délimitation des unités d’action) tous
les éleveurs auront un droit automatique de tir de défense avec l’usage de canon rayé (sous
réserve de la publication de l’arrêté préfectoral de déclenchement général de la mesure).
Dès la 2 ème attaque, le préfet accorde un tir de prélèvement à l’échelle du département par
l’organisation de battues au grand gibier dans le cadre duquel toutes les personnes habilitées
(chasseurs, éleveurs, lieutenant de louveterie) pourront tirer le loup.
Dès la 3 ème attaque et en cas de plusieurs attaques, le préfet peut autoriser un tir de prélèvement
renforcé avec l’intervention des chasseurs pour prélever le loup dans le cadre de chasse à
l’approche ou l’affût de grand gibier.

Expérimentations prônées par le CAF loup
Expérimenter le prélèvement de meutes entières et aussi le prélèvement ciblé du leader
d’une meute ou de l’individu à problème sur des secteurs à forte prédation (échelle spatiale et
temporelle à définir) afin d’observer les effets sur la baisse de la prédation mais aussi sur
l’évolution de la population de loup.

Cela s’inscrit dans le cadre de la gestion différenciée prônée par les deux études scientifique et
sociologique du ministère de l’écologie. Cette notion de gestion différenciée telle que soutenue
par la profession agricole exclut toute territorialisation de la présence du loup en France mais
consiste à adapter la gestion du loup et la boite à outils disponibles en fonction de la pression
de la prédation selon les territoires. Ainsi, toutes les zones à loup auront droit au dispositif de
régulation disponible (selon notre schéma, tir de défense/tir de prélèvement) et les territoires à
forte prédation pourront expérimenter des mesures plus fortes telles que le prélèvement d’une
meute.

Nous proposons également de tester l’utilisation de chiens créanciers, notamment pour aider
les brigades lors des tirs de prélèvement renforcé.

Concernant la question du plafond de loups à abattre
Le CAF loup demande à l’Etat de prendre ses responsabilités afin de mettre en place une
politique de gestion qui garantisse la baisse effective de la prédation et le droit de défense des
éleveurs, sans lien avec un quelconque quota.
En effet, on constate que les anciens plafonds annuels de prélèvement autorisés n’ont pas
entamé la viabilité du loup en France depuis la mise en place des tirs en 2004. De plus, les
derniers chiffres de l’ONCFS reflètent plutôt une hausse importante du nombre de loups en
France (+22%) lors du dernier suivi hivernal. Enfin, il a été démontré que la majorité des bêtes
prédatées sont protégées et que le prélèvement était plus efficace pour faire baisser les attaques
dans les zones expérimentées (exemple PACA). Ainsi la réalité montre que la réponse n’est pas
5uniquement dans la protection des troupeaux mais aussi dans le prélèvement conséquent de
loups pour réduire sensiblement les attaques.

C’est pourquoi FNSEA, FNO, JA et APCA demandent de ne plus résonner en plafond
pendant un an. Le principe de graduation des mesures décrit dans le scénario de régulation
serait maintenu pour apporter un cadre aux opérations.
Au bout d’un an, l’Etat et les acteurs concernés par le dossier feront un bilan de cette modalité
de gestion en termes de nombre de dégâts et d’effets sur la population du loup. En fonction des
résultats, les mesures seront réadaptées ou renouvelées au besoin.





mardi 7 mars 2017

LOUP ET PASTORALISME, 11 CONTREVÉRITÉS BONNES À SAVOIR AVANT D'ASSISTER AUX CONFÉRENCES DE PIERRE RIGAUX.


De quoi permettre de comprendre comment une conférence censée parler de la biologie du loup se transforme en plaidoyer pour discréditer le pastoralisme aux yeux du public.

Autrefois, le pastoralisme était montré comme facteur de dégradation de l'environnement par les forestiers : « Bergers et éleveurs étaient montrés comme des incultes fourvoyés dans des pratiques archaïques remontant à l'aube de l'humanité ».
Aujourd'hui, alors qu'il s'est adapté aux crises et à l'évolution, alors qu'il est devenu un outil privilégié pour l'entretien et la gestion de la montagne, le pastoralisme redeviendrait il la bête noire des adeptes du « tout sauvage » ?


                   Illustration 1: troupeau sur le site Natura 2000 de Valdrome 26

« Le pastoralisme est aujourd’hui considéré comme une solution durable à l’entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservation des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriale comme les documents d’objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêt contre les incendies. »

 "les affirmations numérotées de 1 à 11, en gras et en italiques" sont celles de M. Rigaux, grands défenseur du loup et grand pourfendeur du pastoralisme. (Le pastoralisme est il bon pour la montagne)
1 - «En haute altitude, le froid, et non les brebis, empêche les arbres et les buissons de pousser. »
Le mélèze a besoin de froid pour se développer. Il parvient à supporter des températures glaciales : jusqu’à – 70 °C ! Le pin Cembro ou pin des Alpes résiste au-delà de -40°C
Les arbres peuvent monter beaucoup plus haut dans les Alpes-Maritimes qu’en Savoie, en adret qu’en ubac. Avec le réchauffement climatique, on « gagne » 0,5 °C tout les 10 ans, l'équivalent de 80 m de dénivelé. Sur les 3 dernières décennies, les limites altitudinales de végétation ont gagné 250 m !
Le pastoralisme est donc mis à contribution pour préserver les espaces ouverts.

2 - « Oui, la montagne peut se passer du pastoralisme. »
Le pastoralisme empêche la fermeture des paysages et la disparition des patrimoines ruraux. Mieux : il serait aussi un facteur essentiel de la biodiversité en favorisant le maintien d'espaces ouverts et variés. Le pastoralisme extensif peut se prévaloir d'une « qualité environnementale». cf Revue scientifique Sud Ouest Européen N°16/2003 Pastoralisme et environnement
L’alpage est le symbole du pastoralisme et de son emprise sur le milieu alpin. En effet, c’est « Alpage » qui a donné son nom aux Alpes et non le contraire!
Les animaux prélèvent de la matière végétale. Les déjections restituent une partie de ce prélèvement. Ce retour « stimule » la vie biologique du sol.
Exemple : Science et Décision » du CNRS
« Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive /…/ En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air»
Alors oui : la montagne peut certainement se passer du pastoralisme, mais aussi du ski, des randonneurs, des alpinistes, des VTTistes….. Par contre, si le pastoralisme venait à disparaître, ce seraient des millénaires du patrimoine nature et une part importante de biodiversité condamnés sur l'autel du « tout sauvage »

3 - « la plupart de ces élevages de montagne qui se veulent proches de la nature ne pratiquent pas l’agriculture biologique. »
Les taux de chargement en montagne restent liée à la pérennité de la ressource herbagère, souvent 1 ha par brebis dans les pré-Alpes, comme le Haut Diois. Des ovins qui pâturent dans des landes et des alpages sans engrais ni produits chimiques. Quelle serait l’opportunité d’être en Bio ? Le loup épargnera t-il les agneaux avec le label bio?
Je fais ma charcuterie moi même sans autres additifs que le sel (chlorure de sodium) sans le label bio
 Le saviez vous ? : En bio, le Nitrite de sodium et le nitrate de potassium tous deux considéré comme cancérigène, sont autorisés.

4 - « Le pastoralisme participe fortement à la dégradation de l’eau du robinet »
Si l'on trouve dans nos montagnes une eau exceptionnelle, les récents regroupements nocturnes pour la protection des troupeaux  comportent un risque de créer cette  pollution du fait de la concentration des déjections fécales. Mais jusqu’à nouvel ordre, la pollution de l'eau engendrée par des millénaires de pastoralisme traditionnel n'a jamais été redoutée par les ruraux. Ce qu'il nous faut craindre,  c'est plutôt le fait des déjections de l’élevage industriel, la pollution chimique, (produits de nettoyage, pesticides, peinture…). Les résidus de médicaments (absorbés puis rejetés dans les eaux usées...). Les activités industrielles, rejettent des métaux, des hydrocarbures, des acides,.....  

"Certains conférenciers dans le déni de la science et motivés par des intérêts peu avouables, déforment consciemment les preuves scientifiques pour satisfaire leurs fantasmes et servir des intérêts peu avouable. À l’heure ou M. Rigaux écrit les communes perdent leur autonomie sur l'eau de leurs sources au profit de Vivendi, Lyonnaise des eaux et autres multinationales. Ces prêcheurs ne reculent décidément  devant rien, notamment ceux censés défendre l’environnement.
Les perturbateurs endocriniens sont autrement plus redoutables que les crottes de biques !

5 - «Les pelouses sont adaptées aux conditions extrêmes de la haute montagne et ont nul besoin d’être pâturées. »
Tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme ». Le fruit de ce que la nature a permis à l’homme de faire pour la transformer tout en la préservant. Cette complicité a commencé il y a plus de 6500 ans, au Néolithique avec le pastoralisme.
Même la forêt Amazonienne a été profondément changée par les anciens habitants de la région il y a plus de 8000 ans. Alors comment être sur que les alpages n'ont pas besoin de pastoralisme ?

En altitude, les pâturages sont divisés en plusieurs quartiers que le troupeau exploite tour à tour pendant une certaine période. D’origines souvent très anciennes, les quartiers sont définis en fonction de leur altitude, leur exposition, leur pente... et se composent toujours d’une **couchade, d’une salice* et d’un point d’abreuvement. Plusieurs circuits sont élaborés par le berger au sein d’un quartier. Outre le fait que le pâturage permet d'entretenir les pelouses, il limite fortement les avalanches et favorisent la vie de la flore et des insectes par l'enrichissement du terrain avec les déjections. 
** La couchade est le lieu où le troupeau passe la nuit *La salice est l'endroit où le sel est mis à disposition des brebis 

La conduite des troupeaux sur les parcours d'estives des étages subalpin et alpin est millénaire.,Outre le fait que le pastoralisme rend les exploitations plus économes en moyens, il présente également d’autres avantages : il entretient les paysages, maintien les écosystèmes ouverts et permet de lutter contre les incendies par le débroussaillement animal. Il a un fort intérêt écologique et économique.  Auteurs : CERPAM(1) - OIER-SUAMME(2) - ADEM(3) - DDT(4) - IDELE(5). "Le pastoralisme, une activité respectueuse des équilibres naturels"

6 - « En Italie, la cohabitation se passe bien »
ITALIE : Extrait d
ans la conclusion :«Variation de la végétation pastorale dans le Piémont consécutive à la prédation du loup » par : 
Département Sciences Agronomiques, Forestières et Alimentaires – Université de Turin
Département Sciences Aliments, Nutrition et Environnement – Université de Milan
Docteur en Foresterie et Environnement – Profession libérale

« Certains alpages piémontais où les troupeaux ont subi de fortes pressions de prédation ont été abandonnés…/ Tout ceci a déterminé un appauvrissement de la végétation et de la production à cause de la réduction de la charge animale et de l’abandon de l’économie agro-pastorale. L’élevage en zone de montagne est à la base de la conservation de la diversité des ressources pâturables, avec des répercussions sur l’ensemble du paysage alpin. La tendance évolutive avancée à la suite de la diffusion du loup favorise la cessation d’activité de certains éleveurs, l’abandon partiel ou total des pâturages d’estive et des zones les plus exposées aux attaques, le commencement d’un processus de régression de la végétation et le déséquilibre dans la distribution de la fertilisation. Une telle tendance évolutive, liée sans équivoque à la gestion pastorale, est confirmée par la diffusion d’espèces de milieux pauvres, par l’expansion d’espèces arbustives envahissantes…/ »
Comme quoi, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, en Italie la situation n'est pas plus enviable que chez nous :

7 - «Il faut interdire le pastoralisme dans les parcs Nationaux »
Extraits de la charte des P.N.:
« Les paysages d’alpages et d’estives des cinq parcs nationaux recouvrent 460 000 ha (comprenant des pâturages d’altitude d’été...) et se situent en zones cœur et en aires optimales d’adhésion. Dans les cœurs (excepté le P.N. Cévennes où l’on trouve également des espaces cultivés), le pastoralisme est l’activité agricole très largement majoritaire, voire exclusive. Il est également présent dans l’aire optimale d’adhésion de tous les parcs nationaux.
Le pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages et d’estives offrent une biodiversité et un caractère remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à préserver. »
Une charte signée en démocratie que d'aucuns rêvent de remettre en cause par idéologie du tout sauvage. « Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » F.A.O.

8 - « Le loup participe à la création d 'emplois, l'état subventionne 80 % du salaire d'un berger. »
  L'éleveur touche 80 % du plafond subventionnable auquel il a droit selon la taille de l'exploitation, le mode d'élevage, la présence ou non du prédateur..... Des subventions qui aident mais sont loin de couvrir 80% du salaire mis en avant par les défenseurs du loup.
 Sans compter l'avance de trésorerie puisque les salaires de 2015 ne sont toujours pas indemnisés.  Donc, pas de quoi en faire un plat. En effet, le travail supplémentaire pour le berger en zone d'alpage est estimé par le CERPAM (1) et l’Institut de l’Élevage à 7h/jour, soit 210 heures/mois en plus de son travail normal, qui s’établit en moyenne autour de 280 heures/mois.

Dans la grande majorité des cas, les aides bergers ne tiennent pas plus de 2 ans. Le stress, l'angoisse, la culpabilité, l'horreur des charniers dues à la prédation ont raison de ces nouveaux acteurs ruraux plein de convictions faussement étayées par les affirmations fantaisistes des défenseurs du loup.


9 - «La pression des troupeaux dévaste la flore…. »
Voyons ce qu'en pense Sylvain Plantureux, ingénieur agronome, docteur et professeur à ENSAIA(8), directeur adjoint de recherche à l'INRA(9) Nancy, il étudie la biodiversité des prairies et nous dévoile le fruit de ses recherches dans cette courte vidéo de 7mn :

Voyons aussi ce qu'en pensent l’ensemble des organismes traitant du sujet :  
L'IMPACT DRAMATIQUE DE LA DISPARITION DU PASTORALISME
Et voyons maintenant ce que vantent les dépliants des offices de tourisme pour attirer les citadins à venir découvrir la nature préservée et accueillante :
Exemple en pays Basque : «  Elle est bien belle la montagne basque, mais elle est également le théâtre d'une intense vie économique, la plus importante et la plus ancienne étant celle du pastoralisme. Environ 700 éleveurs y amènent un cheptel de près de 100 000 brebis, 5 000 vaches et 1 000 chevaux ! Il est donc évident que toute la culture de la montagne basque  plonge ses racines dans la tradition pastorale. »

 Un plaidoyer cosignés par 34 scientifiques explique l'importance du pastoralisme pour la biodiversité PLAIDOYER POUR DES ÉCOSYSTÈMES NON DÉSERTÉS PAR LES BERGERS



10 - « Les moutons mal protégés sont des proies faciles... » Une lapalissade pour cacher la réalité : " La proportion d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de protection." cf ADEM(3) selon DDT26(4), DREAL(6) Rhône Alpe, ONCFS(7)




















Le désarroi des éleveurs est d'autant plus grand face à l'ampleur de la prédation, qu'elle met le doigt sur les limites des moyens de protection mis en place par la quasi-totalité des éleveurs pâturant en zone de présence du loup (gardiennage renforcé, chiens de protection, parc de nuit ou de pâturage électrifié). Auteurs : CERPAM(1)- OIER-SUAMME(2) - ADEM(3) - DDT(4) - IDELE(5). "Le pastoralisme, une activité respectueuse des équilibres naturels"


11 - La filière ovine se porte mal…. »
Mais le pastoralisme traditionnel proposant des produits de qualité dans le respect, la traçabilité, la durabilité et la proximité se porte bien.
L’agriculture  de  montagne,  avec  un  certain  nombre  de  spécialités  parmi  les  plus  réputées, contribue au renom de la production agricole et alimentaire française et à la richesse nationale.
L’approfondissement  de  la  politique  de  développement  durable  apporte  une  nouvelle  légitimité  aux aides à la montagne, qui « rémunèrent » les  externalités positives de  l’entretien de la nature, de  la biodiversité et des paysages par l’agriculture et la forêt...
Source : 
http://www.ladocumentationfr

11 bis - «…., le loup est un bouc émissaire »
le loup menace la branche qui a su tirer son épingle du jeu.
L’agneau labellisé se porte bien partout ou il pâture en paix.
Ailleurs, dans toutes les zones d'élevage qui subissent le loup, la production baisse en même temps que la qualité.
Les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de pâturage, comme en Italie et en Espagne sont menacées.
Le loup se délecte des bovins et équins qui remplacent les ovins là ou l'herbe le permet.

EN CONCLUSION :
 une fois de plus, l'idéologie prônée par des intolérants dont le but est de discréditer les derniers ruraux qui vivent de et avec la nature,  nous montre bien la perte de libre arbitre de ceux qui, n'ayant pas d'arguments valables à opposer, sont prêts à tout pour réaliser leurs fantasmes. L'auteur de ces affirmations invraisemblables est un des maîtres à penser qui entraîne derrière lui des adeptes inconscients persuadés de sauver la nature. Mais si Pierre Rigaux en obtient des subsides de ceux qui tirent les ficelles, tous font le jeu de ceux qu'ils sont censé combattre : loup, comprendre pourquoi il est important que les éleveurs disparaissent


Ces gens sont bien plus dangereux pour le pastoralisme traditionnel que le loup.
Et ceux qui leur ouvre leurs portes pour qu'il puissent divulguer leur idéologie deviennent leurs complices. 

Pour mieux connaitre Pierre Rigaux :
 loup, la conférence du point de non retour
LOUP, à VITROLLES COMME AILLEURS, LE CONFERENCIER SE DEVOILE
LOUP, QUAND LA VÉRITÉ S'IMPOSE, SES DÉFENSEURS FONT LE DOS ROND.

INDEX
1 - CERPAM Centre d'Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée
2 - OIER Organisme inter-établissements du réseau des chambres d'agriculture-Service d'utilité agricole montagne méditerranéenne élevage. 
3 - ADEM Association Départementale d'Économie Montagnarde. 
4 - DDT Direction Départementale du Territoire.
5 - IDELE Institut de l'Élevage
6 - DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement
7 - ONCFS  Office National de la Chasse et de la Faune sauvage.
8 - ENSAIA École Nationale Supérieure d'Agronomie et des Industries Alimentaires.
9 - INRA Institut National de la Recherche Agronomique.