BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

dimanche 20 décembre 2015

VIDÉO CONFÉRENCE A MONTPELLIER



VIDÉO CONFÉRENCE 

avec le GNUM

                        Groupe Naturaliste Université de Montpellier


Lundi 11 janvier 2016 de 18h30 à 20h30.

Maison des Étudiants du Campus triolet Montpellier Université

Ouvert à tous.
"Je voulais informer les éleveurs qui ne sont pas encore touchés sur ce qui les attend...... Il fallait que j'apporte un message clair.
Je souhaitais aller à l'encontre des idées reçues et de la désinformation qui est faite sur le sujet par certains médias et associations. »

LES LOURDES CONSÉQUENCES DU RETOUR DU

 LOUP

Film + débat en présence : d'éleveurs ayant ou non participé au tournage,

      du réalisateur Bruno Lecomte, chevrier dans les Vosges.
Avec Laurent Garde écologue au CERPAM.












Ce documentaire sur les conséquences de la présence et de l'expansion du loup en France est avant tout pédagogique.

 Il analyse de manière objective, la situation du retour des loups dans les zones d'élevage des pays à forte densité humaine.

 Dans ce film qui ne laisse pas insensible et qui impose une véritable réflexion, vous pourrez voir :

        -Un micro-trottoir à Paris, particulièrement édifiant sur le niveau de          connaissances du public.
-L' interview d’un historien, Jean-Marc Moriceau, (professeur d’histoire moderne à l’université de Caen, membre de l’Institut universitaire de France, responsable du traitement de la base de données des attaques de loups sur l'homme).
-Les différents moyens de protection, les conditions de vie incroyables des bergers et les témoignages de leur impuissance face aux attaques du loup.
-Des interviews de techniciens, d'éleveurs et la conclusion sans appel, après 20 ans d’études, d’observations et de réalisations, par Laurent Garde, écologue au Centre d'Études et de Réalisations pour le Pastoralisme Alpes-Méditerranée.
De quoi alimenter un débat constructif !
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Lundi 11/01/2016 à 18h30 Maison des Étudiants Campus triolet 
2 place Eugène Bataillon 34 000 Montpellier

Ouvert à tous.  


AU PROGRAMME

Présentation des intervenants, Projection du film (1H05) :

LES LOURDES CONSÉQUENCES DU RETOUR DU LOUP

Après le film, Laurent Garde, écologue au Centre d'Études et de Réalisations pour le Pastoralisme Alpes-Méditéranée nous expliquera (20mn):

LA GÉOSTRATÉGIE DE CANIS LUPUS

LE LOUP DANS L'HISTOIRE DE L'ÉLÉVAGE

LA PRÉDATION EN FRANCE

POURQUOI TANT DE PERTES

LE TROUPEAU NON PROTÉGEABLE SUR L'EXPLOITATION

LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DU LOUP

LE LOUP EXEMPLAIRE DES CHOIX POUR LA RURALITÉ

Puis viendra le temps du débat qui permettra à tout un chacun de se forger sa propre opinion, en ayant pris connaissance de l'avis des éleveurs et bergers confrontés à la prédation.




Édité par : Le collectif pour la sauvegarde du pastoralisme dans le Haut Diois, 26310

avec le soutien des associations:
 Association Éleveurs et Bergers du Vercors, 38680,
 Fédération des Acteurs Ruraux, 38850,
 Association, Encore Éleveurs Demain, 55300,
 Association des Amis de l'Aigoual,du Bougès et du Lozère,48220,
 Association Solidarité Pastorale 26460,
 Association Le Cercle, 48150
 Association pour l’Équilibre et le Développement du Massif Vosgien 68610

mercredi 16 décembre 2015

LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS suite


Plus de mille bergers furieux protestant contre la limitation du nombre de chiens qui gardent les troupeaux, ont pénétré dans le bâtiment du parlement roumain.

Plus de quatre mille bergers sont arrivés dans la capitale roumaine Bucarest pour prendre part à la manifestation. Selon la chaîne de télévision ABC News, certains d'entre eux sont venus des régions reculées du pays.

"Nous ne pouvons pas vivre sans nos chiens qui protègent les moutons contre les animaux sauvages. Nous voulons qu'on nous rende nos droits", a annoncé Traian Nica, berger roumain de 49 ans"
Les manifestants sont mécontents de la loi récemment adoptée qui interdit de faire pâturer le bétail de décembre à mars et limite le nombre de chiens gardant les troupeaux. Ainsi, selon les nouvelles règles, les bergers ont le droit de n'avoir qu'un chien par terrain et trois dans la montagne.
Les défenseurs de cette nouveauté croient que cette loi protégera les gibiers des chasseurs, à savoir les sangliers et les cerfs qui sont souvent attaqués par les chiens.

Près de 4 000 bergers roumains en colère contre une loi limitant le nombre de chiens qu’ils sont autorisés à détenir ont pris d’assaut le Parlement mardi 15 décembre, exigeant l’abrogation de ce texte, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Nous ne pouvons pas garder les moutons avec seulement un ou deux chiens pour toute une bergerie, comme le prévoit la loi. Si un loup vient la nuit, il peut tuer plusieurs moutons et provoquer des dommages importants », a déclaré à l’AFP l’un des éleveurs, Dumitru Dima. « Ils veulent aussi nous infliger des amendes si on laisse les moutons dans les pâturages après le 6 décembre. Qu’est-ce qu’on peut faire ? On n’a pas assez d’argent pour les fourrages », s’est-il insurgé.

Et chez nous? Vouloir soigner le mal par le mal, jusqu’à quand cela tiendra t'il? 
  • Certaines communes refusent de louer leur alpage à des bergers qui possèdent des chiens de protection.
  • Les associations fondamentalistes ne veulent rien savoir quand à la difficulté d'avoir des chiens de protection dans les zones fréquentées par les troupeaux, les loups et les touristes; autrement dit, la totalité des zones d'élevage dans notre pays. De la à faire un parallèle avec la condamnation sans appel du pastoralisme qu'elles prônent sans état d’âme il n'y a qu'un pas à franchir. Un pas qui se fera en temps voulu par les ensauvageurs!
  • Déjà des associations de randonneurs se crées pour protester contre les chiens de protections qui les empêchent "d'utiliser leurs terrains de jeu". Les marcheurs s'indignent d’être la cible de chiens livrés à eux même. Mais cherchent ils à savoir que dés que ces chiens se ruent vers ce qu’ils croient etre une menace, ils partagent le troupeau en le traversant, affolant les animaux, obligeant le berger à intervenir pour éviter une trop grande dispersion. Laissant de fait courir les patous et autre bergers d'Anatolie qui ont vite fait de disparaître du champ de vision de celui qui doit maintenant en priorité regrouper les brebis.
  • Oui les chiens chassent par atavisme la faune sauvage protégée ou non;  oui de par leur nombre important (plus de 2000 dans les alpes) ils participent au développement des maladies comme le tournis dont les hottes intermédiaires sont les herbivores dont le mouton qui infesteront les loups lorsqu'il les mangent, les loups qui infesteront à leur tour....

                                                           ....l'ensemble des herbivores sauvages et domestiques;  oui les chiens deviennent dangereux et ingérables après quelques affrontements sérieux avec les loups;  oui les chiens dérangent les brebis en leur imposant des jeux qui leur sont propre, perturbant leur quiétude en les affolants et les dispersants  à chaque fausse alerte;  oui les chiens deviennent un incontournable problème lorsque les brebis passent l'hiver à la bergerie, perdant la motivation en étant privé de la liberté dons ils ont besoin;  oui, oui, oui..... mais qui s'en soucie? pas ceux qui nous les imposent en tous cas!


L'ensemble de "ceux qui savent" que les chiens sont la solution, "savent ils" que soigner le mal par le mal ne mènera nulle part? On peut se le demander et en conclure que les deux possibilités sont envisageables!

La réduction du pâturage, une solution déjà préconisée par "le nouveau plan de 2015 pour la conservation du loup en Italie" : "une surveillance (avec des chiens qui posent les mêmes problèmes que chez nous ndlr) et/ou la restriction du pâturage en semi-liberté en particuliers dans les alpages!"

Petit à petit la finalité se précise:  Les promoteurs Européens pour la préservation des grands carnivores sont en train d'apprendre, je cite: " Nous essayons maintenant de trouver un moyen de coexister avec eux, même si personne ne sait à quoi cette coexistence va ressembler à la fin." (à noter que ce sont les éleveurs traditionnels qui essayent, et eux seuls, dans l'abandon de l'ensemble de ceux qui défendent cette cohabitation sans jamais y participer)

Dans tout les pays ou les loups sont en liberté dans les zones d'élevage la sentence tombe:
 "« Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,... , afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ » 





jeudi 10 décembre 2015

LOUP, CONFÉRENCE, DROIT DE RÉPONSE A PATRICE COSTA, dans le Républicain Lorrain

Pour faire suite à l'article paru dans le Républicain Lorrain, sous le titre :
"Thionville. Le retour de ces animaux "grands prédateurs" dans l'Est".
 Bien que je trouve la présentation de cette conférence de bon ton, ce qui est rarement le cas de la part des défenseurs du loup, il semble opportun de rectifier certaines affirmations de Patrice Costa. !

"Ce sont des animaux qui ont une activité de chasse et qui réalisent des prédations sur les cheptels domestiques. Ils sont mal vus, notamment le loup par la confédération paysanne. Les éleveurs ont, durant toute l’année, le couteau sous la gorge et les moutons tués par l’animal sont bien souvent la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Aujourd’hui, aucune solution ne permet de protéger totalement les troupeaux. »

 "Ce sont des animaux qui ont une activité de chasse et qui réalisent des prédations sur les cheptels domestiques" rien à dire, sinon que ,comme le précise l’Institut Européen pour les Grands Carnivores (L.C.I.E. en anglais) :
« Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,... , afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ »


"Ils sont mal vus, notamment le loup par la confédération paysanne." Ils sont surtout mal vus à cause des déclarations du L.C.I.E et de la condamnation du pastoralisme par les associations de défense du loup. Par contre, difficile de comprendre pourquoi stigmatiser  la confédération Paysanne, alors que aujourd'hui, tous les syndicats ont pris le train en marche face à la mise en péril de l'élevage traditionnel.
 Ce sont les associations d'éleveurs et bergers, crées par l’absence de prise de position des syndicats, y compris la Confédération,  qui ont saisi en premier, le drame social, humain, économique et  environnemental engendré par le retour des   loups dans les zones d'"élevage à l'herbe".

"Les éleveurs ont, durant toute l’année, le couteau sous la gorge et les moutons tués par l’animal sont bien souvent la goutte d’eau qui fait déborder le vase"
Pourtant le loup ne s'attaque principalement qu' à la filière qui a su tirer son épingle du jeu ; les agneaux labellisés se vendent bien. "L’heure est donc à la réflexion pour les coopératives qui devront trouver des solutions pour remonter l’offre d’agneaux, ce qui revient à trouver de nouveaux éleveurs." c.f. coop Agneau de Sisteron
De plus, la prédation n'est pas une goutte d'eau, mais un torrent dévastateur, qui en plus du massacre des animaux, apporte toute une série de contraintes humainement insupportables :  animaux disparus non indemnisés, avortements, blessures, refus des chaleurs, baisses de rendement, pertes financières, stress des bergers et des chiens, heures de travail supplémentaires non rémunérées et non reconnues socialement, sentiment d'impuissance et d'abandon des ruraux qui conduit à la dépression.... toutes ces conséquences font que le pastoralisme sera sacrifié sur l'autel du loup car :

 "Aujourd’hui, aucune solution ne permet de protéger totalement les troupeaux."
 Voilà une affirmation dont les éleveurs et bergers, ainsi que les organismes officiels en charge du pastoralisme, ont compris depuis bien longtemps la réalité.
"Cela fait 22 ans que les éleveurs mobilisent de plus en plus massivement tous les moyens de protection possibles et imaginables. Cela fait plus de 20 ans que la situation s’aggrave d’année en année jusqu’à atteindre aujourd’hui un niveau de plus en plus insupportable, alors même que l’expérience des éleveurs  s’approfondit  de saison en saison. Le diagnostic technique de la crise que représente le loup pour l’élevage est aujourd’hui acquis et très largement partagé, notamment avec les services de l’Etat." C.F. Laurent Garde CERPAM

A la question du Républicain:  "Quels rôles jouent-ils dans la biodiversité de notre région ?"

Patrice Costa répond « Ce sont des super-prédateurs. Ils assurent un rôle sanitaire en chassant des proies malades ou âgées. »
Patrice Costa ne peut ignorer à ce point l'éthologie du loup :
Le loup, comme tous les prédateurs, frappe toujours le maillon faible (maillon  le plus facile à prédater) de la chaîne alimentaire ; L’espèce majoritaire du régime alimentaire d’un loup est en général l’espèce la plus abondante de la région, à condition que sa prédation ne soit pas trop dangereuse (les troupeaux?) . Il s’attaque de préférence aux individus jeunes, âgés, malades ou les individus qui sont un peu gênés dans la neige pour se déplacer, les femelles en fin de gestation payent un lourd tribut et il sait aussi s’attaquer aux animaux en pleine santé.




  "Quels rôles jouent-ils dans la biodiversité ?" " Ils ne sont pas là par hasard." C'est bien la question que se posent les acteurs ruraux qui ont choisit le pastoralisme, grand pourvoyeur de biodiversité:

Rappelez vous"Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,..."

En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air C.N.R.S.

la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » F.A.O.

Le pastoralisme constitue un exemple de secteur d’investissement au sein duquel le double objectif de développement et de conservation de la biodiversité peut être atteint (convention sur la diversité biologique)

Le pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité. U.I.C.N.

Dans les régions de moyenne et haute montagne d’Europe continentale, l’élevage est attendu par les acteurs, notamment les Parcs naturels régionaux, comme un levier pour l’entretien des paysages et de la biodiversité, mais également pour ses produits de terroir qui stimulent le développement des économies locales. CIRAD

Que le loup vive ! oui, au milieu de ses proies sauvages à chasser, en agissant pleinement selon sa nature sans être obligé de se transformer de merveilleux chasseur en misérable cambrioleur assassin qui pénètre dans les espaces où sont enfermées ses victimes, les animaux d'élevages traditionnels à l'herbe. cf Lucia Morelli, psychosociologue


Mais quel est le rôle du loup dans une nature anthropisée* composée de zones d'élevages de pays à fortes densité humaine?


 * anthropisé : Qui est modifié par la présence humaine.






mercredi 9 décembre 2015

LOUP, ILLUSTRATION DE L'IMPOSSIBLE COHABITATION



Cela pourrait aussi s'intituler: 

PASTORALISME, LUTTE CONTRE LES AVALANCHES, ENTRETIEN DE LA BIODIVERSITÉ ET IMAGE IRREMPLAÇABLE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL ET HUMAIN!

En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (C.N.R.S.)

« Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. » (F.A.O.)


ZOOM



Imaginez le carnage que pourrait faire les loups photographiés en plein jour par le berger en charge de ce troupeau:

lundi 7 décembre 2015

LOUP, L'ASPAS, UNE VISION CONCRETE DE LA DICTATURE VERTE!

Pour faire suite aux réponses des éleveurs stigmatisés par les films clandestins à sens unique, l'ASPAS récidive en publiant de nouvelles vidéos.

Mais, avant d'ingurgiter cette filmographie pernicieuse, le plus important reste de bien cerner l'idéologie de cette association.

Aucun des troupeaux n'a été filmé avec le consentement des propriétaires.
L'Aspas ne tolère aucune argumentation de la part des éleveurs et bergers concernés.
Cette association décide et interprète seule de  ce qu'elle désire montrer à ses militants et au public: LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE

Le slogan, à la fin de la projection, est sans équivoque:

"AGISSEZ AVEC L'ASPAS POUR DÉFENDRE NOS LOUPS, VOS LOUPS!"

Traduction: agissez pour défendre notre élevage de loups sans lever le petit doigt. Un élevage abstrait, sur les terres  des éleveurs et bergers qui doivent par contre assumer toutes les contraintes physiques, morales, financières ou psychologiques, liées à la prédation.

Et, comme l'ASPAS l'a déjà dit "Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, et non les animaux sauvages !"
(notons que ces espaces naturels sont les terres privées de ceux qui ont préféré fuir "les bienfaits de nos civilisations" en choisissant un mode de vie qui impacte très peu la nature)

Pauvres loups, "propriétés idéologiques et affectives" des associations fondamentalistes. Des loups condamnés à vivre dans un milieu qui n'a plus rien de sauvage, un milieu resté riche car façonné depuis des millénaires par les activités de ceux qui pratiquent l’élevage traditionnel à l'herbe: le pastoralisme

Un pastoralisme considéré par les Nations Unies: "comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte »

Pour comprendre ce qui se cache derrière les convictions sectaires et réductrices de ceux qui défendent le loup à n'importe quel prix, il est bon de connaître les dessous des motivations de l'ASPAS!

L'ASPAS condamne le pastoralisme mais "se félicite du partenariat avec REWILDING EUROPE:"
"La réserve du Barry est le premier site en France à avoir intégré le réseau international "Rewilding Europe", visant à rassembler sur le Vieux Continent, d'ici à 2020, un million d'hectares libérés par l'homme et retournés à la nature."

Mais quel est donc le but de ce mécène du tout sauvage?
 Rewilding Europe se concentre en particulier sur la transformation des problèmes causés par l'actuel abandon des terres à grande échelle en opportunités pour l'homme et la nature, offrant ainsi une possibilité réaliste de rentabilisation de la nature sauvage en Europe. À côté de nombreuses autres façons de rentabiliser l'état sauvage, plusieurs régions ont le potentiel pour proposer à partir de la faune des attractions touristiques de classe internationale.

Qui sont ses partenaires,  en dehors des pions comme l'ASPAS, utilisés pour atteindre l'objectif?
Rewilding Europe / = réensauvager l’Europe/ est une initiative du WWF des Pays Bas, des organisations ARK nature, Wild Wonders of Europe et de Conservation Capital, visant à réensauvager des zones entières de l’Europe. Mais celles et ceux qu’excite un tel programme doivent se défier de toute naïveté. Comme l’exhibe clairement dès sa page d’accueil l’une des organisation fondatrice, Conservation Capital :

Et quelle est donc la finalité de ses partenaires?
« Conservation Capital est un praticien spécialisé leader dans le domaine émergent des entreprises de conservation et le financement de l'investissement commercial connexe. "Collectivement, notre équipe a structuré les opérations de développement et de conservation dans plus de 20 pays à travers l'Afrique et l'Europe d'une valeur globale de plus de 200 millions de dollars US, générant des revenus annuels de plus de 25 millions de dollars US." » http://www.conservation-capital.com/

Maintenant les lecteurs ont suffisamment d'éléments pour  visionner les vidéos réductrices, sordides et diffamatoires, et pouvoir juger en leur âme et conscience du bien fondé ou non, d'un tel matraquage idéologique.




LA RÉPONSE DE MARGOT, ÉLEVEUSE, À LA VIDÉOS DE L'ASPAS

Pour ceux qui ne sont pas instruit de l'affaire, il est conseillé de lire en premier:

LOUP, VIDÉO A SENS UNIQUE

pour comprendre la réponse de Margot


Début novembre, des membres de l'ASPAS ont pénétré dans le parc électrifié (à coté de la maison) où pâturaient nos brebis dans le but de faire « la preuve » de l'inefficacité des mesures mises en œuvre par les éleveurs pour protéger leur troupeau des attaques de loups. Ils ont filmé cette
intrusion et l'ont insérée dans une petite vidéo diffusée sur internet et relayée par le Dauphiné Libéré du 13 novembre.

Dans cette vidéo, nous apprenons que « des éleveurs qui ne font pas leur boulot, ça n'a rien d'exceptionnel. Ici, du côté de Glandage, ils méritent bien leur nom ». La violence de ces propos diffamatoires pourrait facilement nous entraîner sur le terrain des querelles stériles entre « proloups » et « anti-loups », entre les « écolos » et les éleveurs, qui par opposition seraient anti-écolos.

Il nous semblait néanmoins important de réagir à cette provocation qui, comme l'ensemble de la communication de l'ASPAS, repose sur une approche simpliste et puérile de la question sans jamais apporter d'éléments de fond. Visiblement, pour l'ASPAS, rendre quelques espèces animales emblématiques  intouchables et sanctuariser des poches de biodiversité constituerait une réponse
pertinente aux problèmes environnementaux. Mais ces choix de gestion ne sont pas sans conséquences. Celles-ci sont systématiquement occultées par le côté émotionnel, voire sensationnel, des campagnes de l'ASPAS : qui peut se montrer insensible à l'image d'un louveteau au regard tendre ou de Bambi qui voit sa maman tuée par un chasseur ?. Ces conséquences, nous voulons les éclairer en témoignant de nos réalités de paysans.

Nous sommes paysans sur une petite ferme de montagne, en polyculture-élevage. Nous produisons des légumes en traction animale, à partir de semences paysannes et biologiques, reproduites en partie à la ferme. Nous avons des ruches, des poules, des cochons et un troupeau de brebis mérinos qui parcourt les landes avoisinantes, fournit la fumure pour les cultures, produit de la viande, un peu de lait pour la famille, et surtout de la laine que nous transformons localement. Toutes nos productions sont vendues en circuit court. Nous avons construit notre ferme sur l'association de l'agriculture et de l'élevage dans un souci de cohérence globale et d'autonomie. Le choix de l'agriculture biologique et de la traction animale nous permet de mettre en pratique nos préoccupations environnementales.

Nous sortons nos brebis la journée, gardées dans des parcs électrifiés (la gestion en parcs nous permet de travailler sur les autres productions et de garder du temps pour la vie de famille,...), et les rentrons la nuit en bergerie. Le loup attaquant encore majoritairement la nuit dans le secteur, nous avons jusqu'à maintenant été épargnés. Mais nous vivons cette situation comme un sursis ; que le loup vienne à attaquer le jour et c'en est fini de notre élevage. Ce que montre cette vidéo, et c'est regrettable, c'est avant tout à quel point ses auteurs ignorent tout de nos pratiques. A terme, de telles agissements ne peuvent qu'entraîner une rupture entre la société civile et ses paysans et faire la part belle à l'agriculture industrielle que nous combattons.

 Si l'on suit le raisonnement de l'ASPAS, le seul moyen de continuer à faire de l'élevage en présence du loup consisterait à enfermer les bêtes, c'est-à-dire à faire du hors sol et de l'élevage industriel. En cela, l'usine des 1000 vaches de Mr Ramery serait un exemple possible de cohabitation réussi entre le loup et l'élevage.

 Mais nous arriverions là aux antipodes de ce qu'est l'élevage pastoral : des éleveurs et des bergers qui font pâturer leurs animaux dans des milieux naturels où ils prélèvent leur alimentation. Bref, au travers d'interactions complexes entre l'homme, des animaux d'élevage et un milieu naturel, il s'agit de tirer profit d'une biodiversité existante et d'en assurer le renouvellement.

Compte tenu de l'absence de moyens de protection réellement efficaces contre le loup, l'élevage pastoral n'a aucune chance de survivre face à ce prédateur. On aura alors perdu la biodiversité et la richesse culturelle liées au pastoralisme, au bénéfice d'une seul espèce, aussi emblématique soi telle. Le bilan global n'est-il pas légèrement négatif ?
Pour nous, le discours de l'ASPAS est basé sur une vision de la nature anthropocentrée (c'est l'homme qui établit l'échelle de valeur des éléments de la nature) et symptomatique des pays riches, urbanisés et coupés de leurs racines paysannes. L'ASPAS ne se présente pas a priori comme hostile à l'élevage et s'en tient à sa position de refuser tout tir de loup.

 Par ce discours simpliste, l'ASPAS prend le rôle du gentil protecteur de la nature et laisse apparaître les éleveurs comme des sanguinaires anti-écolo. Position hypocrite et irresponsable qui consiste à faire croire que la société et la nature ne tireront que des bienfaits d'une protection totale du loup, quitte à sacrifier l'élevage pastoral, son patrimoine humain et culturel et la biodiversité qui lui est lié. A ce train là, le loup ne risque-t-il pas d'incarner plutôt une forme de nature totalitaire ?

                                                                                Margot, Éleveuse a Glandage

ARTICLES PARUS DANS LE DAUPHINÉ sur le même sujet:

 http://c.ledauphine.com/drome/2015/11/13/les-militants-pro-loups-contre-attaquent-avec-une-video

  http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2015/12/05/le-coup-de-gueule-d-un-berger-contre-une-video-pro-loup

 http://c.ledauphine.com/economie-et-finance/2015/11/26/les-eleveurs-du-diois-reagissent-aux-attaques-des-pro-loups