Un avocat dénonce l’impact dévastateur de la Conservation sur les peuples indigènes
A travers des exemples réunis au Botswana, au Cameroun et en Inde, Me Gordon Bennett fera valoir que l’application des lois sur la conservation de la faune nuit presque toujours aux communautés indigènes car ces réglementations sont généralement imposées par les mauvaises personnes et ne s’adressent pas aux bonnes personnes.
En Inde, les peuples indigènes sont illégalement expulsés de force des réserves de tigres pendant que les touristes y sont les bienvenus. Au Botswana et au Cameroun, les peuples indigènes sont accusés de braconnage parce qu’ils chassent pour se nourrir. Ils sont en butte aux brutalités, aux arrestations, à la torture et à la mort tandis que les chasseurs de trophées sont privilégiés.
CHASSEUR BIENVENUE BRACONNIER HORS LA LOI
Voici quelques extraits de l'article de Stephen Corry,
les parcs ont besoin des peuples
Même ceux qui sont d'un avis contraire reconnaissent au moins qu'à s'aliéner les populations locales — qu'elles soient indigènes ou non — on augmente les risques d'opposition et même d'attaque contre les zones protégées. Voilà une des raisons pour lesquelles l'industrie de la conservation souhaite, sur le papier en tout cas, inclure les communautés locales. Mais au-delà des engagements écrits, est-ce que les choses ont vraiment changé ces vingt dernières années? La réponse malheureusement est "presque pas"; dans certains cas, les choses ont même empiré.
En Inde par exemple, les réserves de tigres créées sous l'inspiration du WWF ont pendant longtemps expulsé les habitants autochtones de leurs forêts pour faciliter leur ouverture au tourisme. Soudoyés au moyen de quelques roupies, les gens renoncent aux terres qui les ont nourris depuis un nombre incalculable de générations. Trop souvent les promesses ne sont pas tenues et les habitants se retrouvent les poches vides et, pour tout abri, quelques bâches de plastique. Si parfois une incitation financière s'y ajoute, elle est liée à des menaces et à l'intimidation: les habitants s'entendent dire que s'ils ne déguerpissent pas, leurs maisons et leurs récoltes seront détruites et qu'il ne leur restera rien. Lorsqu'ils cèdent enfin à la pression, les défenseurs de la nature appellent cela "réinstallation librement consentie". Inutile de dire que cela est totalement illégal.
Quand les habitants sont expulsés, les anciennes clairières laissent place à des routes, des hôtels ou des essaims de touristes ébahis. Chez les animaux, des études ont montré que le niveau de stress augmente avec le développement du tourisme.
Les gardes travaillant dans les réserves de tigres usent d'intimidation et de violence envers les autochtones qu'ils trouvent sur les terres qui furent pourtant naguère leurs forêts ancestrales. Mais ils ne vont tout de même pas jusqu'à les torturer, contrairement à la pratique des forces de lutte contre le braconnage envers les Pygmées baka du Cameroun. Pour en revenir à la publicité du WWF : oui, les protecteurs de la nature dépêchent des soldats, comme ils l'ont toujours fait. Des groupes paramilitaires gouvernementaux lourdement armés accompagnent des patrouilles d'"éco-gardes" dont l'équipement a été financé par le WWF. Ils tabassent ceux qui, selon eux, ont pénétré dans les zones protégées, alors que ce sont en fait les terres ancestrales des Baka. Des autochtones sont même agressés s'ils sont simplement soupçonnés de connaître ceux qui sont entrés. Et pendant ce temps-là, leurs terres et leur sous-sol sont exploités, entre autres par des partenaires du WWF.
Les victimes indigènes sont systématiquement accusées de "braconnage", un terme qui englobe aujourd'hui toutes les formes de chasse — y compris vivrière — auxquelles s'opposent les défenseurs de l'environnement. Et pourtant cela ne couvre pas toutes les formes de chasse. De nombreuses organisations de conservation, dont le WWF, ne sont pas opposées à la chasse payante au gros gibier. Au contraire, elles en profitent, chuchotant même que c'est là un ingrédient indispensable de la protection de l'environnement.
Les rois peuvent chasser des éléphants — qui sont, nous rappelle-t-on, une espèce menacée — mais les Bushmen ne peuvent pas chasser pour se nourrir ne serait-ce qu'une seule des très nombreuses antilopes qui depuis des temps immémoriaux font partie de leur régime alimentaire durable. Si le moindre soupçon pèse sur eux, ils sont battus et torturés comme les Baka. Cela dure depuis des décennies, depuis que le président du Botswana, Ian Khama, a entrepris d'expulser tous les Bushmen de la région du Kalahari central. L'an dernier il a interdit la chasse sur tout le territoire national — sauf pour les safaris payants, cela va sans dire. Encore une action illégale sous couvert de conservation.
La conservation est devenue une marchandise qui génère d'immenses sommes d'argent et offre à ses partisans un sentiment du devoir accompli, qui n'est pourtant pas du tout aussi apolitique qu'on voudrait nous le faire croire.
Si les conglomérats de la conservation veulent vraiment se mettre à empêcher une industrialisation accrue de ces écosystèmes vitaux, ils ne pourront faire l'économie de retirer les méga-pollueurs que sont que sont Monsanto ou BP de leurs conseils d'administration.
Les parcs ont besoin des peuples traduction en Français
Chez nous en Europe, la tactique est différente:
On réintroduit les grands prédateurs,
on oblige les éleveurs à mettre en place des mesures de protections totalement inefficaces,
on endoctrine la population pour qu'elle encense les prédateurs en lui proposant de faire un transfert pour qu'elle oublie sa position de mouton tondu par les autorités,
on conditionne les militants écologistes qui culpabilisent de vivre dans nos société destructrices, et une fois le terrain libre:
Lancement de la campagne "Les parcs ont besoin des peuples" à l'occasion du congrès mondial des parcs naturels (!)
Novembre 2014
http://assets.survivalinternational.org/documents/1324/parksneedpeoples-report.pdfLes parcs ont besoin des peuples traduction en Français
Chez nous en Europe, la tactique est différente:
On réintroduit les grands prédateurs,
on oblige les éleveurs à mettre en place des mesures de protections totalement inefficaces,
on endoctrine la population pour qu'elle encense les prédateurs en lui proposant de faire un transfert pour qu'elle oublie sa position de mouton tondu par les autorités,
on conditionne les militants écologistes qui culpabilisent de vivre dans nos société destructrices, et une fois le terrain libre:
LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS
4 minutes en chanson :
en france même stratégie : parc national du mercantour, nouvelle cartographie suite à la signature de la charte par les communes : en jaune les zones pastorales, en rose les zones remarquables, et en vert ( largement majoritaire) zones naturelles amenées à devenir des zones de réserves intégrales. intégrale : pas de randonneur, pas de troupeau domestique, uniquement des scientifiques et des gardes. c'est voté, et en cours.
RépondreSupprimerpour C.B.
Et si la présence des touristes chasseurs dans les réserves était plus facile à gérer par les pouvoirs publics en termes de prélèvements d'animaux que la présence de braconniers, fussent-ils habitants la zone et dans le besoin de trouver des revenus pour vivre ? Je crois que si la chasse encadrée et responsable génère des richesses localement tant mieux et tant mieux encore si les habitants en bénéficient, non ? (pour ma part je préférerais qu'il n'y ait aucun prélèvement d'animaux) PM
RépondreSupprimerNe le prenez pas mal, mais il faut vraiment etre naïf ou au contraire perverti pour essayer de faire croire que la délocalisation au Bostwana, en Inde et partout ailleurs sous prétexte de biodiversité apportera des revenus aux autochtones. Le WWF c'est 2 millions de dollars par jour de chiffre d'affaire!
SupprimerLes habitants ne demande qu'une chose, qu'on les laisse tranquilles!
"80% des zones riches en biodiversité de la planète sont les territoires de communautés indigènes qui, depuis des millénaires, ont trouvé des moyens ingénieux de subvenir à leurs besoins tout en maintenant l’équilibre écologique de leur environnement. " Alors s'il vous plait, sachons rester humble et laissons les continuer leur destin loin de nos civilisations avide d'ivoire, de corne de rhinocéros de diamants, de métaux a fortes valeur en bourses ou autre aileron de requin...Les braconniers sont dans tous des cas des gens sollicités par nos marchands de bien, ce sont ceux là qu'il faut réduire et non les indigènes.
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2014/10/world-wide-fund-la-face-cachee-du-fond.html
Oui, les habitants tels qu'il étaient ou tels que vous les rêvez, ceux qui subviennent à leurs besoins "tout en maintenant l’équilibre écologique de leur environnement". Mais dès lors qu'une bouteille de coca ou tout autre élément issu du marché de consommation mondial pervertit ces autochtones, alors ça devient tout autre chose, et eux aussi ! Que le WWF vérifie davantage l'emploi qui est fait de ses aides c'est sans doute souhaitable. Mais pour moi qui suis sûrement très mal renseigné à défaut d'être naïf ou perverti, mettre le WWF sur le même plan ou presque que des groupes para militaires où penser qu'il cautionnerait des présidents-dictateurs me semble excessif et cet article me surprend c'est vrai. Et puis, un aspect du problème ne vient-il pas que tous ces acteurs, sauf le WWF ou ceux qui viennent d'ailleurs, sont des autochtones comme vous dites...
RépondreSupprimer