Le printemps est déjà bien engagé. En moyenne altitude les bêtes commencent à sortir, il faut vérifier les clôtures, former les différents lots qui iront pâturer en fonction de leurs besoins (lactation, mise bas, croissance...) . Différents lots car, si pour un écologiste défenseur du loup il s'agit de regrouper tous les animaux, mâles, femelles, agneaux, malades, convalescents, en gestations... en un seul lot dans la même parcelle afin de pouvoir plus facilement les protéger de leur protégé, dans la réalité c'est une toute autre histoire.
Notre finalité étant de fournir des produits de qualité, dans le respect, la traçabilité et la proximité en suivant un cahier des charges qui permet de correspondre à la demande du consommateur. Or, pour atteindre cette finalité, ce n'est certainement pas en appliquant les consignes des écologistes que nous y arriverons, mais bien en appliquant ce que nous a enseignée l'expérience et le retour de cette expérience.
Pour que l'activité pastorale soit durable, il faut entre autre, assurer la vente, et le prix juste: "
Mais il faut surtout que l'élevage se fassent sans les contraintes insupportables liées aux prédateurs, dans le calme, la sérénité, le respect... Loin de l’agitation des chiens de protections qui nuisent à la tranquillité des animaux. Sans les obligations d'aller et retour vers les parcs de nuits qui favorisent les maladies et la pollution toit en détruisant la flore piétinée. Loin du stress des attaques qui grévent la qualité, contrarient le développement, tarissent les allaitantes, déclenchent des avortements, ruinent les acquis génétiques obtenu pour une parfaite intégration au milieu, causent la dépression chez le berger, participent à l'abandon des terres et finissent par éteindre la vie sociale dans nos campagnes...
Toutes ces occupations nous astreignent à ne pas pouvoir nous éloigner de nos fermes. C'est donc le moment propice pour
les conférences qui vantent les bienfaits du loup dans la nature puisque nous ne pourrons pas être là pour rétablir la vérité.
Nous voyons donc apparaître de nombreuses invitations au public destinées à lui fournir le
"béa ba de la cohabitation sereine entre loup et pastoralisme", ou plus simplement
"les formidables bienfaits du loup sur la biodiversité" chez nous, dans nos fermes et nos pays que nous sommes les seuls à avoir su conserver riches en hautes valeurs naturelles. Toutes ces conférences permettrons au intéressés de se déculpabiliser à moindre frais et de profiter des "
bienfaits de la société" puisque ce sont les acteurs ruraux qui devront en payer le prix fort :
- 7 heures de travail supplémentaires par jour selon une étude faite par le CERPAM et L’Institut de l'Élevage,
- la prise en charge de nombreux chiens de protections dangereux pour le tourisme et pour la faune sauvage,
-
le stress et le harcèlement due aux attaques et aux
diffamations des écologistes,
- la crainte de ne pouvoir être à la hauteur ou de tomber malade,
- la hantise de devenir coupable de tout les maux environnementaux de la planète puisque le pastoralisme, incompatible avec les grands prédateurs, devient la cible des écologistes fondamentaux. Ceux dont le but est l'ensauvagement de nos terres en partenariat avec
Rewilding Europe pour le tourisme et avec
les banques pour la création d'actions de compensations environnementales.
Tout un programme, digne des manifestions contre la "loi du travail" générées par des Français qui défendent leurs acquis sociaux et dont 80% seraient pour le retour du loup dans les zones d"élevage; Si l'on en croit les fantasmes de quelques inconscients qui eux ne subiront jamais de contrainte liée à la prédation.
Alors, Conférenciers écologistes, peu regardant sur la réalité, vous pourrez y clamer haut et fort, entre autres mensonges ou forfanteries:
" «Écologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai...." cf Cap Loup représentant les associations de défense du loup.
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photo participant au concours "paysage pastoraux" sous le N° 11 pour laquelle vous pouvez voter en votre âme et conscience. |
Nous ne serons pas là pour vous répondre : "La démarcation actuelle entre forêt et alpage (en gros, 1800 à 2200 m) est entièrement due à l’action de déboisement de l’homme. Tout l’étage subalpin est potentiellement susceptible d’être occupé par la forêt, ce dont témoignent les accrus de pins et mélèze qu’on y observe. C’est encore plus vrai, plus bas, des alpages de l’étage montagnard (comme le Vercors, massif très original en ce sens). C’est seulement l’étage alpin qui est « naturellement » sans arbre, il commence à une altitude variant entre 2200 et 2500 m selon la latitude et l’orientation : les arbres peuvent monter beaucoup plus haut dans les Alpes-Maritimes qu’en Savoie, en adret qu’en ubac. Pour faire simple, seuls les vrais quartiers d’août ne se boiseraient pas à terme.
Ceci est en mouvement : avec le réchauffement climatique, on « gagne » 0,5 °C par décennie, c’est-à-dire l’équivalent de 80 m de dénivelé. C’est considérable : sur les 3 dernières décennies (période qui a déjà subi le réchauffement), les limites altitudinales de végétation ont gagné 250 m !
On peut donc en conclure que les alpages ont besoin des moutons et ceci est encore plus vrai avec le réchauffement.
Que la faune sauvage a besoin des alpages entretenu par les moutons car dans le sous bois il n'y a pas grand chose a manger.
Le contraire de ce que vous affirmez à un public révérencieux envers la nature.
Révérencieux surtout si cela ne lui apporte aucune contrainte, car sinon gare aux grèves et aux manifestations!