Union
pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales,
garante
de l’équilibre des territoires
association
loi 1901
Pastoralisme et
prédation des loups : des maires s’expriment.
Nous, élus de
montagne ou de zones rurales, ne pouvons rester silencieux devant les
arguments
exposés par les
associations appelant à manifester le 16 janvier à Lyon ou le 17
janvier à Nice contre les mesures gouvernementales autorisant le
prélèvement d'un quota de loups en France.
Ces arguments
témoignent d'une conception de la vie et de l'aménagement de nos
territoires à
laquelle nous ne
pouvons souscrire en aucune façon. La réalité que nous vivons n'a
rien à voir avec ce qu'en décrivent les associations appelant à
manifester.
Nous refusons que
nos communes deviennent des zones ensauvagées, dont le "dynamisme"
devrait
venir de la présence
d'un tourisme en quête de rencontre avec la "vie naturelle".
Le tourisme ne se
construit pas autour
des villages morts, des sentiers en friche, des paysages obturés par
les bois et
broussailles.
Nous affirmons avec
force la nécessité d'un pastoralisme vivant, indispensable à la
qualité et à
l'ouverture de nos
espaces, au maintien de leur biodiversité, comme aux équilibres
sylvicoles.
Nous tenons à
réaffirmer fortement que :
- le travail des
éleveurs est un pilier incontournable de l'économie de la montagne
et de la ruralité,
source de produits
de proximité et de qualité
- les paysages
pastoraux et les produits de l'économie pastorale sont des éléments
moteurs de
l'économie
touristique (alors que la présence des chiens de protection devient
une difficulté majeure
dans la gestion des
activités estivales).
Nous appelons les
associations à la plus grande réserve dans leurs assertions :
- Les difficultés
qu’engendre la présence du prédateur ne sont pas une spécificité
française. En
Norvège, en Italie,
en Espagne... les témoignages se multiplient, dénonçant le mythe
d’une
cohabitation
réussie.
- Rien ne permet de
dire que la conservation de l'espèce soit menacée par les tirs de
prélèvement
effectués, dont le
nombre est de toute façon en deçà de ceux autorisés en
connaissance de cause.Nous déplorons qu’elles ne prennent pas en
compte ce que notre expérience d’élus locaux, présents jour
après jour dans leurs communes, nous permet de confirmer :
• Le changement de
comportement des loups qui contournent les dispositifs de
protection et
perdent leur crainte de l'homme
• Les difficultés
croissantes et généralisées des éleveurs confrontés au loup
conduisant
à la mise en péril
de leur activité, voire à l'abandon des projets d’élevage.
• Le constat de
l’inefficacité des mesures de protection mises en œuvre depuis 25
ans.
Nous rappelons
l’existence des Motions du Col du Glandon 2014 et 2015, soutenues
dans leurs
versions initiales
par 420 collectivités locales, qui affirment la nécessité d’une
réelle régulation du
loup comme celle
d’une révision de son statut d’espèce strictement protégée.
Le devenir de nos
territoires ne peut se décider sans tenir compte de l’avis des
personnes qui
l’habitent et de
ceux qui le font vivre. Nous ne refusons en aucun cas d’en
débattre, mais sans
préalables
partisans qui sont un frein à la recherche de solutions pérennes.
André Baret,Maire
de Hures-la-Parade (48)
Pierre-Pierre - Yves
Bonnivard Maire de St-Colomban-des-Villards (73)
Antoine Chrysostome
Maire de Corsavy (66)
Jacqueline Dupenloup
Maire de-St-Alban-des-Villards (73)
Nicolas Jaubert,
Maire de Chateaufort (04)
Alain Matheron,
Maire de Lus-la-Croix-Haute (26)
USAPR
- Siège social : Mairie – chef lieu – 73130 Saint Colomban des
Villards
Coordinatrice
: Cathy Davoine – cathy.davoine@nordnet.fr – 06.15.81.84.30
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