Vouloir mobiliser l'opinion publique, c'est le droit de l'association Férus, mais pas à n'importe quel prix. Qui plus est, avec le concours du Dauphiné Libéré dont le rôle est d’être un journal objectif au service de l'information. Un journal très apprécié dans le milieu rural..
http://c.ledauphine.com/environnement/2016/01/10/une-manifestation-contre-la-chasse-au-loup
Le D.L.: Déjà que la population de loups dans l’Hexagone est en baisse. « L’espèce est revenue naturellement dans les années 1990. Et l’année dernière, les chiffres faisaient état de 282 loups. Il y a eu une légère inflexion. Et on redoute que le nombre soit encore revu à la baisse. D’autant qu’en plus, on ne compte pas le braconnage », indique Pierre Peyret.
vice président de l'association Férus.
Ouragan : L’association férus qui demande « : "ne transmettez plus aucune de vos données à l’ONCFS et donc au gouvernement. Détruisez tous les indices de présence du loup (recouvrement des pistes de loup dans la neige, enlèvement des crottes trouvées sur les chemins etc.)." (cf. site Internet de FERUS).
Mais que disent les officiels? : " 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. 2440 constats, contre 2344 en 2014, "un taux de progression annuelle de 16% (8 à 27%), sans rupture de pente significative ''sources ONCFS 2015 . de plus le loup signalé comme braconné a été reconnu officiellement non braconné.
Le D.L.: Pour lui, (Pierre Peyret) il y a « un travail à faire pour que l’élevage et la faune sauvage puissent cohabiter ensemble. Il propose par exemple de faire appel à des chiens patous."
Ouragan: Avec plus de 2000 chiens de protection dans les alpes et des attaques en constantes hausses, voyons ce que disent ceux qui sont en charge des études sur le terrain:
"les chiens de protection sont efficaces si ils sont là pour rappeler au prédateur qu'il ne peut s'approcher sans risque. Cela ne fonctionne plus si ils sont amenés à se côtoyer trop souvent. Les loups prennent l'ascendant sur les chiens qui deviennent dominés."
"Autrefois en effet, les bergers professionnels avec leurs dogous protégeaient les troupeaux, les gros troupeaux ; le gamin de la famille ramenait chaque soir ses quelques agneaux ; mais en même temps on s’acharnait à détruire les loups. Craintifs, furtifs, ces derniers savaient ce qu’il leur en coûterait de s’approcher de l’homme et de ses troupeaux. Poussés par la faim, dans un contexte où les cerfs, les chevreuils et les chamois étaient rares ou inexistants, ils s’enhardissaient toutefois. Mais il faut le dire et le redire, ce qu’on appelle par un mot qui ne veut rien dire, la cohabitation, reposait sur deux piliers, les moyens de protection et la destruction du prédateur." cf Laurent Garde Centre Etude et de Réalisation Pastorales Alpes Méditerranées
le D.L. : " il déplore aussi une mauvaise image de l’animal. Fondée « sur des contes et des légendes, comme celle de la Bête du Gévaudan »
Ouragan : Ce qui peut se comprendre de la part des citadins qui sont en majorité pour le retour des loups, devient totalement obsolète dans le milieu rural ou la peur du loup est reliée à celle de la protection des troupeaux.
"De façon parfaitement illogique, ceux-là mêmes qui affirment que nos anciens avaient peur du loup nous disent aussi que le loup n’a jamais tué d’êtres humain !
J’ai creusé dans les textes anciens qui ont été publié par de nombreux auteurs et j’ai fait une découverte surprenante, ou plutôt j’ai pu mettre en évidence ce que commencent à exprimer avec prudence nombre d’historiens et d’ethnologues. Avec prudence, tant ils ont conscience de ramer à contre-courant. J’ai découvert que la peur du loup n’avait jamais existé dans les campagnes françaises. Et ce pour une raison simple : nos anciens, loin d’être des imbéciles, étaient des très bons observateurs de leur environnement, et ils savaient très bien que le loup, généralement, n’était pas un danger pour l’homme. On retrouve ce savoir tranquillement acquis dans tous les textes qui vont de la fin du Moyen-âge jusqu’à la fin du 19ème siècle et qui restituent directement les connaissances des ruraux. Les affaires de loups tueurs d’homme étaient trop rares pour créer une peur constante. Si le loup a été éradiqué, c’est bien parce qu’il décimait les troupeaux et uniquement pour cette raison." cf Laurent Garde.
Le D.L. : Pierre Peyret, Qui cite en exemples plusieurs pays voisins, comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal, « qui ont toujours vécu avec » et « où il y a moins de tensions sociales ».
Ouragan:
Italie, ou les tension sont extrêmes a en lire le compte rendu de cette conférence du 17 décembre 2014 dont voici la conclusion: "Pour conclure la soirée, le président Giovanni Dalmasso a rappelé l'importance de protéger ceux qui travaillent en montagne, en particulier les éleveurs qui jouent un rôle fondamental dans la préservation du territoire. Dans nos vallées nous n’avons pas besoin du loup mais de ce qui est indispensable à l’homme. « En qualité d’organisation agricole nous nous sommes déjà engagés pour recueillir des signatures contre le loup sur les alpages. Nous sommes ouverts à toutes propositions. Le loup n’est plus en danger d’extinction aujourd’hui, nous pensons qu’il faut de nouvelles actions pour gérer le problème « .
Voir aussi l’interview du directeur de la fromagerie à Manciano: 7mn qui en disent long
Espagne: Les agriculteurs conspuent le Président Fernández après qu’il les a ignorés. Près de cinq cents éleveurs et leurs familles ont manifesté hier à Covadonga pour exiger le contrôle des loups et des écobuages dirigés. (09/09/2013) pendant la manifestation: Le loup s’acharne sur 50 moutons du même troupeau d’Onís
Portugal: Les quarante-huit habitants de Covas do Monte et leurs mille chèvres veulent en finir avec les prédateurs qui s’attaquent à leurs troupeaux. Mais comment s’y prendre ?
Merci au Dauphiné Libéré de montrer que la liberté d'expression est aussi valable pour ceux qui sont injustement mis en cause.
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