BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

dimanche 21 février 2016

LOUP, DOIT ON PRENDRE EXEMPLE SUR L'ITALIE?

L'ensemble des défenseurs du loup nous citent souvent la cohabitation exemplaire en Italie. Une rhétorique reprise par des Médias sans scrupule.

Voici ce qui se passe réellement:


Ci dessous un extrait qui permet d'y voir une peu plus clair sur la propagande qui nous affirment que en Italie, "comme ils ont toujours eu des loups, ils savent comment gérer le problème"

- Le vieil Emilio : " nous voulons être comme nous étions avant avec nos bêtes dans les pâturages, sans enclos, sans rien. S'ils veulent des loups, qu’ils fassent des enclos pour les loups, ce n’est pas à nous de les faire pour nos bêtes !".


Ce documentaire sur les loups dans la province de Parme a vivement fait réagir le WWF et Legambiente ; pour eux c'est de l'exagération, de la désinformation, il aurait fallu donner la parole aux spécialistes du Wolf Apennine Center, etc,etc, et non pas à ces quelques individus !

De plus Legambiente a annoncé ( au sujet du mec qui a témoigné sur l'élimination de loups ) que dans les jours prochains l'association "agira par voie légale pour vérifier l'authenticité des délits énoncés et poursuivre les coupables" http://www.gazzettadiparma.it/gallery/334966/Il-Wwf---Piu-bufale.html#0

Menaces, intimidations, négation de la réalité de terrain....une des méthodes de la deep écologie pour faire passer sa propagande.

Le texte intégral de la traduction dans la vidéo ici :

Comment les habitants de la Province de Parme cohabitent avec le loup


Les articles des Médias sans scrupules ici:







dimanche 14 février 2016

NICE MATIN, UNE CONCLUSION EN FORME DE RÉDEMPTION?

 N.M. = NICE MATIN
 LE L.H.D. = LE LOUP DANS LE HAUT DIOIS 

EN ROUMANIE, UNE MAIN D’ŒUVRE PAS CHÈRE

N.M. :" Pour leur passer l’envie de s’attaquer à leurs troupeaux, les éleveurs ne lésinent pas sur les moyens. "Les troupeaux de brebis sont souvent gardés jour et nuit par dix bergers et dix chiens de protection", raconte Jean-François Darmstaedter. Ce recours à la main-d’oeuvre est inimaginable en France en raison de son coût. Même si l'Etat et l'Europe subventionnent tout de même l'embauche de bergers à hauteur de plus de 80%." 

LE L.H.D. : Le rêve pour les défenseurs du loup, que les bergers Français redeviennent des acteurs du moyen age, comme les bergers Roumains, travaillant nuit et jour sans acquis sociaux, dans des conditions indignes du 21eme siècle. N'importe quel etre humain censé se doit de condamner ces méthodes d'un autre age et de respecter notre profession, nos aspirations, notre libre consentement.

 Quand aux aides de l'état elles se limitent à l'embauche d'un aide berger par unité pastorale pour 35 heures par semaine et au SMIG. 2.3.1 Taux d’aide publique :  Pour cette mesure, le taux d’aide publique est de :  80 % (et non  plus de 80%, l'aide étant de 100%  si présence en zone coeur de parc).
Pour le gardiennage/surveillance renforcé(e) des troupeaux effectué par un salarié ou par prestation de service, le plafond des aides par berger (ou aide-berger) s’élève à 80% de 2 500 €/mois brut en modes gardiennage et mixte. Soit un SMIG de 35 heures par semaine pour la personne à qui l'éleveur confie son capital, alors que selon un étude du CERPAM et de L'institut de lÉlevage, le loup implique 7 heures de travail supplémentaire par jour, Y COMPRIS LE WEEKEND ET LES JOURS FÉRIÉ.


RÉGULATION STRICTE ET PUCES ÉLECTRONIQUES EN NORVÈGE

N.M. :"Le pays compte aujourd’hui une trentaine de loups en liberté, parqués dans une wolfzone (zone des loups) au sud-est du pays. Mais la politique de régulation est stricte. Entre le 1er octobre dernier et le 16 mars prochain, 16 pourront être abattus. La chasse au loup a d’ailleurs la cote puisque les autorités ont enregistré un nombre de demandes de permis record cette année : 11.571. Soit 723 chasseurs par animal!"

LE L.H.D. Les associations environnementalistes de tous les pays Européens sont à mettre dans le même sac : Propagande mensongère sans aucun état d’âme.
La pression sur les éleveurs Norvégiens était la suivante : "On nous dit que si on a des problèmes avec le loup, c’est parce qu’on ne sait pas travailler, et qu’il suffit d’aller voir en France, où les éleveurs savent cohabiter avec le loup." ( voilà qui ne manque pas de sel et qui pourrait faire le bonheur de Nice matin qui s'est spécialisé dans la cohabitation chez nos voisins ndlr)

Une délégation a donc été invitée à venir se rendre compte par elle même de la situation en France : "« Ah... on nous avait menti... »

Chez nous, où le nombre de loups est clairement et officiellement sous estimé, les associations montent au créneau  pour la régulation de quelques loups en nous affirmant que nos voisins savent cohabiter avec le loup.


DES ÂNES ET DES LAMAS EXPÉRIMENTÉS EN AMÉRIQUE DU NORD

N.M. : "En lieu et place du chien de protection, les ânes et les lamas sont les plus utilisés et les plus étudiés aux Etats-Unis ou au Canada, majoritairement sur des prédateurs plus petits que le loup. "
Ane de protection en Italie

LE L.H.D. : Première nouvelle que cette utilisation des Ânes et des Lama aux USA et au Canada. Nous serions très heureux de pouvoir consulter les sources qui ont amené Nice Matin à de telles conclusions. (Sauf si comme d'habitude, d'une exception ils ont fait une généralité)
En dehors des apprentis sorciers, des associations de défense du loup et des commerçants intéressés les seules études que nous possédons en Europe sont: 

1 la réalité de terrain 


 âne, utilisé en tant que protection contre le loup, Espagne
Ânesse prés du village d'Esparon France

2 les conclusions des autorités Suisses sur le sujet des Lama:

Le lama n'est pas le gardien idéal pour un troupeau de petit bétail. C'est pour cette raison que le Conseil fédéral ne veut pas autoriser la détention individuelle des camélidés.
Le lama protège rarement de manière efficace les troupeaux de petit bétail contre les lynx. Tout au plus peut-il être utilisé contre les renards et les chiens errants, mais il est inutile contre les loups et les ours.
Dans sa réponse publiée jeudi à une motion du conseiller national Erich von Siebenthal (UDC/BE), il précise que ces considérations valent aussi pour l'âne.

Petit rappel de la cohabitation entre les loups et les éleveurs des USA:

Globalement, l’élevage se pratique dans des campagnes très peu peuplées. Mais pour autant, la Beef Industry n’est pas le seul maître à bord.  Les associations et fondations très actives dans la restauration des loups relancent un débat récurrent, celui de la réduction des surfaces du ranching. Pour connecter le territoire des meutes, pour étendre et sécuriser leurs terrains de chasse, va-t-on pousser à la résiliation des permis de pâturer ?

Contrairement à ce que dit Nice Matin, l’association militante Defenders of Wildlife s’est spécialisée dans la conception et le financement de techniques de protection [3]. Les chiens, le renforcement des parcs de nuit, les salaires de gardiens supplémentaires, ainsi que toute une série d’autres techniques (alarmes sonores, fusées éclairantes (si chères à Nice matin ndlr) et jusqu’aux drones de surveillance). Résultat final : les éliminations de loups, suite à captures et tirs par agents assermentés ou éleveurs autorisés, n’ont cessé de croître.
Source:  Meuret M., Osty P-L. 2015. Les loups des Rocheuses du nord : chronique d’une icône sous contrôles. Pastum, 104 : 31-39.

Une finalité qui se retrouve partout:

A noter que le programme pour la protection des loups en Italie arrive aux mêmes conclusions : "Le nouveau plan de 2015 propose donc un ensemble d’actions et souhaite « resserrer les boulons » dans beaucoup de domaines : citons l’élevage bien sûr, une surveillance et/ou restriction du pâturage en semi-liberté en particulier dans les alpages, plus de protection pour les troupeaux, de meilleures indemnisations pour les éleveurs et plus homogènes sur l'ensemble du territoire, plus de surveillance et répression de la solution à l’italienne pour limiter les loups (braconnage)"
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/10/loup-en-italie-aussi-les-autorites.html

Les instances Européennes sont sans ambiguïtés: " Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs, sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/ » LCIE, WWF, UICN.
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/02/loup-la-face-cachee-des-predateurs-tome.html


N.M. :  "Le programme Medialoup, porté par la Fédération nationale des chasseurs et soutenu par le ministère de l’Ecologie, a permis à des délégations de professionnels - chasseurs, agriculteurs, associations environnementales - de se rendre  ces dernières années dans plusieurs pays européens (notamment en Suède, en Italie et en Espagne), pour étudier les modes de gestions du loup."

  Médialoup  visite en Espagne : "« Nous ne sommes pas revenus avec des solutions », indique Claude Font (FNO), qui a fait partie du voyage. L'activité de la zone visitée semble assez différente de celle rencontrée dans les régions françaises. « Il y a peu d'élevage dans cette partie nord-ouest de l'Espagne, souligne Claude Font. Mais les éleveurs ont les mêmes problèmes que nous. Les loups attaquent les troupeaux jusqu'à l'intérieur des bergeries. Les loups fuient de moins en moins devant l'homme."

LE L.H.D. : Sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis. Dans les Asturies, cela a eu des conséquences dramatiques sur la fabrication fromagère.  Mais les loups se sont adaptés et attaquent bovins et équins.  http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2015/07/loup-espagne-et-cohabitation.html


Médialoup visite en Italie :" en Toscane ou dans les Alpes la colonisation récente du loup contraint l’administration à informer et former les éleveurs aux techniques qui permettent d’éviter, de réduire ou de compenser ces dommages. Au demeurant, les impacts socio-économiques et agro pastoraux sont sensiblement les mêmes qu’en France (dégradation de certains pâturages et parcours, pertes économiques, surcoûts humains, abandons ponctuels d’alpages etc.).

Dans certaines régions de colonisation récente comme le Piémont l’activité d’élevage devient difficile. L’acceptation de l’espèce est alors remise en cause. Dans ces régions, de nombreux actes illégaux de destruction sont enregistrés chaque année, avec par ordre d’importance: tirs, empoisonnements et pièges.
 L’Etat Italien admettrait cependant être arrivé à un tournant dans cette politique de retour du loup. L’expansion non maîtrisée de l’espèce est socialement et économiquement difficilement acceptable et des solutions seront à trouver dans un avenir relativement proche."


EN CONCLUSION, un tapage médiatique pendant tout le mois de janvier d'une qualité médiocre et reflétant plutôt une idéologie que la réalité de terrain, pour aboutir à une conclusion modérée et plutôt équilibrée si l'on excepte les lama et ânes d’Amérique du nord. Un point non négligeable de la technique d'investigation de Nice Matin, les intervenants comme le président de Férus. Des personnage qui ont largement franchi le point de non retour en terme de communication mensongère sur le loup.
 http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2016/01/loup-pour-en-finir-avec-les.html
Mieux connaitre Férus. 
 Vous pouvez aussi taper Ferus dans le moteur de recherche pour en savoir plus sur les motivations et la façon de procéder de cette association chérie des médias.

 Nice Matin n'a pas daigné demander l'aide du Centre d'Étude et de Réalisation Pastorale dans les alpes Méditerranéennes, qui travaille en étroite collaboration avec les éleveurs Français, Norvégiens, Italiens, Suisses.... ni celle celle de L'INRA pour son excellente étude sur la cohabitation aux USA, ni celle des organismes d'état qui traitent du sujet,  ni celle des associations d'éleveurs et Bergers qui sont les seuls à vivre la réalité de terrain...C'est son droit et c'est ce que nous retiendrons de ce choix médiatique.

A lire deux articles qui remettent les pendules à l'heure sur le "travail" de Nice Matin:


samedi 13 février 2016

ELEVEURS ET BERGERS DU VERCORS, INVITATION A L'A.G.

Association des Éleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère

Alain BAUDOUIN Président Combovin le 4 février 2016
Mairie de COMBOVIN
26120 COMBOVIN 04 75 41 33 17
Secrétariat : annette.jouvent@wanadoo.fr
Objet : Invitation à l’Assemblée Générale
Madame, Monsieur,
L’association tiendra son Assemblée Générale :

Samedi 20 Février 2016 à partir de 14 heures
Salle Communale
26120 COMBOVIN
0rdre du jour :
  • Bilan moral
  • Bilan des actions menées en 2015 et bilan financier
  • Bilan en Drôme et en Isère
  • Echanges et questions diverses

Intervention et échanges avec Michel Meuret, directeur de recherche à l’INRA, au titre des 34 scientifiques signataires du Plaidoyer en faveur des éleveurs et bergers confrontés aux loups.
Lors des RENCONTRES DE LA MONTAGNE du 22 août 2015 au Col du Glandon (Savoie), Michel affirmait : Selon nous, « les dispositifs de protection des troupeaux les plus élaborés ont été dévalués en peu d'années. La stratégie européenne de coexistence a échoué et elle doit être remise en question. Une véritable gestion s'impose. Pour être efficaces les prélèvements [de loups] doivent être prompts et préférentiellement ciblés sur des individus, couples, ou meutes qui posent problème aux activités humaines. Mais en France, il est bien tard, les loups ayant acquis plus de vingt ans de mauvaises habitudes. »
Michel interviendra pour présenter et discuter les arguments du Plaidoyer des scientifiques, et il complètera, si l’heure nous le permet, avec un aperçu de la situation de l’élevage et des loups au nord des Rocheuses des États-Unis.
L’assemblée générale est ouverte à tous : parlez-en autour de vous. Le Journal associatif « Les échos Pastoraux » vous sera remis au cours de l’A.G. et toutes les questions pourront être abordées.

Dans l’attente de vous revoir, veuillez croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de nos sincères salutations.

Le Président Alain BAUDOUIN
￿




jeudi 11 février 2016

CAP LOUP NE PEUT PLUS ETRE PRIS AU SÉRIEUX

CAP lOUP : "Suite à notre demande de rendez-vous datant du 13 novembre, une délégation de CAP Loup a été reçue le 9 février par Michel Delpuech, préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et coordinateur national du Plan loup 2013-2017. "

"Nous ne pouvons que déplorer un manque d’écoute de la part des représentants de l’État, alors que la protection des loups est voulue par l’immense majorité des Français."

La protection des loups est voulue par ceux qui ne subissent aucune des contraintes liées a sa réintroduction dans les zones d'élevage traditionnel à l'herbe.

La crédibilité de Cap Loup est égale À ZÉRO.  Tout ses propos sont destiné à la disparition du pastoralisme.

Vous en doutez? Vous n'en douterez plus aprés avoir lu :  LOUP, POUR EN FINIR AVEC LES CONTREVÉRITÉS SUR LE PASTORALISME

Reste maintenant a savoir pourquoi des environnementalistes se fourvoient en utilisant une propagande mensongère et réductrice.

Un élément de réponse : LOUP, COMPRENDRE POURQUOI IL EST IMPORTANT QUE LES ÉLEVEURS DISPARAISSE

 "la  transformation  des  problèmes causés  par  l'actuel abandon des  terres à grande échelle en opportunités pour l'homme et la nature, offrant ainsi  une possibilité réaliste de rentabilisation de la nature sauvage en Europe."


"Les banques et multinationales voient la nature qui se raréfie comme un nouvel eldorado à conquérir et à privatiser, et avancent pour cela une double promesse. La promesse, jamais vérifiée, de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Et la promesse de pouvoir poursuivre la construction de nouvelles infrastructures, tout en préservant la nature, alors que l'équivalent d'un département de terre agricole et naturelle disparaît tous les sept ans."

samedi 6 février 2016

LOUP, IL VEILLE SUR SON TERRITOIRE

Quand le loup est là, il veille sur les proies de son territoire.

Voici une vidéo qui nous montre que, sur le territoire des loups, les chiens ne sont pas tolérés et que le prédateur veille sur les troupeaux pour pouvoir en profiter sans partage.


http://www.jaegermagazin.de/jagd-in-den-medien/schwedische-jagdhunde-bei-fuchsjagd-von-woelfen-attackiert/


dimanche 31 janvier 2016

DROIT DE RÉPONSE DES RURAUX AUX "SCIENTIFIQUES"



"La France ne protège pas sa nature"  selon Farid Benhammou géographe, membre du Laboratoire" ruralités de l’université de Poitiers" ; Estienne Rodary chercheur à l’IRD et spécialiste des politiques de conservation dans REPORTERRE du 26/01/2016
http://www.reporterre.net/La-France-ne-protege-pas-sa-nature


« Entre guillemets et en italique » les phrases clefs de la démonstration faite par nos deux « scientifiques » Benhammou/Rodary .

Benhammou/Rodary : « Les loups subissent régulièrement des attaques depuis leur réinstallation naturelle en France en 1992. »

Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes domestiques
Fin 2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes domestiques
2013 = 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes domestiques
2014 = 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes domestiques
2015 = 282 loups, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. 2440 constats, contre 2344 en 2014,


Benhammou/Rodary : « 
Déjà, il y a trois ans, quand la population de loup s’est renforcée dans le Massif central, le Parc national des Cévennes s’était déclaré contre la présence du prédateur sur son territoire et avait demandé ces tirs. »


Extrait de la charte des parcs Nationaux signée avec les propriétaires qui mettent à disposition leurs terres:
« Le pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages et d’estives offrent une biodiversité et un caractère remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à préserver. »  


Benhammou/Rodary : « Les loups reviennent en France parce que la pratique pastorale – comme beaucoup d’autres pratiques qui façonnaient historiquement les paysages français – est déjà marginalisée. Mais pourquoi s’en prendre aux loups plutôt qu’aux facteurs qui transforment ces paysages ? »

Les seules régions où le pastoralisme arrive à tirer son épingle du jeu, en proposant des agneaux de qualité labellisés grâce à un cahier des charges exigeant l'élevage traditionnel sur parcours libres,  sont celles ou les promoteurs du loup sont sans ambiguïté :
"Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs (définies par les dirigeants sans aucune concertation avec la population concernée ndlr), sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que le pastoralisme ne perturbe pas les carnivores. /…/ »  (Systèmes européens de subventions à l’élevage, et propositions de réformes favorables à la conservation des grands carnivores. UICN, WWF, LCIE 1997)


Benhammou/Rodary : « 
Car la France n’est plus (si jamais elle a été) cet Éden champêtre loué par nos élites scientifiques, industrielles et politiques. C’est un espace qui subit de plein fouet les conséquences dévastatrices d’un trinôme concentration/uniformisation/pollution : une politique européenne qui favorise les grands exploitants, une concentration de l’industrie agroalimentaire qui contrôle les semences et incite à la création de « fermes aux mille vaches », une utilisation de pesticides et d’engrais qui continue à polluer lourdement les paysages et les cours d’eau et dont des études confirment l’impact sur les oiseaux, les insectes et les agriculteurs. »


Donc la réintroduction des loups dans les zones d'élevage devient une priorité pour les écologistes. Une priorité dont la finalité est une condamnation pour les petites structures familiales qui n'utilisent ni engrais, ni pesticides... Des exploitations qui ne pourront jamais protéger leurs troupeaux et garder un mode d'élevage moderne et respectueux qu'elles ont mis en place pour s'adapter à la demande et au bien être  des animaux, de ceux qui en ont la charge et de la Nature.
photo prise par le berger pendant la garde du troupeau. image concrète de "l'éden champêtre" 
Extrait du rapport du P.N.U.E. :" le pastoralisme - la production extensive de bétail dans les pâturages - offre d'énormes avantages à l'humanité et devrait être considérée comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte /…./"
  "le pastoralisme durable dans les écosystèmes de grands pâturages libres / …/ préserve la fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à la régulation de l'eau et à la conservation de la biodiversité. Les autres avantages qu'il présente se trouvent sous la forme de produits alimentaires de grande valeur."


Benhammou/Rodary : « ...Le rôle renforcé des collectivités locales dans les conseils d’administration a ajouté de nouvelles pressions sur les parcs : en Vanoise, aucune commune n’a accepté d’intégrer les « zones d’adhésion » censées compléter la « zone cœur » du parc. »

 Des parcs qui se conduisent en propriétaires dictateurs des espaces qui leur sont confiés par leurs possesseurs après en avoir accepté la charte.

Prenons la Vanoise puisque vous en parlez. Voici ce qui a été rétorqué au responsable du Trailers des pays de Savoie : "« Je trouverai bien une espèce protégée pour vous empêcher d'y aller ».
Sans parler du reproche fait aux photographes : "Vous nous reprochez aussi la prise de vue photographique à but lucratif en cœur du Parc. Nos prises de vues sont aussi à but promotionnel et en effet, le travail d'un photographe se paye."

Et que dire du par du Mercantour qui assigne un boulanger parce qu'il appelle ses biscuits « sablés du Mercantour »
Qui verbalise dans la commune de Saint-Dalmas le Selvage, les organisateurs d’une messe en plein air sur le plateau de Sestrière au motif que celle-ci se déroulait sans autorisation.

Les parcs, et surtout Parcs nationaux de France (PNF) jusqu'à présent, demain l'Agence française de la biodiversité (AFB), ont déposé la marque des parcs pour tout faire payer : photos des paysages (droit à l'image), création d'une marque pour chaque parc couvrant les productions (miel, vin etc...). 
De quoi justifier le rejet des populations locales qui se rendent compte, mais un peu tard, de la supercherie et de la finalité de la protection de leur nature.


Benhammou/Rodary : « Nos sauveurs de bergers ont raison de crier au loup : ils confirment par l’absurde que les Français sont majoritairement occupés à détruire et polluer l’espace dans lequel ils vivent et que la conservation de la biodiversité est fondamentalement vue comme une anomalie étrangère. »

Mais pourquoi s'acharner à vouloir protéger des zones qui sont les plus riches en biodiversité au détriment de ceux qui en sont les gardiens depuis des millénaires et au détriment des régions qui sont saccagées?
Dans le monde, plus de 20 millions de personnes ont été délocalisées des territoires les mieux préservés sous prétexte de biodiversité.



Benhammou/Rodary : « Dans ce contexte, si l’intelligentsia environnementale de gauche s’allie avec l’agroalimentaire pour nous faire croire que les problèmes des campagnes françaises viennent des loups, alors la biodiversité – et nous avec – avons du souci à nous faire. »

N'y a-t-il pas d'autres priorités, d'autre zones à réhabiliter, à protéger ? N'y a t'il pas justement, hors des zones pastorales beaucoup d'espèces autrement plus menacées que le loup ? S’agirait il pour les protecteurs de la nature de se faire une place au soleil avec un animal prestigieux et pourvoyeur de fonds inépuisables (7,15 million d'euros  pour l'étude de Wolf Alp1, 32 millions alloués aux prédateurs par le feeder en PACA). Le loup étant une autre filière d'avenir et d'emplois sans doute....



Venez chez nous, nous partagerons cette biodiversité qui s'est fort bien passée du loup pendant plus d'un siècle et qui devient tout à coup un eldorado pour beaucoup trop d'évangélistes.
Loup, la face cachée de ses défenseurs.




Nous avons bien noté que les scientifiques qui ne vont pas dans votre sens, vous les mettez entre guillemets (« groupe de scientifiques »), mais le lecteur pourra se faire sa propre opinion en lisant :
VARIATION DE LA VÉGÉTATION PASTORALE DANS LE PIÉMONT CONSÉCUTIVE AU CHANGEMENT DE GESTION DU TROUPEAU DÛ À LA PRÉDATION DU LOUP.
Battaglini L.M.(1), Martinasso B.(3), Corti M.(2), Verona M.(3),Renna M.(1) (1) Département Sciences Agronomiques, Forestières et Alimentaires - Université de Turin (2) Département Sciences Aliments, Nutrition et Environnement - Université de Milan (3) Docteur en Foresterie et Environnement - Profession libérale ;
Dix alpages des étages subalpins et alpins ont été analysés : (en Italie ou la cohabitation selon les défenseurs du loup est exemplaire ndlr)




EN CONCLUSION:
Vous trouverez ici la Réplique de trois chercheurs de l’Inra Ecodéveloppement    à l’article de Farid Benhammou, publié dans:
 "Le Courrier de l’environnement" N° 48, à la rubrique Problématiques et Débats :
« Les grands prédateurs contre l’environnement ? faux enjeux pastoraux et débat sur l’aménagement des territoires de montagne ».

  "Nous sommes dans l’obligation de répondre au Courrier car l’auteur (Farid benhammou) nous fait dire exactement le contraire de ce que nous avons écrit en tant que chercheurs appartenant à la même unité de recherche."  Christian Deverre Directeur Unité d'Écodéveloppement INRA Domaine Saint-Paul Site Agroparc 84914 AVIGNON Cedex 9


vendredi 29 janvier 2016

LOUP, NICE MATIN SANS FOI NI LOI?



"Dans les Abruzzes on a trouvé une manière lucrative de cohabiter avec le loup"

titre ce journal, si d'aventure on peut encore l’appeler par ce nom. Cet article et les précédents sur "le dossier loup", nous montre la dérive de journalistes qui ne prennent pas la mesure de leur écrits, et qui utilisent l'exception pour en faire une généralité.

" En Italique et en Gras, " les phrases clefs de Nice Matin, qui sont une insulte à nos amis Italiens.


N.M. : "La présence du loup attire les passionnés de faunes sauvages. Un écotourisme qui rapporte."  Gling gling, le tiroir caisse
La voila la véritable motivation des initiés qui utilisent l'affectif des écologistes désemparés et culpabilisés par leur incroyable manque de discernement.


N.M. :"La bas on les voit à l’état sauvage". Vivant contre nature, dans un monde artificiel, sur les terres des bergers, dépossédés par des instances ou tout est pensé pour faire marcher le tiroir caisse. Dans un pays de plus de 210 h/km² ou les seuls endroits préservés sont les zones d'élevages traditionnel qu'il faut désormais protéger à n'importe quel prix pour justifier les dégâts irréversibles commis par nos sociétés.


N.M. :"Croiser de loups en liberté est une expérience très forte. D'ailleurs ça attire les touristes, EN MASSE."  Il va falloir qu'on m'explique quel est le rapport avec le respect de la Nature.
 Pendant plus d'un siècle nous avons été les seuls à vivre avec la faune sauvage sans la présence du loup, dans des zones qui sont aujourd'hui des exemples de conservation et de richesse de la biodiversité.
 Voici que tout à coup, le loup devient le rédempteur pour ceux qui n'ont plus aucune connaissance de la valeur des choses et qui son prêts à sacrifier nos mode de vie et notre profession. Un des derniers métiers dont la finalité est  l’élaboration de produits de qualité dans le respect, la traçabilité, la durabilité et la proximité.  Autant de valeurs mises à mal par une consommation effrénée de biens et services qui remettent en cause l'essence même de cette nature dont ils s'autoproclament les sauveurs.


 N.M. :" ils viennent DU MONDE ENTIER".  ...par train, avion, bateau, autobus, voiture... utilisant des infrastructures qui détruisent des millions d'hectares de terres maraîchères et de forêts de par le monde, expulsant si besoin est les habitants.
Une louange sans vergogne pour le tourisme de masse, grand producteur de CO², grand destructeur de biodiversité, exerçant une pression insoutenable sur le foncier, sur la qualité de l'eau, le respect de ceux qui ont choisi de vivre de et avec la nature...
 La faune et la flore piétinées par ces millions de touristes encadrés par des multinationales qui manœuvrent des pions en les gratifiant "d'évangélistes défenseurs de la nature"


N.M. :"Cette passionnée de la nature s’interroge "pourquoi ne fait on pas la même chose ici?"  Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que la pression mise sur les ruraux dans le but du dépeuplement des montagnes, en plus de laisser la "main libre" sur les richesses de la nature (eau, biomasse, sous sol...), favorise le contrôle social et politique à travers la standardisation de la population. Cela engendre la dépendance étroite (pour l'alimentation, l'énergie, l'information, chaque besoin de la vie) à des réseaux et des filières compliquées et toujours plus contrôlées par  des noyaux, de moins en moins nombreux et de plus en plus gros, d'acteurs économiques et politiques. cf ruralpini


N.M. :"Plus d'un millions de visiteurs par an".  Les associations regroupées dans Cap Loup parlent fièrement de plus de 2 millions de visiteurs par an.
Nous autres ruraux, pensons que les Français seraient attachés à conserver le patrimoine intact, sans le déferlement d'un tourisme de masse, comme s'en félicitent certainement à tort, l'ensemble des défenseurs du loup.

De même, nous pensons qu'il faut un équilibre en toutes choses, et par respect pour cette Nature que nous avons su préserver pour les générations futures, des millions de visiteurs seraient néfastes pour la faune et pour la flore.

Actuellement, le pastoralisme est un vecteur important d'un tourisme familial et respectueux, comme vous pourrez le voir dans toutes les brochures des offices de tourisme, faisant vivre les autochtones qui ne veulent pas de structures industrielles pouvant accueillir ces millions de touristes.

Dans les Abruzzes aussi Nunzio Marcelli, Président de l'Association Régionale de Producteurs Ovicaprins l'affirme: "Pour quelques centaines de brebis, des étrangers et des italiens arrivent en groupes à Anversa degli Abruzzi : pour suivre le troupeau, marcher avec lui dans les zones non contaminées de notre Région, et Marcelli souligne: «zones que justement le pastoralisme a su conserver intactes pendant des millénaires, avec leur charme et leur biodiversité ».


N.M. :"Pour diminuer les pertes sur le cheptel bovin, il serait nécessaire d’organiser les naissances en enclos".  Encore un des prémices vers l’élevage industriel, déjà évoqué dans l'article de Nice Matin sur le berger à la solde de Wolf Alp.

En Italie aussi, les bergers l'ont très bien compris:
"Voilà à quoi sert le loup - Une autre vision du Projet WolfAlps"



Et toujours la même propagande à sens unique, si chère à Nice Matin; tous ces boniments reflètent désormais la mentalité réductrice de ce quotidien:
 N.M. :"Comment se passe la cohabitation des éleveurs dans cette région?".  L'Italie est le pays qui a connu la plus forte baisse de l’élevage ovin ces dernières décennies avec plus de 60% d'abandon." 
"Il y a seulement 50 ans, il y avait des millions de brebis sur ces pâturages et sur nos drailles." affirme Nunzio Marcelli, président de l'Arpo.

Alors que chez nous dans les Alpes l'activité se maintient. Mais combien de temps allons nous résister à de telles pressions idéologiques et mensongères?


 En Italie, ceux qui continuent n'en peuvent plus et le font savoir:




Extrait de : Grands prédateurs : Prise de position ferme des organisations agricoles par le professeur Michele Corti qui a organisé une conférence le 17/12/2015 dont vous trouverez ici le compte rendu: En Italie comme ailleurs

"La «coexistence», la «cohabitation» présuppose qu'il y ait une volonté de la part des deux partenaires de la relation, sinon il ne s'agit pas de cohabitation mais d'un viol permanent. La «cohabitation» avec les grands prédateurs est imposée par la technocratie verte, par une nouvelle forme d’autoritarisme biopolitique, de contrôle social et territorial («par nature sauvage interposée ») qui nous renvoie à d’autres époques, rétablit le servage et justifie l'impossibilité, pour ceux qui sont porteurs d'intérêts légitimes, de les faire valoir démocratiquement."

Extrait de :  IbriWolf, MedWolf...: quand les tentatives de solution deviennent le problème, par la psychosociologue Lucia Morelli,

"Il est à la fois banal et choquant de constater le bouleversement des données d'une réalité dont on est témoin oculaire. Je veux parler des conséquences dévastatrices que subissent le pastoralisme et ses dérivés à cause de l'application de la directive UE Habitats n°43 de 1992.
De la part des animalistes, fomenter une «guerre» contre les éleveurs, en leur envoyant des projectiles aux connotations négatives infamantes, est un moyen qui ne sert qu'à exalter la dynamique émotive de fond du problème, celui du besoin de trouver un ennemi à abattre, après l'avoir défini à ses propres yeux et aux yeux des autres comme «coupable» et donc méritant une «juste» punition. Exactement ce que faisait le loup de la fable de Phèdre qui, pour légitimer son agression sur l'agneau, l'accusait de lui salir l'eau du ruisseau où tous les deux buvaient, sourd au fait que l'agneau buvait en aval par rapport à lui."


NICE MATIN VOUS, C'EST LA PROFESSION QUE VOUS SALISSEZ, C'EST VOTRE DROIT.  Mais nous ne vous laisserons pas nous salir par vos reportages indignes d'une presse libre, éclairée et objective.