mardi 03 février à 22h20 (88 min)
Rediffusion mardi 10.02 à 1h35
Rediffusion mardi 10.02 à 8h55
Rediffusion lundi 16.02 à 8h55
sur télérama à voir en enter à n'importe quelle heure jusqu'a mardi
Combien vaut la nature ? Combien
peut-elle rapporter ? À l'heure où l'on craint le pire
pour la biodiversité, ce documentaire révèle la
financiarisation croissante des ressources naturelles par les banques
et les investisseurs privés. Édifiant.
De quoi comprendre comment les défenseurs de la nature se font manipuler (souvent a coups de subventions) sous prétexte de biodiversité, à travers "les exemples concrets de populations et milieux naturels menacés par ces nouvelles pratiques."
La nature de l'argent
Fruit d'un patient et minutieux travail d'investigation, Nature, le nouvel eldorado de la finance met en relief les mécanismes d'un système naissant qui pourrait se révéler une entreprise de tartufferie mondiale. Interrogeant financiers, experts et penseurs, le film confronte les points de vue antagonistes et multiplie les exemples concrets de populations et milieux naturels menacés par ces nouvelles pratiques. L'enquête dresse un vaste panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour de ce "nouveau" capital naturel, se demandant au final quelles valeurs défendent réellement ceux qui attribuent un coût à la nature. Une nouvelle crise financière pourrait en effet résulter de la spéculation et de l'effondrement de ces nouveaux marchés...
La course au profit généralisé et le marché global ont largement contribué à la crise écologique actuelle. Pourtant, les mondes de l'économie et de la finance prétendent renverser la tendance et sauver la planète en la protégeant à leur façon, c'est-à-dire avec de l'argent. C'est bien l'émergence d'un nouveau marché, celui de la protection environnementale, que décrypte le documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac - l'auteur du Sable, enquête sur une disparition, récemment diffusé par ARTE. Encore embryonnaire il y a quelques années, ce marché est aujourd'hui l'un des plus prometteurs en terme de profit. Son mode de fonctionnement est simple. De plus en plus de sociétés financières ou d'assurances, parfois précédées par les économistes, attribuent un coût à la nature. Combien vaut la forêt d'Amazonie ? Quelle est la valeur marchande de l'incessant labeur de pollinisation accompli par les abeilles ? Jusqu'ici, l'"invisibilité économique" de la nature ne jouait pas en sa faveur : les marchés n'aiment ni l'abondance ni la gratuité. Mais avec la raréfaction des ressources et la disparition programmée de certaines espèces, l'équation a changé. La loi de l'offre et de la demande peut maintenant s'appliquer aux richesses naturelles. Ainsi, des banques et des fonds d'investissements, pourtant responsables de la dernière crise financière en date, achètent d'immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales menacées. Monétarisées et financiarisées, ces réserves sont ensuite transformées en produits boursiers possiblement spéculatifs. On peut donc acheter des actions "mouche", "orang-outan" ou "saumon". En investissant dans ces titres, les entreprises polluantes obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes...
L’art de la compensation
Les ravages de la finance environnementale
Améliorer le système des subprimes !