une garde épuisante et inutile parce que le loup, de toute façon, est invisible et quand on s’en rend compte c’est trop tard ; se forcer à manger parce qu’on sait bien sûr qu’il le faut même si on n’en a plus du tout envie ; se réveiller en sursaut la nuit même lorsqu’on n’est plus en territoire du loup parce que la peur est devenue la première compagne ; la copine qui finit alors par partir parce que pour elle aussi c’est invivable.
Et pour tous : ne plus savoir parler de rien d’autre que ça ; les gosses qu’on ne voit pas grandir parce qu’on vit en permanence « au cul » du troupeau ; le sentiment d’impuissance et d’inutilité qui vous envahit.
il faudrait être pire qu’une pierre pour ne pas être empoignés par les témoignages des éleveurs, sur l’estrade comme dans la salle, beaucoup de femmes, qui ont exprimé leur profonde souffrance et l’usure physique et morale face à la situation.
extrait du compte rendu « Protéger les troupeaux contre la prédation, de l’alpage à l’exploitation », à Valdeblore le le 3 et 4 juin 2013
voici un témoignage de Anne Vallaeys très bien documenté, écrit en 2011, ou vous pourrez y apprendre entre autre l'impuissance et l'ignorance des fonctionnaires chargés de prêcher la bonne parole de l'administration otage des intégristes. Une belle leçon d'humilité pour ces pros loups qui ne maîtrisent rien, mais qui imposent leur dictât;
c'est ici
Témoignage de Jacques Courron, éleveur de 400 brebis dans les Alpes-Maritimes, 34 ans
J’ai des Patous, des parcs de nuit, plus rien n’y fait. Aujourd’hui, je n’ai plus de vie de famille, je suis tout le jour à garder mes brebis, chercher des cadavres, faire des constats… c’est usant cette vie avec le loup. On a l’impression de se faire cambrioler tous les jours. Pour vous dire, on est le 5 février, j’ai déjà eu quatre attaques depuis le début de l’année, six bêtes tuées, six autres disparues. Mais le pire, c’est quand je sors mes petits agneaux au printemps, le loup fait un massacre là-dedans. Il me mange 3 à 4 agneaux par semaine sans compter ceux que je ne retrouve jamais.
Extrait de
De la part des animalistes, fomenter une «guerre» contre les éleveurs, en leur envoyant des projectiles aux connotations négatives infamantes, est un moyen qui ne sert qu'à exalter la dynamique émotive de fond du problème, celui du besoin de trouver un ennemi à abattre, après l'avoir défini à ses propres yeux et aux yeux des autres comme «coupable» et donc méritant une «juste» punition. Exactement ce que faisait le loup de la fable de Phèdre qui, pour légitimer son agression sur l'agneau, l'accusait de lui salir l'eau du ruisseau où tous les deux buvaient, sourd au fait que l'agneau buvait en aval par rapport à lui, en amont."
A lire pour comprendre
c'est ici
Témoignage de Jacques Courron, éleveur de 400 brebis dans les Alpes-Maritimes, 34 ans
J’ai des Patous, des parcs de nuit, plus rien n’y fait. Aujourd’hui, je n’ai plus de vie de famille, je suis tout le jour à garder mes brebis, chercher des cadavres, faire des constats… c’est usant cette vie avec le loup. On a l’impression de se faire cambrioler tous les jours. Pour vous dire, on est le 5 février, j’ai déjà eu quatre attaques depuis le début de l’année, six bêtes tuées, six autres disparues. Mais le pire, c’est quand je sors mes petits agneaux au printemps, le loup fait un massacre là-dedans. Il me mange 3 à 4 agneaux par semaine sans compter ceux que je ne retrouve jamais.
Extrait de
IbriWolf, MedWolf...: quand les tentatives de solution deviennent le problème
" il n'y a pas de réparations pour le dommage, la douleur et le stress des humains et des animaux, et pas non plus de dissuadeurs (rapidement ridiculisés par l'intelligence des prédateurs), de chiens de troupeau (dévorés) ou d'enclos avec des treillis soudés (surmontés en creusant sous les bordures de béton enterrées) qui tiennent. L'impossible projet, sur ces terres, n'aurait même pas dû être une hypothèse, si on en avait évalué la faisabilité avec une approche réaliste et une responsabilité compétente.De la part des animalistes, fomenter une «guerre» contre les éleveurs, en leur envoyant des projectiles aux connotations négatives infamantes, est un moyen qui ne sert qu'à exalter la dynamique émotive de fond du problème, celui du besoin de trouver un ennemi à abattre, après l'avoir défini à ses propres yeux et aux yeux des autres comme «coupable» et donc méritant une «juste» punition. Exactement ce que faisait le loup de la fable de Phèdre qui, pour légitimer son agression sur l'agneau, l'accusait de lui salir l'eau du ruisseau où tous les deux buvaient, sourd au fait que l'agneau buvait en aval par rapport à lui, en amont."
A lire pour comprendre