2015,
LES ENVIRONNEMENTALISTES ONT ILS FRANCHI LE POINT DE NON RETOUR?
L'analyse
du
document, publié par Cap Loup, permet de recadrer la pratique du pastoralisme en général et face
aux loups, à
partir de données scientifiques et de la réalité du terrain.
les
textes en gras et soulignés sont copiés sur le manifeste Cap Loup
temps de lecture 12 mn
Un
simple carnivore ordinaire
qui
n'a aucun prédateur et contre lequel le
berger n'a
pas
le droit et
le pouvoir
de se défendre.
Le
loup dans le Monde et en Europe est classé « least concern »
par l'UICN.
Posons
nous la question de savoir pourquoi il est surprotégé dans "les
Alpes", carrefour obligatoire pour son expansion en Europe, au
point de
condamner le pastoralisme?
Est
il si difficile à comprendre, pour ses défenseurs, que cette
surprotection finira par nuire au loup devenu un animal déviant
face à tant de bienveillance contre nature ?
Un
prédateur dépendant des proies sauvages
Une
espèce sociale et territoriale Les
loups vivent en groupes sociaux appelés « meutes »dans lesquels
seul le couple dominant se reproduit. En France, une meute
compte en moyenne 4 à 5 loups, exceptionnellement jusqu’à
une dizaine. La meute vit sur un territoire dont la superficie
varie selon l’abondance
et la répartition des proies
Voila
qui explique la pression dans les zones d''élevage.
Une
répartition réduite à presque rien
Et
pour cause, aucun citadin ou péri urbain ne supporterait de
cohabiter avec un tel prédateur, N'oublions pas que la France
compte 120 habitants au km². Si le loup a toute sa place dans les
environnements sauvages des pays à faible densité humaine (Canada,
Québec, Russie...) il n'a plus son rôle dans un milieu anthropisé.
(Qui
est modifié par la présence humaine)
Chaque
meute défend un territoire contre les autres meutes.
Et ne tolère donc aucun chien divagant sur son territoire, ce qui remet en cause les affirmations sur "leschiens responsables de cent fois plus d'attaques que les loups" (FNE signataire du document analysé)
D’autres peuvent apparaître ailleurs après avoir parcouru de très grandes distances sans se faire repérer.
"On
ne peut que s’étonner en
relevant que le loup ibérique n’a pas (encore ?) réussi à
coloniser les Pyrénées où les seuls loups présents, dans la
partie orientale du massif, des deux côtés de la frontière, sont
de souche italienne et viennent de l’Arc alpin pourtant plus
éloigné. "(source Évaluationdu protocole technique d'intervention sur les spécimens de loupsdans le cadre du plan d'action national sur le loup)
Non,
le loup n’a pas été réintroduit en France !
Après
400 000 ans de présence et 60 ans d’absence, le loup est revenu en
France de façon spontanée, par recolonisation naturelle de son
ancienne aire de répartition.
Aujourd'hui
cette affirmation n'a plus aucune raison d'être. le 1er loup
a été tué en 1987 dans le Mercantour et est officiellement reconnu
comme issu d'un élevage. Alors réintroduit ou retour naturel ?
A vous de juger :
Puis en février 2014, il prévoit : « un jour ils s'en sortiront en reconnaissant la variété alpine comme une espèce à part (qui, comme par hasard, a déjà des caractéristiques comportementales et des phénotypes différents de ceux des Apennins, mais qui sont niés, pour éviter que ses origines françaises puissent être reconnues !).
Et
ce qui devait arriver arriva : Le
plan 2015 pour la sauvegarde du loup en Italie : reconnaît
implicitement que la population des Alpes Française, Suisse et
Italienne se différencie de la population des Apennins. (p. 7) Elles
n'ont aucune connectivité entre elles. (p.11).
Mais alors, d'ou viennent les loups des Alpes?
Mais alors, d'ou viennent les loups des Alpes?
Un
nouveau venu… présent depuis 400 000 ans
Mais
nouveau venu pour les générations d'acteurs ruraux qui se sont
installés en connaissance de cause, sans la présence du loup. Que
diriez-vous si on vous imposait du jour au lendemain la présence,
par exemple, d'un aéroport, sans aucune concertation?
Pourchassé
jusqu’à disparaître dans les années 1930
Non
pas pour le plaisir, ou par haine comme le laisse sous entendre les
auteurs, mais pour rendre possible la vie rurale à une époque ou
les loups mettaient en péril les animaux d'élevage. En particulier
ceux destinés aux transport et au développement de
l'industrialisation naissante (bœufs, chevaux). Cela a permis la
continuité des petites exploitations qui ont su se moderniser pour
s'adapter. Ce sont les derniers représentants d'un agriculture de
qualité, de proximité dans le respect et la traçabilité qui sont
menacé par la prédation, mais plus encore par les accusations sans
fondements dont ils font l'objet de la part des
environnementalistes fondamentaux.
Une
réinstallation plus lente que nature
De
qui se moque t'on ?
Férus,
partenaire de Cap Loup et signataire de cette diatribe: "ne
transmettez plus aucune de vos données à l’ONCFS et donc au
gouvernement. Détruisez tous les indices de présence du loup
(recouvrement des pistes de loup dans la neige, enlèvement des
crottes trouvées sur les chemins etc.)." (cf.
site Internet de FERUS).
Fin
2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin
2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013
= 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014
= 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015
= 282 loups, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en
2014. 2440 constats, contre 2344 en 2014, "un taux de
progression annuelle de 16% (8 à 27%), sans rupture de pente
significative "sources
ONCFS 2015.
Si
le repeuplement semble plus lent que nature pour certain, le nombre
de départements colonisés et le nombre d'attaques en constantes
hausses, prouvent le contraire pour les autres.
Oui,
la prédation sur certains troupeaux domestiques est une réalité
Beaucoup de troupeaux ne sont jamais l’objet de prédation,
mais certains le sont régulièrement, par des loups ou par des
chiens. Surtout lorsque d’immenses troupeaux de brebis sont laissés
presque sans gardiennage ou sans protection efficace.
Les
troupeaux de plus de 1200 animaux subissent toutes proportions
gardées 21% des attaques.
Un
troupeau a un risque d'attaque par des chiens une fois tout les 5
ans, les chiens sont identifiés dans 89% des cas.
Source : UR-EPR (soutenue par l'INRA), Enita Clermont 63370 SUAMME, 30100 Alès CRA Franche-Comté, 25048 Besançon CERPAM, 04100 Manosque
Source : UR-EPR (soutenue par l'INRA), Enita Clermont 63370 SUAMME, 30100 Alès CRA Franche-Comté, 25048 Besançon CERPAM, 04100 Manosque
En
France il n'y a pas de chiens errant au sens propre du terme (sans
maître) ONCFS
… Mais
la cohabitation avec le loup est possible
FAUX
; Un constat qui concerne l'ensemble des pays qui
subissent le loup, contrairement à ceux qui affirment le contraire
pour des raisons idéologiques. Des arguments qui sont utilisés chez
nos voisins de la même façon que chez nous : « En
France la cohabitation se passe bien » dit on aux
Norvégiens, Italiens Suisses….
En
France une « cohabitation » utopique avec 8935 victimes
issues d'élevages ayant mis en place les mesures de protection
préconisées par l'état pour la grande majorité d'entre eux. (plus
de 2000 chiens de protection dans les alpes pour plus de 1690
attaques (hors dpt du Var))
"Les
attaques se produisent de jour comme de nuit. La proportion
d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques
qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de
protection." sourceoncfs, ddt, dreal
Le bétail tué par le loup est correctement indemnisé
FAUX
: Exemple en élevage
viande labellisée : un éleveur perd 1 reproducteur, il touche :
1
x 160€ + 20 % pour les dégâts annexes, quelque soit leur
importance, soit dans le cas d'un reproducteur prédaté 192€.
Or
les pertes s'élèvent à 240€ pour 2 agneaux non vendus (1 perdu
l’année de l'attaque et 1 non vendu pour remplacement), plus 60€
pour l’animal non réformé (car prédaté). Pertes auxquelles
s'ajoutent les dégâts annexes (avortements, blessures, refus de
chaleurs...).
Mais
plus que tout, nous n'élevons pas et nous n'élèverons jamais pour
nourrir le loup!
L'état
parle de loup non exclu.
Un
terme choisi qui ne remet pas en cause les conclusions des experts en
charge des constats, mais qui permet à l''État et à
l'administration de se protéger juridiquement.
alinéa
8 de la loi : «
Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du
pastoralisme, en particulier en
protégeant les
troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires
exposés à ce risque ».
Saviez-vous
que chaque année en France...Environ 500 000 ovins de réforme sont
envoyés à l’équarrissage ! Oui, ce nombre gigantesque de moutons
qui n’entrent pas dans le circuit de consommation est tout
simplement détruit, incinéré.
FAUX
: les brebis de réformes passent toutes par le
circuit boucherie ou alimentation animale. Pour être
incinéré un animal doit être mort.
l’INRA
et l’AFSSA utilisent le chiffre de 2% de mortalité
annuelle des ovins adultes, toutes causes confondues, dans
leurs études démographiques, sanitaires et économiques, ce qui
correspond à environ 200 000 animaux../.
Les
brebis meurent surtout d’autres causes
Mais
les brebis mortes et indemnisées par l'état sont bien mortes à
cause du loup. L'éleveur n'a pas pour vocation de nourrir le loup,
même s' il le fait indirectement ; car la plupart du gibier sauvage
se nourrit presque exclusivement sur ses pâtures ou dans ses champs,
bien plus riches en flore végétale que ne le laisse sous entendre
les auteurs.
Chamois photographié par le bergers pendant la garde |
Les
difficultés des éleveurs étaient présentes avant le retour du
loup
Quelqu'un
peut-il citer un domainequi se porte bien en France,
Et
pourquoi, si un secteur est en crise, lui rajouter des difficultés!
L’élevage
ovin-viande en France, une filière en difficulté
Constatations:
la concurrence sur la filière ovine provient exclusivement d’îles
sans prédateurs, et les pays qui subissent le loup depuis longtemps
ne sont plus en mesure de rivaliser avec nos élevages. Mais combien
de temps resterons nous opérationnels?
En
quelques décennies, les exploitations ont évolué vers des
troupeaux de plus en plus grands avec de moins en moins de main
d’œuvre,
FAUX
: Les chiffres officiels sont sans appel: En région paca
ou la prédation atteint des records, la moyenne des troupeaux est
inférieure à 400 animaux. Des troupeaux difficiles à protéger sur
les exploitations du fait de la répartition des animaux en plusieurs
lots (femelles en gestation, en lactation,...). Une méthode
d'élevage respectueuse pour l'homme, les animaux et la biodiversité,
qui a su s'adapter à la demande du marché. Une méthode
incompatible avec les prédateurs qui obligent le piétinement des
pelouses pour rejoindre les parcs de nuits, la concentration de
déjections très polluantes dans ces derniers, la réduction du
temps pâturé, la perte de rendement, la difficulté d'obtenir un
produit correspondant à la demande...
Aujourd'hui
comme hier, les grands troupeaux sont issus de regroupement en alpage
et permettent de mobiliser plus de moyens de protection.
Mais
le mouton résiste mieux dans l’arc alpin où le loup est installé
Des
aides importantes qui permettent le gardiennage des troupeaux
Mais
rien encore pour les élevage équins et bovins qui
subissent des attaques reconnues
En
profitera t-on pour restaurer l'habitat précaire qui ne se prête
absolument pas au partage de l'habitat avec des aides bergers. Cela
engendre de toute façon un surcoût, qui, ajouté aux frais de
protection et à la faiblesse des indemnités, à l'augmentation des
heures de travail, ... finit par être intolérable.
L'état subventionne 150 heures à 80% (aide berger), il reste à l'éleveur les 20% (30 heures) + les 60 heures vacantes (week-end et ou, repos de l'employé) pour arriver au 210 heures. Soit 90 heures non reconnues socialement ni financièrement à rajouter sur son temps de travail.
À
cela il faut ajouter les 20%
à la charge de l'éleveur
pour l'achat
des
outils
concernant
les
mesures de protections, l’insuffisancedes indemnités
qui sont loin de couvrir la réalité, les pertes génétiques qui
ont nécessité de nombreuses années de sélection lors de victimes
reproducteurs, les
difficultés pour remplacer ces reproducteurs, les
ennuis causés
par les chiens de protection et bien d'autres implications toutes
aussi contraignantes.....
Quand
bien même seraient éliminés tous les loups en France, ne serait
résolu aucun des problèmes de l’élevage et du pastoralisme.
Une
espèce protégée ne peut pas servir de caution pour faire oublier
les difficultés de fond d’une filière agricole !
"L’agneau
de Sisteron se porte bien. L’heure est donc à la réflexion pour
les coopératives qui devront trouver des solutions pour remonter
l’offre d’agneaux, ce qui revient à trouver de nouveaux
éleveurs." cf coop Sisteron.
Idem
en Lozère pour la fromagerie le Fédou, mais également pour l'IGP
agneau de Lozère ELOVEL qui subit 25% à 30% de pertes de
production, au même titre que l'ensemble des agneaux labellisés ou
des productions fromagères dans les régions impactées par le loup.
Le
loup est désormais en Aveyron et impacte les producteurs du
Roquefort; fleuron des produits à "haute valeur ajoutée"
dans l'image de la France!
Il
menace les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de
pâturage, comme enItalie et enEspagne.
Le
pastoralisme n’est pas forcément synonyme d’entretien du paysage
"Par
leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des
sols, à la protection des paysages, à la gestion et au
développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et
la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme
activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires
centraux de l'espace montagnard.
En
conformité avec les dispositions des traités instituant la
Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant
ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la
forêt de montagne, s'attache à :"
notamment alinéa 8° «
Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du
pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des
attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce
risque ».
Les
moutons n’ont jamais créé la moindre espèce
Ce ne sont pas les moutons mais l'association de l'homme et des animaux qui ont créé tout ce que nous considérons aujourd'hui comme un patrimoine exceptionnel dans un milieu préservé. Au point que l'UNESCO a classé la Lozère au Patrimoine Mondial de l'Humanité en tant que « paysage culturel de l'agro-pastoralisme méditerranéen et particulièrement représentatif de la diversité des paysages façonnés au cours d'une histoire millénaire par les hommes et leurs activités d'élevage. »
Le parc national des Cévennes ne s'y trompe pas en prenant la défense du pastoralisme plutôt que celle du loup. La bergère dans le haut diois, conduisant son troupeau sur un site natura 2000 avec contrat d'entretien peut le confirmer.
-« …Lorsque les pratiques pastorales s’allègent, les espèces de la communauté végétale présentant une stratégie plus conservatrice sont progressivement favorisées au détriment des espèces à stratégie plus exploratrice. Les traits des espèces conservatrices sont connus pour leurs effets sur le fonctionnement des écosystèmes, réduisant l’appétence de la végétation et entretenant l’appauvrissement du sol...» : Thèse de Doctorat en biologie des populations Université 2 et ENSA, Stéphanie Gaucherand, 2005.
Ecologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour " entretenir " la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique.
Ecologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour " entretenir " la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique.
FAUX
: et irrecevable : la LPO condamne
ci dessus le pastoralisme pour justifier le retour des loups dans les
zones d'élevage, et le sanctifie ci dessous pour obtenir des aides
financières.
"Le
pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable a
l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est
également un outil de préservation des milieux contre les
incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc
présent dans de nombreux documents de planification territoriale
comme les documents d'objectif des sites Natura 2000 mais également
les plans départementaux de défense de la forêts contre les
incendies." (Référentiel pour le redéploiement du pastoralisme LPO)
« Florence
Robert a rencontré la LPO Aude afin de s’entretenir sur la
conduite du troupeau et les intérêts que peut présenter le
pastoralisme dans la préservation de la biodiversité. De cette
rencontre est naît la rubrique « Utilité environnementale du
troupeau » »
Une
rubrique savamment occulté lorsqu'il s'agit de défendre le loup.
Le
rapport du P.N.U.E : vante: « le
pastoralisme - la production extensive de bétail dans les pâturages
- offre d'énormes avantages à l'humanité et devrait être
considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers
une économie verte »/…./
Constate
que : « le pastoralisme durable dans les
écosystèmes de grands pâturages libres / …/ préserve la
fertilité des terres et le carbone présent dans sol, et contribue à
la régulation de l'eau et à la conservation de la biodiversité.
Les autres avantages qu'il présente se trouvent sous la forme de
produits alimentaires de grande valeur.
Ajoute
: « qu'est important, l'autonomisation des éleveurs à
travers le partage des connaissances et le respect de leur
consentement préalable, libre et éclairé. » (le9/03/2015 Plan
des Nations Unies pour l’Environnement)
Dans
les Alpes, la concentration des moutons abîme les pelouses
d’altitude jusque dans le cœur des parcs nationaux du
Mercantour ou des Écrins :
FAUX :
Extrait de la charte des parcs Nationaux :
"Le
pastoralisme contribue à la structuration écologique et paysagère
des territoires, à la constitution du patrimoine naturel et culturel
des parcs nationaux et à sa gestion. Ainsi, les paysages d’alpages
et d’estives offrent une biodiversité et un caractère
remarquable, résultat des interactions complexes et dynamiques entre
activités pastorales et milieux naturels, que les parcs visent à
préserver. " Et qui mieux que les parcs avec leurs
agents et techniciens peuvent constater les bienfaits du
pastoralisme?
"Ce
qui est paradoxal dans la situation actuelle, c'est que les
administrateurs des choix sociaux de la nature se sont, de manière
croissante ces dernières années, appuyés sur les activités
pastorales pour accompagner les plans de gestion des territoires
confiés à leurs soins. Ce sont à des éleveurs, transhumants ou
locaux, qu'ont été largement confiées les tâches de maintenir
l'ouverture de milieux favorables aux espèces végétales et
animales fragiles et menacées par l'extension de la forêt ; c'est à
eux que l'on a demandé de contribuer à 1'entretien des alpages et
des mosaïques paysagères favorables aux ongulés sauvages comme aux
grands rapaces. Au travers d'incitations financières comme les
mesures agri-environnementales, les propriétaires de troupeaux
domestiques ont été encouragés à reconquérir des espaces
embroussaillés, pauvres en biodiversité et menacés par les
incendies.... Dans l'élaboration des futurs plans de gestion des
sites du réseau Natura 2000, l'élevage se voit confier un rôle
central dans tout l'arc alpin et en général dans toutes les zones
montagnardes où l'on annonce l'inéluctable et prochaine
réapparition des loups." Christian
Deverre INRA-SAD-Avignon, unité d'Écodéveloppement.
L’augmentation
de la taille des troupeaux.…
FAUX
: Il y a toujours
eu des gros troupeaux en Provence comme en Languedoc, producteurs de
laine : 1000 brebis à l’époque romaine, 2000 brebis au 18ème et
19ème siècle… Ces gros troupeaux coexistaient avec les petits
troupeaux paysans. Hier comme de nos jours, il fallait beaucoup de
têtes pour justifier de lourds moyens de protection. Autrefois comme
aujourd'hui, tout le monde regroupait les animaux en alpage l'été
par des troupeaux aussi gros voire plus important qu’actuellement…
le tout dans un contexte où la première protection du bétail était
assurée par un important effort de destruction des loups !
....et
leur concentration sur certaines zones ont entraîné une dégradation
des pelouses d’altitude et un appauvrissement considérable de la
flore dans beaucoup d’alpages.
FAUX
: CNRS
: "En
France, 84 % des surfaces classées en "haute valeur naturelle " correspondent à des zones
d'élevage en plein air "
Aujourd’hui
le nombre de brebis reste toujours assujetti à la flore disponible.
Car contrairement à ce que voudrait laisser penser cette propagande,
les éleveurs et bergers sont des individus responsables qui ne sont
pas fous au point de sacrifier la ressource qu'ils gèrent depuis des
millénaires.
Ce
ne sont ni les écologistes ni les éleveurs qui décident du nombre,
mais la pérennité de la ressource qui oblige. Ceci est d’autant
plus vrai pour la production d'agneau labellisés ou de fromages
A.OC. dont le cahier des charges exige une alimentation exemplaire,
variée, riche et forcément pérenne.
Pour
les conclusions:
S’il
y a un problème de l’élevage ovin en France, le loup ne doit pas
en être le bouc-émissaire
Aucun éleveur ne tient ce discours. Simplement ils disent ne pas vouloir supporter cette catastrophe avérée dans tous les pays ou l’élevage traditionnel est exposé à la prédation.Si
les éleveurs ont des difficultés à cause d’un contexte
économique défavorable, aidons les éleveurs et n’instrumentalisons
pas le loup
Que
proposez-vous qui ne soit pas une
contrainte supplémentaire, insupportable
physiquement, moralement et financièrement?
Le
loup s'attaque uniquement à la filière qui a su tirer son épingle
du jeu. Dans les pays ou le loup est présent depuis
longtemps comme en Italie et en Espagne, l'élevage ovin est en
totale régression et les prédateurs se retournentcontre les bovins et
les équins. supposés le remplacer.
(«
Prédation du loup sur les bovins – Caractérisation du
conflit et propositions pour le réduire ». Commission Européenne
février 2015)
Si nous faisons le choix de maintenir une activité pastorale partout, réadaptons les pratiques pastorales à la présence de prédateurs naturels et à la préservation de la biodiversité
officiants à : L'INRA, IRD, CNRS, UNIVERSITÉ AIX-MARSEILLE, ECOLE VETERINAIRE DE NANTES, UNIVERSITÉ DE LIÈGE, IRSTÉAS, MUSÉE DAUPHINOIS, CERPAM, SCIENCES PO, EHESS, MONTPELLIER SUP AGRO, MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, INSTITUT AGRONIMIQUE MÉDITÉRANÉEN DE MONTPELLIER, SLOW FOOD INTERNATIONAL, UNIVERSITÉ PARIS SORBONNE, ACADÉMIA EUROPAÉA, UNIVERSITÉ DE LORAINE, MUSÉ DES VALLÉES CÉVÉNOLES, FÉDÉRATION FRANÇAISE DU PAYSAGE.
Si
nous faisons le choix de ne pas maintenir de pastoralisme dans
certains endroits de montagne très reculés et très difficiles, la
biodiversité ne s’en portera pas plus mal
NOUS, MAIS QUI NOUS?
- Les gens concernés ? Ou les adorateurs d'un animal qui reste pour eux totalement abstrait.
- Qui doit décider de qui doit vivre là ou non! Doit-on dans nos campagnes décider de ne pas maintenir la population citadine car elle est source de destruction de la biodiversité?
- Pour ceux qui ont choisit d'y vivre, il n'y a pas d'endroits reculés ou difficiles d’accès, il n'y a que des endroits ou s'épanouissent des enfants, des femmes et des hommes qui ont choisi de travailler de et avec la Nature.
".....
ni être
utilisée à des fins politicienne."
Quel mépris pour la population à qui s'adresse ce message censé sensibiliser le public à la nature sauvage. « Notre avenir, notre biodiversité, notre Europe »
Quel mépris envers cet animal. « Que le loup vive ! oui, au milieu de ses proies sauvages à chasser, en agissant pleinement selon sa nature. » L.Morelli
"l’idée que le loup puisse vivre librement dans les zones hyper urbanisées et cultivées de l’Europe centro-méridionale sans créer de problèmes pour la vie humaine, tant par les prédations sur le bétail et autres animaux domestiques que par le risque (même infime..ndlr) d’agression sur l’homme est inconcevable pour une personne censée." " cf F. Zunino, président de l'Association pour le Sauvage Italie, naturaliste, consultant UICN, défenseur du loup.
Le lecteur comprendra plus facilement après la lecture de cette analyse, pourquoi les politiques, le public averti, les décideurs, les scientifiques... ne peuvent pas prendre en compte les revendications des associations environnementales.